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15・ Infiltration Corps & Esprit

Me préparant à avoir une discussion sérieuse où j'agirai avec précaution et prendrai ou non une décision selon ses paroles, je la regardai sans rien dire, attendant qu'elle continue d'un air sérieux et ferme.

Elle fit de son mieux afin de reprendre du poil de la bête, s'empêchant de bégayer du mieux qu'elle put en prenant une voix moins chevrotante.
Néanmoins, elle me répondit en fuyant mon regard, fixant un point aléatoire environnant.

– Hum... Ils sont du genre colérique. Souvent. Et ils ne font que de se disputer. Ils restent ensemble seulement pour moi, sinon ils seraient déjà divorcés depuis longtemps. Le problème c'est que leur cohabitation forcée à des répercussions sur moi.
Mon père, quand il est énervé, ne peut pas s'empêcher de tout casser, il m'arrive de me prendre des objets dans la tête ou autre part. Ma mère, elle, est violente verbalement avec moi, elle ne se retient pas de m'insulter.

Mon regard se fit plus doux, j'attrapais son menton afin de diriger son visage vers moi, et lui montrais un visage emplit de compassion et de réconfort.

– Depuis combien de temps ça dure ? la questionnai-je, oscillant entre la tristesse et l'énervement.

– Deux ans.

Soit depuis environ son entrée au sein de Phoenix.

Mes mains étant toujours enfermées dans les siennes, je sentais que la pression qu'elle exerçait sur moi était irrégulière et incontrôlée. Elle avait peur.

Je savais que dans cette situation, il était difficile de savoir ce que l'on voulait, mais je lui posai tout de même la question.

– Qu'est-ce que tu aimerais, Barbara ?

Elle prit une plus grande inspiration, sûrement pour s'empêcher de laisser ses larmes s'échapper et reprendre le contrôle sur elle-même, larmes que je n'avais jamais vu sur son visage tellement elle était maître du masque.

– J'aimerais sûrement une famille qui soit présente pour moi, au lieu de me blesser. Mais cette famille je l'ai déjà.

– Évidemment, tu peux compter sur nous, toujours. Mais tu ne peux pas continuer comme ça, il faut agir. Qu'est-ce que tu veux faire par rapport à ta famille ?

Elle réfléchit quelques secondes. Des secondes qui étaient pour elle une décision qui allait marquer un nouveau changement dans sa vie.

– Si je m'écoute, je voudrais qu'ils aient peur de moi. Qu'ils comprennent que je ne suis plus la petite fille sans défense qu'ils ont connue. Que je suis capable de faire ce que je veux sans être à leurs pieds.

– Tu as eu la majorité cette année non ? On va aller leur rendre visite toi et moi, et si aucun changement ne se passe, tu viendras vivre chez moi.

Elle ne savait quoi dire, et vu que nous n'étions pas tactiles aussi bien l'une que l'autre, et qu'Ivy n'était pas présente, nous nous regardâmes en souriant.

Un sourire de fierté, heureuse d'être cheffe et de pouvoir protéger ceux qu'elle aimait, et qui prenait les choses en main comme elle savait si bien le faire.

Un sourire cachant les larmes, qui se rendait compte de l'importante de sa deuxième famille, et qui allait devoir poser un nouveau regard sur son véritable cocon familial.

Ce fut elle qui finit par craquer, se jetant dans mes bras, ce qui, je dois l'avouer, toucha mon petit cœur.

Je caressai ses cheveux doucement, un peu déstabilisée de la voir aussi fragile, elle qui est d'habitude si pleine de tact et directe.

– Tu es forte et tu n'as besoin de personne. Personne. Tes parents sont des cons ? Et alors ? Leur façon de te traiter c'est ce qu'ils ressentent pour toi. Ne perds jamais, jamais ce temps qui est si précieux à rester en mauvaise posture et avances. Je sais, nous savons tous ce que tu vaux Barbara, et eux ne le savent pas. Et alors ? Tant pis pour eux. On s'en fiche, si tu n'es pas heureuse avec eux c'est que tu n'as aucunement besoin d'eux.

