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Chapitre 9 : L'Accord

~  Aron ~

Avait-il réellement besoin d'aide ? se demandait Delyth une fois encore. Le Vampiris se trouvait toujours recroquevillé au sol dans une position misérable. Loin d'être la personne moqueuse et suffisante qu'elle connaissait, il ne semblait qu'être l'ombre de lui-même.

— Tu as besoin d'aide pour quoi ? demanda-t-elle en s'accroupissant devant lui.

— Pourrait-on s'entraider ? Seulement si tu le souhaites, bien sûr.

La tête basse, ses cheveux tombaient mollement sur son visage. Sur ses cuisses, ses mains tremblaient. Que lui arrivait-il ?

La jeune femme s'avança vers lui et tendit sa main en douceur, comme si elle approchait d'un animal sauvage. Elle passa ses doigts dans sa chevelure, la glissant délicatement derrière ses oreilles. Aron ne parlait plus, ne respirait plus. Les yeux clos, il se contentait de reprendre sa maitrise de soi.

— Aron, tu te fais du mal, calme-toi.

Tout le monde avait déjà entendu l'expression « se mordre les lèvres » mais jamais encore Delyth n'avait vu quelqu'un l'exécuter réellement. Le Vampiris avait planté ses canines dans sa lèvre inférieure, d'où gouttait son sang couleur rubis. De sa manche immaculée, sans marquer d'hésitation, Delyth essuya la traînée rouge qui coulait sur son menton.

— Tu peux me sortir de là ? demanda-t-il d'une voix faible. Si je reste, je risque de blesser quelqu'un.

— Dis-moi... c'est ton envie de sang qui revient à la charge, c'est ça ?

Il hocha la tête, envoyant une nouvelle mèche de cheveux lui couvrir le visage.

— Tu voulais qu'on s'entraide, tu pensais à ce que je t'aide à t'enfuir quand tu ne pouvais pas le faire ?

— Non. Je voulais t'aider à te nourrir... en échange de ton sang.

Il leva alors des yeux implorants vers Delyth, montrant ses iris rougeoyantes qui prouvait son instabilité.

— Mais ce n'est pas très fair-play, avoua-t-il.

— Sinon, fit Delyth en replaçant ses cheveux noirs une fois de plus, je te propose autre chose.

Elle avait capté l'attention du jeune homme qui cessa de trouer ses lèvres.

— Tu m'aides à me nourrir et en échange, je t'aide à te sevrer.

Aron ria doucement avec amertume en levant les yeux au plafond.

— Je n'arriverais pas à être sevré. Je ne serais qu'un fardeau.

— Ça me va, si je deviens le tiens en échange. Nous avons tous les deux à y gagner, n'est-ce pas ?

— Je ne sais pas, comment tu comptes réussir à sevrer un Vampiris de sang pur ?

Elle afficha un sourire mystérieux mais semblait bien décidée à réussir à dompter cet accro au sang.

— Tu as peur d'attaquer quelqu'un, mais il fait avoir de l'énergie pour le faire. Or, si tu es mon donneur d'essence, je t'en prendrais régulièrement. Ça pourrait t'aider à te maîtriser, tu ne crois pas ?

— En tout cas on peut toujours tenter le coup.

Elle n'en attendit pas davantage pour lui voler un baiser. Le troisième qu'ils partageaient et qui n'avait toujours rien de romantique ou de passionné. Delyth parvenait aisément à prendre son essence, la bouche barbouillée de son sang ferreux.

Le contact prolongé tenta trop Aron qui était fou de l'odeur du sang de Delyth. S'engageant dans leur baiser, il saisit la lèvre rose entre ses dents, assez lentement pour laisser le temps à la jeune femme de fuir, ce qu'elle ne fit pas. Penchée au dessus de lui, elle absorbait l'énergie qu'il lui fallait.

Quand elle fut repue, ses yeux se posèrent sur Aron, qui lâcha sa lèvre avant de l'avoir abîmée. Delyth le surpassait de sa hauteur, les lèvres tachées de son sang. Terriblement tentatrice.

— Tu n'avais pas besoin de sang ? demanda-t-elle en penchant sa tête.

— Ton sang va me rendre fou.

— Tant mieux. C'est le but. Te rendre accro à mon sang pour mieux te sevrer. N'est-ce pas une bonne idée ?

— Tu vas le regretter.

Il n'avait pas détacher son regard de ses lèvres tentatrices, qui portait son odeur. Quel gout aurait donc leur deux sangs mêlés ?

