Chapitre 3
A la sorti du cour de Madame Haugel, la professeur d'anglais, à 12h, je m'étais largement remise de mes émotions après le long discours de Lydia sur la confiance, car elle voulait savoir ce qui me perturbait autant. C'était l'heure du déjeuné , et même si j'avais l'estomac dans tous les états, et que je n'avais aucune envie de recroiser le chemin de Chace, je devais m'y rendre. « Reprend toi Tessa, c'est lui qui devrait être dans cet état pas toi ! » m'encourageais-je mentalement. Je pris une sorte de nourriture a la sauce rouge et verte non identifiée de la cafétéria, et partit avec Lydia à une table.
Pendant les dix première minutes, je n'avais fait que regarder mon assiette sans réussir à en avaler une bouchée.
Dellinda – surnommée Della - et Lexi nous rejoignirent à la table. Della avait de long cheveux brun lisse. Fille de nature franche et caractérielle, je m'étais déjà frittée avec elle, parce qu'elle piquait sans arrêt des crises sur Lexi, la fille la plus douce au monde et la plus sage que je connaisse. D'ailleurs cela m'intriguait qu'elle puisse encore traîner ensemble. A elles trois, elles formaient mes piliers.
Je fis en sorte de faire paraître que tout allait bien, pour ne pas attirer les questions. Mais s'était sans compter sur l'esprit détective de Della :
- Salut les filles ! Lançais-je avec un grand sourire, qui se voulait être convainquant.
- Ok alors toi tu ferais une très mauvaise actrice, répliqua Della, la prochaine fois ne te donne pas la peine de te forcer à sourire se sera plus facile à croire.
- Désolé, je ne veux juste pas en parler.
- Ouais, çà on avait compris, dit Lydia sèchement car elle ne s'était toujours pas remis de mon silence.
- Je suis désolé , vraiment, dit Lexi l'air triste et coupable.
- Pour ? demandais-je. Tu n'as pas à t'excuser, tu n'as rien fait.
D'un coup, un sentiment de peur s'installa en moi. « Et si Lucas, avait raconté ce qu'il s'était passé avec ma mère et ... sur le parking ? »
- En tout cas, je sais que ça à un rapport avec ta mère, parce que la mienne savait qu'elle viendrait aujourd'hui, et vus que je ne t'en ais pas parlé, tu m'en veux, c'est pour ça que tu ne me dit rien ! Intervient Lydia.
Lexi prit la parole :
- Elle est toujours occupée, son travail lui prend beaucoup de temps, donc tu sais ...
Elle s'arrêta on constatant le regard sérieux que Della et Lydia lui lançaient. Si un regard pouvait tuer, Lexi serait foudroyée sur place.
- Heuhhh, enfin je veux dire ... je suis triste que tu sois triste, essaya t-elle de se rattraper, avec un petit sourire.
Je dus reconnaître que ce qui venait de se passer était bizarre, mais lorsque je vis le symbole qui figurait sur la petite pierre verte du pendentif de Della, une impression étrange de déjà vus, s'installa en moi, me faisant oublier ce qui venait de se passer
- Della, je peux te poser une question ?
Je n'attendis pas la réponse de peur qu'elle si refuse connaissant son carcatère.
- Il vient d'où ton collier ? Et que veut dire ce symbole ? reprenais-je
- Heuhhh ... çà fait deux questions déjà, et ... j'en sais rien ...
Lexi et Lydia tournèrent la tête, nous regardant tour à tour Della et moi.
- Pourquoi tu l'a déjà vus quelques part ? Reprit-elle.
- Ouais, enfin en ce moment j'arrête pas de le dessiner, et je cherche à savoir où j'ai bien pus le voir. Je ne sais pas c'est étrange. Enfin c'est sûrement le nouveau truc à la mode, et j'ai dût le voir un peu partout dehors ... bref laisse tomber !
Mais les filles ne voulurent pas s'arrêter là.
- Tu le dessine souvent ? demandèrent Lydia et Lexi en même temps. Souvent souvent ? ou parfois ? continua Lydia seule cette fois.
- Souvent. Parfois en cours quand je m'ennuie sur mes cahier. Je ne m'en rend même pas compte. Pourquoi, c'est grave? Plaisantais-je en rigolant de la situation. Si vous voyez vos têtes toutes les trois.
Mais malgré cette réflexion elle restèrent sérieuses.
- Mademoiselle Miller ? Annonça une femme derrière mon dos. Madame Rivera souhaiterais te voir dans son bureau maintenant.
Après m'être retournée, je vis qu'il s'agissait d'une femme d'une quarantaine d'années. Je ne l'avais jamais vus, et pourtant elle me paraissait familière.
- Oh Okay, mais je tiens à te dire Lydia que je n'ai rien fait. Pourquoi la proviseure veux me voir ? Demandais-je en me levant.
Chace passa près de nous et s'arrêta à quelques pas. « Quoi, il voulait, en plus d'être au courant de mes problèmes familiales, connaître la raison de ma convocation pour pouvoir me suivre après comme les autres fois ? »
- Prends tes affaires et suis moi s'il te plaît. La femme fit un signe de tête à mes amies. Mesdemoiselles ?
