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Chapitre 22 : Les Harceleurs

~ Camaël ~

Il déployait ses grandes ailes noires, demeurant invisibles aux yeux des humains comme à ceux des Monstres. Seuls les Dieux et les Déesses pouvaient être témoins de son envol, alors qu'il parcourait le ciel à une vitesse qui défiait toute logique.

Durant des jours, depuis que la jeune femme avait reçu cette lettre immonde écrite du sang d'un animal, Camaël avait ressenti avec peine les émotions de la Dryade qui se mouvait. Il sentait sa peine, son désarroi et ses tourments. Alors il n'avait plus quitté son poste sur le toit de la demeure, veillant pour qu'aucun étranger ne puisse pénétrer la zone.

Mais Elyana était partie quand il s'était absenté et il la cherchait avec ardeur. Il n'eut qu'à se concentrer sur son essence, propre à sa personne, pour savoir où elle était et il s'y dirigea en exerçant une poussée volumineuse de ses ailes. Le vent poussait ses cheveux en arrière et heurtait son corps de plein fouet mais il était solide. Immuable, même.

Il n'était plus très loin de Londres quand il ressentit avec un frisson de terreur le sentiment que ressentait sa protégée. Elle était paniquée et particulièrement sans défense. Il pouvait presque, à travers ses émotions, l'entendre appeler à l'aide.

Et juste à côté d'elle, il pouvait sentir la colère d'un homme, sa rage qui écumait doucement hors de lui, se mêlant à son impuissance. Cadeyrn, comprit-il.

Camaël avait tant côtoyé ces deux Monstres qu'il pouvait aisément lire en eux, même lorsqu'il se trouvait à plusieurs dizaines de kilomètres. Comme là, en l'occurrence, où il redoubla d'effort pour parvenir à les retrouver, sentant que le danger les entourait.

Camaël vint se poser sur le sol, où nul bruissement de feuilles ne marqua son arrivée. Pourtant, les deux êtres succubiques et le vampirique avaient forcément dû sentir sa présence.

L'Angélus s'avança calmement, planant plus qu'il ne marchait, gardant sa forme immatérielle pour ne pas effrayés les individus qui étaient réunis. L'être angélique vit trois inconnus, qui portaient tous la barbe et avaient tous une pilosité foncée et des yeux bruns, qui semblaient d'une vice sans pareille.

Il évalua la situation, évidemment la jeune Dryade était la plus à plaindre et celle qui risquait le plus gros. Camaël ne doutait pas un seul instant que l'Incubus parviendrait à s'en tirer sans une égratignure et le Vampiris... eh bien, il ne connaissait guère sa disposition pour la bagarre mais dans le pire des cas, l'ingestion de simples gouttes de sang lui permettrait de garder suffisamment d'essence pour ne pas succomber.

Camaël prit alors la décision de se concentrer uniquement sur la jeune femme paniquée dont les cheveux blonds s'étaient emmêlés, à force de s'être débattue.

Sa panique était croissante et son stress contaminait à son tour son enfant à naître, qui à présent se recroquevillait dans un ultime mouvement de protection.

L'Angélus se figea, fixant à travers le ventre cette vie qui, avant même d'être confrontée au monde, se battait déjà pour protéger sa propre vie. Ses poings se serrèrent, comme pour contenir le sentiment de colère qui semblait le contrôler. Il fixa l'être immonde qui menaçait cette précieuse enfant et sa protégée de son poignard denté et en un clignement d'oeil, celui-ci fut totalement incapable de remuer ne serait-ce qu'un de ses orteils.

Camaël demeurait invisible et saisit Elyana par l'épaule avec douceur mais elle gémit de peur sous ses doigts, l'ayant probablement confondu avec son agresseur. Il la fit se décaler sur le côté, lui faisant éviter la lame tranchante, puis il la prit dans ses bras et apparut visible pour tous, sans le moindre effort.

Et en moins d'une seconde, un combat se mit en place. Les deux poignards encore mobiles tentèrent de se planter dans la chair, tandis qu'Aron et Cadeyrn faisaient de leur mieux pour les contrer. Delyth fonça sur le troisième, toujours immobile. Elle lui prit le couteau des mains, comprenant qu'il était figé, et lui asséna un grand coup qui lui laisserait probablement une semaine de séquelles, puisqu'elle visait toujours les parties intimes.

