Chapitre 19
- Ah bon ? Qu'est-ce que tu vois ? demanda Laure.
L'espoir venait de renaître dans son cœur.
- Je ne sais pas, c'est comme un toit. On dirait un repère de chasseur.
- Mais à quoi est-ce que ça va nous servir ?
- Je ne sais pas, il y a peut-être de la nourriture, des lits de camp.
Laure réfléchissait. Est-ce que ça valait vraiment la peine de parcourir toute la forêt pour trouver une cabane ? Non, certainement pas.
- Bon descend maintenant, s'impatienta t'elle.
Elle attendit donc qu'il revienne sur la terre ferme, quand il arriva un silence gêné s'installa puis Martel brisa le silence :
- Qu'y a t-il ?
- Rien, pourquoi ? Je me demande juste si il est vraiment nécessaire de se rendre jusqu'à la tour.
- On a aucune autre solution, la forêt s'étend sur des kilomètres, au fil des jours nous avons dû continuer à nous enfoncer encore et encore, si il y a un moyen de communication il faut qu'on le trouvent ! répliqua t-il.
- Tu as certainement raison, c'est juste que...
- Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Martel en s'approchant légèrement de Laure.
- Je pensais que nous allions trouver une solution, et que j'allais enfin pouvoir sortir de cet enfer, mais... tant pis, il faut qu'on partent découvrir cette tour, dit-elle rapidement.
Martel ne savait pas comment réagir face à ça. Que devrait-il faire ? Il ne savait absolument pas car Laure le déstabilisait totalement. Devait-il l'enlacer ou au contraire laisser couler ?
Il choisit rapidement la deuxième possibilité.
- Allez partons à la recherche de la tour, dit-il en commençant à marcher.
Il voyait bien que Laure ne suivait pas, alors il se retourna et la regarda droit dans les yeux :
- Là-bas nous trouverons une solution.
Alors Laure se mit à le suivre à contre cœur.
***
Clark ne savait plus où donner de la tête. Elle ne se sentait pas bien du tout, seule, ici. Elle était l'héroïne de son pire cauchemar. Quand est-ce que ce capharnaüm allait-il finir ? Et surtout depuis quand avait-il réellement commencé ? Deux semaines. Approximativement. Combien de temps pourrait elle encore tenir ? Elle sentait le chacal. N'étant pas grosse à l'origine, on voyait maintenant ses côtes. Ses poignets avaient rétrécis. Il fallait qu'elle trouve autre chose que des baies pour se nourrir mais de toute façon elle n'en avait ni la force, ni l'envie. Ce qu'elle voulait faire maintenant c'était dormir et oublier. Clark exténuée s'appuya contre un arbre et se laissa glisser.
Elle s'endormit en quelques minutes.
***
Une journée entière c'était écoulée depuis que Caleb et Anne-Lou avaient quitté Julien et Clark. Et toujours aucune nouvelle d'eux. Caleb était très inquiet. Il faisait tout pour ne pas le montrer à Anne-Lou mais elle semblait déjà avoir oublié sa mère. Comme si elle s'était effacée de sa mémoire. Elle semblait aussi calmée, son air diabolique avait disparus ce matin. La forêt aussi semblait être apaisée. Caleb avait l'impression que quelque chose avait changé. Cependant il ne savait pas trop quoi en penser. Le changement est toujours au prix de grand sacrifice. Et Caleb avait peur que cela est un lien avec ses amis.
Depuis ce matin, ils marchaient. Anne-Lou ne se plaignait jamais pour une petite fille de son âge. Ils avançaient toujours droit devant eux. Dans la même direction. Ils finiraient bien par tomber sur quelque chose d'intéressant.
Caleb avait peur de tomber sur un zombie tueur ou un animal dans le genre. Il ne se sentait pas la force d'affronter cela.
- Caleb, regarde, des noix, s'exclama Anne-Lou.
Effectivement, c'était bien des noix.
- Viens on va aller en chercher quelques unes, déclara Caleb.
Il ne pouvait s'empêcher de penser à la chance qu'il avait d'avoir une petite fille avec autant d'insouciance avec lui. Cela lui permettait de relativiser.
Ils reprirent le chemin. Anne-Lou était en pleine forme maintenant et c'est elle qui menait le cortège.
Caleb regardait bien droit devant lui pour ne pas perdre le cap. Mais de loin il remarqua un changement dans la forêt, comme un trou. Anne-Lou confirma ses soupçons :
- Regarde il n'y a pas d'arbre par là-bas !
Caleb ralentit. Est-ce qu'ils avaient trouvés une sortie ?
- Vite Caleb on va voir !
Et Anne-Lou s'élança. Caleb transporte par le même espoir se mit à courir derrière elle...
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