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Chapitre cinq.

( CAMILLE ✶ Gardenstown. )

‎ ‎‎ ‎‎ ‎‎ ‎‎ ‎Le deuil coule à flots sur la ville côtière ( rien que la météo écossaise n'avait prévu ; le soleil brille dans les rues. Tous aux abris, l'orage reprend. S'est-il jamais arrêté ? )

( On change de scène, on change de lieu. )

Camille est sur les planches, on l'y a trainé ( usurpatrice, cette histoire n'est pas la sienne! ). Ne pouvaient-ils pas la laisser pourrir en coulisses ?

ㅡ Miss Fenton ? ( Personne ne répond ). Miss Fenton, vous êtes là ?

Camille Bamber est là. Est-ce à cause de sa fausse identité qu'elle ne réagit pas ? Voyez-vous, l'Ordre est riche de sorciers intelligents à bien des égards ; mais Camille à l'air morose n'est rien de tout cela. Elle est affalée dans un fauteuil usé, ne se sent pas concernée ( elle sait pourtant que c'est à elle qu'on s'adresse. Nous entend-elle ? )

ㅡ Miss Fenton ? ... Eugénie, s'il vous plaît. Pouvez-vous venir m'ouvrir ? Je vous apporte juste de quoi manger. On dit que vous n'êtes pas sortie depuis quatre jours... Marjorie est inquiète, elle m'envoie vous voir. On a fait de la tourte.

( Camille ne réagit pas. La larme qui coule sur sa joue semble vive de sa propre volonté. )

ㅡ Miss Abigail ?

ㅡ Excusez-moi, qui êtes-vous ? ( Voilà qu'Abbey cesse de toquer à la porte... À la bonne heure! )

ㅡ Je m'appelle Peter. Je suis un ami de Miss Eugénie.

ㅡ Je ne vous ai jamais vu ici.

ㅡ Je suis en voyage en Écosse... Miss Eugénie traverse une épreuve compliquée, je viens lui rendre visite.

ㅡ Est-ce qu'elle va bien ?

( Peter hoche la tête. Oui oui. Il ne regarde plus Abigail, il est trop occupé à retourner la statuette du lapin qui sommeille dans un pot de fleur. Voilà les clefs, cachées dans un petit trou creusé dans l'argile. )

ㅡ Bon... Dans ce cas, je vous laisse ceci. C'est une tourte, Miss Fenton l'aime beaucoup. Il y a aussi des légumes de notre jardin.

ㅡ Merci beaucoup, Miss Abigail. Je ne manquerais pas de lui préciser qu'ils viennent de vous.

Voilà que les clefs se réfugient dans leur serrure, voilà le salon qui apparaît. La lumière se glisse dans la chaumière, par tous les chemins possibles ( les rideaux blancs sont tirés depuis bien trop longtemps! )

ㅡ Camille ?

ㅡ Je suis là.

Peter se place devant elle. L'audience doit prendre le temps d'étudier la scène. C'est une autopsie, il faut relever chaque détail. Le papier peint bleu se détache du mur ; le velours du canapé beige est abîmé. C'est un petit cottage âgé ( la femme qui y vivait est décédée, on avait retrouvé son corps au sud du Royaume-Uni. Voilà que Camille jouait la nièce endeuillée ; la réalité l'avait rattrapée ).

ㅡ Qu'est-ce qui t'arrives ? ( Peter ne comprend pas ).

ㅡ Marlene est morte.

ㅡ Comment est-ce que tu le sais ?

ㅡ Patmol m'a téléphoné.

Peter semble exaspéré. Il ira se servir un verre d'eau, bientôt, sans attendre que la conversation ne soit terminée. Camille, elle, ne bougera pas.

ㅡ Il n'aurait pas dû.

ㅡ Personne ne me l'aurait dit. Je n'aurais pas su.

ㅡ C'aurait mieux valu. Tu es ici en mission. Benjy a essayé de te contacter, il voulait prévenir Alastor. C'est moi qui l'en ai empêché.

ㅡ Et je dois te remercier ?

ㅡ Je t'en prie.

Camille reprend vie ( elle jouait un rôle jusqu'à présent, celui de sa meilleure amie ), lève les yeux vers Peter. Lui, il est toujours là. Il en a marre de tenir ce putain de panier.

ㅡ T'as de la tourte. De la part de tes voisines.

De la fenêtre du salon, on voit les maisons éparpillées le long de la pente. L'océan qui se mélange à la mer tout au bout, ils jouent sur une plage de galets gris. La houle recouvre Camille, elle ne veut pas pleurer.

ㅡ Quand est-ce qu'on va l'enterrer ?

ㅡ Je sais pas, j'en ai pas parlé avec Benjy.

ㅡ Et Dorcas ?

ㅡ Elle travaille beaucoup. Elle ne quitte quasiment plus le Ministère, et Alastor la laisse faire parce qu'elle travaille bien.