Je ne voilais pas mes paroles volontairement. De toute façon, il fallait qu'elle voie la vérité en face. Peu importe à quel point c'était dur.

Et je sais de quoi je parle.

Sa respiration était devenue irrégulière, elle retenait sans doute ses larmes, comme elle savait si bien le faire. Seulement, c'était une situation difficile, qui allait sûrement lui faire perdre ses parents pour toujours. Je ne les voyais mal entendre raison du jour au lendemain.

– Pleure, ordonnai-je simplement en continuant de caresser le derrière de sa tête.

Quelques secondes à peine et elle ne put s'empêcher d'être secouée de spasmes, gardant néanmoins sa tristesse silencieuse, mais je savais qu'au fond d'elle, elle hurlait.

C'était donc à cause de chez elle qu'elle était devenue comme elle était aujourd'hui.
Et la Barbara forte était sans aucun doute sa meilleure forme.

Nous restâmes ainsi jusqu'à ce qu'elle se sente mieux, avant qu'elle ne se décolle de moi en ayant attendu que ses larmes sèchent et que ses yeux ne soient plus rouges de tristesse.

– Joseph a vu, lui aussi, pour tes bleus, l'informai-je.

– C'est pour ça qu'il me collait ses derniers temps, fit-elle avec un petit rire qui clôtura l'instant de pleurs, tu pourras lui dire s'il te plaît cheffe.

Je hochai la tête en souriant.

– Bon, il faut qu'on y aille avant midi, certains doivent déjà être au commissariat, il est temps de ressortir nos uniformes, fis-je avec une pointe d'excitation.

En deux temps trois mouvement, nous étions en tenue de policière, les cheveux rassemblés en une queue de cheval.
Nous prîmes toutes deux un pistolet typique des forces de l'ordre en les décrochant du mur remplit d'armes.

Pistolet check, tenue check, cheveux check.

Je jetai un coup d'œil aux messages de Phoenix.

Jake : j'y suis, je vous attends.

Connor : pourquoi on aime les ballons quand on est petit ?

Ivy : j'aime toujours.

Connor : moi aussi.

Joseph : Cheffe j'ai vu quelqu'un qui te ressemblait.

Moi : c'est à dire ?

Jake : vous pressez pas surtout.

Joseph : elle avait un gros boulard.

Barbara : on arrive.

Je ne pus m'empêcher de rire face aux messages aléatoires que je lisais.

Et dites-vous que c'est tous les jours comme ça.

Plus tard, nous étions tous rassemblés non loin du commissariat, Joseph ayant volé une voiture de police comme un pro pour nous aider à repartir après la mission.

Pour être sûre, et pour vérifier au cas où, j'imaginais ma définition du vide, histoire de bloquer mes pensées à l'inconnu. C'était désormais quelque chose que je faisais régulièrement.
S'il entendait ce que je pensais sans arrêt, qui sait ? Il pourrait nous balancer aux médias ou à la police.

Phoenix ne put s'empêcher de prendre un selfie de groupe, un selfie que Concon appelait désormais : le rassemblement des boobies.

Nos agents secrets policiers nous avaient informés dans quel commissariat étaient retenus les hommes que nous cherchions. Simple, efficace.

– Salut agent Liam, s'enquit Connor en lui serrant la main, je trouve que cette tenue vous va à merveille.

– Agent Walt, heureux de vous revoir, mais je trouve que cette tenue fait un joli cul à agent Jo.

– Vous me flattez...Tu veux mourir mon reuf ? répondit Jo après que Connor ait essayé de lui mettre une fessée.

– On ira en boîte après ? Les policiers, ça a du succès, propose Liam en étant complètement sérieux, en plus je pourrais facilement trouver un prétexte pour me battre.

– Pourquoi pas, rejoignit Barbara.

Joseph la regardait en souriant. Mais pas comme d'habitude, et plus souvent en ce moment.

Ouh là là.

– Si vous m'écoutez et que vous faites du bon boulot c'est moi qui paie les tournées, et dans un bar que vous ne connaissez pas encore.

