More
Les personnages m'appartiennent, je ne fais que reprendre le nom de célébrités. Il s'agit d'une fiction.
Merci de les respecter, tout comme l'autrice (aka moi).
Cette histoire est protégée par le droit d'auteur, aucun plagiat ne sera toléré.
• Trigger warnings : Contenu mature suggéré
J'espère qu'elle vous plaira, n'hésitez pas à laisser des commentaires.
Bonne lecture !
✨
— Channie ?
Il avait murmuré, de peur de déranger son ami. Malgré l'heure tardive, il ne craignait pas de le réveiller. Channie, comme il aimait le surnommer, était un homme de la nuit. Trop concentré sur sa tâche, celui-ci ne l'avait pas entendu. Il était de dos, assis à son bureau, le casque sur les oreilles. Il aimait composer dès que les idées lui venaient de peur de les oublier.
Après avoir fermé la porte dernière lui, Changbin s'approcha doucement. Le but n'était pas de lui faire peur, au contraire. Lorsqu'il fût assez proche, il fit glisser ses mains sur les épaules et le torse de son ami jusqu'à ce qu'il puisse l'enlacer, laissant sa tête reposer dans son cou. Celui-ci grommela en le sentant se coller à son dos et prit le soin d'enregistrer son fichier avant de retirer son casque et de tourner la tête pour le regarder enfin.
— Tu ne dors pas Binnie ? murmura-t-il en voyant son ami à moitié endormi.
— Non... Et toi ? Tu travailles encore ?
— J'ai eu de l'inspiration... justifia-t-il. Tu veux dormir avec moi ?
Ils parlaient à voix basse, comme s'ils avaient peur de réveiller leurs colocataires. Timidement, cela rendait l'ambiance plus intime, une petite bulle, leur bulle. Changbin acquiesça sans un bruit, hochant simplement la tête en faisant une moue.
— Allonge-toi, je finis et je te rejoins, murmura Chan tendrement.
Changbin frotta doucement son nez contre la joue de son ami avant de le lâcher pour aller s'allonger sous la couette.
Tous les deux avaient une relation particulière, plus proches que des amis, moins que des amants. Ils ne savaient mettre de mots dessus. Aucun ne convenait vraiment pour les décrire. Pourtant ils s'y sentaient bien, dans cette relation. C'était ce qui comptait le plus à leurs yeux : que tous les deux soient heureux.
Certains jours, comme aujourd'hui, ils aimaient se retrouver à la nuit tombée pour dormir ensemble, parfois dans les bras de l'autre, parfois juste à coté, pour sentir une présence rassurante.
Cela faisait quelques mois déjà qu'ils fonctionnaient ainsi. Auparavant, ils s'échangeaient des regards, des légères caresses par dessus leurs vêtements, comme des amis le feraient. Et puis, ils s'étaient rendus compte que cela ne suffisait plus, qu'ils étaient plus que ça, mais ils ne se voyaient pas comme un couple non plus. Alors, ils en avaient parlé. Avec de l'appréhension, évidement, de savoir comment l'autre allait le percevoir : Est-ce que ça serait trop ? Est-ce que l'autre voudrait être en couple ? Est-ce qu'ils devaient le montrer à leurs colocataires et amis ? Et puis finalement, leur discussion avait été calme, sereine, ils avaient pris le temps d'en parler et avaient fini par se prendre dans les bras. Un câlin emprunt de tendresse qui avait duré un certain temps, dont ils avaient tous les deux besoin. Ça n'était pas allé plus loin, c'était suffisant ainsi.
Allongé sur son flanc, Changbin regardait Chan travailler en admirant son profil. Devant leurs amis, il s'efforçait d'éviter les câlins de son ainé, trop gêné d'être en public. Pourtant, il était loin de les détester, bien au contraire. Chan était doux et ses câlins l'étaient tout autant. Il était globalement heureux de leur relation, il savait qu'elle était saine. Malgré cela, il ressentait une sensation désagréable de manque depuis quelques temps. Il le voyait tous les jours et était venu le rejoindre dans ses draps toutes les nuits cette semaine mais cela ne suffisait pas. Il était encore là ce soir. Il adorait se lover dans les bras de Channie et il savait qu'à l'inverse, celui-ci trouvait ses câlins réconfortants après une grosse journée.