Elle n'avait aucune considération pour la virilité des hommes, surtout quand ils s'en prenaient aux femmes. D'autant plus que là, il s'en était pris à son amie. Le pauvre bougre payait son erreur au prix fort : figé dans sa douleur. Pourtant Delyth se sentait clémente : elle aurait tout aussi bien pu lui planter son propre couteau dans les reins. Toutefois, elle ne jugeait pas nécessaire de gâcher sa liberté pour de pareils monstres.

Camaël suivait les mouvements avec calme. Maintenant qu'il avait sa protégée dans les bras, bien à l'abri de cette montée  de violence, il se sentait détaché de la scène.

L'un des agresseurs fit un geste du poignet rapide, mais ne l'était guère assez pour le Vampiris qui attrapa le couteau dans son mouvement avant de lui tordre brutalement le poignet dans un craquement terrible. Aron lança alors le poignard de toutes ses forces contre un tronc, qui vint s'y enfoncer d'une dizaine de centimètres.

— Camaël, c'est ça ? demanda Aron à l'Angélus qui lévitait. Tu peux figer celui-ci aussi ?

En posant la question, il jeta l'homme barbu sur son semblable et ils tombèrent ensemble dans un emmêlement de bras et de jambes. Camaël accéda à la requête du Vampiris avec distance, ne voyant pas quel mal cela pourrait faire.

Un Angélus ne faisait ni le bien, ni le mal. Il demeurait neutre et servait la justice. Ainsi, il avait sauvé la plus vulnérable et permis aux deux hommes s'affronter leurs agresseurs. Enfin, Camaël leur permettait de se rendre des comptes en face à face, afin qu'ils puissent s'expliquer. C'était ainsi que ses semblables agissaient et il en était de même pour lui.

Il détourna toutefois le regard pour le porter sur Cadeyrn, aux prises avec le plus costaud des trois barbus. Delyth était venue en renfort et aidée d'Aron, ils arrachèrent l'homme de l'Incubus, qui s'écroula alors à genoux.

Camaël le figea, lui aussi, sans immiscer le moindre mouvement.

— Merci ! fit Aron, en observait l'homme tétanisé.

Bien qu'immobile, il était toujours en état de se mouvoir. Seulement, Camaël était entré dans son esprit aussi facilement que s'il avait appuyé sur un bouton. Ce faisant, il avait persuadé l'homme qu'il était incapable de faire le moindre mouvement. C'était une sorte de paralysie cérébrale, qui troublait leurs sens et les menaient  à être convaincus de l'improbable.

— Cadeyrn ! gémit la jolie Nymphus, toujours dans les bras imposants de l'Angélus.

Ce dernier se tourna pour voir l'Incubus, toujours à genoux, duquel émanait une grosse quantité de sang. Les pieds de Camaël touchèrent alors le sol et il déposa la Nymphus auprès de son autre protecteur, qui veillait sur elle jour et nuit. Elle s'agrippa à lui et paniqua en voyant le liquide rubis qui tâchait le sol.

— Cad, oh mon dieu, est-ce que ça va ?

— Ça... baigne, gémit l'homme.

— Mais non, ça ne va pas du tout ! déplora-t-elle.

Aron se mit brusquement à rire, se moquant superbement de la Dryade.

— Je croyais que tu étais une professionnelle du sarcasme, mais tu n'as pas entendu celui de Cadeyrn ?

— Ce n'est pas le moment de rire ! Il se vide de son sang !

— Heu... les coupa Delyth, ne t'inquiète pas Elyana, il va vraiment bien. Enfin du moins, ces jours ne sont pas en danger.

— Mais et ce sang ?

— Ce débile a arrêté le couteau avec sa main, forcément ça saigne un peu...

Aron hocha les épaules avec une moue amusée avant d'inciser son avant-bras à l'aide de sa canine tranchante.

— Tiens, glougloute moi ça, dit-il en tendant son bras à l'Incubus.

— Je vais... pas boire... ton sang, fit-il en le repoussant. C'est répugnant.

— Peut-être mais la douleur passera, promit Aron.

Alors l'Incubus s'approcha avec une moue répugnée mais lapa le plasma avant d'avaler sa salive imprégnée de sang. Quelques secondes plus tard, il se sentit déjà mieux et put se redresser, puis se relever. Même la blessure superficielle de sa paume se réduisit à quelques minces coupures.

— Je croyais que tu n'étais pas gravement blessé, fit Elyana, alors pourquoi as-tu besoin de sang de Vampiris ?

— Heu...

— Quand on a tiré l'autre gars en arrière, il a eu le temps de se prendre un bon coup de pied... et il ne l'a pas manqué, soupira Aron avec un regard compatissant.

