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9.

Maxime ne savait pas si ses palpitations étaient dues au manque ou à sa proximité avec Sidjil. Sa poitrine en tremblait de plus en plus fort et il entendait les battements de son cœur frapper ses tympans. Il se réveillait ainsi, un violent mal de crâne lui prenant toutes ses forces. Il rapprocha son dos du torse du modèle, cherchant de la chaleur pour étouffer sa migraine. Lorsqu'il ouvrit ses yeux, des souvenirs de la soirée lui revenaient plus clairs que jamais et il referma aussitôt ses paupières. Il avait honte, tellement honte. Il avait eu peur, aussi. Peur que Sidjil devienne colérique face à la situation. Mais il avait été doux, compréhensif et tolérant avec lui. Maxime ne pensait pas mériter tout ça. C'était trop pour lui et en même temps tellement confortable, qu'il ne comprenait plus rien.

Il aimerait vraiment être capable d'accepter tout cet amour, mais il avait peur de tout gâcher avec ses mauvaises habitudes. Mais si Maxime ne pouvait pas arrêter de boire pour lui-même, y arriverait-il pour quelqu'un d'autre ? Là, tout de suite, il se disait que oui. Peut être qu'il avait besoin d'un petit peu d'aide, après tout. Il se rappela d'à quel point il avait l'habitude de se sentir seul, et il se réjouit d'être entouré par les bras de Sidjil. Il s'accorda un moment de tendresse et se retourna vers le modèle, se préparant à confronter son angoisse par rapport à la veille.

Sidjil ne dormait pas. Il regardait intensément Maxime qui était surpris. Sa main se déplaça de sa hanche vers sa joue et l'artiste eut du mal à respirer. Son pouce caressait doucement sa peau et un petit sourire en coin se posa sur ses lèvres.

-Alors, la cuite ?

-Ta gueule...

Un rire s'échappa de sa bouche. Ses caresses se déplaçaient lentement vers le cou de Maxime, et ce dernier n'y vit aucun inconvénient. Il se laissait attendrir par ce contact doux et agréable, et il cherchait dans sa tête des raisons de ne pas le faire. Refuser cette affection serait perdre une de ses principales sources de bonheur en ce moment. Et maintenant, il s'autorisait enfin à être heureux.

-Plus sérieusement Max... T'as merdé hier.

-Je sais, je suis désolé... C'est juste que c'est plus fort que moi, si je craque pas en buvant je sais pas de quoi je suis capable...

-Je comprends. Mais la prochaine fois, essaie, juste essaie de m'en parler. Et on verra. D'accord ?

-Ouais.. OK. Tu m'en veux ?

Il chercha dans son regard des reproches, mais il n'y voyait que de la tendresse. C'est à ce moment précis que la braise enflammant son esprit descendit vers son cœur. Une chaleur intense prenait place en lui et il avait du mal à maintenir le regard de Sidjil.

-Non Max. Promis.

-T'es sûr ?

Sidjil rapprocha son front de celui de Maxime.

-Oui Max. Je te le jure. Je t'en voudrais jamais pour ça.

Il termina ses mots par un baiser sur son front et se leva du lit, laissant Maxime dans la chaleur des draps. Pendant qu'il partait chez lui pour préparer sa valise, Maxime s'occupait de la sienne avec difficulté. Il réfléchissait à sa tenue pour le mariage, prête depuis des mois. Il aimait bien s'habiller, prenant soin des détails de ses vêtements. Il espérait au fond de lui que sa tenue plairait à Sidjil, et il se surpris à sourire bêtement. Une fois ses affaires soigneusement préparées, il se dirigea vers sa cuisine pour prendre son petit déjeuner.

En ouvrant le frigidaire, il eut un petit choc. La vision de ses bouteilles lui donna un frisson d'horreur et il le referma aussitôt. Il regrettait amèrement ce qu'il avait fait la veille, et ne pouvait pas s'empêcher de porter un regard critique et dur sur lui même. Il se sentait nul, vide, sans valeur. Il avait l'impression d'errer dans le néant, bouteille après bouteille, perdu dans une vision trouble de sa misérable vie. Il allait devoir faire des efforts, au moins essayer, car il avait Sidjil à ses côtés désormais. Et puis pour sa famille qu'il allait revoir après presque deux ans. Il anticipait les retrouvailles, craignant les reproches ou la pitié.