Un mouvement sous la couette capta l'attention de Chan. Il soupira d'agacement en regardant l'heure, perturbant un instant la quiétude de la pièce. Il avait encore passé plus de temps que prévu sur sa tâche. Malheureusement, c'était loin d'être la première fois que ça arrivait. Il s'en voulait toujours de ne pas pouvoir s'endormir avec Changbin lorsque celui-ci venait le rejoindre pour la nuit.
Un nouveau soupir lui échappa, plus résigné cette fois, alors qu'il retirait son pull. Il se glissa à son tour sous la couverture, retrouvant naturellement le corps chaud de son ami. Son nez se fourra dans ses cheveux, respirant le parfum du shampoing qu'ils utilisaient et sa frustration s'évapora aussitôt. À travers son bras, posé sur l'abdomen de Changbin, il sentait son ventre bombé et le mouvement de sa respiration par dessus son tee-shirt. S'il était encore éveillé, il lui aurait sûrement demandé s'il pouvait passer sa main sous le tissus. Il aimait avoir l'accord de son ami.
— Dors bien Binnie, murmura-t-il en fermant les yeux.
Un rayon de soleil traversa les rideaux et réveilla Chan. Son corps s'était éloigné de celui de son ami dans la nuit, si bien qu'il lui tournait le dos tout en étant allongé sur le ventre. À peine eût-il le temps de pivoter sa tête pour le regarder, que celui-ci ouvrait les yeux à son tour.
— Hey... chuchota Chan
— Hey, murmura Changbin en guise de réponse
Chan esquissa un sourire avant de se mettre sur son flanc, confortablement, retrouvant les yeux de son ami. Il ne manqua pas non plus de s'approcher un peu plus près de lui, laissant quelques petits centimètres les séparer.
— Il est quelle heure ?
— Aucune idée, répondit Chan en replaçant une mèche de cheveux de son ami en souriant.
Son visage un peu bouffi et son air un peu niais collé au visage de bon matin firent sourire Changbin. Il le trouvait vraiment mignon parfois.
— Tu ne trouves pas que c'est calme pour un jour off ? lui demanda le compositeur dans une moue, habitué au bruit que faisait sans cesse leurs amis.
— Um... acquiesça-t-il. Les gars ont dormi dans l'autre appart, ils voulaient regarder un film ensemble hier.
— Oh... Tu ne voulais pas y aller Binnie ? lui demanda-t-il avec une voix que le dénommé « Binnie » trouva adorable.
Adorable pouvait aussi décrire ce surnom pour lequel Changbin avait toujours eu un faible, encore plus quand c'était Chan qui l'appelait ainsi.
— J'étais fatigué...
« Fatigué » et il voulait passer du temps avec lui, mais ça, Changbin avait encore un peu de mal à l'avouer.
Même s'ils ne souhaitaient pas se définir comme un couple, ils agissaient souvent comme tel. Changbin avait parfois un peu de mal à savoir où mettre des limites. Et quelques fois, il avait envie de les transgresser. « Pour nous mener où ? » C'était un risque qu'il hésitait encore à prendre, raison pour laquelle il n'avait pas osé faire le premier pas.
— Tu as bien dormi ?
Un sourire se dessina franchement sur ses lèvres lorsqu'il hocha la tête, revenant au moment présent. Comme à chaque fois qu'il dormait avec Chan, il dormait merveilleusement bien. Il l'avait senti dans la nuit, se coller contre lui, ce qui avait réchauffé son cœur alors qu'il se lovait dans l'étreinte.
Il s'étira, les bras au-dessus de la tête, tout en baillant avant de reposer celle-ci contre son oreiller. Il regarda Chan, un sourire tendre collé au visage.
— Je peux ? demanda celui-ci en désignant le début de ses abdominaux, maintenant visibles grâce au tee-shirt retroussé.
Chan aimait son corps et c'était réciproque. Ils en avaient parlé lorsqu'ils avaient évoqué leur relation quelques mois auparavant. Peut-être qu'aimer le corps de l'autre à ce point cachait quelque chose de plus profond ? Pourtant, après avoir affirmé aimer redécouvrir les muscles sur le corps de l'autre, aucun d'entre eux ne se voyait aller plus loin que cela. Ils étaient amis et aimaient les muscles de l'autre, c'était simple finalement.
