57 - Imprévu
Par où commencer ? Je sentais une excitation malsaine grandit en moi ; comme un gamin devant un immense paquet cadeau. Ici, le cadeau, c'était Yukie, et je m'apprêtais à lacérer le papier qui l'enveloppait avec un couteau. Bianca leva les yeux au ciel. Elle semblait avoir repris contenance.
- Enlève ce putain de sourire de ta sale gueule, le mioche. Sinon, je vais réellement te suspecter.
Sa remarque ne fit qu'attiser mon expression moqueuse. La blonde me décocha un regard glacial mais n'argumenta pas plus. Elle stressait déjà. La pauvre. Mon plan n'allait pas, mais alors pas du tout lui plaire. Benoît baissa la tête et marmonna quelque chose qui ressemblait à ça ne m'avait pas manqué, ça. Je savais à quoi il faisait référence, mais je décidai de l'ignorer. Je me raclai la gorge. On se serait presque cru dans un mauvais film de gangster, avec une équipe de bras cassés s'apprêtant à commettre un casse. Ah, ça aurait pu être drôle, si seulement une menace de mort ne planait pas sur nos têtes en permanence.
- Je vais pas y aller par quatre chemins. Je compte tuer Yukie.
Le métis ouvrit des yeux ronds. A l'inverse, le visage de Bianca se ferma un peu plus. Ma réponse ne la surprenait pas. Elle se leva et me toisa, bras croisés sous sa poitrine. L'éclat blafard de l'ampoule reflétait en transparence l'épaisse couche de fond de teint sur ses joues. La voir aussi maquillée dans une telle situation était risible, mais avant que je n'ai eu le temps de le lui faire remarquer, elle parla.
- Comment tu peux nous balancer un truc pareil ? cracha la blonde.
Sa question, aussi prévisible que banale, me rendit presque nostalgique du psychopathe. Atlan n'aurait jamais eu une telle réaction. Au mieux, il aurait calmement soufflé sa fumée, au pire, il m'aurait gratifié d'un regard glacial. Parfois, haïr quelqu'un faisait du bien. On se sentait vivant. Là, j'endossais le rôle d'un professeur face à deux élèves incompétents. Quelle plaie. Heureusement que j'étais de bonne humeur. Je pris une grande inspiration.
- C'est simple. Si jamais ma théorie est fausse, qu'Hologramme réapparaît et décide d'organiser un procès même dans les cendres de la salle de conférence, alors vous n'aurez qu'à voter pour moi. Je voterais également contre moi-même, et même si je mens, à deux contre un, je n'en sortirai pas indemne.
- Ça nous avance à rien, maugréa mon interlocutrice. T'auras juste tué une innocente, et on sera plus que deux.
Mon visage s'illumina d'une lueur carnassière. Bianca déglutit et recula d'un pas. Nous n'étions pas sur la même longueur d'onde. Parfois, je me demandais si j'habitais bien sur la même planète que ces deux abrutis. Ils ne comprenaient rien, il fallait tout leur expliquer. J'avais préparé ce moment, mais chaque seconde perdue me donnait l'impression qu'elles me manqueraient au moment opportun.
- Bianca, Bianca, Bianca. Si Yukie n'est pas la traîtresse, et que vous me condamnez pour son meurtre, alors le traître sera forcément l'un de vous deux.
Ils blêmirent et chacun se mit à fixer l'autre. A le détailler comme s'il était un criminel. Je réprimai difficilement un rire sardonique. Pour la cohésion de groupe, on repasserait. Mais rien à foutre. Autant les préparer tout de suite à cette éventualité.
- A moins que vous me meniez en bateau, tous les deux, et que vous ne tiriez les ficelles depuis le début. Au quel cas, félicitations, vous aurez gagné. Mais mon fantôme se fera un plaisir de vous hanter jusqu'à vous rendre fous.
