Louis,

Harry, Quinn et moi sommes dans un café. Nous allons parler du déroulement du processus de la grossesse de Quinn. Elle va devoir faire des tests pour voir si elle n'a aucune maladie sexuellement transmissible dangereuse pour le bébé, voir si son organisme est opérationnel, et surtout, pour savoir qui de Harry ou moi va donner son sperme pour l'insémination. Ça, c'est une autre histoire...

- Bon, dit Quinn, vous avez des antécédents dans vos familles qui pourrait trancher ?
- Eh bien, ma mère a eu leucémie de 2009 à 2010, et aujourd'hui, elle est de nouveau malade et à un stade assez avancé. Mes grand-parents sont morts de vieillisse.
- Et toi Harry ?
- Je suis né muet avec une surdité progressive.

Quinn se prince les lèvres, je m'enfonce au fond de la banquette. Entre un enfant qui risque d'avoir une leucémie et un enfant muet avec une surdité progressive, je pense que le choix est fait.

- D'accord Harry, tu seras père biologique tu bébé, dis-je en me renfrognant.
- Non Louis, je ne veux pas que tu dises ça. Nous serons tout les deux les pères de ce bébé. Autant toi que moi.
- Il aura un lien avec toi, et aucun avec moi.
- Ça aurait été pareil de mon côté si c'était toi qui donnait ton sperme.
- Je sais...

Harry prend ma main dans la sienne et la caresse avec son pouce. Je soupire, de toutes façon, nous ne n'arrivons pas à nous décider, nous mélangerons nos spermes. Comme ça, nous ne saurons pas qui est le père biologique du bébé.

- Bien, à 15 heures j'ai rendez-vous pour ma prise de sang et mes examens qui ont lieu... ailleurs.
- D'accord, on t'accompagnera jusqu'à l'hôpital si tu veux.
- Je veux bien, merci Harry.
- Tu viendras avec nous chéri ?
- Non, je suis désolé, mais j'ai un rendez-vous à 15 heures.

Elle acquiesce. Un serveur arrive vers nous pour prendre notre commande. Quinn prend un chocolat chaud, Harry un thé rose et miel et moi, un cappuccino. Nous discutons du mariage, du travail et très rapidement de ma mère. Quinn était là lorsque ma mère m'a appelé pour m'annoncer son cancer, et elle m'a vue pleurer. Elle dit qu'elle allait partir pour nous laisser, et je voulais l'informer de la raison pour laquelle j'étais aussi triste.

Vers 15 heures, je pars à mon cabinet pour mon rendez-vous et Harry va accompagner Quinn à l'hôpital. J'embrasse Harry et lui dis que je ne rentrerais pas trop tard ce soir. Je prends ma voiture et me rends à mon travail. Je passe à l'accueil récupérer de nouveaux dossiers si j'en ai. Je discute un peu avec Gloria la secrétaire, lorsque Andrew un avocat que je n'apprécie pas vraiment arrive.

- Tiens Louis, j'ai cru voir ta belle-mère l'autre jour dans le cabinet.

Je soupire avant de répondre.

- Oui, elle... Est venue avec son mari pour me parler des préparatifs du mariage.
- Elle est plutôt sexy pour son âge.
- Andrew tu parles de la mère de mon fiancé là.
- Oui je sais, mais c'est compliment. Elle a quel âge ?
- Elle va avoir 49 ans en Octobre.
- Tu crois que c'est une cougar ? Parce que je veux bien être son quatre heures.

Je me tourne vers Andrew et lui colle mon poing dans le nez. Tous les avocats réagissent en voyant Andrew trébucher, et surpris par ce qu'il vient de se passer. Je gémis légèrement en secouant mon poignet, il a le nez dur ce con.

- En tout cas, ce n'est pas une femme que tu mérites pauvre con.

Gloria fait rapidement le tour de son comptoir pour s'occuper de moi, et non d'Andrew.

- Ça va Louis ?
- Ouais...
- Je vais t'apporter de la glace.

