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Chapitre 35.

Louis,

Les amis... Toujours, là, quand il faut. Ils vous soutiennent, vous remontent le moral. Ils vous aident si vous avez besoin, ils vous conseillent et vous aident pour faire des choix si vous êtes dans le doute.

- Rouge ?
- Noir.
- À pois bleus ?
- Non, à pois blancs.
- D'accord, merci.

Je souris à Quinn et choisis un nœud papillon noir à pois blancs. Harry est dans une autre cabine en train d'essayer un autre costume. Nous sommes venus essayer des tenues avec Quinn, Arthur, Niall et Jade.

- Vous en êtes où avec l'adoption ? Demande-t-elle timidement.
- Nul part. Toujours pas de réponse du centre de Los Angeles et franchement, on n'espère plus rien.
- Qu'est-ce que vous comptez faire alors ?
- Eh bien, même si nous sommes toujours d'accord pour avoir un bébé, Harry et moi avons décidé de mettre cette idée de côté pour le moment. Nous allons essayer de nous concentrer sur le mariage et nos jobs qui nous prennent beaucoup de temps.
- Je vois, vous avez raison.

Nous avançons dans le rayon, je regarde les chaussettes. Quinn me suit toujours en me donnant des conseils.

- Vous avez pensé à la mère porteuse ?
- Oui, mais on ne sait pas trop comment « choisir » les critères pour la mère.
- Une femme que vous trouvez jolie et qui a une bonne personnalité.

Je souris et me tourne vers Quinn. Elle me regarde, un peu perturbée, mais elle a l'air très curieuse et sérieuse dans ce qu'elle dit.

- Pourquoi tu t'intéresse autant à notre situation ? Demandé-je.
- Hum... Harry est mon ami, et je sais que la situation est assez difficile pour lui, alors j'aimerais aussi avoir ton point de vue.
- D'accord. C'est gentil de t'inquiéter Quinn. Ton soutient est très important pour Harry, je le sais. Il me le dit souvent.
- Vraiment ?
- Oui.

Quinn me sourit en retour. Je prends une paire de chaussettes, et nous retournons près des cabines. Quinn attrape mon bras et m'appelle. Je me tourne vers elle en arquant un sourcil.

- Louis, je voulais te dire quelque chose d'important.
- Dis-moi.
- Je... Je voudr...
- Bon vous faites quoi les deux ? Harry est prêt ! S'exclame Niall.

Je dis à Quinn qu'elle me le dira plus tard. Elle acquiesce et je retourne en cabine d'essayage. Nos amis autorisent Harry à sortir de sa cabine pendant que je me change. Je peux entendre les commentaires d'Arthur, Niall, Quinn et Jade à propos du costume de mon fiancé. Apparemment, il est magnifique et très beau. Ça, je n'en doute pas une seconde. Harry est magnifique dans n'importe quel costume. Bleu, vert, blanc, rose, noir, marron, kaki, jaune. Tout va à Harry. D'ailleurs, je meurs d'envie de sortir de la cabine pour le voir, mais nous respectons les traditions de ne pas voir nos tenues jusqu'au mariage. C'est important pour nous deux, c'est une tradition et non une superstition.

Après deux heures d'essayage, nous allons tous les six à la maison pour prendre le thé et goûter. Harry a préparé une tarte aux pommes et des cookies. Nous discutons tous ensemble du mariage, du plan de table, de ce que nous aimerions manger, de l'ouverture de bal. Nous parlons ensuite de mon travail et d'un sujet délicat qui me serre le cœur.

- Je ne supporterais pas que mes parents divorcent, dit Harry tristement.
- Moi non plus, poursuit Niall, ce serait vraiment dur à digérer.
- J'ai toujours vécu avec mes parents ensemble, et même si j'ai quitté la maison, je ne pourrais pas accepter le fait qu'ils se séparent.
- Moi, j'ai vécu sans mon père, et ma mère m'a très bien élevée toute seule. Et elle a su refaire sa vie, dis-je de façon neutre.

J'ai installé un silence de gêne, mais ce n'était pas volontaire. Mon père a quitté ma mère quand j'avais deux ans. Je me souviens à peine de lui, et j'ai très bien vécu sans lui. Je sais que c'est un tout autre contexte que celui de Niall et Harry, mais je voulais juste leur dire que j'avais vécu correctement avec un seul de mes parents.

