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Chapitre 18.

Harry,

Je regarde ma sœur faire les cent pas depuis dix minutes. Je viens de lui annoncer ce que Louis m'a fait et elle n'arrive pas à y croire. Elle est très en colère, je le vois et elle accuse le coup. Nous sommes tous les deux dans le silence, enfin presque. Gemma n'arrête pas de répéter « J'vais tuer cet enfoiré ». Depuis cette annonce, je me sens incapable de parler. Je n'y arrive pas, c'est comme si quelque chose m'en empêchait. Un poids dans ma gorge, alors je parle avec les mains. Comme avant mon opération. Comme ma vie avant Louis.

- Comment il a pu te faire ça ? Après tout ce que vous avez surmonté avant et après ton opération ! J'vais lui arracher les couilles.
- Gem'... Arrête s'il te plaît... Je me sens déjà assez mal comme ça...
- Pardon Hazz.

Elle finit par s'asseoir à côté de moi et pose sa main sur mon genou.

- Je ne sais pas comment tu trouves le courage de rester avec lui...
- Je n'en sais rien... Tout ce que je sais, c'est que je l'aime trop pour le quitter.
- Y'a un truc qui ne tourne pas rond chez toi.
- Non... Je suis amoureux, c'est tout.
- Tu n'as même pas envie de te venger ?
- J'y ai pensé plusieurs fois, mais ça ne sert à rien... Et puis... Me venger comment ? En le trompant moi aussi ? J'en serais incapable.

Gemma soupire avant de se lever et de s'accroupir devant moi.

- Ça fait combien de temps que tu es de retour chez les parents ?
- Un mois.
- Tu comptes rentrer quand là-bas ?
- Je ne sais pas... Je ne me sens pas encore prêt à l'affronter.

Gemma mord l'intérieur de sa joue et réfléchit.

- Tu devrais rentrer, l'affronter et l'ignorer tout en lui montrant que ça ne te touche plus et que tu es très bien sans lui.
- Je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas vivre sans Louis...
- Je sais Hazz. Mais si tu ne veux pas le quitter, il va bien falloir que tu rentres un jour. Tu as des nouvelles de lui ?
- Ouais... De la part de son pote de fac et de Liam.
- Et alors ?

Je soupire avant de répondre que Louis est toujours aussi triste, qu'il parle souvent de moi. Il dit que je lui manque, qu'il s'en veut énormément et qu'il ne sait pas comment se faire pardonner.

- Je me sens incapable de lui parler Gemma. Quelque chose me bloque et je me sens incapable de prononcer un mot.
- Alors continue de parler avec tes mains, comme tu le fais maintenant.
- Comme avant ?
- Oui. Louis te comprenait aussi comment ça, n'est-ce pas ?
- Ouais...
- Ne te mets pas la pression pour rentrer là-bas. Si un jour tu te sens prêts, mais que tu es bloqué, parle avec tes mains.
- D'accord... Merci Gemma.
- De rien petit frère.

Je souris et prends ma sœur dans mes bras.


J'attends Éden et Thomas depuis une dizaine de minutes devant les portes de l'université. Il commence à faire froid ce qui est étonnant pour un mois d'Octobre. Je regarde mon téléphone et soupire avant de le ranger dans la poche de mon jean. Je lève la tête. J'observe les voitures garées devant le bâtiment. D'un coup, mon cœur se serre et mon souffle se coupe quelques secondes. Je reconnais la voiture de Louis. Qu'est-ce qu'il fait là ? Je ne veux pas le voir, de près ou de loin. Je ne veux pas voir son visage dans mon champ de vision. Je me décide à entrer dans le bâtiment, je me tourne et me retrouve nez à nez avec Quinn.

- Quinn. Tu m'as fait une de ces trouilles !
- Pardon mon chou. Je venais juste te dire bonjour, mais tu m'es rentré dedans.
- Excuse-moi. Je commençais à avoir froid dehors.
- Tu attends quelqu'un ?
- Eden et Thomas.
- Ils ne devraient pas tarder. Aller, viens à l'intérieur. Je te paye un café.
- Merci.