Il avait besoin d'air. Il se rapprocha de la fenêtre, l'ouvrant en grand en prenant une grande inspiration. Ses poumons s'emplissaient de l'air frais du matin et le feu dans son crâne s'apaisait légèrement. La douleur lançait dans ses tempes et il tenta de la faire partir avec un café. Le goût amer réveillait ses papilles et il appréciait la sensation de brûlure qui descendait dans sa gorge. Il leva les yeux vers le ciel, observant les nuages et se délectant d'un petit rayon de soleil qui venait caresser son visage. Tout allait bien se passer.

Maxime cherchait à comprendre pourquoi le jeune boulanger qui lui vendait son sandwich était si souriant et gentil avec lui. Mais c'est lorsqu'il lui fit un clin d'œil qu'il comprit. Il sentit un bras passer autour de ses épaules et Sidjil était de nouveau à ses côtés, un air méprisant sur son visage. Il rapprochait Maxime de lui tout en fixant le vendeur, et il s'occupa de récupérer la monnaie. L'artiste pouffa de rire tandis que le bras du modèle descendait sur sa hanche.

-Sid, t'aurais vu ta gueule...

-Quoi ? Tu peux pas te faire draguer devant moi si je suis ton mec, c'est absurde.

-Oui mais ça reste super drôle. Tu joues ton rôle vraiment à fond.

-Moi j'rigole pas. Acteur studio j'ai dis.

Ils se dirigèrent vers leur quai, attendant patiemment leur train qui avait sûrement du retard. Sidjil insistait sur le fait qu'ils devaient se tenir la main, pour s'y habituer. Maxime tentait tant bien que mal de cacher le rouge de ses joues et son sourire, en vain. Il ne savait plus ce qui était vrai ou ce qui était une partie du jeu. Mais il décida de laisser tomber ses doutes pour le moment. Il devait jouer son rôle à la perfection, et quoi de mieux que de laisser sa sincérité parler. Peu importe les conséquences. Qu'avait-il à perdre ?

Une fois installés, ils se lâchèrent les mains et commencèrent leur petit repas. Tout en mangeant, Maxime expliquait à Sidjil ce qu'il devait savoir : les prénoms de ses parents et de sa sœur, leurs photos, quelques détails par ci par là.

-On est censé être ensemble depuis quatre ans, donc hésite pas à me montrer ton affection, ma mère va y faire attention.

-T'inquiètes même pas, dit-il en posant sa main sur la cuisse de Maxime.

Pris d'un certain courage d'une provenance inconnue, ce dernier posa sa main à son tour sur celle du modèle. Sidjil abordait un petit sourire en coin face à l'audace de l'artiste, et son cœur rata un battement. Une certaine tension s'élevait entre eux petit à petit et Maxime ne pouvait plus l'ignorer. Il finirait par craquer, c'était sûr, mais était-ce une si mauvaise idée ? Sidjil représentait tout ce que Maxime appréciait, et il avait vraiment l'air de bien l'aimer. Il devait faire attention, certes, afin de ne pas se faire briser le cœur une nouvelle fois. Mais il n'avait plus envie de penser de cette façon. Une partie de lui pensait qu'il méritait de recevoir de l'amour, cette fois. De toute façon, rien de tout ça n'importait Maxime, car la chaleur de la main de Sidjil ainsi que son parfum occupaient totalement son esprit.

Pour faire passer le temps du voyage, Maxime se posa sur le siège en face du modèle afin de faire quelques croquis de lui. Il s'appliquait, malgré les mouvements du train, et traçait tranquillement ses traits de construction. Sidjil avait son menton posé dans sa main et regardait le paysage défiler. Il changeait minutieusement de crayon pour avoir un trait plus noir et plus gras, et déposa quelques ombres pour faire vivre son portrait. Il finit par accentuer certains détails comme les cils du modèle, les plis de son pull ou encore la ride causée par ses sourcils froncés. Il admirait Sidjil à travers son dessin, ne se permettant pas tellement de le fixer encore plus intensément qu'il ne le faisait déjà.

Lorsqu'ils sortaient de leur wagon, Maxime prit soin d'attraper la main de Sidjil. Sa mère allait être là d'un instant à l'autre, il fallait être convainquant. Une boule de stress se forma dans son ventre et son cerveau commença à s'enflammer. Sa respiration devenait irrégulière et sa vision trouble l'empêchait de trouver la silhouette de sa mère dans la foule. Il sentit une pression sur sa main de la part du modèle, l'incitant à le regarder.