( Camille hoche la tête, notre théâtre est plongé dans le silence. Personne ne sait quoi dire, désormais. )

ㅡ Et Marigold ?

ㅡ Écartée de l'Ordre. Certains disent que ce n'est que temporaire, qu'elle finira par revenir... Je ne pense pas.

ㅡ Tu ne penses pas.

ㅡ Non, je ne pense pas. C'est Silas qui l'a fait. Sa baguette a été examinée, on dit que c'est lui qui les as... tués. ( Aurais-tu du mal à parler, Peter ? Est-ce un mot que tu n'oses plus prononcer ? )

ㅡ Vient avec moi.

( CAMILLE ✶ Gardenstown. )

( Vingt minutes plus tard ) Il est froid, le soleil de janvier. Camille resserre son châle autour de sa poitrine, Peter joue avec ses manches.

ㅡ Est-ce que tu sais où on est ?

ㅡ Non. ( Question rhétorique, Camille le savait. )

ㅡ Gardenstown est un village de pêcheurs. Là-bas, c'est les docks. En réalité, il n'y a que quelques poteaux en bois enfoncés dans le sable, et ils doivent être aussi vieux que toi et moi. On y accroche les barques, au retour de la pêche.

Aujourd'hui, la mer est calme. On ne sent pas les embruns tant qu'on ne se trouve pas le long de la plage. Ils se promènent dans la rue principale, Camille et Peter ; des guirlandes de fanion sont suspendus au-dessus de leur tête. Et ils pointent vers eux, les fanions immobiles et aux bords tranchants, car le vent ne souffle pas depuis plusieurs jours.
On joue un nouveau jeu, de nouveaux rôles se cachent derrière les masques que les protagonistes portent déjà. Damoclès est l'un d'eux.

ㅡ Je viens souvent ici pour prendre mon petit déjeuner. ( Le Lion's Head Hotel se trouve au bout du doigt de Camille ). Ils ont une salle, au rez-de-chaussée, on y a la vue sur la Manche. Quand j'ai fini de manger, je vais là-haut. Je m'assois dans les herbes, je lis un peu. ( Peter ricane ).

ㅡ Promis, je ne répèterai rien. Pas sûr que Alastor apprécierai de savoir que tu traînes sur la colline alors que tu devrais enquêter.

ㅡ Oh, tu le répèteras, Peter. Pas à Alastor, mais tu le répéteras. Je suis seule ici. Alors ce sera facile. On ne me rend pas visite.

Camille est tournée vers Peter, il regarde encore la colline. Camille sourit, maintenant. C'est pour ça que Dumbledore l'appréciait ; petite Gryffondor qui aurait dû se trouver chez Serdaigle. Aurait-elle été épargnée, alors ? On ne le saura jamais.

ㅡ Tu dis que tu as eu Sirius au téléphone ?

ㅡ Oui, il y a quelques jours. On a parlé.

ㅡ De quoi est-ce que vous avez parlé ?

ㅡ De choses, Peter. On a parlé de beaucoup de choses. Tu te rappelles quand tu pensais qu'on étaient amoureux, lui et moi. J'y ai repensé, il n'y a pas si longtemps. Ça m'a fait rire, comme à l'époque.

ㅡ Je me rappelle, oui.

Camille regarde la mer. Les vagues sont dans ses yeux.

ㅡ Tu ne savais pas. Est-ce que tu as fini par comprendre ?

ㅡ De quoi tu parles ? Je sais que tu n'es jamais sortie avec Sirius.

ㅡ Évidemment. Alors tu ne sais pas.

ㅡ Je te l'ai dit, je ne vois pas de quoi tu parles.

ㅡ J'étais amoureuse de Marlene. Je l'ai toujours un peu été. Et c'est amusant, tu sais, parce que j'ai parlé avec elle avant son départ. Je lui ai téléphoné. Histoire de lui dire au revoir, de pleurer avec elle une dernière fois. D'entendre sa voix une dernière fois. C'était une merveilleuse idée que de me laisser un téléphone dans cette maison.

ㅡ Ce n'était pas forcément la dernière fois. Vous auriez pu vous retrouver après la guerre. ( Il est innocent, notre Peter. Camille s'amuse, c'est un mensonge. Elle en rit ).

ㅡ Nous n'aurions pas pu nous retrouver après la guerre. Disons que... nous avions des doutes. Des soupçons. Elle m'en a parlé mais elle ne voulait pas que j'en parle aux autres. Elle voulait être sûre.

ㅡ De quoi est-ce que tu parles, bon sang ? Quels doutes, qu'est-ce que nous aurions dû savoir ?

Camille Bamber hausse les épaules et son châle prend la fuite. Sa peau est laiteuse, elle apparaît pâle sous le soleil.

ㅡ Quand tu parleras, Peter... N'oublie pas ce que je viens de te dire.

ㅡ Camille, je ne comprends pas ce que tu insinues.

ㅡ S'il te plaît. N'oublie pas de dire que je l'aimais.

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