Face à la mer
Ce matin, je suis allée m'asseoir face à la mer, et j'ai eu envie de pleurer. J'ai pensé à toi. À cette opportunité qu'on venait sans doute de rater pour la énième fois. Et puis, j'ai voulu t'appeler, juste pour entendre ta voix. Mais j'ai renoncé par peur que tu m'entendes craquer, et par crainte de me laisser submerger par cette tristesse qui flottait en moi. Alors, j'ai repensé à tous ces moments où j'ai cru que je resterais triste toute ma vie. J'ai fini par me dire que la vie est faite ainsi, que rien ne va toujours pour le mieux, rien n'est constant, rien ne dure, tout est éphémère. Ma vie n'est qu'une goutte d'eau jetée dans la mer mélangée à des milliards d'autres. Ma vie ne vaut rien. Et pourtant, elle est tout ce que je possède. Elle est tout ce à quoi j'aspire.
Alors je me suis rappelée qu'aller mal n'était pas une fin en soi, et qu'un beau jour je me réveillerais différente, ou peut-être pas. Juste un peu plus moi-même ou finalement enfin moi. Et peut-être que cette fois, je serais la personne la plus heureuse qu'il soit. Car on finit toujours par aller mieux, même s'il faut des mois ou des années pour réparer un coeur fissuré par les dommages de la vie. Ça fait quand même du bien de se sentir en vie. La douleur est ce qui nous rappelle que nous sommes humains, on ne peut que l'accepter, jamais l'éviter. Elle est là pour nous apprendre ce que la joie des moments heureux ne nous montre pas. Elle est là pour nous dire "T'as mal. Tu dois avoir mal, il le faut, c'est comme ça, mais merde, tu survivras".
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