Quinn m'embrasse la joue et prend mon bras pour m'emmener à l'intérieur. Elle me parle tout en me tenant toujours par le bras, mais je suis dans mes pensées. Louis était devant l'université Est-ce qu'il m'espionne ? Est-ce qu'il comptait descendre pour venir me voir ? Dans ce cas, je l'aurais fui. Soudain, nous nous arrêtons de marcher. Je sors de mes pensées et regarde Quinn.

- Tu prends quoi ?
- Un café et une noisette de lait.

Elle met la pièce dans le distributeur et choisi mon café. Elle se tourne ensuite vers moi.

- Tu as l'air distrait, tout va bien ?
- Oui, ça va. Je suis un peu... Fatigué ces temps-ci.
- Pourquoi ? C'est à cause de Louis ?
- Ouais... À cause de Louis.
- Tu ne lui as toujours pas parlé depuis que tu es parti ?
- Non, et je viens de voir sa voiture devant l'établissement. Ça m'a un peu troublé.

Quinn me donne mon café. Je la remercie.

- Tu sais... Mon dernier copain m'a trompé avec ma meilleure amie et je lui ai donné une deuxième chance. J'ai vraiment essayé de passer au-dessus de cette histoire. Et après lui avoir donné une seconde chance, je sais qu'il était sincère dans tout ce qu'il me disait et ce qu'il faisait pour me faire plaisir mais moi... Je sentais que quelque chose était différent.

Je pose ma tasse sur la table et réponds à Quinn.

- Et tu as fait quoi ?
- Je l'ai quitté. Je me sentais incapable de rester avec lui, même s'il avait changé et qu'il faisait tout pour que notre relation redevienne comme avant. Nous sommes restés en bons termes. Maintenant il vit en Suisse avec une mannequin.

Je me pince les lèvres. Pas très rassurant.

- Chaque relation est différente, je savais que quelque chose avait changé dans notre relation. Les sentiments n'étaient plus les mêmes mais je sais que tu aimes Louis plus que tout. Il a fait une grosse erreur impardonnable, horrible et je sais ce que tu ressens. Je sais que tu te sens blessé et trahis. Et même si je ne le connais pas, je sais que Louis t'aime énormément et il doit terriblement regretter cette erreur. Les erreurs font parties de la vie et tout le monde à le droit à une seconde chance.

Je réfléchis aux paroles de Quinn.

- Merci Quinn, je vais réfléchir à tout ça.
- Je t'en prie. Si tu as besoin de parler, je suis là.
- Merci beaucoup.

Je lui souris en coin. Éden et Thomas arrivent vers moi. Quinn me fait un clin d'œil et part avec ses amies. Ça m'a fait bizarre d'avoir une conversation sérieuse avec elle sur un sujet autre que les cours, la mode et le fait qu'elle me trouve beau. D'ailleurs, ça me surprend de la part de Quinn, mais je trouve ça gentil qu'elle essaie de m'aider et de trouver une réponse à ce que je devrais faire avec Louis.

Je me dirige vers mon premier cours en repensant au discours de Quinn.


Je suis assis dans un café, je travaille sur mon ordinateur. Je fais des recherches pour un cours. J'écoute de la musique en même temps, All Of Me de John Legend. En face de moi, une tasse de thé aux fruits rouges. Je suis très concentré dans mes recherches et je suis au calme ici. Chez mes parents, c'est plus compliqué. Ma mère fait des travaux dans la cuisine et mon père monte des meubles dans le bureau à côté de ma chambre. Je suis tellement concentré que je ne remarque pas que quelqu'un s'assoit en face de moi. C'est seulement en prenant ma tasse de thé que je le remarque. Mon cœur s'accélère et mes doigts se resserrent autour de ma tasse. Qu'est-ce qu'il fou là ? Qu'est-ce qu'il me veut ? Que je lui en colle mon poing dans la figure ? Je retire mon casque et le pose bruyamment sur la table. Cette boule dans ma gorge qui m'empêche de parler, éclate lorsque que je le vois. Comme si c'était lui, l'élément déclencheur.