Je fis volte-face, puis me retournai vers eux sans crier gare, affublé du même sourire. Ils sursautèrent - surtout Benoît. Je ne pouvais pas croire que le basketteur avait tout manigancé. Il ne m'aurait jamais sauvé, sinon, et n'aurait pas prit le risque de me tuer en me frappant à mort la dernière fois. Bianca, en revanche... je doutais du fait que le traître aurait gardé son personnage même lorsqu'il pensait être seul, comme dans la morgue. Ni même planifié un meurtre, en fait. Mais j'envisageais toutes les possibilités.
- Si un procès est bel et bien organisé, vous n'aurez aucune recherche à faire puisque je serais le meurtrier. Vous en profiterez pour aller chercher une arme dans le débarras. Et à l'issue du procès, l'innocent tuera le traître, en essayant de ne pas crever.
Bianca s'affala sur sa chaise, s'accouda à la table et posa sa tête entre ses mains. Ses épaules se soulevèrent tandis qu'elle commençait à éclater d'un rire nerveux, heureusement étouffé. Benoît leva un regard las dans ma direction.
- T'es vraiment sûr de ce que tu fais, Jack ? Je veux dire... t'es prêt à mettre en jeu la vie de Yukie sur une supposition. J'sais pas si c'est la bonne chose à faire.
- J'ai exposé mes arguments. De toute manière, même si ça ne te plaît pas, rien ne m'empêchera de la tuer.
- Mais... et si c'était pas elle, la traîtresse ?
J'approchai mon visage de mon interlocuteur. Ah, cette naïveté... Il recula de quelques centimètres, conscient d'avoir dit une connerie mais incapable de mettre le doigt dessus. Ils faisaient bien la paire, avec Caleb. La même lueur candide dans le regard. Le même air choqué à la moindre évocation d'un meurtre, alors que douze autres y étaient déjà passés. Benoît n'avait pas encore vrillé comme Caleb, mais une intuition me soufflait que le fil de sa santé mentale ne tarderait pas à se rompre.
- Si ce n'est pas toi le traître, ni moi, ni Yukie... (il se figea) Tu admets donc que Bianca a tout manigancé ? Eh bien alors, vas-y, ne te gêne pas : tue-la.
Sous mon regard moqueur et celui, assassin, de la blonde, Benoît se tassa. Il venait de réaliser que quoi qu'il dirait, il ne me détournerait pas de mes objectifs. A moins de me tuer, évidemment, ou de me casser les deux jambes. Et ça, c'était pas dans les cordes du basketteur.
- T'es complètement malade, gamin, souffla la blonde.
- Merci, répondis-je d'un ton presque rêveur.
Je me tirai une chaise, m'y assis. Je soufflai, reprenant mon sérieux. Mes doigts se crispèrent sur la fourchette que j'avais abandonnée à côté du bol de nouilles, et je remuai distraitement les restes de mon repas improvisé. Bianca tapota la table avec ses ongles pour attirer mon attention. Je redressai la tête pour soutenir son regard, toujours aussi froid.
- Qu'est ce que t'attends pour aller la tuer, alors ? siffla-t-elle. Tu nous as mis au courant de tes intentions, alors vas-y. Qu'on en finisse, bordel. J'en peux plus de vivre dans un stress permanent.
Je pris mon temps pour répondre. Attrapai quelques pâtes avec les dents de la fourchette, et les fis retomber dans la soupe trop épicée à mon goût. Chaque seconde faisait croître l'agacement chez mon interlocutrice, et la lassitude chez Benoît qui semblait avoir abandonné toute résistance.
- Pas tout de suite. Je veux fouiller sa chambre avant de prendre le moindre risque.
Bianca fronça les sourcils.
- Quoi ? Fouiller sa chambre ? A quoi ça t'avancerait ?
- La porte verrouillée, répondis-je simplement. Je suis sûrement trop optimiste en ayant ce genre de pensée, mais si Yukie est bien la traîtresse, elle pourrait avoir la combinaison du cadenas dans sa chambre.