— C'est vraiment aussi douloureux que ça ou bien vous êtes juste tous des chochottes ? demanda Delyth avec sincérité, en s'attirant le regard outré des deux hommes.

— Si ! hurlèrent-ils tous les deux. C'est la pire douleur qui soit !

— Plus qu'un accouchement ?

— Je ne suis pas sûr que ce soit comparable...

— Ce n'est pas comme si on pouvait le savoir, marmonna Aron.

— Il y a tout un monde, entre celui des mâles et celui des femelles, ria Delyth en fixant le Satyre qu'elle avait frappé à l'entrejambe. 

En le fixant du regard, elle espérait bien qu'il souffrait. Et vu son regard voilé, c'était bien le cas alors elle sourit en le regardant froidement. Il l'avait bien mérité. Elle fut déconcentrée par le bruit de pas martelant le sol qui écrasaient chaque branchage et feuilles mortes sur leur passage. Les Draconis n'étaient définitivement pas la plus discrète des espèces et Delyth fut reconnaissante d'avoir hérité de sa nature de Succubus, lui conférant davantage de... grâce.

— Vous êtes là ! cria la voix bourrue d'Aeddan, suivit de près par l'autre Draconis.

— Ces trois boucs ont-ils essayés de voler quelque chose ? mugit Teri en désignant les agresseurs immobiles dans des positions affligeantes.

— Boucs ? questionna Delyth.

Cadeyrn s'en approcha et les regarda avec mépris.

— Pourquoi vous autres Satyres ne cessez de venir importuner cette jeune Nymphus ? accusa-t-il.

Camaël leur laissa la liberté de s'exprimer par eux-mêmes en reculant de plusieurs pas, tout en les gardant paralysés sous son emprise.

— Ce n'est que justice, gémit celui qui semblait être le plus âgé. C'est à cause de cette allumeuse que notre frère aînée a été émasculé ! Il était le pilier de notre famille, son avenir ! Maintenant, qu'il ne sera plus capable de la faire perdurer, nous n'avons plus d'espoir !

— Oh, fit Cadeyrn avec un grand sourire. Vous êtes les frères de Matthew ? J'ai pris grand plaisir à lui arracher ses bourses et a les découper sous ses yeux impuissants. Vous a-t-il dit qu'il avait pleuré et supplié tout le long ?

— Enfoiré ! rugit l'un des frères, la douleur dans la voix.

— Et puis je lui ai tranché sa plus grande fierté.

— Vous êtes un monstre !

— Non, contra l'Incubus, c'est lui qui l'est pour avoir osé violer l'enfant d'une déesse ! Il a prit son corps de force, sous l'utilisation de drogue, votre frère est un bâtard ignoble qui ne mérite même pas d'être humain, il aurait dû naître méprisable, comme un ver, ce qu'il est au fond de lui ! Un asticot nu, gluant, méprisant qui répugne tout le monde ! Voilà tout ce qu'il mérite. J'estime avoir été clément, puisque je lui ai laissé la vie. Toutefois, j'ai brisé son corps comme il l'avait fait à plein d'autres femmes avant, rien de plus.

A la fin de sa diatribe, plus personne n'osa parler. Il émanait de lui tant de rage et de souffrance que même les Satyres ne purent souffler un mot.

— Notre frère n'aurait jamais fait ça, murmura finalement l'un des Satyres.

— Vous mentez forcément, fit le second.

Les Satyres échangèrent un regard sans bouger leur tête et décidèrent de ne pas croire à ses paroles.

Camaël, estimant que leur conversation ne mènerait pas plus loin, desserra peu à peu son emprise sur les Satyres. Ceux-ci se relevèrent, fusillant du regard les Monstres qui leur faisaient face.

— Nous nous vengerons, pour l'honneur de notre frère, promit le Satyre. Si nous ne pouvons tuer la Dyade que vous protégez tous... alors nous ferons jouer les liens du sang. Après tout, l'enfant que tu portes en toi, Nymphus, sera la seule descendance que n'aura jamais Matthew. Son seul moyen de perpétuer nos traditions...

Il fit une pause, faisant signe à ses frères de partir et ils s'enfoncèrent dans les bois. Au dernier moment, le plus âgé se retourna et fixa Elyana de ses yeux bruns.

— Perdre la vie ou livrer ton propre enfant... j'ai hâte de connaître la décision que tu prendras.

Et sur ces mots tragiques, il quitta la forêt pour suivre ses frères.

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