Louis,

Je suis assis sur un petit muret à la fac. J'ai fini les cours, mais je voulais profiter du beau temps pour réviser dehors. Harry termine ses cours plus tard ce soir, alors je profite qu'il soit en cours pour avancer dans mes révisions et passer plus de temps avec lui quand je rentrerais à l'appartement.

- Louis ?

Je lève la tête. C'est Matt, l'avocat et professeur que j'ai rencontré l'autre jour dans le couloir lorsqu'un étudiant l'a bousculé sans s'excuser.

- Salut Matt, tu vas bien ?
- Oui et toi ?
- Ça va.

Il s'assied à côté de moi et regarde mon livre.

- Ça va, tu arrives à suivre les cours ?
- J'y passe beaucoup de temps pour y arriver, donc oui.
- Tant mieux. Si tu as besoin, je suis là. Je ne suis pas ton professeur, tu n'es pas mon élève. J'ai le droit de t'aider.
- Merci, c'est gentil de me proposer.
- Je t'en prie.

Je continue de réviser et Matt continue de me regarder. Ça me déconcentre un peu, mais je ne dis rien. J'ai un peu l'habitude quand je révise le soir dans le lit et qu'Harry me regarde longuement. Je finis par regarder Matt.

- Tu n'as plus cours ou tu n'as pas de rendez-vous à ton cabinet ?
- Non, j'ai fini ma journée.
- C'est cool.
- Et toi ? Tu as encore cours ?
- Non, j'ai moi aussi terminé ma journée.
- Super tu... Ça te dirait d'aller prendre un verre avec moi ?

Je regarde Matt dans les yeux. Ne sachant pas quoi répondre. J'avoue avoir un léger blocage. Aller boire un verre avec Matt ? J'étais en train de réviser, et il est venu pour me proposer d'aller boire un verre avec lui. Est-ce que je vais interrompre mes révisions pour aller boire un verre avec un homme ? Je refuse souvent des choses à Harry, car je dois réviser, mais là ce n'est pas Harry et je pourrais peut-être faire une exception non ? Dis quelque chose Louis, il attend une réponse.

- Heum... Oui avec plaisir.

Matt me sourit. Je lui souris en retour et il se lève.

- Super ! Allons-y.

Ça va me changer les idées et Harry sera content que je me fasse de nouveaux amis. Même si « l'amitié » Zac/Jack a été un fiasco, je continue de les voir de temps en temps. Je me lève et suis Matt pour aller en centre-ville, s'installer à une terrasse et boire une bière en apprenant à faire connaissance.

Je rentre à l'appartement. Il est 19h20. Je pose mes clés sur la console. Je quitte mes chaussures et les mets à côté de celles d'Harry et me dirige vers la cuisine. J'entends le robot de cuisine tourner. Lorsque j'arrive dans la cuisine, c'est la surprise.

- Salut toi.
- Hey, qu'est-ce que tu fais ?
- Un gâteau aux pommes.
- Nu ?

Harry s'arrête de lire la recette et me regarde.

- Bah oui.
- D'accord, dis-je en riant doucement.
- Tu as passé une bonne journée ?
- Oui plutôt et toi ?
- Oui. Je croyais que tu finissais les cours plus tôt, pourquoi tu rentres aussi tard ?
- J'ai été boire un coup en ville avec un ami.
- Oh un ami. Je le connais ?
- Non, il est à la fac et on s'est rencontrés il y a quelques semaines.
- Et comment il s'appelle ?
- Matt. Il est professeur et avocat.
- Super.

Je regarde Harry en souriant. Il a recommencé à cuisiner. Je le regarde de haut en bas en m'arrêtant sur ses belles fesses rebondies. Je me mords la lèvre inférieure et m'approche doucement de lui. Je pose mes mains sur ses hanches et embrasses son cou.

- Lou... Je cuisine...
- Je ne fais rien de mal... Je t'embrasse juste le cou.

Harry secoue doucement la tête négativement en souriant et continue de cuisiner. Je continue d'embrasser son cou, puis ses épaules, ses omoplates et descends le long de sa colonne vertébrale. Je caresse délicatement ses fesses avant de les embrasser.

- Tu m'embrasse juste le cou, hm ?
- Ce n'est pas de ma faute si tu as de magnifiques fesses.
- Pfff... Elles sont plates.
- N'importe quoi. Elles sont très bien tes fesses.
- Je les aimes pas.

Je me relève et mordille le lobe de Harry avant de lui donner une petite claque sur les fesses. Il sursaute et rit doucement.

- Arrête tu me déconcentre.
- Tu n'avais qu'à pas te mettre nu. Ça m'excite.
- Il fait chaud ! Et j'aime bien être nu.
- Alors ne te plains pas que j'admire ton corps tout en le recouvrant de baisers.

