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8.

Il n'eut pas le temps de réagir. Maxime vit le poing de Léo s'abattre sur son visage, et une douleur intense lui prit le nez. Il se retrouva assis par terre, propulsé par la force du coup, et il lorsqu'il apporta ses mains à son visage, il constata la quantité de sang qui s'en écoulait. Ses oreilles s'assourdissaient et il n'entendait que les battements de son cœur qui faisaient vibrer ses tympans.

Il fut soudainement pris de frissons et se remémora une des pires fois où il s'était fait frapper. Il était enfermé dans sa salle de bain, le nez en sang comme maintenant, et Léo tentait de détruire la porte entre eux deux. Ses mains sur ses oreilles, il était recroquevillé au pied du mur, et il essayait de disparaître, en fermant fort ses paupières et en s'imaginant ailleurs. Son pouls était en rythme avec les coups sur la porte, et celle-ci commençait à se fissurer. Maxime dut faire un effort immense pour pouvoir se concentrer sur le présent et sortir de son souvenir.

Il releva la tête et la vision qui le frappa lui arracha un cri de surprise. Sidjil était en train d'écraser la tête de Léo au sol tout en lui hurlant dessus. En lui donnant des coups de pied, il le releva et le poussa vers les escaliers. Maxime avait toujours les oreilles bouchées et n'entendait que des cris étouffés. Trop secoué par la situation, il fixait Sidjil tout en restant de marbre.

-Maxime, ça va ?

Il avait du mal à comprendre les mots du modèle mais il secoua la tête. Son t-shirt blanc était tâché de rouge et il essayait tant bien que mal de se relever. Sidjil passa son bras autour de ses hanches afin de le stabiliser. Ils se dirigèrent vers la salle de bain et un violent mal de crâne fit son apparition dans la tête de Maxime. Les larmes coulaient sans qu'il ne les contrôle, et Sidjil lui murmurait des mots réconfortants. Il se rinça le visage avec l'aide du modèle, qui enlevait les dernières traces de sang avec un coton. L'artiste tentait de reprendre son souffle, et malgré la douleur il se laissait faire. Il y voyait flou à travers ses larmes mais il pouvait lire l'émotion coupable mais concentrée de Sidjil.

-Tu lui as encore pété la gueule.

-Désolé, mais j'avais pas le choix Max. T'as mal ?

-Ouais, de ouf... Mais au moins, je lui en ai mis une.

-Et après c'est moi qui doit gérer mes excès de colère ?

Ils échangèrent de grands sourires complices puis Maxime baissa les yeux vers son t-shirt. Il était encore dans un état second, totalement déboussolé, et la vue du sang lui donna un élan de panique. Il réalisa peu à peu ce qu'il venait de se passer, et sentait qu'il allait craquer. Il avait voulu se venger, il avait écouté sa colère, et le résultat n'avait pas été aussi jouissif que prévu. Certes, c'était la première fois depuis des années qu'il avait été frappé par Léo. Mais c'était pareil à chaque fois, les souvenirs des violences étaient ravivés par les coups et Maxime ne pensait plus qu'à ça. Toutes les fois où il a dû nettoyer son propre sang, toutes les fois où il cachait ses bleus par de l'anti-cerne. Le bruit de son souffle saccadé lui rappelait où il était, et il dut se tenir sur le bord du lavabo pour ne pas tomber. La lumière forte de la salle de bain lui agressait les yeux et il porta une main à son crâne, jurant dans sa barbe. Il cru entendre son nom mais le son était encore faible.

-Max ?

La main sur son épaule le fit revenir à la réalité. Sidjil. Il était avec Sidjil, aucun risque. Il releva ses yeux lentement vers lui dans le miroir, et tenta de sourire d'un air confiant. Il utilisait toute l'énergie qu'il lui restait pour faire fuir ces morceaux de souvenirs. Son esprit était à nouveau en feu, et il avait terriblement mal au nez. Le modèle glissa sa main dans les cheveux de Maxime et lui massa le crâne.

-Tu devrais aller t'allonger, murmura-t-il.