Andrew grimace en fronçant les sourcils. Il regarde sa main qu'il vient de poser sur son nez. Il y a du sang dessus, mais j'en ai strictement rien à foutre.

- Tu l'emporteras pas au paradis Tomlinson.
- Toi non plus. Dégage de là avant que je ne m'occupe de ton double menton.

Andrew me lance un regard noir et monte dans son bureau. Gloria revient avec de la glace pour mon poing. Je la remercie.

- Depuis le temps que j'ai envie de le remettre à sa place celui-là...
- Il n'est pas facile, je sais, mais si quelqu'un rapporte ce que tu viens de faire, tu risques d'avoir des ennuis.
- Je ne m'en fais pas pour ça. Il l'a mérité, et j'avoue ne pas être d'humeur non plus en ce moment.
- Des problèmes avec ton bien-aimé ?
- Non, des problèmes de famille. Mais ça va aller.
- D'accord, prends soin de toi, Louis.
- Merci Gloria.

Je prends mes dossiers sous un bras et garde la poche de glace sur mon autre poing, puis je monte à mon bureau pour recevoir mon rendez-vous de 15 heures. Il faut que j'arrive à me contrôler. Je ne peux pas laisser mes problèmes et ma colère devenir de la violence...

~~~

Harry,

Ma mère et mon père sont à la maison. Je suis content de les voir, ça fait un moment que je ne les ai pas vu. J'ai pas mal de choses à leur dire, notamment à propos de l'avancement du mariage et de la proposition de Quinn pour être notre mère porteuse.

J'arrive dans le salon avec le thé et des biscuits que j'ai cuisiné. Cette après-midi, je n'ai pas cours, alors j'ai demandé à mes parents de venir s'ils le pouvaient, puisque Louis n'a pas l'air de se décider pour un futur dîner. En parlant de Louis, il est au travail, il a une longue journée, et il m'a dit de ne pas l'attendre pour le dîner ce soir.

- Ça me fait plaisir de vous voir, dis-je en regardant mes parents.
- Nous aussi trésor, tu as l'air heureux.
- Il y a des hauts, il y a des bas, mais on s'en sort toujours, c'est le principal.
- Comment avancent les préparatifs du mariage ?
- Bien ! Nous avons les alliances et les costumes.
- Super ! Tu as des photos ?

J'acquiesce en souriant et montre les photos des alliances et mon costume à mes parents. Ils aiment beaucoup mon costume.

- Et si vous voulez voir celui de Louis, il vous le montrera si vous le voyez un jour.
- Il n'est pas là ? Demande ma mère.
- Non, il travaille. Il est pas mal occupé en ce moment.
- D'accord.

Ma mère me rend mon téléphone. Je la remercie et le pose sur la table basse. Je serre le thé à mes parents et me lance pour l'annonce du bébé.

- Je dois vous parler de quelque chose d'important.
- Dis-nous tout chéri.
- Louis et moi avons trouvé une mère porteuse, dis-je en souriant de toutes mes dents.
- Vraiment ? C'est super, félicitations les garçons. Qui est-ce ? Et comment vous l'avez trouvé ?
- En fait, c'est une de mes amies proches. J'ai fait mes études pour devenir professeur avec elle. Elle s'appelle Quinn Fabray. Elle s'est proposé d'être la mère porteuse, car elle avait de la peine pour nous, car tous nos dossiers dans les centres d'adoptions étaient refusés les uns après les autres.
- Même celui du centre de Los Angeles ?
- Nous n'avons pas eu de réponse, et nous n'y croyons plus.
- Je vois. C'est une excellente nouvelle.

Je souris et regarde mon père qui reste silencieux depuis leur arrivée. Je le trouve bizarre, d'habitude, il est souriant et il participe aux conversations. Il n'a même pas réagi à ce que je viens de dire.

- Papa, c'est une bonne nouvelle, non ?

Mon père sort de ses pensées et me regarde. Il sourit faiblement et acquiesce.

