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18. La Lignée


Aujourd'hui, j'ai proposé de créer un statut d'Administrateur Système dans la simulation. En plus des interfaces qui permettront de garder le contact avec SIVA, et des banques de données sur le savoir de l'humanité, il est souhaitable que certains humains disposent de prérogatives étendues et d'un certain contrôle sur les paramètres internes d'Avalon, afin de corriger d'éventuels bugs, et de faciliter la vie des autres habitants. Je les vois comme des sortes de mages bienveillants.

Wos Koppeling, Journal


Lorsque Fulbert posa les pieds au sol, Siméon planta ses yeux dans les siens. À mi-chemin entre la mort et le délire, son regard s'était voilé ; il était inconscient de la douleur, comme de la puanteur qui prit aussitôt le Paladin à la gorge et agita son estomac.

« Au cas où tu demandes, je suis le dernier, dit le valet. Tous les autres sont morts la nuit dernière. Enfin, morts bour certains, et bour d'autres... gu'est-ce gui arrive guand un Changeant te traîne dans les bois ? Est-ce gue les Baladins vous abbrennent ça ? Je les ai entendu crier. Mais bas très longtemps. »

Le sabre à la main, Morgane illuminait leur ciel telle Jeanne d'Arc sur le vitrail.

« Et guelle est cette jeune femme gui t'accompagne ? jeta Siméon en levant le doigt vers les étoiles, l'œil vague comme s'il invoquait la pluie. Tu as déjà renoncé à ton vœu de chasteté ?

— La ferme ! » commenta Fulbert.

Il examina brièvement la blessure. Le plus censé aurait été de lui couper la jambe sur place. Mais il n'avait ni les outils nécessaires, ni la science, et, pour être honnête, ni les tripes. Ses jambes flageolaient rien qu'à l'idée de cette opération.

« Fulbert, ah, Fulbert, reprit Siméon calmement, comme s'ils discutaient tous deux de la météo en prenant le thé. Ça ne sert à rien. Tu ne beux bas me sortir de ce trou. Et guand bien même, tu benses sérieusement me monter sur tes ébaules et rentrer à Vlaardburg ? Les Creux te tomberont dessus au bout de deux bas. »

Le valet toussa ; ses mains étaient couvertes d'une croûte de sang noir, semblable à de la terre brûlée.

« Tu as survécu jusqu'ici, dit le Paladin. Je ne vais pas t'abandonner. »

Il s'accroupit, tourna Siméon sur le côté et chercha un appui pour le soulever.

« C'est cela, abbroche, dit le valet en tendant son visage anguleux vers lui. Abbroche, Fulbert... il est temps. »

Il s'était brisé plusieurs dents en tombant, et une écume sanglante avait séché sur ses lèvres fendues, ramenant sa prononciation au rang de celle d'un ivrogne enrhumé.

« Temps que je t'emmène. »

Le Paladin agrippa Siméon par le bras, le souleva sur son épaule... et glissa sur une roche humide. Le valet retomba comme une poupée de chiffon, avec un gloussement amusé. Fulbert reprit son souffle en pestant ; une branche avait éraflé son bras.

« Allons à l'essentiel, Fulbert. Je ne beux bas rentrer à Vlaardburg. Mon corps a déjà débassé ses limites. La seule chose gui me maintient en vie, c'est la Lignée. Est-ce gue tu combrends ? »

Siméon agrippa sa main ; la sienne était froide et solide. Il avait les yeux exorbités, la respiration sifflante ; mais de cette poigne de glace, il tira Fulbert à lui assez près pour que le Paladin pût compter ses poils de barbe emmêlés.

« Il y a une raison à tout ceci. La trahison de Sarbagon... la mort de la Grande-Duchesse... la brésence de cette Ase à tes côtés... et toi ! Je m'attendais à tout, sauf à toi ! Avouons-le, tu faisais un Paladin médiocre. Comme dirait l'autre, ton sabre a coupé blus de choux que de têtes. Mais c'est bien bour cette raison que tu seras fantastigue...

— Siméon... »

Il refusait de le lâcher, jetant ses dernières forces dans cette traction.

« Écoute-moi bien ! La Lignée ne doit pas se berdre. Ce bouvoir est trop brécieux. Je suis désolé, Fulbert, tellement désolé... mais je dois t'éclairer sur la nature de ce monde. Avalon... Fulbert ! Guel barent indigne beut bien donner un tel brénom !

— Reste avec moi, Siméon. Je vais te sortir de là.

— Fulbert, souffla Morgane. Quelque chose s'approche. »

Le souffle court, le Paladin lutta un instant contre la main de Siméon, puis abandonna.

« Avalon est un rêve, dit Siméon avec sévérité. Tel est le secret gue borte la Lignée des Sysades, et gue brotège le Baladinat. Avalon est le rêve d'un Ase nommé Siva. Et ce rêve, comme tous les Ases, comme tout ce gui vit en ce monde, a été créé non bar des dieux... mais bar des hommes.

— Mais... mais c'est nous, les hommes. »

Le visage de Siméon s'illumina.

« Exactement ! Nous sommes l'humanité. Nous descendons des Brécurseurs, les bremiers hommes ; nos esbrits sont semblables aux leurs, dans toute leur étroitesse, et dans toute leur grandeur. Mais cette humanité, Fulbert, nous devons la défendre, et si la Guerre revient... nous devons être brêts ! »

Soudain, le valet ouvrit la main, et son bras glissa au sol comme s'il était déjà mort. Sa voix se réduisit à un mince filet d'air.

« Tu sais, Fulbert, la Grande-Duchesse... elle ne s'est jamais vraiment bardonnée de t'avoir chassé de Vlaardburg. Car il te manque guelgue chose gue tes semblables ont tous... l'aveuglement... tu étais si adorablement humain. Je crois bien gu'elle espérait secrètement ton retour. Gu'un jour, en plein dîner mondain, tu sortirais d'un blacard à balais, gue tu traverserais la foule armé de ta guitare, avec ce grand air mogueur et invincible, et gue tu clamerais une de tes chansons, debout sur la table, susbendu aux rideaux... guelgue chose de gai. »

Un sourire forcé étira son visage.

« Brocessus MODL-P-4C30-49B6-3182-F0E7. Ce n'est bas un très joli nom, n'est-ce bas ? Mais c'est déjà mieux que Fulbert. C'est ainsi gue te reconnaît ce monde d'Avalon. Tu verras. C'est écrit dans ta tête. Souviens-toi, Fulbert. Tu dois être batient. Si ce monde est en béril, Mû reviendra nous sauver. »

Ses yeux se figèrent. Il ne respirait plus. Fulbert déchira sa chemise et essaya un massage cardiaque ; des côtes fragiles craquèrent sous ses efforts inutiles. Son regard se brouilla ; il s'écarta et se laissa tomber au sol comme une masse, bras ballants.

Sa main, encore engourdie par la poigne de Siméon, était agitée d'une douleur lancinante, comme si une écharde était plantée dans sa paume. Une petite étoile en forme de losange brillait sous sa peau, de la même couleur qu'une écaille de Mû. Fulbert avait échoué en tant que Paladin. Il avait échoué à protéger le Sysade. Mais la Lignée ne s'était pas éteinte – comme le voulait Siméon, il avait pris sa place.

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