Les trois filles hochèrent la tête en signe d'approbation comme pour répondre à une question.
Nous avançâmes vers la sortie de la cafétéria. Chace me regardait de la même façon que ce matin sur le parking. Il ne me lâchait pas des yeux, et moi non plus. Au moment de sortir, la dernière vision de lui fut qu'il se dirigeait vers la table de mes amies. Que se passait-il. D'abord, Della et Lydia avait réagit bizarrement à la réflexion de Lexi, puis les trois filles se comportaient d'une drôle de façon lorsque je leur avais parlé de ma stupide fixette sur ce signe, ensuite une convocation chez la proviseur sans aucune raison et en fin Chace qui venait de se mêler à mes amies, comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Ce dernier événement m'angoissa. Pourquoi ce garçon m'inquiétait ? C'est vrai nous étions très ami autre fois, alors pourquoi j'avais la sensation qu'il m'était étrangé?
En traversant la réfectoire, pour rejoindre le bureau de la proviseur, je ne pus m'empêcher de demander à la femme :
- Pourquoi Madame Rivera veut-elle me voir ? Vous savez que je n'ai rien fait.
- Ne t'en fais pas, elle s'arrêta et je fis de même. Tu ... tout ira bien d'accord.
La femme me toucha l'épaule, et une sensation d'apaisement m'envahie. D'où est-ce que je l'a connaissait ?.Elle ne devait avoir plus de 45 ans. Ses cheveux noir aux reflets légèrement bleu nuit, lui arrivaient en dessous des épaules, et ses grands yeux vert me scrutaient et étaient remplis d'inquiétudes. Lorsqu'elle remarqua que mon regard sur elle s'attardait, elle eu un mouvement de recul, et sa main qui était toujours posé sur mon épaule retomba. « Qui est cette femme ? »
- Nous devrions continuer, Madame Rivera à horreur du retard. Dit-elle, en reprennent sa marche.
Mais comme je n'avançais pas, elle se retourna et s'aperçut que je l'observais.
Nous nous regardions quelques secondes, et une porte du réfectoire s'ouvrit révélant Madame Rivera, l'air soucieuse. Chace apparut les bras croisés sur ses pectoraux. « Pourquoi est-il là ... encore ? Mais d'ailleurs comment a t-il fait pour venir aussi vite ? » .
Je continuais à dévisager la femme, mais je remarqua que celle-ci regardait tristement celui qui m'intriguait. Il fallait que je sache d'où est-ce que je l'a connaissais. Plus je la regardais, et plus un sentiment triste m'envahissait, comme si autre fois j'avais été bouleversé par cette personne. Je me décidais de lui demander simplement même si j'allais sûrement passer pour une folle :
- Je vous connais pas vrai ? La femme cessa de regarder Chace lorsqu'elle entendit ma question, comme si elle avait oublié ma présence.
- Heuhhh ... pardon ? Comment pouvons nous nous ... connaître ?
- Lorsque vous m'avez toucher, j'ai ressenti quelques chose de familier, et à voir comment vous me regarder je sais pertinemment que c'est pareil pour vous. Ne le niez pas je vous en pris, je sais que je n'aie pas hallucinée. Est-ce que nous nous connaissons ?
La femme regarda Madame Rivera, comme si elle demandait l'autorisation d'en dire plus. Je vis que la proviseur hocher la tête. C'était insensé, pourquoi fallait-elle qu'elle demande l'autorisation ?
- C'est à vous que je le demande et pas à elle ! criais-je. Je m'en fichais complétement de la manière dont je m'exprimais, au vue de la situation critique de mon dossier je ne pouvais pas tomber plus bas.
Je vis du coin de l'œil Chace se rapprocher de moi, et d'un autre Lydia, Della et Lexi arriver en courant au fond du couloir.
- Ce n'était pas seulement moi que vous souhaitiez voir ? Demandais-je en me retournant vers la proviseur tout en désignant les filles.
Elle hocha la tête.
La voix de la femme mit fin à mes interrogations :
- Je suis vraiment désolé Tessa. J'eus un choc et reculas de quelques centimètres. ... Tu es devenue la jeune femme que j'imaginais il y a dix ans. S'enthousiasma t-elle.
- Alors c'est vrai ! D'où ? je veux dire comment nous sommes nous rencontrée ? Comment vous appelez vous ? Ma mère vous connaît-elle ?
La femme sourit et regarda Chace, comme si elle demandait de l'aide pour m'expliquer. Celui-ci intervient en s'avançant d'avantage vers moi, et me scruta de ses yeux vert.
Sur le coup je remarquas une troublante ressemblance entre cette femme et Chace ... un air familier.
- Tessa, il y a tant de chose que tu ne sais pas. Disait-il en m'interrompant dans mes pensées.
- Lesquelles ? demandais-je. Comme par exemple, l'identité de cette femme. Tu peux m'expliquer ce que tu fais encore là d'ailleurs?
Il me toucha l'avant bras, mais je rejetas vivement ce geste beaucoup trop proche. Son regard devient tendu et apeuré :
- Voici Elena... Parker. Ma mère...
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