- Casse-toi.
- Bonjour Harry, hum... J'aimerais vous parler.
- Je n'en ai rien à foutre, barre-toi.

Je sens la colère monter petit à petit en moi, mais j'essaye de me contenir. Je n'aime pas me donner en spectacle en public.

- Donnez-moi deux minutes, s'il vous plaît. Rien que deux petites minutes.
- Je ne veux rien savoir sur ce qu'il s'est passé entre toi et Louis. Strictement rien.
- Je ne savais pas qu'il était en couple, il ne m'a jamais parlé de vous. Il vous a fait passer pour son colocataire et ami du lycée.

Je ferme les yeux. C'est très douloureux de faire face à la personne avec qui votre copain vous a trompé. Il remue le couteau dans la plaie, et ça me blesse énormément. Il m'a fait passer pour son coloc, comme il l'a fait passer pour le pot de colle sans amis de la fac.

- Si j'avais su que Louis était en couple, je n'aurais jamais commencé cette relation avec lui, croyez-moi. Il n'a rien laissé paraître, et il a continué à faire comme si vous ne faisiez pas partie de sa vie en tant que petit copain.

Ma mâchoire se contracte et mes poings se serrent. Mes yeux sont toujours fermés. Reste calme Harold. Reste calme.

- Louis vous aime. C'est pour ça que, lorsque je suis venu chez vous l'autre jour, il a voulu mettre un terme à cette relation. Quand il m'a tout avoué, ça a été le choc. Mon monde s'est écroulé, car avec le temps, de réels sentiments se sont créés et n'ont cessés de grandir...

Une larme s'échappe de mon œil. C'est très douloureux et lourd d'entendre ça. D'entendre quelqu'un, un autre homme vous dire qu'il aime votre petit copain. Et de savoir qu'ils ont déjà couché ensemble, qu'ils se sont embrassés pendant trois mois, qu'ils ont dormi plusieurs fois ensemble, ça me brise encore un peu plus le cœur.

- J'aimais Louis. Énormément. En si peu de temps, je me suis imaginé un tas de choses. J'ai imaginé des choses que l'on pouvait construire et accomplir tous les deux avec le temps.
- Ferme-là...
- J'ai besoin que vous sachiez ce que j'ai ressentis pendant ces trois mois. Parce que j'ai souffert de cette rupture et...
- Je n'en ai rien à foutre, dis-je pour l'interrompre. Ce n'est pas mon problème. Moi aussi j'ai souffert. J'ai souffert de cet adultère. De cette infidélité et j'en souffre encore aujourd'hui. Et savoir ce que vous ressentez, je n'en ai clairement rien à foutre.

J'essaye encore de me contenir. C'est de la provocation, et je sens que s'il ouvre encore sa bouche de suceur de queue, je vais lui envoyer mon poing dans sa gueule.

- Je sais que ce n'était pas rien pour Louis ! Je sais que cette relation a comptée pour lui, sinon nous n'aurions pas couché ensemble !
- La ferme ! Crié-je.

Et je lui ai envoyé mon thé brûlant au visage. Les larmes déferlent les unes après les autres sur mes joues. Je me lève et range mes affaires. Je laisse ce... connard se démerder pour chercher de quoi se nettoyer et je sors du café. Je prends ma voiture, toujours en pleurs et je rentre chez moi. La boule se réinstalle dans ma gorge, et je serre des dents. Elle me fait mal, horriblement mal...

Une fois arrivé, je monte rapidement dans ma chambre et ferme la porte. Je laisse tomber mon sac par terre et m'assieds sur mon lit. Je me sens encore plus trahis. Laisser une chance à Louis ? Je n'en suis pas si sûr après ce que vient de me dire son amant...

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