J'ai voulu t'écrire ça ce matin dans le bus, quand j'ai vu tous ces gens du collège, mais je n'avais pas mon cahier vert. Alors voilà, je t'écris ça depuis ma chambre, après l'heure de maths, en écoutant, entre autres, un de tes groupes préférés de l'époque que tu aimes toujours, il me semble, et un que tu as cessé d'écouter.

    Ça fait longtemps qu'on s'est pas parlé, toi et moi. Un an, pratiquement, il me semble.

    Par moments, tu me manques. Tu as mis du temps à me manquer. Un an, quoi. Par moments, j'aimerais qu'on se reparle. Après tout, tu est probablement la personne de qui j'étais le plus proche au collège.

    Mais je crois que je t'idéalise. Je me rappelle des bons moments mais j'oublie les ''mauvais'' côté de ton caractère. Qui sont sans doute une des raisons pour laquelle nous ne nous parlons plus. Que je retrouve chez certaines personnes du lycée. Qui me font détester ces parties de leurs caractères.

    Il n'empêche que ce matin, j'aurais aimé que tu sois dans le bus. Que j'aimerais que tu soit dans le bus avec moi tout les soirs. Autant de temps de bus que de temps passé dehors à rentrer du collège.

   Et d'ailleurs, je me trompe en disant que ça fait un an qu'on ne s'est pas parlé. On a échangé quatre messages en février. Rien d'important. On ne s'est rien dit. Je ne sais même pas si on peut appelé ça ''parler''.

   Tout ça pour dire que j'aimerais te parler à nouveau, mais que, en même temps, je ne le veux pas vraiment.