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2・ Esprits Alliés

Je ne mentais pas, quand je disais que Léo était un dragueur inné. Ayant l'habitude d'aller chez lui et Cassandra, je pouvais témoigner du nombre d'appels de filles qu'il recevait par jour, il arrivait toujours par magie à s'en sortir sans qu'aucune ne lui crie dessus, alors qu'il les laissait quasiment toutes en plan.

Au moins, il se rendait compte de ce qu'il faisait, en me disant que tout ce qu'il voulait c'était prendre du bon temps en "usant de ses charmes".

La seule fois où j'étais vraiment énervée contre lui était quand j'avais appris qu'il avait blessé une fille avec qui il avait flirté.

S'amuser quand les deux sont consentants c'est une chose, être indécis c'en est une autre.

Depuis, il ne me parle plus d'aucune fille, mais me provoque de plus en plus. Je l'accepte, comme je le connais depuis longtemps, et tant que c'est pour rire. Sinon je lui aurais déjà fait savoir que ses nombreuses phrases de charo où il sait adapter sa gestuelle, me faisait pitié plus qu'autre chose.

Il faut de tout dans ce monde, pas vrai ?

Cependant, actuellement, si je pouvais éviter le lancement d'une nouvelle rumeur dès le premier jour, cela m'arrangerait.

Il me regardait de ce sourire narquois que je connaissais tant, si j'étais chez lui, on se serait déjà bagarrés. Et quand je parle de bagarre, je ne parle pas d'une petite étant donné que lui fait de la boxe et moi de l'aïkido. Se battre entre nous a fini par devenir une habitude.

D'ailleurs, tout était habitude autour de moi, mis à part les imprévus, évidemment.

N'empêche, il avait fallu un moment pour briser la glace entre Léo et moi, malgré l'aide de sa sœur. Celle-ci avait présumé que c'était parce que je paraissais dans un autre monde, que sans mes proches je n'avais pas d'expressions, et que, involontairement, je regardais mal les gens.

Je n'irai pas non plus dire que je suis insociable, je parlais seulement à ceux qui venaient me m'aborder en premier, ou alors par intérêt quand je ne les connaissais pas.

– Le jour où je serais ta femme, le monde n'aurait plus de sens. Et même si un jour tu me bats aux jeux vidéo, ce qui n'arriveras jamais, je n'y réfléchirai pas.

– Dans ce cas, commença Léo en expirant un nuage de fumée, je peux facilement te battre sur autre chose, termina-t-il par un clin d'œil, auquel je répondis par un haussement de sourcil.

– Stop, laisse la madame tranquille, on ferait mieux d'y aller, dit Zayn, en riant, ce qui provoqua un grognement de la part de son meilleur ami.

Sans attendre qu'ils partent, je m'éloignai rejoindre mes amies que j'avais fait attendre par leur faute. Toujours à monter sur ses grands chevaux celui-là, pourtant devant les jeux vidéo ce n'était qu'un rageux impuissant, un moment où j'adorais le faire encore plus sortir de ses gonds.

– Ah enfin, c'était qui le mec avec le casque ? me demanda Hannah.

– Le meilleur ami de Léo, à ce qu'il paraît.

– Oui, il a rencontré Zayn pendant les vacances, il jouait un solo de guitare électrique dans un bar, affirma Cassandra, et je peux te dire que c'était quelque chose avec les projecteurs rouges, il avait réussi à capter l'attention de tout le monde. T'as vu ses mains ? Elles sont incroyables.

Cassandra avait le teint marron, un petit nez et des cheveux fins et ondulés, elle avait des yeux noirs de chats, et croyez-moi, lorsqu'elle n'aimait pas quelqu'un, elle lui lançait des éclairs dignes de Zeus. Son style changeait selon les jours, elle pouvait passer de dark academia à soft girl ou encore à y2k.

– Je n'ai pas vraiment fait attention à ça. Je regarderai la prochaine fois.

– Léo t'a encore draguée ? s'enquit Hannah, curieuse.

– On ne change pas les habitudes, tant qu'il n'est pas sérieux tout va bien. Regarde il s'est déjà attaqué à une autre cible.

Quelques mètres plus loin, le coureur de jupons était appuyé contre un arbre, son blouson en cuir luisait au soleil. Il était occupé à tenir le menton d'une fille entre ses doigts ornés de bagues en argent, le regard charmeur. Zayn avait disparu, tout comme les derniers curieux qui nous regardaient.

– Mais pourquoi il ne me répond pluuuus, se plaignit Hannah en faisant la moue.

– Lequel ? demandai-je en même temps que Cassandra, ce qui eut pour effet de nous plonger toutes les trois dans un fou rire.