La blonde se crispa à l'évocation de ladite pièce, mais finit par lâcher un soupir agacé.
- Ce serait trop simple. Mais si ça te fait plaisir... (elle marqua une pause) T'espères trouver quoi, en fait ? Si tu me réponds la sortie, je vais réellement me foutre de toi, le mioche.
J'haussai les épaules avec un sourire forcé tandis que Bianca s'esclaffait et que le métis secouait la tête. Evidemment, penser trouver une quelconque sortie tenait de l'utopie. Et puis, comment une sortie pourrait-elle se trouver dans une des pièces du manoir ? A l'étage ? Non ; c'était tout bonnement impossible. Mais si cette pièce était verrouillée, elle renfermait forcément des informations. Quitte à crever, autant découvrir les secrets d'Hologramme avant d'aller en enfer.
- Bianca, je veux que tu occupes Yukie demain. Elle ne doit pas se rendre compte qu'on fouille sa chambre.
Le rire de la blonde s'éteignit aussitôt. Elle cligna des yeux comme si je venais de dire une connerie. Il s'écoula quelques secondes, puis son rire reprit. Nerveux, cette fois-ci.
- Hors de question. Si Yukie est réellement le cerveau derrière tout ça, je donne pas cher de ma peau. Si t'as envie de jouer au suicidaire, va faire mumuse avec elle à ma place.
- Sois pas stupide. Tu passe tout ton temps avec elle. Si je lui demandais de me donner une leçon de piano, tu crois vraiment qu'elle goberait un mensonge aussi gros ?
- Je...
- Non, la réponse est non. Alors tu vas passer la journée avec Yukie, comme d'habitude, pendant que Benoît et moi on fouillera sa chambre.
L'intéressé releva la tête, comme pour poser une question. Je l'interrompis aussitôt d'un mouvement. Leurs états d'âme commençaient à m'énerver. Ils n'avaient pas d'autre choix que de suivre mon plan, de toute manière. Il allait marcher. Il devait marcher. C'était la seule solution pour battre le traître. Lui couper l'herbe sous le pied ; découvrir les réponses avant qu'on ne finisse par tous s'entretuer. Assassiner Yukie, c'était probablement ce que cherchait le traître. Même si c'était elle. Après tout, il devait bien nous pousser à tuer. Je soupirai. J'étais peut-être en train de suivre aveuglément une motivation déguisée.
- Alors c'est décidé. Demain, Bianca ira jouer du piano ou je ne sais quoi d'autre avec sa grande copine Yukie (la blonde me décocha un regard électrique que je m'appliquai à ignorer), Benoît, tu feras le guet pendant que je fouillerais sa chambre. Ensuite, que je trouve ou non ce que je cherche, je la tuerais.
Le métis acquiesça, résigné. Bianca mit un peu plus de temps avant d'hocher la tête à contrecœur. Le sourire moqueur se remit à tendre mes lèvres. Il ne restait plus que la touche finale, la cerise sur le gâteau pour clôturer cette conversation. Je me levai et inspirai.
- Une dernière chose. Je veux la jouer fair-play, alors je vais tout vous dire. Ne pensez pas que parce que je vous ai partagé mes soupçons et mon plan, ça fait de nous les meilleurs amis du monde. (ils se crispèrent) Si je vois que l'un d'entre vous cherche à me la faire à l'envers, j'hésiterais pas à l'éliminer.
- Tu irais jusqu'à buter un innocent, au risque de te faire exécuter, juste pour suivre ton plan débile ? cracha Bianca.
- C'est l'idée, oui. J'ai pas envie d'en arriver à de telles extrémités, mais je suis prêt à tuer l'un d'entre vous si ça peut me rapprocher de mes objectifs.