-Oui, j'vais faire ça.

Les souvenirs de Maxime restaient flous dans sa tête. Il ne se rappelait que de s'être jeté dans son lit, appréciant la nouvelle odeur d'amande douce des draps, puis il tomba dans un lourd sommeil. Il mourrait de chaud, mais frissonnait comme s'il était glacé. Dans son rêve, il était poursuivi par Léo, qui avait l'air d'un monstre, et il n'arrivait pas à courir plus vite que lui. Son cœur battait à toute vitesse et sa vision était brouillée par des larmes. Puis une grande main vint s'accrocher à la sienne, l'emportant dans une course bien plus rapide. Il n'arrivait pas à reconnaître son sauveur, la lumière qui s'émanait de lui était si forte qu'il dû fermer les yeux. Il serra sa main de toutes ses forces et le suivit. Il reprenait son souffle, sentait une fraîcheur réconfortante sur son front, et sa main était toujours au chaud dans celle de son sauveur.

Lorsqu'il tenta de rouvrir les yeux, il fut agressé par une nouvelle source de lumière. Des rayons de soleil rentraient dans sa chambre à travers les volets, une fin d'après midi. La tête du modèle endormi sur son épaule, il pris une grande inspiration dans ses cheveux et se rappela pourquoi il aimait tant le parfum de ses draps en ce moment. Il constata que le modèle était profondément endormi, et s'accorda un moment de tendresse. Il abaissa sa tête vers lui et déposa un léger baiser sur sa pommette. Surpris par sa propre audace, il se sentit rougir et referma ses paupières. Mais il cru sentir les bras du modèle se resserrer autour de sa taille et un sourire se dessina sur ses lèvres.

-T'es réveillé ?

-Mmh...

Le modèle leva la tête vers Maxime afin de le regarder. Il maintenait son emprise sur l'artiste tout en lui souriant.

-Comment tu te sens ?

-Mieux. Beaucoup mieux. Mais je stresse toujours.

-C'est normal, je comprends...

Leur position n'avait pas tant changée que ça. Leurs visages étaient donc assez proches et Maxime se sentait faillir lorsque que le souffle de Sidjil s'abattait sur ses lèvres. Il s'attardait encore une fois sur la teinte rosée des siennes et il pensa à quel point il aimerait les peindre. Leurs respirations saccadées se synchronisèrent et Maxime essayait du mieux possible d'éviter de regarder la bouche de son ami. Puis la panique commença à monter en lui et il décida de fermer ses yeux pour ne pas succomber. Il se retourna dans le lit, sans défaire les bras autour de lui, et sentit Sidjil poser ses lèvres dans le creux de sa nuque.

Il pensait à ce que le modèle faisait pour lui. Il l'aidait tellement, il prenait des risques pour lui. Méritait-il toute cette attention à son égard ? Il était sûr que non. Son nez lui faisait toujours mal mais pas autant que cette sourde chaleur dans son crâne. Ses yeux étaient comme brouillés par la fumée de son cerveau enflammé, et il se sortit lentement de son étreinte réconfortante pour se diriger vers la cuisine. Pour s'éviter de réfléchir trop vite, de se perdre dans son anxiété douloureuse, il sortit un verre et une bouteille de vodka. Avant même de se questionner sur l'efficacité de son geste, Maxime avala d'une traite son premier verre. Pour ne pas réveiller le modèle, il prit son casque afin de s'assourdir le plus possible.

Ses tympans semblaient brûler sous les flammes que lançaient sa tête, mais c'était sûrement dû à la musique puissante dans ses oreilles. Des frissons lui parcouraient le corps et il se réjouissait de la sensation de l'alcool glissant dans sa gorge. Ses yeux vitreux fixaient leur propre reflet dans le miroir et il peinait à réaliser que cet homme était bien lui-même. Des cernes bleues, creusées sous ses grands yeux qui ne brillaient que grâce à la boisson. Un teint pâle et sans vie, seulement coloré par ses rougeurs d'ivresse. Ses sourcils froncés traduisaient un regard noir de haine et de dégoût, tout ça pour son reflet.