La vieille sonnerie du lycée retentit, comme pour nous rappeler que l'on était ici pour travailler et rien d'autre.
Quel bonheur de retrouver la fameuse musique des études.
Après avoir lâché un "oh merde", nous courûmes comme des dégénérées pendant que Cassy nous demandait toutes les trois secondes si sa tête et sa coiffure étaient potables.

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Nous avions déjà vu que, par une chance inespérée pour la troisième année de suite, nous étions dans la même classe.

Hannah s'assit à côté d'une fille que l'on ne connaissait pas, cela ne nous choquait même plus, elle connaissait des personnes qui sortaient de nulle part toutes les semaines.

Au début Cassandra et moi l'avions mal pris, mais à force on a fini par faire avec. De notre côté, nous étions le duo d'insociables, ce qui m'allait très bien.

Sans surprise, je croisai rapidement le regard des personnes curieuses, qui se retournaient sans discrétion pour vérifier si j'étais bien dans leur classe, ainsi, je ne pus m'empêcher de les fixer en souriant. Ce qui eut pour effet de les déstabiliser et de les remettre face au tableau. Me placer tout au fond de la pièce ne m'avait pas aidée à passer inaperçue, surtout qu'à la table de droite, tout seul, il y avait Léo. Il sentait encore fortement la cigarette, et était déjà affalé sur sa chaise.

Notre professeur principal, Monsieur Walsh, se présenta brièvement. C'était un professeur d'histoire, qui avait assorti ses lacets verts à son jean. Original. Je voyais déjà certaines filles de la classe baver sur lui, il avait du charme avec sa façon de se déplacer, s'asseoir sur le coin de son bureau et sa manière de remettre ses cheveux châtains et longs en place.

??? : J'avais oublié que c'était aussi long.

Je me redressai d'un bond sur ma chaise, chassant instinctivement la pièce du regard de façon furtive. J'avais entendu une voix, une voix masculine et très posée, mais elle avait l'air d'être... Dans ma tête ? Je veux bien faire partie de ces gens qui adorent se faire des scénarios dans leur tête, mais de là à entendre distinctement une voix...

Qu'est ce qui se passe ?

??? : hein ?

Est-ce que... Tu m'entends ?

??? : C'est quoi cette merde ?

T'es dans ma tête ?

??? : c'est toi qui es dans ma tête.

Alors, ouais, ce n'est pas normal ça.

Je n'écoutais plus ce que disait le professeur, comment le pourrais-je ? Il y avait une voix dans ma tête. Je faisais de mon mieux pour paraître sereine, mais je sentais rapidement la panique monter. Et dans ces situations, j'étais tout sauf discrète étant donné que je me sentais obligée de trifouiller quelque chose. Ce fut mon stylo Bic la victime.

– Rhéa ? m'appela Cassandra, me connaissant par cœur.

??? : Je ne comprends rien.

– Mh, oui ?

– Ça va ?

– Oui pourquoi ?

– Tu m'as fait sursauter avec ton sursaut. Ça fait trois fois que je t'appelle.

– Ce n'est rien je réfléchissais je...

??? : T'es toujours là ?

– Les filles au fond, silence, nous interpella le professeur, un manuel ouvert dans une main.

Tu es qui ?

??? : Tu parles dans ma tête et maintenant tu me demandes qui je suis ? C'est du délire.

Si ça peut t'aider, je ne fais pas exprès, je ne sais pas ce qui se passe, d'accord ?

??? : Ne t'énerve pas. De ce que je comprends on est tous les deux dans l'incompréhension. C'est flippant ce truc.

Bon, personne ne révèle son identité en tout cas, je n'ai pas confiance en ce qui se passe.

??? : Mhh... Tu feras quoi si j'arrive à te démasquer ?

Ça n'arrivera pas.

Je venais de me rendre compte qu'il me serait impossible de retrouver cet homme qui hantait dorénavant mes pensées de façon incongrue. Tout simplement à cause du fait que la voix dans notre tête différait de notre vraie voix.

??? : C'est ce qu'on verra.

Ne sois pas aussi confiant, et pitié, ne me parle pas tout le temps. Tu vas gâcher mes moments de solitude.

??? : Ça va être compliqué puisque j'ai une théorie selon laquelle on est en train de se parler par la pensée. Comment on s'arrête ?

Purée, Il va falloir trouver une solution, sinon ça va devenir invivable.

??? : Ça, c'est parce que tu n'es pas encore habituée à ma présence.

Toi non plus et on dirait que tu t'es déjà adapté à ce qui se passe ? Qu'est ce qui me dit que tu existes même ?

??? : Tu n'as pas à paniquer tu sais, on est dans le même panier maintenant, ma belle. Je peux t'assurer que je suis fait de chair et de sang.

Tais-toi. Et ne m'appelle pas "ma belle". Imbécile d'homme.

??? : Maintenant qu'on est liés, il te faut un surnom.

On n'est pas liés, ne te fais pas de films.

??? : d'accord, gamine.

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