Chapitre 39.
Harry,
Une énième dispute... La quatrième cette semaine, la septième depuis deux semaines. Je n'en peux plus, ça devient insupportable... C'est à propos de tout... Les nerfs du travail, le stress du mariage, l'attente de résultats de l'insémination de Quinn, l'état de santé de la mère de Louis, le divorce de mes parents... Et à propos de rien, l'oublie de quelque chose pendant les courses, de la jalousie, sortir le chien, changer la litière du chat... Actuellement, c'est parce que monsieur Tomlinson veut regarder un match de foot et moi un film sur la Seconde Guerre mondiale. Mon film est prévu depuis une semaine et le match de Louis depuis trois jours, nous n'avons qu'une télévision pour le moment...
Et là, c'est le cas de le dire, c'est la guerre.
- Ça fait une semaine que je t'en parle Louis ! Tu n'as qu'à le regarder sur ton téléphone.
- Mais je ne peux pas, c'est sur une application qui coûte 5 dollars !
- C'est pas mon problème, c'était prévu point barre.
- Tu fais chier sérieux, depuis quand tu t'intéresse à l'histoire de la guerre ?
- Depuis que j'ai pris option Histoire pendant mes études d'enseignant ! Et toi t'as qu'à choisir un sport moins débile.
- Débile toi-même.
- Bravo quelle repartie Tomlinson.
- La ferme Styles.
Louis me lance un coussin dans la tête et va dans son bureau.
- Et baisse le volume, tu vas devenir sourd !
- Je ne suis plus muet, mais j'ai toujours une surdité progressive abruti !
Louis ne répond pas. Ça, il l'avait oublié.
Je n'ai jamais compris pourquoi c'était mon mutisme qui s'était soigné et pas ma surdité progressive. Mon audition perd toujours un peu plus d'année en année, c'est ce que remarque mon médecin durant mes contrôles pour mes cordes vocales et mon audition. J'ai toujours cette peur de me réveiller sourd un jour ou l'autre. Ça arrivera de toute façon, et je ne pourrais pas lutter contre ça.
Quelques minutes plus tard, je suis tranquillement assis sur le canapé, Snow est allongée sur les genoux, j'ai une tasse de thé entre les mains, je regarde avec passion ce film sur la Seconde Guerre Mondiale, la dernière œuvre de Christopher Nolan: Dunkerque.
Je sens deux bras entourer mon cou et des lèvres humides embrasser ma joue.
- Excuse-moi... J'avais oublié que ta surdité existait toujours...
- C'est pas grave... J'essaye de ne pas y penser non plus.
- Je peux regarder avec toi ?
- Depuis quand tu t'intéresse à l'histoire ? Demandé-je avec ironie.
Louis grogne et mordille ma joue. Je ris doucement, et lui laisse de la place sur le canapé.
- Ça parle de quoi ?
- Des soldats anglais, belges, écossais et français encerclés par les soldats allemands à Dunkerque et ils essayent par tout les moyens possibles de rejoindre l'Angleterre.
- Oh ! J'ai du voir ça au lycée.
- C'est même sûr, ça fait partit du programme d'histoire au lycée.
- C'est pour ça.
Nous regardons donc tout les deux le film, en se faisant des câlins, pour se réconcilier de la façon la plus tendre possible.
(Petit lemon. Si vous voulez sauter ce passage, faites glisser jusqu'au dessin en noir et blanc.)
Faire languir et savoir se faire désirer. Vouloir montrer que l'on peut procurer autant de bien que l'autre. Prouver que l'on est tout aussi doué. Vouloir prendre les devants, ou devrais-je dire, les derrières ?
- Merde... Harry...