— Fais le, ordonna Delyth d'une voix suave.

— Tu n'es pas un Succubus pour rien, murmura Aron.

Même s'il aurait voulu résister, ce qui n'était pas le cas, il en aurait  été incapable. Alors il passa sa main sur la nuque de la jeune femme, emmêlant ses cheveux roux dans ses doigts. S'il écoutait ses pulsions, il ouvrirait son cou et lécherait goulument la coulée de sang frais qui jaillirait. 

Mais il prit son temps, bien que les poignées de secondes où il se retint fut une torture. Il se pencha, frôla les lèvres qu'il rêvait de voir saigner pour lui, y passa la langue et apprécia y sentir son propre goût, mêlé à la salive de la jeune femme. Avec une lenteur calculée, il vint l'embrasser, accrochant son regard rouge dans les émeraudes de Delyth. Il pouvait apprécier la musicalité de son cœur qui accélérait la cadence tandis qu'il couvrait sa bouche de la sienne. Il ne la mordit pas immédiatement, faisant durer leur baiser jusqu'à glisser sa langue entre ses lèvres entrouvertes. Avant qu'il ne puisse gouter son sang, Delyth recula avec un regard suspicieux.

— C'est comme ça que tu comptes boire mon sang ? questionna-t-elle avec une pointe de soupçon dans la voix.

— J'y venais, avant que tu ne gâches mon plaisir. J'apprends à me maitriser, c'est difficile pour moi de ne pas te ciseler le cou.

Il glissa son ongle acéré contre la carotide qui battait dans son cou, dans le rythme de ses battements de cœur.

— Mais si ça te dérange que je te traite comme une personne avec des émotions, je me contenterai de te mordre, proposa-t-il avec fourberie.

— Viens-en au fait, tu prendras ton temps une prochaine fois, Elyana m'attend.

— Gâcheuse de romantisme.

Aron ne perdit pas plus de temps, inquiet que Delyth puisse faire marche arrière simplement parce que son amie devait l'attendre. Il en reprit où il en était et lui donna un baiser légèrement plus rude, glissant sa langue contre la sienne. Rapidement, il saisit sa lèvre inférieure de ses dents. Avec précision, il incisa la chair jusqu'à sentir une perle de sang qui se déposa sur sa langue. Une unique goutte qui sembla électriser son corps tout entier, le regonflant d'énergie. 

Il ne put s'empêcher de resserrer sa prise autour d'elle, glissant sa main dans ses cheveux roux et l'autre dans le bas de son dos, s'enfonçant dans le creux de ses reins. Leur baiser semblait s'éterniser. Aron dégustait le goût précieux de son sang qui se mêlant au sien, leur mélange devenant d'autant plus excitant. 

La jeune femme elle-même avait continué d'aspirer son énergie autant qu'il lui en prenait au moyen de son sang. Delyth volait l'énergie avec un baiser, Aron avec une simple goutte de sang. Les deux Monstres se livraient une bataille, volant l'énergie de l'autre, plus qu'ils ne s'embrassaient. 

D'un point de vue extérieur, leur comportement ressemblait à des embrassades passionnées mais ce qu'ils ressentaient, c'était une tentative d'équilibrage. Ne pas trop donner, ne pas trop prendre. Quand ils trouvèrent une sorte d'équilibre entre eux, ils purent enfin se détacher l'un de l'autre. Il dû faire preuve d'une véritable force de volonté pour s'arracher à son emprise et se détacher de Delyth. 

— Wow... c'est drôlement gênant maintenant, constata Delyth avant de sourire.

— Pas pour moi. Vois cela comme un échange de bons procédés.

— Ce n'est pas tant le baiser qui est gênant. Enfin, si tu pouvais juste me lâcher, histoire que je m'éloigne un peu de ton... truc.

Elle se forçait à ne pas baisser le regard, bien que c'était difficile. Maintenant, la gêne était ressentie principalement par Aron, qui n'avait pas réalisé l'effet que Delyth avait provoqué. 

— Je suis vraiment désolé, bégaya Aron en reculant, resserrer ses jambes contre lui.

— Ce n'est pas grave, tu ne l'as pas fait exprès. C'est hautement moins traumatisant que la première fois où ça m'est arrivé.

Surpris et curieux, Aron souhaitait en savoir plus. Cela lui permettrait peut-être de ce sentir moins... sensible, de savoir qu'il n'était pas le seul à ne pouvoir totalement contrôler sa propre anatomie.