— Tu peux, même sans demander. D'ailleurs... Je devrais faire ça.
Changbin se redressa avant de passer son tee-shirt par dessus sa tête, un sourire en coin sur les lèvres. Puis, il s'allongea à nouveau, invitant Chan à se rapprocher davantage. Celui-ci détailla le large torse de son ami. Ses muscles gonflés se fondaient en harmonie sur son corps. Changbin était musclé, c'était un fait indéniable, pourtant son corps avait gardé une certaine rondeur, quelque chose de doux, de moelleux, à l'opposé de Chan. Lui avait un corps plus sec, tendant sa peau sur ses muscles saillants, les rendant plus visibles.
Celui-ci retira son tee-shirt à son tour, avant de rejoindre l'étreinte qu'on lui offrait. Chan aimait prendre ce genre d'initiatives, il savait que son corps plaisait et que son ami avait tendance à se montrer timide à ce sujet. Son regard ne trompait pourtant pas lorsqu'il s'attardait dessus.
La tête calée entre le biceps et le pectoral de Binnie, la joue sur celui-ci, Chan déposa délicatement sa main sur son ventre musclé, suivant le mouvement de sa respiration.
Ils écoutèrent le silence. C'était si rare et pourtant si agréable.
Bercé par les battements du cœur de Changbin, il laissa ses doigts se promener sur son torse distraitement. Qu'il aimait sa peau douce et ses muscles fermes.
— Tu es si beau Binnie, murmura-t-il en remontant la fine ligne de ses abdominaux.
Changbin n'était pas avide de compliments mais il appréciait ceux de Chan. Il savait qu'ils étaient authentiques. C'était toujours gratifiant de savoir que son ami le trouvait beau. Lui-même se sentait bien dans son corps et il savait que cela se reflétait sur sa personnalité, il était beaucoup plus confiant depuis qu'il avait pris en muscles. Ses heures passées à la salle de sport n'étaient pas vaines. Elles lui avaient permis d'avoir cette belle masse musculaire mais aussi de se rapprocher de Chan. Et rien que pour ça, il ne voudrait pas retourner en arrière.
Sa main qui reposait dans le dos de Chan, effectua des mouvements délicats sur sa peau. Lui aussi était beau, très beau même. Changbin l'admirait et ce n'était pas que pour son physique. Il l'appréciait pour tout ce qu'il représentait pour lui. Quelqu'un de fort, d'indépendant mais sur qui il pouvait compter. Quelqu'un qui pense aux autres mais qui ne s'oublie pas non plus. Il n'était pas parfait, ils avaient déjà eu des différents plusieurs fois mais ils savaient qu'ensemble ils se tiraient vers le haut et se faisaient grandir.
Chan continua ses caresses sur le torse de son ami alors que tous les deux fermait les yeux pour savourer l'instant. Ses doigts exploraient ce corps qu'il connaissait déjà, doucement, lentement. C'était méditatif. Sa main remonta sur le pectoral de Changbin, le malaxant légèrement.
— Tu as encore pris des pecs, murmura Chan, somnolant mais pas moins impressionné.
Changbin bougea la tête pour acquiescer et retint un soupir lorsque Chan passa son pouce sur son téton. C'était la première fois qu'il osait le toucher si intimement. C'était loin d'être désagréable, au contraire, il sentit son ventre crépiter lorsqu'il reproduit à nouveau le mouvement.
Les cercles se faisaient tantôt larges, tantôt précis, tantôt appuyés, tantôt aussi légers qu'une plume. Chan jouait, se délectait. Son pouce sur le bout de chair, continuant ces pérégrinations, tandis que le plat de sa main caressait délicatement le pectoral ferme.
