Chapitre Bonus 2
Je suis actuellement dans ma voiture en compagnie d'Eva. Elle a accepté de venir à la maison pour rencontrer Isaac et voir où on habite. Je sais que ce n'est pas habituel ce qu'on fait mais comme je l'ai déjà dit, je veux aider cette jeune élève. Je sens qu'elle stresse et je la comprends. Je suis un peu dans le même état car si Isaac ne l'apprécie pas, je ne pourrais pas l'aider. Et je ne veux pas faire cela sans le consentement de mon mari. On arrive rapidement devant la maison et je vois Eva sourire. À première vue, elle aime ce qu'elle voit.
– Ça te plait ?
– Elle est magnifique.
– Allez viens, on y va.
Je souris à mon élève et on sort de la voiture pour marcher en direction de la porte d'entrée. Elle est déjà ouverte puisque mon beau brun est déjà à la maison. On le retrouve dans la cuisine en train de terminer le repas. Je l'embrasse chastement avant de faire les présentations.
– Je suis ravi de te rencontrer. Informe Isaac.
– De même.
– Si tu veux te laver les mains ou aller aux toilettes, tu le peux et après, installe-toi.
Timidement, Eva part se laver les mains. Je vois bien qu'elle est un peu mal à l'aise mais qu'elle se sent quand même bien. Ensuite, elle s'assoit autour de l'ilot central de la cuisine. Isaac lui sert une assiette tandis que je me lave les mains et que je m'installe à côté de la jeune femme. Elle a l'air intimidé par Isaac. C'est sûr qu'il est musclé et qu'il est imposant mais en vrai, c'est un nounours.
– V-vous êtes bien Isaac Lynch ? Demande, timidement, Eva.
– Oui, c'est moi. Répond mon mari avec le sourire.
– Je... Je suis fan de sport collectif et j'adore vos reportages. Vous êtes un très bon journaliste.
– C'est gentil. Je suis flatté. Tu fais un sport ?
– J'aimerais bien mais je ne peux pas. Il me l'interdise au foyer. Enfin, les surveillantes ne veulent pas car sinon, je ne pourrais plus être leur boniche.
– Quelles connes. Et tu voudrais faire quoi comme sport ?
– Du handball. Quand j'étais petite et que mes parents étaient défoncés, ils me mettaient devant la télé. J'appuyais sur n'importe quelles touches de la télécommande et une fois, je suis tombée sur un match de hand et je ne sais pas pourquoi mais j'étais fascinée par ce qu'il se passait. Plus je grandissais, plus je regardais les compétions internationales et le championnat français. Mais je n'ai jamais eu la chance d'en faire. Je ne veux pas obligatoirement être pro mais simplement jouer.
– J'espère que tu finiras par le faire.
– Et vous, vous faites un sport ?
– J'ai fait du foot étant jeune mais sinon non. Je sais qu'on pourrait croire que je fais de la muscu mais tu peux demander à Ayden, je n'en fais pas. Je suis musclé naturellement on va dire.
– J'aime bien le foot aussi même si parfois, je m'ennuie devant les matchs.
– C'est sûr que parfois, ce n'est pas très intéressant. Sinon, tu arrives à supporter le foyer ?
– C'est de plus en plus dur mais je fais avec. Je me dis qu'il me reste encore trois ans à tenir pour être majeur et pouvoir me barrer.
– Et tu irais où ?
– Je n'en ai aucune idée. Je me trouverais un travail pour avoir un peu d'argent et me prendre un petit appartement.
– Et tes études ? Demandé-je.
– Je ne pourrais jamais faire d'études. Aucune famille d'accueil ne veut de moi et on m'empêche de réviser au foyer. De toute façon, j'ai tiré un trait sur mes rêves d'études depuis bien longtemps. Je n'aurais rien pu faire avec les parents que j'avais.
– Je comprends mais je suis sûr que ça peut s'arranger. La rassuré-je.
– Je l'espère.
– Tu voulais faire quoi comme études ? Interroge mon mari.
– Je voulais être éditrice. J'adore les livres depuis toute petite.
– Mon jumeau est éditeur. Il a même sa propre maison d'édition.
– C'est vrai ? S'étonna-t-elle.
– Oui. Les éditions O'Donoghue, c'est lui. J'avoue, il n'a pas fait dans l'originalité mais il croule sous les demandes.
– C'est mes éditions préférées. Il y a de tout et à prix très abordable. Je ne savais pas qu'il s'agissait de votre frère.
– Depuis qu'Isaac et moi sommes mariés, j'ai pris son nom de famille donc c'est pour cela.
– Logique. Mais du coup, vous m'avez dit que vos parents s'appelaient Gabriel et Charlie.
– Oui c'est cela.
– Donc ça veut dire que vos parents sont le guitariste et le chanteur du groupe The Angels.
– C'est cela et mon grand-père, le père de Charlie, est le chanteur du groupe The Script.
– Tu oublies aussi que mes parents font également partis du groupe The Angels. Intervient Isaac.
– Attendez, Tania et Gabriel sont jumeaux. Gabriel et Charlie sont mariés. Vous, Isaac, vous êtes le fils de Tania et Simon donc le neveu de Gabriel et Charlie mais vous, monsieur, vous êtes le fils de Gabriel et Charlie. En conclusion, vous êtes cousins.
– C'est cela. Avoué-je.
– Mais on n'a aucun lien du sang. Mes parents sont mes parents biologiques alors que Charlie et Gabriel ont adopté Ayden et Josh.
– Oui donc vous êtes cousins que sur le papier on va dire.
– C'est cela.
– Je trouve ça cool. C'est original et on ne voit pas ça tous les jours mais du moment qu'il n'y a aucun lien du sang, je ne vois pas où est le problème.