Benoît blêmit. Bianca se leva. Sa bouche forma une lettre, puis une autre, puis elle recula d'un pas. Je serrai la fourchette dans mon poing comme une menace. Je savais ce que cet objet représentait pour elle. Elle avait déjà expérimenté d'avoir le couvert planté sous la rotule, et je pensais bien qu'elle ne souhaitait pas ressentir à nouveau cette douleur. J'esquissai un sourire satisfait. Moi-même, j'avais du mal à contrôler mes réactions. Je savais que cette envie de tuer le traître n'était pas saine, mais j'avais tant attendu ce moment qu'il m'était impossible de faire machine arrière. J'allais sans doute y laisser la vie, et sûrement une bonne partie de ma santé mentale, mais foutu pour foutu...
- Bon, je suppose que vous n'avez rien à rajouter ? Dans ce cas, bonne n...
- Moi, j'ai un truc à dire.
Je coulai un regard interrogateur vers Benoît. Il me prenait au dépourvu. Je ne m'attendais pas à ce qu'il prenne la parole, et surtout pas avec une telle détermination dans la voix. Le métis s'était levé et me contemplait avec toute sa hauteur. Je serrai les poings. Foutus centimètres manquants.
- Je t'écoute.
- C'est moi qui vais tuer Yukie.
Un ange passa. Bianca affichait un visage déformé par l'incompréhension. Quant à moi, je peinais à dire quelles sensations me traversaient. Cette phrase était tellement inattendue ; durant une seconde je crus que le basketteur s'était remis à l'humour. Mais non. Ses yeux brillaient. Il semblait se réveiller après des jours de coma. Pour sortir une connerie pareille, il doit être encore fatigué.
Mes épaules se soulevèrent une fois, puis deux, puis j'éclatai de rire en plaquant mes mains sur ma bouche pour étouffer le bruit. Benoît passa sa main dans ses cheveux, visiblement gêné par ma réaction.
- Non, dis-je simplement.
Il souffla, puis baissa la tête pour me regarder dans les yeux. Je croisai les bras et lui adressai un air de défi. Si tu veux la tuer, tu vas devoir me passer sur le corps. Ça fait bien trop longtemps que j'attends ça pour te laisser le faire à ma place.
- Ecoute, j'ai bien réfléchi à ce que t'as dit, et si quelqu'un doit courir le risque de se faire exécuter, ce sera moi. J'ai écouté tes arguments, pesé le pour et le contre, et, ouais, Yukie à l'air d'être celle qui a tout manigancé. Alors, je vais le faire.
Je m'approchai de lui et me hissai sur la pointe des pieds pour soutenir son regard. Pour la première fois, le métis ne parut pas impressionné. Il ne prenait pas cet air coupable, comme quand il s'en voulait encore de m'avoir défiguré. Non, cette fois-ci, il semblait plus décidé que jamais à atteindre son but. Manque de bol, il allait devoir affronter ma propre détermination. Celle que je réprimais depuis bien trop longtemps, et qui ne pourrait se contenter que dans un bain de sang.
- J'ai dit non, Benoît. Je tuerais Yukie, que tu le veuilles ou non. Je ne plaisante pas.
- J-j'ai l'air de plaisanter ? (il soupira, puis passa ses mains sur son visage pour se détendre, en vain) Caleb est mort. Capucine aussi. Qu'est ce que j'en ai à foutre, moi, de rester ici ?
Ce fut à mon tour de déglutir. J'ai pas besoin d'un suicidaire, là. Pas maintenant. Cet imbécile est capable de tout faire foirer, et les menaces de mort ne lui feront rien.
- Peu importe, répondis-je. Depuis des semaines je rêve de pouvoir tuer le traître de mes propres mains. C'est ce qui m'a gardé en vie jusque là. C'est aussi ce qui a tué Charlie. Alors, merde. Tu m'enlèveras pas ça. Je me fous de crever pour ce meurtre, mais j'ai trop attendu ce moment pour te laisser me l'enlever.
Bianca se racla la gorge, comme pour signaler sa présence. Ni lui ni moi ne lui accordâmes le moindre regard. La blonde claqua sa chaussure contre le sol. Elle avança d'un pas hésitant, les mains levées pour apaiser l'ambiance.