- C'est bien mon fils, je suis content pour vous. Je suis heureux de voir un couple qui s'aime et qui se soutient sans laisser l'autre. Ce n'est que le début, ça ne durera pas.
- Robin ! S'exclame ma mère.
- Je ne suis pas sûr de comprendre, je réponds perdu.
- L'amour ne dure jamais mon fils, tout n'est qu'un tissu de mensonges.
- Robin arrête ! Ce n'est pas le moment !
- Tu n'en as pas marre de mentir à nos enfants ? De faire comme si tout allait bien ?

Je regarde mes parents, surpris et vraiment perdu. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Il y a eu un retournement de situation. Mes parents se disputent et se disent des choses que je ne comprends pas.

- Stop ! Crié-je, temps mort ! Vous pouvez m'expliquer ce qu'il se passe ?

Mon père croise les bras sur son torse.

- Dis-lui Anne, puisque tu es si douée pour dire les choses...
- Me dire quoi ? Maman ?
- Ton père et moi allons divorcer.
- Q-Quoi ?

Je regarde mes parents à tour de rôle, la bouche légèrement entrouverte par le choc. J'attends une explication, mais je tombe de haut. Très haut.

- Expliquez-moi !
- Nous avons difficilement décidé d'un accord commun de nous séparer. Nous ne nous aimons plus, ou du moins d'une façon différente. Nous avons longuement réfléchi et nous allons lancer une procédure de divorce. Louis nous a donné un très bon avocat.

Je hausse les sourcils, encore plus surpris par rapport à ces révélations.

- Pardon ? Qu'est-ce que Louis fait dans cette histoire ?
- Nous lui avons demandé d'être notre avocat, mais il a refusé par respect pour toi. Il a transmis notre demande à l'un de ses confrères.
- Vous avez... Demandé à mon fiancé d'être votre avocat ? Je rêve...
- Écoute Harry, je pense que tu es assez grand pour comprendre ce genre de chose.
- Non, justement. Je ne comprends pas. Vous êtes mariés depuis des années, vous vous connaissez depuis le lycée ! Vous avez surmonté tant d'épreuves ensemble !

Je passe une main dans mes cheveux. Je ne comprends pas, je pensais qu'ils s'aimaient d'un amour inconditionnel, ils étaient mes modèles...

- Gemma est au courant ?
- Nous lui avons annoncé hier.
- Comment elle a réagi ?
- Mal, comme toi.
- Tu m'étonnes... Je ne comprends pas... Vous savez les conséquences que vous laissez ? L'ambiance à mon mariage ? L'incompréhension pour vos petits enfants de ne pas voir leurs grands-parents ensemble.
- Je t'en prie Harry, il y a pire...

Je suis surpris de la réponse de ma mère. Elle m'annonce qu'elle et mon père vont se séparer, et elle me parle froidement.

- Je vois... Je pense que vous pouvez partir maintenant.
- Excuse-moi Harry...
- C'est bon... Je pense que je vais avoir une discussion avec Louis ce soir.
- Ne te dispute pas avec Louis. Il a tout de suite refusé d'être notre avocat, parce qu'il a tout de suite pensé à toi et à votre couple.
- Je n'arrive pas à croire que vous ayez essayé de le mettre dans vos histoires, et je suppose que vous lui avez demandé de mentir pour ne rien me dire... C'est dégueulasse de faire ça. Vous n'avez pas à mêler notre famille à sa vie professionnelle, et à notre vie de couple.
- Nous sommes désolés.
- Partez, j'ai besoin d'être seul.

Ma mère pince ses lèvres et se lève. Mon père la suit, il est retourné dans le silence. Je les accompagne jusqu'à l'entrée et ferme la porte derrière eux. Louis avait raison. Cette année est un mélange entre rêves et cauchemars... Je ne sais pas comment tout cela va finir, mais j'ai hâte de finir cette année et d'oublier tout ça.