Il n'en pouvait plus. Il avait utilisé toutes ses armes pour de débarrasser de Léo en vain. Chacun de ses efforts s'étaient dissous au moment où il s'est pris ce coup dans le nez. Peu importe ce qu'il ferait, il reviendrait toujours. Le désespoir frappa Maxime en plein cœur et il se resservit un autre verre. Il en avait marre. C'était trop pour lui, il n'avait plus la force de combattre. Durant quelques heures, il tenta d'éteindre l'incendie dans son crâne avec le reste de la bouteille. Il faisait maintenant nuit et Maxime n'avait allumé aucune lampe de son salon. Son visage éclairé par un lampadaire, il se pencha à sa fenêtre grande ouverte. Il constatait la distance en lui et le sol, quelques étages, pas de quoi avoir peur. Pourtant l'angoisse montait doucement en lui, et plus il s'imaginait rejoindre le goudron cinquante mètres plus loin, plus ses poings se resserraient. Ses ongles commençaient à creuser la peau de ses paumes et le mordillement de sa lèvre témoignait une grande réflexion en lui. Il n'avait pas forcément peur de la chute libre, au contraire, il la désirait presque. Mais sa peur du néant dépassait son envie de voler. Du moins, pour l'instant.

-Max ? Qu'est-ce que tu fous ?

Pris d'un sursaut, Maxime se retourna brusquement. Il mit un instant avant de reconnaître son interlocuteur : une grande silhouette sombre se détachait par le fort contraste du couloir illuminé. Comme dans son rêve, son sauveur l'éblouissait, et il dû plisser les yeux pour ne pas heurter ses rétines.

-Sid ! Tu m'as manqué.

Maxime parlait sans réfléchir, sans filtre, et il n'en avait plus rien à faire. Son esprit brûlait toujours aussi fort et il titubait pour rejoindre Sidjil dans le salon. Le modèle était tout aussi surpris que Maxime par son audace lorsque le plus petit se jeta dans ses bras. Mais cette étreinte n'était pas aussi tendre que d'habitude : Sidjil était tendu.

-Tu pues l'alcool.

Maxime lui répondit par un grand sourire fier, manquant le reproche dans le ton du modèle. Ses bras sur ses épaules, il jouait avec ses doigts dans la nuque de Sidjil. Mais ce dernier s'empara des mains de Maxime et aborda un regard sérieux.

-Max, t'abuses, demain on prend le train pour le mariage. Tu peux pas te mettre dans cet état.

-Mais j'en avais envie.

-Fallait me réveiller.

-J'en avais vraiment besoin...

Sidjil entoura le visage de Maxime de ses mains.

-Je comprends, mais s'il te plaît, la prochaine fois parle moi. Je te promet que tu peux faire autrement.

Maxime, attendri, n'osa pas remarquer la sensation dans sa poitrine. Il n'avait qu'une envie, c'était de laisser cette chaleur s'installer dans son ventre sans qu'il puisse le regretter. Mais il n'était pas sûr d'en avoir le courage. Pas maintenant. C'était dur, si dur de refuser ce que Sidjil avait à lui offrir. Mais il risquerait de tout gâcher. Comme il venait de le faire en buvant sans le prévenir. La honte commença à occuper tout son esprit et ses yeux lui piquaient. Il posa ses mains sur celles du modèle et ferma ses paupières, laissant perler deux petites larmes.

-Je... Je suis désolé, j'ai paniqué...

-Hey, hey, je t'engueule pas, je t'en veux pas, je m'inquiète juste Max.

Les sanglots arrivèrent plus vite qu'il ne l'aurait voulu, et il s'effondra dans les bras de Sidjil pour évacuer sa peine. Il déversait toute ses larmes sur le pull du modèle tandis que ce dernier lui caressait tendrement le dos. Il savait qu'il ne pleurait pas seulement par honte, mais aussi parce qu'il reniait ses sentiments. Cette fois, étrangement, il avait les idées claires sur la situation. Un semblant de lucidité pointait le bout de son nez, et il pleura de plus belle.


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