- Eh, je sais ce que vous ressentez, là, mais en y réfléchissant, je me dis que c'est peut-être pas la solution de s'entretuer. On est pas obligés d'en arriver à une telle extrémité. On pourrait, je sais pas moi, l'enfermer ?
Sa phrase fit gonfler la colère dans mes tripes.
- Oh, je vois, tu préfère qu'elle te tue la première, peut-être ? C'est bizarre, je pensais que tu tenais un minimum à la vie.
Cette fois-ci, Bianca blêmit franchement et ne prononça plus un mot. A l'inverse, Benoît grogna et me saisit par le col. Se prise était trop lâche pour m'étrangler, mais trop puissante pour que je ne puisse m'en défaire. Je levai le menton et lui lançai un regard arrogant. Cherche pas, je suis prêt à tout pour aller au bout de ce meurtre.
- Jack, tu peux pas abandonner comme ça.
Mon sourire laissa place à une moue dubitative. Qu'est ce qu'il me baratinait, là ?
- T'es intelligent ; plus que nous deux réunis. (j'entendis Bianca l'insulter dans un murmure) Et si tuer le traître suffisait pas à tout arrêter ? On pourra jamais trouver la sortie sans toi. Bianca a besoin de toi. (la blonde se crispa) J'ai besoin de toi. Il faut que vous restiez en vie, tous les deux. Que vous sortiez de là, et que vous alliez dénoncer le malade qui nous a enfermés ici. (il marqua une pause) S'il vous plaît. Je veux que ma dernière action vous soit bénéfique ; moi sans Cicine et Caleb j'ai aucune raison d'être là. Sans Cicine, j'aurais déjà vrillé. Sans Caleb, je t'aurais tué, la dernière fois. Alors je leur doit la vie, et c'est pas juste qu'ils soient morts à ma place. Tu pourras dire ce que tu veux, Jack, mais j'endosserais les conséquences de ce meurtre, et tu me feras pas changer d'avis. C'est ma dernière volonté.
Ce fut à mon tour de me crisper. J'attrapai le poignet de Benoît avec la ferme intention de me dégager de sa poigne, en vain. Il ne broncha pas, même lorsque je commençai à me débattre. Je levai sur lui un regard furieux.
- J'en ai rien à foutre, de tes discours larmoyants ! T'as pas le monopole de la souffrance, merde ! Et si ma dernière volonté, à moi, c'était justement de la tuer ? Hein ? Bordel, Benoît, si tu tiens tant que ça à honorer la mémoire de Capucine et Caleb, alors reste en vie ! Vis la vie qu'ils auront jamais le loisir d'avoir ! T'es tellement aveuglé par ton pseudo-altruisme que ça en devient ridicule. Tu veux toujours te convaincre de faire le bien, alors écoute-moi : si tu veux être le gentil garçon auquel tu veux ressembler, laisse-moi prendre un putain de couteau et égorger le traître avec, ça me ferait très plaisir.
- Mais...
- Ferme-la ! Si tu veux vraiment la tuer, tu devras me passer sur le corps avant ! Parce que j'abandonnerai pas, et tant que je serais en vie, rien ne pourra m'arrêter. Rien ! Ni toi, ni Bianca, ni Hologramme ! Personne !
Lorsqu'un silence s'abattit sur le réfectoire, seulement perturbé par mes inspirations rauques, je me rendis compte que j'avais hurlé. Benoît m'avait lâché, une expression terrifiée plaquée sur le visage. Bianca fixait la porte de la cuisine, comme pétrifiée. C'est lorsque mes oreilles cessèrent de siffler que j'entendis trois coups nets, et une voix, celle que je n'aurais jamais voulu entendre à cet instant, résonner.
- Jack ? C'est toi ?
Au fond de moi, je sus que tout mon plan volait en éclats. Par ma simple connerie, j'avais rameuté ma victime plus tôt que prévu. Yukie allait crever ce soir.
[Reste : 4]
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