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Chapitre 6

Martel venait de plaquer Clark au sol. Il l'avait prise par surprise. La blonde était trop concentrée à séquestrer son amie.
Martel sans pitié, envoya son poing dans la figure de Clark. Celle-ci le fusilla du regard et lui mit un coup de genou entre les jambes. À terre, Martel souffrait. Malgré tout il se releva et attrapa les poignets de la jeune fille pour la maintenir immobile. Avec étonnement Martel se rendit compte qu'elle pleurait. Le genre de pleurnicherie qu'elle avait en arrivant.
Il lâcha peu à peu l'emprise qu'il avait sur elle. Il jeta un regard autour de lui, les lierres autour de Laure avait disparut, la jeune fille était assise calmement et s'entraînait à reprendre un rythme de respiration normal.

Clark semblait sortir de sa folie, cette fille était inquiétante. Son regard se transforma en quelque chose de plus doux et plus calme. Le silence retomba autour d'eux. Tous étaient comme paralysés, comme choqués de ce qu'ils leurs arrivaient. Clark pleurait pour de bon, ses pleurs étaient attendrissants. Julien ne put se retenir et s'approcha d'elle. Il fut vite stoppé par Martel qui ne voyait pas les chose du même œil. Il lui attrapa le bras pour le retenir.

- Tu vois bien qu'elle essaie de nous avoir ? Ses sanglots sonnent faux ! Ne te laisse pas faire mon pote !

- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu vois bien qu'elle ne se rend pas compte de ce qui se produit ! Lâche-moi et ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas.

- C'est ce qu'on verra quand elle nous aura tous tué !

Julien se contenta d'hausser les épaules et de balayer la bêtise de Martel d'un geste de la main.
Il se dandina jusqu'à Clark, il posa une main sur son bras et lui chuchota quelques mots rassurants à l'oreille. Il en profita pour humer son doux parfum, elle sentait la vanille.
La jeune fille regardait la brindille qu'elle s'amusait à faire passer d'un doigt à un autre. Elle semblait désintéressée.

- Je suis trop dangereuse pour vous, j'ai honte, je n'ose même pas regarder Laure dans les yeux, chuchota la jeune fille.

- Tu ne devrais pas avoir honte, tu vas t'en sortir, tu es sous l'emprise de quelque chose qui te dépasse et pour le moment le mieux que tu as à faire c'est de repousser cette chose le plus loin possible dans ton esprit, va parler à Laure, elle n'est pas vexée, vas-y, incita le jeune homme.

Il la regarda se lever chancelante et s'approcher de Laure, les bras croisés dans le dos. Martel surveillait la scène de loin, Caleb restait de marbre, il ne voulait pas se faire repérer.

La jeune fille se racla la gorge et enchaîna tout bas pour que seule la jeune fille entende.

- Excuse-moi j'espère que je n'ai pas trop fais mal, hum... écoute, j'ai besoin que tu me rendes un service, c'est très important...

Laure hocha la tête, sceptique.

- Distrait Julien, juste quelque instant le temps que je puisse m'éloigner du groupe, il ne faut pas que je reste là, je ne veux pas vous blesser à nouveau, il ne me laissera jamais partir mais toi tu me connais et tu sais ce dont j'ai besoin, Laure dit moi que tu vas m'aider ! dit-elle avec un ton implorant.

Un silence gênant s'installa, les autres les scrutaient pour savoir de quoi elles parlaient. Après un soupire Laure répondit :

- Ne compte pas sur moi pour t'abandonner !

Clark lança un coup de pied qui envoya valser la poussière. Elle avait l'impression que la terre entière était contre elle. Son cerveau semblait partir en lambeau et elle devait réunir toute la concentration qu'elle avait en elle pour réussir à faire quoi que se soit. Elle sentait qu'une part d'ombre était en train de s'emparer d'elle. Lorsqu'elle a faillit tué sa meilleure amie Clark savait exactement ce qu'elle faisait mais elle ne contrôlait rien.
Dans sa vie quotidienne, normal, la vie qu'elle avait encore cette après-midi elle adorait tout contrôler, le temps, ses repas et son emplois du temps. Tout était programmé au millimètre près. Enfin tout sauf quand il s'agissait de Laure, cette fille avait un talent pour les imprévus. Récemment elle avait trouvé un petit-ami : Vincent. Il était beau et souriant, attentif. Mais Clark savait qu'elle ne le reverrais jamais. Ni personne d'autre, des parents ou même son grand frère.
Elle ne ressortirait pas vivante de cette forêt, elle est déjà posséder, elle appartient à cette forêt. Mais sa dernière volonté serait de s'éloigner de ces gens pour ne pas continuer le carnage.

- On repart ? demanda Caleb impatient.

Martel et Laure s'agiterent, il est l'heure de repartir.
Clark marchait à côté de Julien. Le garçon semblait anxieux. Elle glissa sa main dans la sienne. Sans paraître surpris Julien lui lança un regard. Ainsi qu'un faible sourire.

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