Je donne un coup de bassin plus brute avant de reprendre un rythme normal. La tête de Louis bascule en arrière, les yeux fermés et la bouche légèrement entrouverte, laissant glisser de ses lèvres un couinement aigüe. Ma main droite empoigne doucement ses cheveux, tandis que l'emprise de ma main gauche se resserre légèrement sur le bassin de Louis. Bon sang, regarder ces courbes et ce corps se cambrer m'excite encore plus et il est tellement dur de se retenir pour ne pas venir. Je veux montrer à Louis que je peux lui faire autant de bien qu'il m'en fait lorsqu'il me fait l'amour, et que moi, je n'ai pas besoin de conseils pour essayer de bien faire. J'humecte rapidement mes lèvres en passant ma langue dessus et mords ma lèvre inférieure. Je donne un nouveau coup de bassin, Louis halète, ses mains serrent les draps.
- H-Harry je...
Je ne laisse pas terminer que je donne une série d'allers-retours longs et brutes. Les bras de Louis lâchent prises, tandis que son bassin reste en l'air. Je lâche ses cheveux et garde mes deux mains sur son bassin. Mon bas-ventre commence à me chatouiller et je gémis moi-même.
- Je... Je vais... Venir...
Je caresse doucement le dos de Louis en traçant sa colonne vertébrale. Je me penche légèrement vers lui et dis de ma voix suave et d'un air des plus aguicheurs.
- Viens pour moi bébé...
Je me redresse et vois la main de Louis glisser lentement vers son entrejambe. Il entame des mouvements rapides en laissant échapper des gémissements plus forts et plus aigus. Je ferme les yeux et me concentre sur sa voix. Je continue de faire l'amour à Louis jusqu'à ce que nous venions en même temps et soupirant d'aise une fois avoir évacué notre plaisir. Mon fiancé laisse retomber son fessier, pendant que je laisse tomber à côté de lui, exténué.
- On prenait juste une douche, dit Louis innocemment.
Je ris doucement en passant une main dans mes cheveux. Une douche qui a très rapidement fait monter la tension et le désir. Je regarde Louis, ses joues rosées, ses yeux remplis d'amour et de plaisir satisfait, ses cheveux en bataille et légèrement humides. Je me penche vers lui et embrasse son épaule.
- Alors ? Comment tu as trouvé cette petite partie de plaisir ?
- C'était... Wow...
- Tu vois, pas besoin des conseils de Matt...
Il pouffe en secouant la tête négativement.
- Oui, mais...
- Mais quoi ?
- Je n'atteins pas encore le summum.
- Je m'améliore... soupiré-je.
- Je confirme chaton, ça, je ne dis pas le contraire. Il faut juste la technique.
- La technique... dis-je en levant les yeux au ciel.
- C'est important si tu veux y arriver.
Je me redresse et regarde Louis.
- Donc tu n'es pas satisfait ?
- Si je suis satisfait, mais pas à 100%.
Je souffle et me lève pour aller dans la salle de bain.
- Non mais Hazz !
- Va te faire foutre...
J'essaye de faire de mon mieux pour lui faire plaisir. J'essaye de me renseigner puisque c'est ce qu'il faut faire d'après, monsieur « Je sais te faire atteindre l'orgasme », mais il n'est toujours pas satisfait. J'allume l'eau de la douche, Louis entre dans la salle de bain.
- Harry, ne le prends pas mal...
- Ah bon ? Et tu veux que je le prenne comment ? Tu sais ce que ça fait quand ton copain te dis qu'il n'est pas satisfait alors que tu essayes de tout faire pour que ce soit parfait ?
- Arrête s'il te plaît, je n'ai pas dit que j'étais totalement insatisfait. Tu manques de techniques.
Je regarde Louis en haussant les sourcils.
- Non, mais tu t'entends parler ? On dirait que t'as dix ans d'expérience, que tu connais tout au sexe ! Donne-moi des cours tant que tu y es.
Je rentre sous la douche et Louis me suit.
- J'ai l'impression d'être complètement nul à côté de toi, Louis.
- Je n'ai jamais dit ça Harry. Tu es très doué et... Et tu me donnes beaucoup de bien.
