La mutilation, la scarification où Cat.
Tels sont ses noms.
Les noms qu'on a donnés à tous ces gestes autodestructeurs.
Et qui sait?
Tu les effectues peut-être en écoutant ce texte?
Mais reste, ne pars pas.
Et continues à écouter le son de ma voix.
Est-ce que tu te souviens?
Est-ce que tu te souviens de la première fois où tu as fais ça?
Où tu as fais ce premier trait.
Dis moi franchement..
Pensais-tu que t'allais en arriver là?
Pensais-tu que ça allait se passe comme ça et durer aussi longtemps?
Une semaine, un mois, un an.
Je sais que non.
Non tu ne savais pas dans quel enfer tu allais plongé.
L'enfer dans lequel tu es sûrement actuellement.
Non c'est faux, t'as pas besoin de ça.
T'as pas besoin de ça pour te sentir bien où aller mieux.
Oui c'est vrai.
Pendant quelques instants, tu oublies ta souffrance morale.
Mais pourquoi?
Pour au final la remplacer par la souffrance physique.
Et puis ça rajoute des problèmes.
Des tonnes de problèmes.
Et ne me dis pas que c'est ce que tu cherches, au contraire.
Je sais que c'est une raison comme une autre pour toi d'évacuer.
Je le sais.
Mais tu sais où cela peut te mener.
Tu le sais pas vrai?
Tu le sais qu'avec seulement un trait, un millimètre.
Tu peux accidentellement partir..
Tu as vraiment envie jouer ta vie à cause d'un pauvre trait?
Je sais aussi que.
C'est devenu un besoin pour toi.
Je me trompe?
Quand ça va pas, c'est un de tes premiers réflexes..
Tu t'isoles dans ta chambres, tu fermes la porte, la musique à fond.
Tu la sors de sa cachette.
Et utilises ta peau telle une feuille de papier.
Sur n'importe quelle partie de ton corps.
Alors maintenant, tu vas m'écouter.
Tu vas poser cette lame, ce compas, ciseau, bref ce qui te sers à te faire du mal.
Et pose toi pour de vrai cette question:
En quoi ça te fait avancer?
Et tu arriveras à la conclusions que ça ne te sers à rien.
Mis à part te rajouter des problèmes.
Alors oui, je vais te demander, comme peut-être beaucoup d'autres personnes d'arrêter.
Et non, je ne veux pas entendre que tu ne vas pas y arriver.
Oui je sais c'est très difficile d'arrêter quand tu es plongé dans une boucle comme ça.
Cela prendre le temps qu'il faudra.
Mais tu réussiras, crois-moi.
Et pour ça.
Je voudrais aussi te demander d'en parler.
Parce-que seul, tu auras beaucoup plus de mal qu'en étant accompagné.
Je sais.
Je sais que c'est dur, mais tu vas te forcer.
Tu verras que tu seras vraiment soulagé.
A quelqu'un de ta famille, un psy, même un prof peu importe.
Mais tu dois en parler à un adulte.
Et eux pourront t'aider, te guider et t'apporter leur soutien.
Puis tu verras comme ça te fera du bien.
Tes amis eux aussi seront là pour toi, ils ne te lâcheront pas.
Et tes parents?
Ne t'inquiète pas.
Tu restes leur enfant, alors peu importe ce qu'il se passera, ils seront là.
Surtout sache une chose..
Tu ne me connais pas et je ne te connais pas non plus.
Mais moi je crois en toi..
Et je ne suis pas la seule.
Je sais que tu es une belle personne.
Une personne incroyable.
Une personne qui mérite d'être heureuse et de sourire.
Une personne qui mérite tout simplement de vi