— Bon, d'accord. Déjà, le plus gênant, c'est qu'il était complètement nu. C'est un Lycanthrope venu sous sa forme animale, alors forcément, quand il est venu, ben...

Delyth cacha son visage derrière ses mains. Elle n'avait jamais raconté cette histoire et cela lui semblait bien plus embarrassant maintenant qu'elle l'expliquait avec des mots.

Elle tenta de raconter la scène comme elle l'avait vécu : un homme nu lui sautant dessus, totalement en rut et hors de son self-control.

— Ça a dû être effrayant, supposa Aron.

— C'était étrange. J'avais un peu peur mais surtout peinée. Je pensais qu'il agissait comme ça à cause de la pleine lune, ou je ne savais pas quoi.

Le garçon se moqua d'elle et Delyth le frappa du plat de la main.

— Je ne savais pas que leur maîtrise n'avait aucun rapport avec la lune, à ce moment là ! Mais le véritable problème... venait de moi. En fait, lui-même se sentait hypnotisé. Il a dû se sentir encore plus impuissant que je ne l'étais. Surtout que je lui ai presque brisé les bijoux de famille, lui apprit-elle en riant.

Pendant de longues minutes, elle oublia Elyana qui l'attendait probablement. Elle se confia simplement comme à un ami, de pouvoir parler de ses amis Lycanthropes sans se sentir jugée, sans se forcer. Elle parla encore de Markus, elle décrivit le farouche Kasper et elle pensa à Faël, qui lui dit monter les larmes aux yeux.

— Ils me manquent tellement, conclua-t-elle en pleurant.

Avec douceur, Aron caressait ses boucles soyeuses, tentant de calmer ses sanglots. Il ne pouvait plus promettre de tout arranger ni même  de pouvoir l'aider. Tout ce qu'il pouvait faire était d'être là à cet instant précis.

— Je ne veux pas te presser, murmura Aron, mais des personnes viennent par ici. Tu veux que je nous éclipses ?

Delyth hocha la tête, ses yeux larmoyants envoyant quelques gouttes sur son pull-over. Alors Aron la souleva de terre, ses bras soutenant son dos et ses genoux, avant de courir dans une salle de classe vide.

Il jeta un oeil dans la pièce avant d'aller fouiller dans les tiroirs du bureau. Il en sortit un paquet de mouchoirs à demi vidé et en tendit un propre à la jeune femme. Elle se moucha dedans et essuya ses larmes d'un revers de manche, reniflant encore légèrement.

— Attends juste un moment, fit le Vampiris.

Avec un second carré blanc, il frottant les lèvres de la jeune fille qui portait encore les traces de leurs sangs qui avait séchés.

— Tu as mal ? demanda-t-il en douceur.

— Non, pas trop. Je crois que la plaie s'est refermée.

Elle tira sur sa lèvre de manière disgracieuse pour illustrer ses propos.

— Oui, tu es comme neuve. Tu es prête ? J'entends Elyana qui t'appelle dans le hall. Tu veux y aller maintenant ?

— Oui, oui j'y vais. Ça se voit que j'ai pleuré ?

— Évidemment, pouffa-t-il, mais je suis certain qu'elle n'en tiendra pas rigueur. File, aller.

Elle ouvrir la porte et se dépêcha de courir jusqu'au hall. Aron, encore debout dans la pièce, les mouchoirs usagés dans les mains, semblait plus perdu qu'il ne l'avait jamais été. Il ne savait pas s'il avait bien fait de se lier à ce Succubus. Elle lui faisait bien plus d'effet qu'il ne voulait l'imaginer. Pire, elle semblait elle-même ignorer sa puissance.

Il était persuadé que malgré ce qu'elle voudrait être, Delyth serait une briseuse de cœurs. Elle allait s'emparer de l'esprit de beaucoup d'hommes sans même en avoir conscience, les laissant dans un état second que personne ne souhaiterait avoir.

Il espérait ne pas en faire parti, ne pas tomber trop profondément sous son charme de séductrice. Dans le cas contraire, il n'aurait que peu de choix. Soit il partirait pour tenter de l'oublier avant de s'en éprendre, soit il se battrait pour gagner son coeur. Il souhaitait simplement survivre à sa rencontre avec cette démone aux cheveux de feu et au cœur pur, oui, il voulait vraiment demeurer intact de cette rencontre.

Seulement, un vieux proverbe ne disait-il pas "on obtient pas toujours ce que l'on veut, dans la vie" ?

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