Harry lève les yeux au ciel et met les ingrédients dans le bol. Je caresse son dos et je vois mon copain frissonner. J'aime voir que je lui fais de l'effet. Il met de nouveau le robot en route et attend. Je passe une main sous son tablier pour voir s'il est aussi excité que moi, et je remarque que oui.

- Lou... S'il te plaît...

J'embrasse de nouveau son cou en caressant son dos. Il frissonne une nouvelle fois en ferment les yeux cette fois-ci.

- Je sais que tu en as envie autant que moi. Ce serait mentir que de dire le contraire.

Mon doigt arrive en haut de ses fesses et descend lentement. Harry se tend légèrement et baisse sa tête. Je le vois mordre sa lèvre inférieure. Je descends encore mon doigt et le titille un peu avant d'essayer de lui faire du bien. Harry se met sur la pointe des pieds en lâchant un petit gémissement.

- Hm... Louis...

Ses mains agrippent le plan de travail et j'entends sa respiration s'accélérer. J'ai très envie de lui et plus je le vois réagir à ce que je fais, plus j'ai envie de me déshabiller et de lui faire l'amour passionnément. Je continue de le chercher un peu avant qu'il ne me dise...

- J'ai envie d'toi... Maintenant.

Bien chef. Je retourne Harry vers moi et l'embrasse amoureusement. Je le pousse doucement contre le plan de travail et entoure ses jambes autour de ma taille. Il retire mon sweat et m'embrasse fougueusement. Nos langues se caressent et dansent ensemble. Nos yeux sont fermés. J'assieds Harry sur le plan de travail tout en continuant de l'embrasser. Je m'installe entre ses jambes. Il détache mon bouton de pantalon et baisse ma braguette. Je me détache doucement de lui et le regarde dans les yeux.

- Hé, doucement bébé... On a tout notre temps, je lui chuchote le plus sensuellement possible.

Harry mordille sa lèvre inférieure tout en me regardant. Ses yeux sont remplis de désir et d'envie. Il me veut et moi aussi je le veux. Tout entier. Je l'embrasse délicatement avant qu'il ne s'allonge sur le plan de travail. Je le rapproche de moi et le tirant par ses cuisses. Je ne vais pas le faire languir plus longtemps. J'ai très envie de lui moi aussi, ne nous faisons pas prier l'un et l'autre et aimons-nous passionnément et tendrement. Avec tout le respect que l'on se doit.

~~~

Harry,

D'accord. Il s'agit d'une conversation sérieuse. J'ai réussi à aborder le sujet le plus délicatement possible, mais Louis est une cocote minute. Si quelque chose qui ne lui plait pas et que j'insiste trop, il peut exploser.

- Donne-moi une seule bonne raison.
- Je ne veux pas. Ce n'est pas compliqué à comprendre Harold merde !
- Tu as quatre sœurs et tu ne veux pas d'enfants, qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?

Louis pose son stylo bruyamment sur la table et me regarde droit dans les yeux, énervé.

- Écoute-moi bien Harold, parce que je ne te le redirais pas une troisième fois. Je suis pour le mariage pour tous, je suis pour l'adoption pour tous, mais je ne veux pas d'enfants. Ni demain, ni la semaine prochaine, ni dans deux mois, ni dans deux ans. Jamais. On est gays, on n'est pas fait pour procréer. Alors ouais, je fais partie d'une fratrie, mais je. ne. veux. pas. de. gosse ok ?! Maintenant fout-moi la paix avec ça et laisse-moi bosser.

Louis se tourne vers son cahier et reprend ses révisions. Je continue de le regarder. Mes yeux se remplissent de larmes. Il ne comprend rien. Il ne comprend pas mon désir d'avoir un enfant. Il refuse toutes discussions à ce sujet. Il ne veut pas d'enfants avec moi, ni avec personne d'autre.

Une larme roule le long de ma joue. Suivie de d'autres larmes. Je renifle, Louis tourne de nouveau la tête vers moi. J'acquiesce.

- D'accord... Excuse-moi de t'avoir dérangé...
- Hazz... dit-il en tendant sa main vers moi.
- Non... C'est bon...

Je me lève et quitte son bureau. Je ferme la porte derrière moi. J'essuie mes larmes. Du moins j'essaye, car elles se suivent les unes après les autres et rapidement. J'ai essayé de croire qu'il changerait d'avis avec le temps, mais j'ai été bête de croire une telle chose. Louis ne veut pas d'enfant, et je dois m'y faire.
Je n'aurais jamais de bébé et ça... Je sais que c'est une souffrance qui restera.