Bientôt le plat de sa langue pourrait rejoindre son pouce, à moins qu'il ne décide de titiller le téton de son ami avec la pointe de celle-ci. Il pourrait le mordiller, veillant à ne pas lui faire mal ou sucer la peau à travers ses lèvres. La salive qu'il déposerait arracherait un frisson à son nouvel amant et lui permettrait de glisser aisément, de rendre les cercles toujours plus larges et de dévier sur le reste de sa peau. Comme elle devrait être douce et chaude sous sa langue : sucrée comme l'odeur de leur gel douche et un brun sauvage mêlée à celle naturelle de Changbin. Son cœur accélérerait, ses battements seraient plus vifs. Avec un peu de courage, il se détacherait de son pectoral pour remonter sur ses clavicules, dans le creux de son cou, ou mieux, sur ses lèvres qui le tentaient désespérément. Il pourrait aussi se redresser pour s'éterniser sur ses joues, moelleuses à souhait, l'embrassant alors que son autre main irait retrouver son aine ou une de ses cuisses.
Un gémissement étouffé de Changbin le fit revenir à la réalité. Il arrêta ses gestes en réalisant qu'il s'était laissé aller à cet instant de douceur. Ses pensées inavouables tournaient encore en boucle dans sa tête alors qu'il se rendait compte qu'il n'avait fait que titiller le bout de chair avec son pouce.
Il cligna des yeux, comme réveillé au milieu d'un rêve. L'air hagard, il se releva sur ses avant-bras pour regarder le visage de son ami qui avait rouvert les yeux lui aussi. Les joues rosies, le souffle court, Changbin était si beau qu'il avait envie de l'embrasser. La salive accumulée dans sa bouche l'obligea à déglutir, faisant ainsi rouler sa pomme d'Adam. Geste qui ne manqua pas d'attirer le regard brûlant de son ami, alors que celui-ci entrouvrait un peu plus ses lèvres pour mieux respirer. Qu'il était beau !
— Je... vais préparer le petit dej', lança-t-il en se levant avant de quitter la pièce.
Changbin avait simplement hoché la tête, lui aussi dans un autre monde. Le sourire sur son visage témoignait de l'amusement qu'il ressentait en voyant son ami être ainsi perturbé. Il souffla, se félicitant intérieurement pour avoir réussi à atténuer son gémissement, de sorte à ce que celui-ci n'éclate pas dans la pièce silencieuse. Il s'en mordit la lèvre, Chan lui avait fait de l'effet. Il grommela en enfonçant sa tête dans son oreiller. Son bas ventre chauffait doucement et il aurait apprécié que Channie continue de le caresser ainsi pendant qu'il imaginait ses lèvres pleines sur les siennes ou sur sa peau. Était-ce franchement raisonnable de penser à lui ainsi ?
Il resta de longues minutes allongé dans le lit, essayant de calmer son cœur et son esprit avant de se lever.
Une fois dans la salle de bain, il se débarbouilla et se brossa les dents avant d'enfiler une tenue confortable composée d'un tee-shirt et d'un short. Après tout, ils allaient rester chez eux, donc ça ne servait à rien de mettre quelque chose de trop élaboré.
En entrant dans la pièce à vivre, une délicieuse odeur de crêpes lui titilla les narines.
Chan était affairé dans la cuisine, ouverte sur la pièce à vivre. Il le trouvait sexy, habillé d'un tank-top et d'un short en train d'étaler une louche de pâte à crêpe dans la poêle. Il avança, longeant le plan de travail avant de glisser ses mains sur sa peau chaude. Le tank-top avait des emmanchures si larges que Changbin n'avait même pas eu besoin de soulever le tissus pour y passer ses mains. Un petit rire échappa à Chan lorsqu'il lui chatouilla les côtes. Il était toujours positivement surpris des marques d'affections spontanées de son ami.
— Excuse-moi... Pour tout à l'heure... marmonna Changbin, la joue collée à son dos, encore un peu embarrassé du gémissement que Chan avait entendu.
— Ne t'excuse pas, marmonna-t-il lui aussi un peu mal à l'aise. C'est moi qui suis allé trop loin...
Changbin fit une moue. Il avait envie de nier, de lui dire qu'il avait apprécié et que s'il avait su, il aurait encore mieux retenu son gémissement pour qu'il continue. Mais aucun son ne passa la barrière de ses lèvres. Il hésitait.
Ils restèrent ainsi quelques minutes, Changbin continuant ses caresses sur le torse de Chan pendant que celui-ci faisait cuire les crêpes en se balançant lentement d'un pied sur l'autre comme pour les bercer. C'était sa façon à lui de participer à leur étreinte.