– Quel genre de bar ? Demanda Ivy.

– Il s'appelle Red Mist, il est très cool.

Au nom de ce bar, certains échangèrent des regards furtifs, d'autres me regardaient, perdus dans leurs pensées et fronçant les sourcils.

– Tu le connais d'où ce bar ? Demanda Jake, les bras croisés.

– Comme ça, pourquoi ?

– Et moi qui croyais connaître tous les bars locaux, lâcha Liam.

À ces paroles, ils reprirent tous leur comportement normal.

Dites-moi que c'est une blague.

Dites-moi qu'ils ne sont pas en train de cacher quelque chose.

À force, j'avais presque l'impression que tous les gens que je connaissais étaient au courant de quelque chose, quelque chose qui, visiblement, me concernait.

C'est le Truman Show ou quoi ?

Jouant à leur jeu, je souris de plus belle avant de leur expliquer le déroulement de la situation en détail, et le rôle de chacun.

Sans avoir besoin de récapituler parce qu'ils avaient assez d'expérience pour agir même sans plan, j'entrai la première, en vérifiant que mon oreillette était bien connectée avec celle des autres.

C'était une oreillette à coller derrière l'oreille, un petit cercle noir de sorte que personne ne puisse la voir, même si en s'approchant de trop près, on pouvait facilement l'apercevoir.

Made by Jake.

Ce que j'adorais avec ces gadgets, c'est que je me sentais agent secret.

Ça me rappelle la bonne vieille époque de tueuse à gage...

Nous étions largement dans les temps si tout se passait bien. Ils étaient au commissariat pour encore vingt-quatre heures avant que le procureur ne décide de leur sort.

Pendant que je me dirigeai vers l'accueil, Connor s'occupait de figer les caméras à distance, il s'améliorait de jour en jour dans l'informatique, en plus de jouer aux jeux vidéo.
Il allait sans doute très prochainement se faire un nom dans ce milieu.

Felicity Smoak.

Je me rendais compte que ma vie était réellement une série.

Est-ce que j'en étais fière ?

Oui.

Une femme parlait au policier de l'accueil, soi-disant que son ex-mari la harcelait, allant des insultes à rayer sa voiture.

Si Joseph entendait ça...

Je ne pus m'empêcher d'écouter furtivement l'adresse de cet ex, m'ayant mise en tête que je passerais lui faire un bonjour très chaleureux, ayant déjà hâte de voir sa tête.

Peut-être : qui êtes-vous ? Ou alors, que faites-vous chez moi ? Uhm... J'hésite.

L'homme blond qui écoutait la jeune femme attentivement m'arrêta dans mon élan vers les couloirs, me dévisageant de la tête aux pieds.

– Je peux savoir qui vous êtes ?

Je m'approchai alors de lui en souriant, montrant le badge qui avait pris longtemps à fabriquer, mais qui était celui que j'utilisais depuis des lustres.
Je pourrais presque verser une larme si je le perdais.

– Lieutenant Murphy, de la police du Texas. Ça m'a fait un bout de chemin avant de parvenir jusqu'ici. Chicago est splendide. Est-ce que vous m'autorisez juste à emprunter vos toilettes ? Désolée j'ai fait comme chez moi j'ai un ami ici.

– Qui est-ce ?

– Henry Johnson.

– Ce gars-là est incroyable, fit le blond en se détendant enfin, vous pouvez y aller.

Au même moment, Barbara entra à son tour.

– Oh... Euh... Bonjour, fit-elle, peu sûre d'elle.

– Je vous présente Madame Richard, c'est une stagiaire, je vous avais dit de rester dans la voiture, fis-je légèrement énervée en soupirant, bon je reviens.

– Il faisait trop chaud et je voulais voir l'intérieur d'ici, se justifia Barbara d'une mine coupable.

En m'éloignant, j'entendis le policier dans l'oreillette conclure l'affaire avec la jeune femme avant d'entamer une discussion avec Barbara sur sa nationalité Française.

