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L'enfer

Cette nouvelle utilise des passages de la musique L'Enfer, de l'artiste Stromae. Si ce dernier vient à lire cette nouvelle et veut que je la supprime, pour des questions de droit d'auteur, alors je la supprimerai.

Attention aux personnes sensibles, cette histoire parle du suicide et de la dépression. La lire est à vos risques et périls.

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7 : 00. Le réveil sonne. J'ouvre les yeux, prend mon téléphone sur ma table de chevet et l'allume. Aucune notifications. Personne ne m'a écrit cette nuit. Je finis par émerger de mon lit. 

Je descends dans la cuisine. Personne. Mon père est déjà parti travailler et ma mère doit encore dormir. J'ouvre le placard et me sert un maigre petit déjeuner. Je monte à l'étage et me brosse les dents. 

Je m'habille. Je prends tout mon temps pour choisir mes vêtements, il me faut quelque chose qui ne fasse pas trop tache. Ce t-shirt bleu ? Non, trop coloré. Ce pull à l'effigie de mon chanteur préféré ? Non, trop étrange. Je finis par choisir un sweat à capuche noir et un bas sombre. Parfait, je n'attirerai pas trop l'attention. 

7 : 45, je sors de la maison pour aller au lycée. Je mets mes écouteurs et lance la musique.

Je suis pas tout seul à être tout seul,
Ça fait déjà ça de moins dans la tête.
Et si je comptais, combien on est.

Je marche rapidement en écoutant les paroles. Ma seule échappatoire à ce monde rempli de cris, de hurlements et de pleurs est la musique.

Beaucoup.

Et oui, beaucoup sont comme moi. Mais aucun ne vient m'aider, mais aucun ne me comprend.

J'arrive devant le portique du lycée, entre et vais m'assoir sur un banc, espérant que personne ne vienne me voir. Raté, Anne arrive. Je baisse le son pour écouter ce qu'elle veut me dire.

« Hé ! Salut, Paul ! Tu vas bien ? Ca te dérange si je te tiens compagnie ?

 — Salut, Anne. Non, vas y, assieds toi. 

Mais malgré tout, je me sens tout seul.

Anne continue de me parler. Elle me parle de son chien qui est mort, de ses parents qui la disputent parce qu'elle a des mauvaises notes mais jamais elle ne me demande quoique ce soit. Comme une machine, elle parle, elle parle et elle parle sans s'arrêter.

Du coup.

Je me lève et lui dit simplement :

—  Excuse moi, je dois aller chercher des affaires dans mon casier. »

Je réaugmente le son, écoutant cette douce mélodie bien plus réconfortante que n'importe quel être humain. Soudain, la sonnerie retentit, m'annonçant que je dois me ranger pour aller en cours. Je vais au gymnase, pour le cours d'EPS. On fait musculation, je peux alors garder mes écouteurs et rester dans ma bulle, loin de tous les autres. Je me mets alors à une machine et commence à pousser. 

 Alors que je me démène, des pensées se cognent et s'entrechoquent dans ma tête : 

Je regrette un peu de ne pas avoir d'amis, de tout faire tout seul.

Est-ce qu'il y a que moi qui ai la télé
Et la chaîne culpabilité?

J'espère que je n'ai pas fait de peine à Anne en m'en allant comme ça.

Mais faut bien se changer les idées

J'aurais peut être du rester avec elle. Elle a l'air de m'apprécier et elle est plutôt jolie.

Pas trop, quand même.

Mais, non, bien sûr que non. Jamais elle ne pourrait m'aimer et jamais elle ne voudrait de moi.

Sinon ça repart vite dans la tête
Et c'est trop tard pour que ça s'arrête


Tout d'un coup, le prof' arrive devant moi. Je suis obligé, à nouveau, de couper la musique.

« Bonjour, Paul. Je crois que tu n'as pas entendu mais je vais vous expliquer le fonctionnement d'une autre machine. Viens te mettre, avec tes camarades, devant mon bureau pour que je puisse vous expliquer, s'il te plaît.

Quel boulet, tout le monde me regarde ! Fichue musique !

 — Oui, monsieur. »

Je me lève alors et m'assois avec les autres devant son bureau. Il commence à nous expliquer le fonctionnement d'une machine que je connais déjà grâce aux séances de musculations que j'ai fais il y a deux ans. Celles là même où je me suis cassé une cheville à cause d'une barre étant tombée dessus. Celles là même où j'ai hurlé de douleur en plein milieu de la salle, me tapant la pire honte que je n'ai jamais connu. Je remets la musique.