— Tu t'es déjà demandé ce que ça ferait si on s'embrassait ? demanda Changbin à voix basse.
Il avait l'impression d'avoir balancé une bombe, sans toutefois savoir si l'intérieur était rempli d'explosif ou d'amour. Il doutait mais il savait aussi que Chan était toujours bienveillant envers lui. Il y avait donc peu de raisons que la conversation tourne mal. Ils avaient toujours eu à cœur de mettre la communication au centre de leur relation, cela leur semblait important pour que celle-ci reste saine. Alors, il fallait qu'ils en parlent.
— Si nous, on s'embrassait ? Lui demanda Chan, curieux.
Il n'était pas dans le jugement. Il n'était pas non plus surpris de la question. Après tout, il y avait souvent pensé lui aussi, bien plus qu'il ne voulait se l'avouer. Et même si leur relation lui convenait, qu'il savait qu'elle aurait pu rester ainsi ou même s'effriter pour être de simples amis sans toutes ces attentions envers l'autre. Mais il avait envie d'aller plus loin encore.
Il savait qu'il ne leur restait pas grand chose pour être un « vrai » couple, bien qu'il détestait cette appellation. Pour lui, n'importe quelle relation valait la peine d'être vécue tant qu'elle était saine. Le nom n'était qu'une étiquette. C'était aussi pour cela qu'il ne s'était pas mis la pression lorsqu'il en avait discuté avec Changbin. Tant qu'ils étaient heureux, peu importe comment on pouvait les nommer.
Cependant, s'il leur restait une barrière, quelque chose qu'ils n'avaient pas encore osé, c'était bien celle-ci. Celle de leurs lèvres sur le corps de l'autre, de quelque manière que ce soit. Et avec les pensées qui lui avaient traversé l'esprit quelques minutes plus tôt, il fallait en parler. Il n'était à priori pas le seul à avoir eu ce genre d'envie si Changbin abordait le sujet.
— Um... acquiesça ce dernier.
— J'en ai déjà eu envie, avoua Chan alors qu'une couleur rosée venait peindre ses pommettes.
Un silence suivit, seule la crêpe en train de crépiter chantait. L'ambiance n'était pas devenue lourde pour autant. Changbin avait resserré son étreinte sur sa taille et cela sonnait comme un « moi aussi ». Alors Chan continua de se balancer lentement jusqu'à ce que la crêpe, la dernière, soit cuite. Une fois cela fait, il fit face à son ami ainsi qu'au reste de la pièce, l'invitant à revenir dans ses bras.
— J'aimerais savoir ce que ça ferait, si tu posais tes lèvres sur ma peau... murmura Changbin, mi-gêné, mi-envieux.
Chan se recula juste assez pour pouvoir le regarder. Ancrant son regard dans le sien, il fit glisser sa main le long du bras de son ami jusqu'à sa main et entrecroisa leurs doigts. Il approcha leurs mains liées de son visage, mimant un baiser qui n'arriva pas. Changbin avait entrouvert la bouche, comme s'il attendait désespérément que le baiser ait lieu.
— Comme ça ? Demanda Chan quelques secondes plus tard, après avoir déposé ses lèvres en le regardant toujours dans les yeux.
Il pu voir les pupilles de Changbin s'écarquiller et ses joues rougir délicatement alors qu'il hochait la tête. Chan lui sourit puis baissa les yeux et parcouru son bras musclé de ses lèvres. Il avait envie de mordre dans son biceps qui avait l'air moelleux à souhait mais il se retint. Il aurait aussi pu le sucer jusqu'à laisser une belle marque violacée, ou simplement lécher cette peau si douce qui s'offrait à lui. Il préféra remonter jusqu'à son épaule et constatant que Changbin avait fermé les yeux, il osa déposer un baiser sur sa joue. Il frôla la peau de ses lèvres, naturellement.
Comme interrompu dans sa respiration jusque là relativement calme, Changbin ouvrit les yeux. Il croisa ceux de Chan qui se reculait, attendant de voir s'il pouvait recommencer. Son cœur s'emballait, teintant ses joues et le sourire de Chan le fit craquer.
— Je peux t'embrasser ?
Leurs mains se rejoignaient naturellement, leurs pouces caressant la main de l'autre dans des gestes délicats.