-Max, ça va aller. J'suis là.

-Ouais, je...

Le modèle posa son doigt sous le menton de Maxime, remontant son visage vers le sien. L'artiste déglutit tandis que sa sensation de stress s'échappait de lui. Sidjil approcha ses lèvres de la joue de Maxime et les déposa tendrement sur sa peau. Il entendit quelqu'un appeler son prénom derrière lui, et se retrouva face à sa mère. Une petite femme avec un chignon brun ouvrait grand ses bras vers eux en souriant.

-Maxime ! Mon chéri, ça fait si longtemps, dit-elle en le prenant dans ses bras.

L'artiste, étouffé par l'étreinte de sa mère, tentait de lui répondre. Il ne s'était pas senti aussi heureux et soulagé depuis des années. Il regrettait vraiment tout ce temps perdu avec sa famille, tout ça par la faute de Léo. Une fois relâché des bras de sa mère, il échangea un regard complice avec elle. Puis elle détourna ses yeux vers le modèle.

-C'est donc toi le fameux copain mystérieux ? J'avais si hâte de te rencontrer ! Moi c'est Corinne, enchantée !

-Enchanté également, je suis Sidjil, ravi de vous rencontrer !

-Allons, tutoie-moi, ça ira mieux.

Après quelques minutes à discuter joyeusement sur le chemin du parking, Maxime fût étonné de voir comment sa mère et Sidjil s'entendaient si bien. Le courant passait parfaitement, et il pouvait apercevoir dans ses yeux qu'elle l'appréciait sincèrement. Ils échangeaient sur la vie professionnelle de Sidjil, de leur rencontre avec Maxime et de leurs passes-temps. Jusque là, presque aucun mensonge n'avait été prononcé. Tout était si naturel, de leurs rires complices jusqu'aux anecdotes qu'ils partageaient. Parfois, il avait des moments d'absence, où son cœur s'emballait et son souffle se coupait, mais le bras autour de sa taille le ramenait toujours à la réalité. Il le retenait sur terre, le maintenait fermement au sol et pour lui, c'était la seule raison valable pour rester ancré dans ce monde.

Une fois arrivés chez la famille de Maxime, Sidjil rencontra son beau-père, Philippe, sa sœur, Marie, ainsi que son fiancé Paul. Tous furent très chaleureux envers le modèle, l'accueillant à bras ouverts dans la famille. Maxime, plus heureux que jamais, avait du mal à suivre ses sentiments. Tout cela était un jeu, c'était faux, et il ne devait pas s'y habituer. Mais pour une fois, il décida de mettre ces pensées de côté afin de profiter de sa famille, qui lui avait énormément manqué.

Le soir arriva vite et tout le monde alla se coucher assez tôt, pour être frais pour la célébration du lendemain. Sidjil et Maxime partageaient évidemment l'ancienne chambre de l'artiste, qui était couverte de posters, de photos et de dessins. Il était épuisé par la journée, le voyage, les retrouvailles avec sa famille, et se jeta sur son lit. Il entendit un ricanement derrière lui et devina que le modèle se moquait de lui.

-J'vais fumer une dernière clope, tu viens ?

-J'suis trop fatigué Sid...

-Bah dors.

-Nan je t'attends.

-Tu vas t'endormir avant mon retour.

-Je viens avec toi alors.

Ils s'installèrent sur un petit banc dans le jardin de Maxime. Ce dernier se calait dans son plaid pendant que Sidjil allumait sa cigarette. L'artiste observait l'expression du modèle qui avait l'air soucieuse et sentit cette fois son cœur s'enflammer de honte. Il faisait vraiment beaucoup pour Maxime, beaucoup trop pour un simple ami.

-Tu me dis si c'est trop pour toi tout ça, hein ?

-T'inquiètes Max, y'a aucun soucis.

Maxime posa sa tête sur l'épaule du modèle et sentit sa main glisser dans la sienne. Ses doutes s'envolaient avec la fumée de la cigarette et il ferma les yeux, apaisé. Il allait bien. Il allait mieux. Il se sentait merveilleusement bien.


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voilààà désolée j'ai mis grave du temps pour celui là il m'inspirait un peu moins, mais j'ai plein d'idées pour la suite vous êtes pas prêts!!



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