- Pardon Lou, j'avais oublié que tu avais grandi sans père.
- C'est rien Hazz, ce n'était pas pour vous gêner. Et puis c'est un autre contexte, vous êtes plus âgés, et c'est peut-être plus facile pour vous d'accepter la chose.
- Oui peut-être, et ça dépend aussi dans quelles circonstances, ils se séparent. Si c'est dans de bons termes ou de mauvais termes.
- Oui, aussi.

Je ne sais pas quand Robin et Anne diront à Gemma et Harry qu'ils divorcent. Je ne sais pas s'ils resteront en bons termes, mais je l'espère de tout cœur pour l'ambiance lors du mariage. C'est ce que je leur souhaite à tous les quatre, rester dans de bons termes.

Niall, Jade et Arthur sont partis. Quinn a voulu rester pour parler avec Harry du travail. Je repense à ce que Quinn a voulu me dire tout à l'heure, et je ressens de l'impatience et un peu d'appréhension. Ça avait l'air très important pour elle, et j'ai vu qu'elle était un peu hésitante à me dire ce qu'elle souhaitait. J'aimerais vraiment savoir ce qu'elle a de si important à m'annoncer.

- Je vais y aller, dit-elle en arrivant avec Harry.
- Attends Quinn, tu ne voulais pas me dire quelque chose d'important ?

Elle regarde Harry avant de regarder le sol, puis de me regarder. Elle joue nerveusement avec ses doigts.

- Si, je voulais vous dire quelque chose à tous les deux.
- On t'écoute.

Elle souffle doucement pour se donner du courage. Je m'approche d'Harry et entoure sa taille. Mon cœur s'accélère petit à petit, et je sais qu'Harry se sent de la même façon que moi. Nous sommes plein d'appréhension et d'excitation. Nous voulons savoir.

- Voilà, j'y ai réfléchi un million de fois, et ma décision est mûrement prise. Je n'ai pas eu de petit copain depuis deux ans, et je veux vous aider. Je n'arrive plus à vous voir aussi tristes de ne pas arriver à avoir de dossier accepté en centre d'adoption. Et je sais à quel point, c'est important pour vous, alors j'aimerais être votre mère porteuse. Je veux porter votre bébé.

Et nos cœurs, qui battaient à toute vitesse, explosent de joie.

- Quoi ? Tu es sûre ? Demandé-je avec insistance.
- Sûre et certaine.

Harry pose une main devant sa bouche et ne peut s'empêcher de pleurer de joie, et moi, je ne peux m'empêcher de sourire comme un idiot. Je prends mon fiancé dans mes bras en même temps que la future mère porteuse de notre enfant. Je n'arrive pas à y croire. Je ne sais pas tellement ce que je ressens, de la joie, de la surprise et beaucoup d'émotions positives, tout ça mélangé. Je serre fort Harry et Quinn dans mes bras.

- Il faut que j'appelle ma mère pour lui dire, elle va être folle de joie.

Je m'écarte un peu pour pouvoir appeler ma mère et lui annoncer la bonne nouvelle, au même moment, mon téléphone sonne. C'est justement ma mère qui m'appelle. Je souris encore un peu plus, comme si c'était possible. Je décroche avec impatience.

- Maman, tu tombes bien, j'allais justement t'appeler.
- Louis, je dois te dire quelque chose d'important...
- Oui moi aussi ! C'est pour ça que je voulais t'appeler, dis-moi.
- Tu sais que j'ai vu mon médecin la semaine dernière ? Il m'a dit de faire une prise de sang. Alors j'ai demandé à ma collègue Lilie de me la faire et j'ai reçu les résultats aujourd'hui.
- Alors ?
- Le... Le cancer est revenu, Louis, et à un stade assez avancé.

Mon sourire a disparu petit à petit, et mon cœur a ralenti au fur et à mesure que ma mère parlait. J'ai senti mes mains se mettre à trembler. Un vrai ascenseur émotionnel. J'étais monté tout là-haut au Paradis, et je viens de redescendre d'un coup en Enfer.

- Louis ?

Je reviens doucement à moi, comme si je m'étais évanouie quelques secondes.

- Tu vas guérir... Maman ?
- Je vais me battre mon ange, je te le promets.

Je ferme les yeux et soupire doucement. J'ai toujours dit à ma mère d'être honnête avec moi, si quelque chose n'allait pas. Ce nouveau combat contre la maladie va être dur. Très dur. Mais je serais là pour ma mère, et je la soutiendrais de toutes mes forces.

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