— Embrasse-moi Binnie.
Sans attendre plus longtemps, Changbin s'approcha et posa tendrement ses lèvres sur les siennes. Les yeux clos, son ventre chauffait alors qu'il profitait du moment. Ce n'était pas l'explosion de bonheur ou un crépitement intense dans son ventre qu'il ressenti, mais la sensation d'être à sa place. Quelque chose de si naturel que s'en était déroutant.
— Tu as les lèvres douces, murmura-t-il contre celles-ci. Je peux t'embrasser à nouveau ?
— Elles sont à toi, embrasse-les autant que tu veux.
Il renouvela le contact, appuyant un peu plus pour mieux le sentir. S'il n'avait pas osé mouvoir ses lèvres la première fois, il n'hésitait plus maintenant qu'il en avait l'autorisation. Les lèvres pleines de Channie qui lui avaient toujours paru si délicieuses l'étaient donc vraiment. Si ses câlins étaient toujours d'une tendresse incomparable, Changbin découvrait avec plaisir que ses baisers l'étaient tout autant. Il flottait sur un nuage, dégustant avec allégresse la chaleur de leur rencontre. Leurs lèvres échangeaient dans une langue qu'ils découvraient à peine, elles se mouvaient lentement, caressant l'autre avec pudeur. Aucune ne voulait prendre le dessus, elles se respectaient autant qu'eux le faisaient habituellement. Elles prenaient le temps de se saluer, de se découvrir, de comprendre, de questionner.
— Tu es si bon Binnie, murmura Chan entre deux discours silencieux.
Cela n'attendait aucune réponse, leurs lèvres avaient déjà bien assez de choses à se raconter. Changbin glissa ses mains dans la nuque de son nouvel amant, enroulant quelques mèches de cheveux autour de ses doigts tout en continuant leur échange. Ils avaient pris leur temps pour développer leurs sentiments, appris à se connaître eux-mêmes autant que l'autre pour enfin pouvoir se dévoiler avec assurance. Tout était tellement « eux » : spontané et heureux.
— Binnie, souffla Chan, son front reposant sur celui de son amant pendant qu'ils reprenaient leur respiration.
— Embrasse-moi.
Comme s'il pesait le poids d'une plume, Chan le souleva en attrapant l'arrière d'une de ses cuisses pour le faire s'asseoir sur le plan de travail. Changbin les avait écarté pour qu'il puisse se glisser entre elles, restant ainsi proche de lui. Une main sur le plan de travail, l'autre sur la hanche de son amant, il posa ses lèvres sur les siennes chastement.
— Avec la langue ? chuchota-t-il.
Les rougeurs sur les joues de Changbin s'accentuèrent alors qu'il hochait la tête. Leurs regards s'accrochèrent quelques secondes avant qu'ils ne dévient vers leurs lèvres. Elles étaient avides de retrouver leurs partenaires et elles revinrent à la charge rapidement, reprenant le dialogue qu'elles étaient les seules à comprendre. Cela laissait le temps aux mains des deux amoureux de caresser à nouveau le corps de l'autre. Sa paume sur la joue de Changbin, Chan mordilla sa lèvre inférieure en la prenant entre ses dents, lui soutirant un gémissement. La langue de son amant vint à la rencontre de la sienne, comme si la morsure avait été un appel auquel il était incapable de résister. Il n'en avait même pas eu l'envie, leurs lèvres n'étaient pas les seules à vouloir converser. Leurs langues aussi semblaient maintenant avides de se découvrir.
— OMO, hurla Hyunjin encore sur le pas de la porte.
— Mais c'est pas possible d'être aussi peu discret ! gronda Seungmin en lui tapant l'arrière de la tête.
Si les autres membres du groupe éclataient de rire, les amoureux, eux, s'étaient instantanément stoppés dans leur baiser. Enveloppés dans leur bulle, les nouveaux amants n'avaient pas fait attention aux bruits extérieurs. Rapidement et malgré le semblant de gêne qui teintait leurs joues, ils s'embrassèrent à nouveau. Ils se fichaient bien d'entendre les remarques de leurs amis concernant le fait que le plan de travail de la cuisine n'était pas fait pour ça.
✨ Fin ✨
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro