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Chapitre 20 : Privé de sortie

~ Faël ~

Les yeux de Delyth se firent larmoyants mais elle se força à sourire. Elle était heureuse de revoir Markus et Faël mais ne pouvait cacher sa déception en apercevant l'absence de Kasper, qui avait une place particulière dans son cœur.

- Rolf... murmura Faël. Il a dit qu'il autorisait les visites. Seulement, Kasper est toujours l'Oméga et il ne peut quitter le territoire. Depuis la mort de Solbritt, rien a vraiment changé. En fait, l'ambiance est vraiment bizarre... tout le monde semble léthargique, depuis.

- Ne parlons pas de ça, le coupa Markus avec bonne humeur. Qu'est-ce que tu m'avais manqué !

Markus la serra dans ses bras une fois encore et ils entrèrent dans la maison, pour éviter que le froid n'y entre. Les deux garçons jaugèrent l'intérieur.

- C'est très... commença Markus sans savoir quoi ajouter.

- C'est vraiment chez toi, Delyth ? Ce n'est pas un peu... vide ?

La jeune femme ria, leur disant qu'elle devrait sérieusement penser à commencer son boulot de décoratrice d'intérieur pour cette maison. Elle les entraîna jusqu'au salon, où se trouvait Aron.

- C'est qui, lui ? demanda Markus en reniflant. C'est un Vampiris ?

- Notre nouveau colocataire et un ami du lycée, répondit-elle.

- Son donneur d'énergie, aussi, précisa Aron en voulant taquiner les nouveaux venus.

Delyth le fit taire d'un regard noir et s'installa à ses côtés, invitant les deux Lycans à en faire de même.

- En fait, je voulais te dire... fit Faël en farfouillant dans la poche de son manteau qui reposait sur l'accoudoir, j'ai bien reçu ta réponse !

Il désigna sa lettre, triomphant.

- Ben finalement, elle n'aura pas servie à grand-chose !

- Non mais je suis quand même content de savoir que tu ais compris que j'étais l'auteur de la lettre.

- D'ailleurs, qui est cette Charline, celle qui l'a écrite ?

- Presque... c'est Charly, qui me rend quelques services en échange de cours de révision.

Delyth et Faël parlèrent de Charly, l'ami de Faël qu'elle ne connaissait pas, car il était uniquement dans le cours optionnel « Sciences de l'ingénieur ». Delyth avait quand à elle choisit « Littérature, Langues et Cultures de l'Antiquité » comme spécialité pour son année de terminale. Malgré leur parcours en filière générale, ils avaient tous deux des centres d'intérêts bien différents, depuis toujours.

Pendant qu'ils discutaient, renouant le contact et tâchant de retrouver leur complicité d'antan, Aron et Markus se regardaient en chiens de faïence. Il régnait une ambiance ambivalente, entre la joie et le stress.

- Vous m'avez tellement manqué, murmura la jeune femme.

- Toi aussi... si seulement j'avais pu venir te voir, te rassurer, mais...

Faël baissa la tête, se sentant coupable. A la vérité, il n'avait aucune excuse valable. Il avait simplement peur de la réaction de l'Alpha s'il cherchait à partir et ne voulait pas risquer qu'il s'en prenne à sa famille pour le faire revenir. Comme tous les Lycanthropes étaient sur le qui-vive, il ne faisait pas bon de les défier. Pourtant, à l'époque, cela n'avait pas empêché Markus de tenter de s'enfuir, encore et encore, pour rendre visite à sa meilleure amie.

- Je t'ai abandonné, murmura-t-il. Je t'ai laissé seule.

Quand il releva la tête, les larmes coulaient sur ses joues. La honte et les remords lui mordaient l'estomac encore davantage lorsque Delyth essaya de le consoler, lui caressa les cheveux en lui disant qu'il avait tort.

- Tout était de ma faute, je n'aurais pas dû perdre le contrôle, j'aurais dû...

Markus se râcla la gorge comme pour qu'ils se souviennent de sa présence, juste avant de prendre lui-même la parole.

- En réalité, si on y réfléchit, je suis le seul fautif. Pour sauver mon oncle, je t'ai mené à la Meute... si je ne l'avais pas fait pour commencer, nous n'en serions pas là aujourd'hui.

Ils s'observèrent longtemps, comprenant qu'au fond, chacun avait ses propres torts et donc ce n'était la faute de personne.

- Si ce n'était pas arrivé, je n'aurais pas non plus rencontré Kasper, murmura Delyth d'une voix nostalgique. Est-ce qu'il... va bien ?

- Évidemment, c'est un battant ! Nous sommes disons... devenus amis, tous les trois, lui apprit Markus en souriant.

- J'avais cru comprendre, bien que ce soit dur à imaginer. Vous pourriez lui dire que je suis désolée d'avoir causé tout ça ? Mais aussi... qu'il me manque terriblement, bien qu'on... qu'on ne se soit pas beaucoup vu, auparavant.

Elle baissa la tête, sentant qu'une nouvelle montée de larmes allaient bientôt apparaître.

- J'en ai marre de pleurer, sanglota-t-elle.

Mais cela ne l'empêcha pas de pleurer à chaudes larmes, les mains de ses deux amis lui frottant le dos. Ils se souriaient alors qu'ils tàchaient de rassurer Delyth, lui promettant qu'ils viendraient lui donner souvent des nouvelles.

- Par contre... on ne peut se voir qu'ici, car il y a d'autres personnes.

- Je comprends... de toute façon je n'ai le droit d'aller nul part sans être accompagnée.

- Ah, fliquée en plus de ça ? fit Markus, sarcastique.

- C'est toujours mieux que d'être enfermée dans un asile, répondit-il avec une douleur dans la voix.

Soudainement, ils auraient pu entendre les mouches voler. Aucun ne savait quoi répondre à cela. Ils savaient qu'elle était là-bas mais l'entendre de sa bouche, d'une manière si brisée... leur retourna l'estomac.

Alors Aron se leva et vint se poser en face de Delyth avec un sourire dans le coin des yeux.

- Tu en es sortie puis tu as travaillé sur toi pour apprendre à te connaitre et a pouvoir avoir la main mise totale sur tes capacités. Maintenant, tu vas bien, tu n'es plus cette fille sans volonté enfermée dans une petite salle sans fenêtre. Tu n'es plus six-cent pieds sous terre. Tu es chez toi, entourée de tes amis et tu maîtrises tes dons, quels qu'ils soient.

Il fit une courte pause, profitant du regard abasourdi des deux Lycanthropes et de celui doux et appréciateur de la jeune rouquine.

- Alors il va falloir meubler cette fichu maison pour que tu t'y sentes bien. N'importe qui ferait une syncope en vivant dans cet endroit. Regarde ça, ma voix résonne, c'est bien la preuve qu'il manque des meubles dans tout cet espace !

Ce retournement de discussion la surprit tellement qu'elle en éclata de rire, promettant qu'elle comptait s'y mettre dès le lendemain.

Les Lycanthropes comprirent qu'Aron avait dû représenter un grand soutien pour elle, surtout qu'ils n'étaient pas là. Ils le sentaient à leur manière d'être ensemble, de se regarder et de rire.

Faël souriait, étrangement soulagé. Il avait eu peur qu'elle soit seule mais finalement il la trouvait entourée et plutôt en bonne santé compte tenu de tout ce qu'elle avait dû traverser. Elle se reconstruisait petit à petit, se faisant de nouveaux amis qui pouvaient être là pour elle quand il ne le pouvait pas.

Oui il était vraiment soulagé, pourtant il sentit son ventre se tordre. Auparavant, c'était lui uniquement qui pouvait prétendre la comprendre et la consoler mais désormais ce rôle lui avait été injustement volé parce qu'il ne pouvait plus faire parti de son quotidien.

Il sentit la rancoeur lui ronger l'estomac, plus désappointé qu'il ne me laissait paraître. Pourtant, la Draccubus avait perçu ce changement d'humeur en lui. Ses yeux verts fouillèrent dans ceux de Faël, cherchant la raison de ce basculement.

- Tu me manques, lui dit-il

Elle souriait avec un regard triste car elle comprit qu'il ne disait pas seulement être heureux de la revoir mais qu'il déplorait leur situation. Tous les deux sentaient la distance qui s'était instaurée entre eux sans pouvoir y mettre un terme ni réduire ce qui les séparaient.

Ils passèrent leur journée ensemble, à renouer le contact. Mangeant puis jouant à un jeu de société en étant tous réunis, à sept autour de la table. Camaël avait refusé de les rejoindre quand Cadeyrn l'avait invité. Ils rirent aux éclats, partageant leur joie d'être là, même si tout le monde cria d'exaspération quand Aron gagna la pour la troisième fois consécutive.

- Je n'y peux rien, vous ne pouvez pas bluffer, j'entends vos coeurs battre rapidement à vos mensonges et l'odeur de vos hormones quand vous avez stressés !

- Nous aussi on peut faire ça, grogna Markus, mais nous on perd ! Comment faire la différence entre un coeur qui bat vite car il a un bon jeu et celui qui bat vite car il a peur d'être démasqué ?

- Je ne vais pas dévoiler toutes mes techniques ! Mais simplement, le coeur ne se contracte pas de la même manière... et puis chacun à ses tics, quand il veut mentir. Je suis juste plus observateur que vous.

- Un jour l'élève dépassera le maître, promit Faël.

Ils se serrèrent la main sans rancune, attendant une prochaine revanche.

- La nuit tombe déjà, nous allons devoir rentrer, annonça Faël en boudant à moitié. C'était de loin la meilleure journée que j'ai passé depuis des mois.

Faisant le tour de la table, il vint serrer Delyth dans ses bras, qui fut surprise de constater qu'il avait pris du muscle depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. Elle lui rendit son accolade avant de prendre Markus dans ses bras également.

- N'oubliez pas de dire à Kasper qu'il me manque ! Je ferais tout pour arranger la situation...

- Ne fais rien, tu pourrais même empirer les choses. A vrai dire, on y travaille déjà. Comme il a sauvé la vie de Lukas, que l'Alpha lui-même a blessé dans son combat... on essaye coûte que coûte d'abolir son rôle d'Oméga.

- Quoi, il pourrait vraiment être Gamma ?

- Peut-être... si les autres le soutiennent aussi. Dans tous les cas, ils n'ont aucune envie de s'en prendre à lui car il a aidé l'un des leurs. A leurs yeux, il est soudainement devenu utile.

Le regard de Delyth brillait d'espoir. Si c'était vrai alors il pourrait aussi venir ici ? Elle savait que c'était égoïste de penser ainsi mais sa présence lui manquait, son cynisme et son franc-parler, son odeur et sa chaleur, masquée par la froideur avec laquelle il lui parlait...

Indéniablement, il avait laissé une marque en elle, dont elle ne pouvait se défaire. Elle se souvenait parfaitement de chacune de leurs rencontres et il y en avait eu si peu, mais elles avaient été tellement intensives et pleine d'émotions.

Sa voix trembla quand elle dû ressouffler des au revoir aux deux Lycanthropes qui s'en allaient en se retournant sur leur chemin.

- Vous me manquez déjà ! hurla Delyth, avant de se précipiter dans la maison pour leur cacher ses larmes.

Le Vampiris la regardait et passa son bras sur ses épaules en la tapotant maladroitement de sa main.

- Ça va aller, tu pourras les revoir encore. Un jour, ça fera moins mal.

- J'en doute... mais j'en ai vraiment assez de pleurer.

Elle essuya ses larmes et se précipita comme une tornade dans la chambre de sa colocataire et amie. Elle avait besoin de la présence réconfortante d'une autre fille, la solidarité féminine l'obligeait. Ainsi elle pourrait déculpabiliser de se goinfrer de glaces devant Friends, comme si elle venait de se faire larguer.

Alors elle frappa deux coups brefs sur la porte et entra, un mince sourire sur les lèvres, qui devint brusquement aussi rond et étiré que l'expression du cri d'Edvard Munch.

Elyana avait tenté de le cacher mais elle n'avait pas été assez rapide. Dans une boite, cachée sous son lit, se trouvaient une vingtaine, peut-être même davantage de lettres à l'écriture ensanglantée.

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