C'est là que j'aimerais tout oublier
Du coup.

Le prof' finit ses explications et me pointe du doigt. Tout de suite, je coupe le son pour être sur de ne pas avoir honte, une nouvelle fois.

« ... donc, si tu le veux bien, Paul, tu vas nous faire une démonstration pour que tous tes camarades comprennent le fonctionnement de la machine vu que tu as été très attentif à mes explications. 

Tous les regards se tournent vers moi. Comment je vais faire ? Je n'ai pas écouté les explications. Et si il y a quelque chose de spécifique à faire ? Comment faire ? Oh mon dieu, je ne peux pas le faire. Ce n'est pas possible. Jamais.

 — Oui, pas de soucis, monsieur. »

Impossible de refuser, ce serait bien trop ridicule que je refuse !

Je me lève alors et marche doucement vers la machine, réfléchissant à toute vitesse sur ce que je dois faire. Alors, je remets la musique.

Tu sais, j'ai mûrement réfléchi
Et je sais vraiment pas quoi faire de toi

Je m'allonge alors et retrousse mes manches. Je prends la barre surmontée de deux poids. C'est exactement la même qui m'est tombée sur la cheville, j'en suis persuadé.

Justement, réfléchir

Et là, mes prises n'étant pas bonnes, je lâche la barre qui roule jusqu'à ma cheville.

C'est bien le problème avec moi

L'enfer est en train de se reproduire. Tout le monde va se moquer de moi, tout le monde. Je serai handicapé à vie, j'aurai la réputation de "celui qui ne sait pas prendre une barre",  j'aurai encore moins d'amis qu'aujourd'hui (ce qui n'est pas peu dire), Anne ne me dira plus bonjour, Anne... 

Tu sais, j'ai mûrement réfléchi

Et là la barre tombe et esquive mon pied de trois centimètres, m'évitant tout cet horrible scénario... Mais tout le monde rigole quand même, le prof' me crie dessus et Anne m'esquive du regard.

Et je sais vraiment pas quoi faire de moi

La journée de cours se termine et je rentre chez moi. La musique à fond, je marche très vite, courant presque. 

Justement réfléchir, c'est bien le problème avec moi.

Enfin allongé dans mon lit, je sais ce qu'il me reste à faire.

Cela fait des années que je n'ai aucun ami, personne ne m'aime, j'ai des mauvaises notes, mes parents trouvent que je suis une honte pour eux, mon frère me déteste, tout le monde me trouve ridicule, personne ne m'adresse le moindre mot, Anne ne me parlera plus dès demain, ... 

J'ai parfois eu des pensées suicidaires
Et j'en suis peu fier
On croit parfois que c'est la seule
Manière de les faire taire
Ces pensées qui nous font vivre un enfer
Ces pensées qui me font vivre un enfer

Il faut que je mette fin à cet enfer. Je descends vite dans la cuisine, prend un couteau et remonte dans ma chambre.

Je l'appuie contre mon cœur et m'apprête à l'enfoncer quand...

Mon téléphone sonne. Quelqu'un m'appelle. Je lâche tout et décroche.

« Coucou, Paul. C'est Anne. J'ai vu que après le sport, tu t'étais renfermé. Tout va bien ? Si tu veux, je suis là pour parler ! »


______________

Voilà voilà, cette nouvelle est terminée. Je ne trouve pas du tout que ce soit la meilleure que j'ai jamais écrite. Pas du tout d'ailleurs, je trouve qu'elle est mal rédigée. Bref, je l'ai écrite pour parler d'un sujet très important : la dépression et le suicide. 

Paul est un lycéen qui n'a aucun ami, sa famille le déteste et il a connu certains traumatismes dans sa vie qui n'aident pas la situation. Paul se soucie beaucoup trop du regard des autres, ce qui fait que chaque action, chaque parole, il la réfléchit minutieusement pour être sûr qu'elle ne lui mette pas la honte. Au bout d'un moment, Paul craque. Isolé de tous, moqué par tout le monde et rejeté par la personne qu'il aime, Paul décide de mettre un terme à cet enfer qu'il vit.

Alors, la morale de cette histoire est que si vous connaissez une personne qui est potentiellement en détresse, qui est souvent seule, qui ne parle à personne et qui est souvent dans sa bulle, alors allez lui parler. Il faut sourire à ces gens, il faut s'intéresser à eux, il faut leur dire "bonjour", il faut leur envoyer des messages et il faut les appeler. Peut être alors que ces actions que vous trouvez insignifiantes pourront sauver une vie. 



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