– Tout le monde ne pense pas comme toi. L'informé-je.
– On a eu quelques problèmes étant plus jeunes mais ça va mieux depuis quelques années et heureusement.
– Il y a toujours des cons pour juger.
– Exactement. Rit mon mari.
– Eva ?
– Oui ?
– Tu te sens bien ici ? Questionné-je.
– Vous avez su tous les deux me mettre à l'aise et votre maison est accueillante. On s'y sent bien. On sent que ça respire la joie et l'amour. Donc oui, on peut dire que je m'y sens bien. Pourquoi cette question ?
– Je sais que ça va te paraitre bizarre mais j'ai suggéré l'idée à Isaac de devenir famille d'accueil.
– Et j'ai accepté car je ne peux rien lui refuser.
– T'es con. Ris-je. Et du coup, on va monter un dossier et ensuite, si tu le veux bien, on fera en sorte que tu sois en famille d'accueil ici.
– C-c'est vrai ?
– Puisque je te le dis.
– C'est vraiment gentil à vous. Je ne m'attendais pas à cela. Mais vous êtes sûr de vouloir ?
– On n'a jamais été aussi sûr. Répond mon brun.
– Et après mes dix-huit ans ? Demande-t-elle timidement.
– On pensait que si ça se passait bien avec toi. Que tu te sentais à l'aise et bien, on pourrait déposer une demande d'adoption. Tu aurais un chez toi et une nouvelle famille et personne ne pourra te retirer à nous. Expliqué-je. Tu en penses quoi ?
– Que j'ai de la chance d'être tombée sur un professeur comme vous. Aucun autre n'aurait fait cela pour moi.
– C'est parce qu'ils n'ont pas ce lien que l'on partage. Je l'ai senti dès que je t'ai vu.
– Je... Je l'ai senti aussi mais je pensais que je délirais à cause de la fatigue.
– Non, tu n'as pas rêvé. Alors, tu acceptes qu'on t'adopte si tout va bien ?
– Oui, avec plaisir.
Pour la première fois, Eva sourit. Je regarde mon mari qui me sourit tendrement. J'espère que tout ira bien mais avant tout cela, il faut qu'on devienne famille d'accueil. On aura la visite d'une assistante sociale de temps en temps pour voir si tout se passe bien avec Eva. Ça va être long et compliqué mais je sais qu'on peut y arriver.
– Si ça ne va vraiment pas au foyer, dis-le moi.
– Je le ferai. Dites, je... Je peux venir dormir ici cette nuit ?
– Ce n'est pas une bonne idée. L'informé-je.
– Mais pourquoi ?
– Si tu disparais du foyer, même pour une nuit, la direction va te punir et cela peut, peut-être, compromettre notre projet.
– Je n'y avais pas pensé. Ça va prendre combien de temps pour que vous soyez famille d'accueil ?
– Quelques mois. Il faut le temps que notre dossier soit traité. Mais on s'y est pris un peu en avance. On a déjà construit le dossier. On n'a plus qu'à le déposer.
– Vous savez que je n'allais pas être contre cette idée ?
– Non mais je le sentais au fond de moi.
– Je ne sais ni quoi dire, ni quoi faire pour vous remercier.
– Il n'y a rien à faire Eva. Souris-je.
La jeune adolescente sourit et je ne peux m'empêcher de la prendre dans mes bras. Isaac nous regarde avec le sourire. J'espère sincèrement que tout ira bien. Dans le cas contraire, je vais être dévasté et en colère. Je sais au fond de moi que cette petite a besoin de nous et que nous, on a besoin d'elle.
Après le repas, Eva nous aide à débarrasser avant de demander où sont les toilettes. Je les lui indique et quand elle n'est plus dans la pièce, je regarde mon mari qui vient tendrement m'embrasser.
– C'est une fille géniale. Je comprends pourquoi tu veux la sauver. Moi aussi je sens qu'il faut qu'on l'aide. Qu'on ne peut pas la laisser dans cette merde. Elle mérite l'avenir qu'elle veut et on est les seuls à vouloir et pouvoir le faire.
– Tu as raison sur toute la ligne.
– Et puis plus tard, on adoptera un autre enfant mais plus jeune.
– Avec plaisir. Tu crois que ça mettra longtemps pour qu'on puisse adopter Eva ? Demandé-je.
– Ça devrait aller. Il faut que l'un de nous ait vingt-huit ans ou qu'on soit marié depuis deux ans. Et ça fait deux ans qu'on est marié alors il n'y a aucun problème pour cela.
– Tu as raison. J'angoisse pour rien.
– Il faut te détendre chéri.
– Je sais mais c'est plus facile à dire à dire qu'à faire.
Isaac rit avant que je ne le frappe gentiment et que je l'embrasse avec amour. Il est épuisant quand il s'y met. Eva revient et elle dit au revoir à Isaac. J'embrasse mon beau mari une dernière fois avant de sortir de la maison avec mon élève. Je sens qu'elle a l'air plus sereine et plus heureuse. Elle a conscience que sa vie va probablement changer, dans le bon sens, dans les mois qui viennent. Je suis certain qu'on peut faire de sa vie un rêve. Qu'elle prendra confiance en elle et qu'elle pourra faire le métier qu'elle souhaite. En tout cas, on va tout faire pour que cela arrive. Je ne lâcherai rien avant que cette jeune adolescente soit dans notre famille. Plus rien ni personne ne pourra lui faire du mal. On va être les parents qu'elle mérite. Tout ira bien Eva. Je te le promets.
Voici le deuxième bonus qui est légèrement plus court que le premier. Vous en pensez quoi de la rencontre entre Eva et Isaac ? Le couple qui veut être famille d'accueil et, pourquoi pas, adopter Eva par la suite ?
N'hésitez pas à laisser un commentaire et à voter ^^
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