Alors que je cherchai les hommes enfermés, de son côté Connor était sûrement en train d'essayer de faire croire qu'il y avait une panne de courant, afin de pouvoir tranquillement vérifier à distance sur l'ordinateur, en couverture éteinte, s'ils possédaient la moindre information sur nous. Et en même temps voir si l'interrogatoire s'était déjà déroulé.

Si jamais ils avaient des infos sur nous, Ivy rentrerait au moment où Barbara s'occupera d'une manière ou d'une autre du policier de l'accueil. Sûrement soit en l'embrassant, soit en le menaçant afin de laisser passer Ivy.

Ou peut-être les deux.

Ivy pourra ainsi aller récupérer l'enregistrement de l'interrogatoire et l'échanger contre un enregistrement à première vue normal, mais en vérité vide, créé par Jake.

Liam, quant à lui, allait rentrer dans le commissariat après avoir compté quarante-cinq secondes, le temps de laisser aux policiers l'espoir de résoudre le problème, pour ensuite accepter l'aide de Liam sans trop de questions en voyant une solution apparaître. Il allait ainsi regrouper le plus de policiers possibles autour de lui.

Il dirait que justement, il allait pouvoir régler le problème sans trop de soucis grâce à ces quelques années auprès de son père électricien.

Pendant que je marchais en hâte dans les couloirs sans faire le moindre bruit tel un serpent, j'écoutais et regardais parmi les serrures si je voyais les proies que je cherchais.

Soudain, j'entendis un bruit, discret, mais j'étais tellement concentrée qu'il m'avait été facile de l'entendre et de me retourner en hâte, mon cœur ayant fait un bond dans ma poitrine malgré moi.

– Hé, toi.

Face à l'homme qui m'avait interpellé, je vis ses traits durs, sa mâchoire carrée et barbue, sa peau métissée accompagnée de piercing, ses cheveux courts et crépus ainsi que son immense main qui tenait un café, qu'il venait à priori tout juste d'aller chercher.

Nous restâmes quelques instants à nous fusiller du regard, jusqu'à ce que, brusquement, il me mit une tape sur l'épaule avant de lâcher, contrôlant son chuchotement malgré son excitation :

– Rhéaaa heureux de te revoir ma pote, ça gaze ?

– Salut Johnson, tout va nickel, dit par hasard tu ne saurais pas où sont enfermés les personnes actuellement ?

Au même moment, comme prévu l'électricité coupa soudainement, nous plongeant dans l'obscurité.

– Oh je suis venue avec ma bande, ne t'inquiète pas tout est prévu, l'informai-je comme si tout était normal.

– Okay man, les mecs que tu cherches sont dans la deuxième pièce à gauche, répondit-il, me connaissant par cœur.

Henry Johnson était une personne qui comptait beaucoup pour moi. En plus d'être incroyablement chill et bon ami, il faisait partie des personnes à m'avoir beaucoup, beaucoup aidé par le passé.

Et il m'avait simplement aidé, même en étant policier, à faire ce que j'avais envie de faire. Il ne s'était jamais opposé une seule fois à mes envies, même si c'était illégal et que lui était policier.

Son cœur était d'une bonté irrévocable, et je ne le remercierai jamais assez.

Il m'avait déjà dit qu'il me considérait comme sa fille. Notre lien était plus qu'incroyable et j'y tenais de toute mon âme.
Il me donnait la figure parentale que je désirais.

Dit comme ça, je n'étais qu'une enfant trop gâtée, mais Henry savait tout de moi, il savait ce qu'il s'était passé et pourquoi j'étais devenue celle que je suis aujourd'hui. C'est grâce à lui que j'ai arrêté d'être tueuse à gage.

Trois policiers coururent dans le couloir, passant devant nous après qu'Henry m'ait furtivement caché derrière son corps robuste.

Après qu'ils furent partis, il me poussa gentiment dans la bonne direction, tel un père qui apprenait à son enfant à faire du vélo sans les petites roues.

– Allez, file et fais attention, on se reverra.

J'échangeai un dernier regard, et me retournai en me dirigeant vers mes proies, étant néanmoins un peu déstabilisée, émue de l'avoir revu et qu'il n'ait pas changé.

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