- Ne fermez pas ! Je crie, avant de me glisser à travers le portail.

Le surveillant hausse les sourcils et secoue la tête en souriant. Il commence à bien me connaître, et il sait que j'arrive en retard presque tout les matins.

- Il va vraiment falloir que tu te lèves plus tôt ! Me dit le surveillant en refermant la grille derrière moi.

- Je pense aussi. Je lui réponds en souriant, mais essoufflé.

Une fois que j'ai repris mon souffle, je me dirige au pas de course jusqu'à ma salle de classe. Tous les élèves sont déjà rentrés, alors je me recoiffe rapidement, avant d'ouvrir la porte de ma salle.

- Bonjour, désolé du retard... Je lance à l'enseignant.

Celui ci a l'habitude que j'arrive en retard, et ne me dit plus rien. Ça fait déjà deux ans que je l'ai, et je ne suis jamais arrivé à l'heure ne serait ce qu'une seule fois. J'ai quand même une réputation à tenir !

Je vais m'assoir à ma place, tout au fond de la salle, et commence à sortir mes affaires.

- Bonjour. Me dit Valentin, mon voisin de classe.

- Salut. Je lui réponds, sans prendrr la peine de le regarder.

Il se reconcentre sur le cours, en plissant légèrement les yeux. Il a des yeux marrons en amandes, des cheveux châtains-bruns toujours coiffés avec du gel, et une peau blanche tout en étant un peu mate. Il est assez grand comparé à moi - il doit faire à peu près 1 mètre 76 - et est toujours vêtu simplement. C'est un très bon élève en classe, et de ce que je sais, il n'a pas énormément d'amis. Je ne sais même pas s'il en a au moins un.

Je déteste réellement l'histoire. Même si le prof est assez sympa, je trouve l'histoire totalement inutile. On apprend des choses sur des gens qui sont morts. Je ne vois pas trop à quoi ça sert... "Culture générale !" aurait criée ma mère si elle m'entendait.

Je prends une feuille de mon trieur et, comme toujours, commence à dessiner. Dessiner, c'est une des seules chose que j'aime faire. Ça fait passer le temps, ça me déstresse, et ça me permet de s'évader.

- C'est joli. Me lance mon voisin de classe aux bouts de longues minutes. C'est quoi ?

- Bah, un loup, ça ne se voit pas ? Je lui demande en fronçant les sourcils.

Je le trouve plutôt bien fait moi, ce loup. Ses yeux nous fixent bien, et puis, quand même, on reconnaît bien la forme d'un loup !

- Si !

- Tu n'as pas l'air très convaincu. Je dis en faisant la moue.

- Si, si, t'es joli... C'EST joli !

Il tourne vivement la tête vers le tableau, alors je le regarde. Il a les joues toutes rouges. A croire que me parler est la chose la plus gênante qu'il n'est jamais faite de sa vie.

Je continue de dessiner, et ce jusqu'à la fin du cours. Et puis je me rends compte qu'en fait, je n'ai absolument rien écris de ce cours. Je me tape le front de la main. Heureusement que notre prof met des cours en ligne sur le site du lycée.

Je prends mon portable et enfile ma veste, puis sors dans la cour. Je vais rejoindre ma bande d'amis, et après avoir rapidement dis bonjour à tout le monde, je m'appuie sur le mur avec eux.

- Alors, ce week-end ? Je demande à Laurie, ma meilleure amie.

Laurie est assez petite, un peu rondouillette, et blanche comme un cachet. Elle a de grands yeux verts, ainsi que de longs cheveux blonds.

- Ça va, ça a été. Je suis allé à la soirée de Lena, et devine qui je me suis tapée...

Elle me lance un sourire coquin et un regard en coin. Je lève les yeux en soupirant et en secouant la tête. Cette fille me désespère.

- Je ne sais pas... Le blond que tu mates H24 ? Je propose.

- Ah, nan, presque ! Son pote !

- T'es pas possible ! Je lui dis en rigolant. Je t'ai déjà dis d'arrêter avec ça, tu te tapes tout les gars qui passent !

- Quand tu connaîtras le sexe, tu me comprendras ! Me répond elle en riant elle aussi.

On passe toute la récrée à parler et à rire tout les deux, jusqu'à ce que vienne l'heure de retourner en cours.

Laurie décide de m'accompagner jusqu'à ma salle de classe, même si elle doit aller à l'autre bout du lycée.

Devant ma salle, il y a déjà presque tout les gens de ma classe, alors on se dirige au fond du couloir pour pouvoir parler tranquillement. Je lève la tête et vois le seul ami de Valentin me jeter un regard noir, mauvais. Ce gars me déteste. Pourtant, je ne le connais même pas ! La preuve: j'avais carrément oublié son existence, jusqu'à il y a cinq secondes.