- Mais ce n'est pas assez, j'ai compris.
Louis soupire, il prend mon bras et me tourne vers lui en me regardant dans les yeux.
- On pourrait arrêter de se prendre la tête à chaque fois que l'on termine de faire l'amour ?
- Pas de ma faute si tu casses tout avec tes réflexions blessantes.
- Pardon Harry, je ne voulais pas être vexant, ni blessant.
- Je veux juste... Te faire plaisir et te satisfaire, totalement. Si tu n'es pas épanouie sexuellement, je vais me sentir nul.
Louis sourit en coin et caresse ma joue.
- Tu n'es pas nul mon cœur, et je suis épanoui sexuellement. Tu me donnes beaucoup de plaisir et j'aime faire ce genre de choses avec toi. Si tu veux, on essayera tous les deux de chercher des trucs pour s'améliorer.
- D'accord...
Louis m'embrasse tendrement, puis nous nous douchons ensemble, sans déraper de nouveau.
~~~
Louis,
Harry et moi dormons paisiblement l'un contre l'autre, lorsque nous sommes réveillés en sursaut par des coups de sonnette répétitives à notre porte. Harry grogne et gesticule en se détachant de moi. J'ouvre doucement les yeux et regarde le réveil.
Qui ose sonner à notre porte un dimanche matin à 9 heures ? Je souffle et me redresse. Je m'assieds au bord du lit et m'étire. Je me lève pour enfiler un bas de jogging et un tee-shirt et descends lentement les escaliers, la sonnette ne cessant de sonner encore et encore. Je prends mes clés pour ouvrir la porte et ouvre, de mauvaise humeur.
- Louis ! Je te réveille ?
- À ton avis Quinn ? Il est 9 heures du matin !
- C'est hyper important.
- Quoi ?
- J'ai fait un test de grossesse, et je voulais regarder le résultat avec vous.
En quelques secondes, la colère disparaît laissant place à la surprise, l'impatience, la confusion. J'ai encore la tête dans les nuages et il faut me laisser le temps d'émerger.
- Heu... Okay. Attends... Je vais aller réveiller Harry et prendre deux ou trois cafés.
- D'accord. Je vous attends dans le salon.
Je monte rapidement à l'étage et entre dans la chambre.
- Hazz, réveille-toi, bébé.
Il grogne une nouvelle fois. Je m'agenouille à ses côtés et embrasse son épaule et son omoplate.
- Qu'est-ce qu'il y a... ?
- Quinn est là. Elle a fait un test de grossesse, et elle nous attend pour voir le résultat.
Harry ouvre lentement les yeux et me regarde complètement dans les vapes. Je caresse ses cheveux et embrasse sa tempe avant de lui demander de nouveau de se lever. Je redescends ensuite dans la cuisine préparer un café assez fort pour nous réveiller comme il faut et retourne dans le salon avec Quinn.
- Tu penses qu'il est positif ? Demandé-je.
- Je ne sais pas, j'ai du retard dans mes règles et j'ai souvent des vertiges.
Mon cœur se met soudainement à s'accélérer. Et si c'était bon ? Et si nous allions enfin avoir un bébé ? Harry descend les escaliers à moitié endormi, manquant de rater la dernière marche. Il nous rejoint dans le salon et s'assied sur mes genoux. J'embrasse sa joue et le câline.
- Encore désolée de vous avoir réveillés.
- Ce n'est pas grave, ça en vaut peut-être la peine.
Quinn sort de son sac le test de grossesse et le pause sur la table. Nous nous penchons tout les trois au-dessus de ce petit bout de plastique blanc et bleu qui peut peut-être changer notre vie.
- Il faut attendre combien de temps ?
- Cinq à dix minutes, mais ça devrait être bon.
Je retourne le test et nous observons avec nos six yeux intrigués, les fenêtres de lectures.
Un mot, deux nombres qui suffisent pour que nous réalisons que oui, nous allons être parents.
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