Un jour ordinaire chez les Claro
/!\ Ceci est un BakuxLina avec des scènes de couple. Si c'est un couple que vous détestez.... À moins que vous soyez maso... Restez pas ici. Où alors, ne venez pas vous plaindre. /!\
La jeune femme soupira, râlant sur le sang répandu qui avait tâché sa dernière veste propre. Une journée ordinaire en mission comme tout autre, après tout.
La base du travail des voyageurs consistait à surveiller les lignes temporelles détournées à de mauvaises fins, et corriger les plus altérées. Sauf que parfois, ça se solvait par de gentils petits massacres ennemis. Fallait bien les empêcher de nuire de temps en temps. Voire très souvent.
Lina retira lentement son katana du corps d'un des gardes qui avait la mauvaise idée de maîtriser une magie qui pourrait bloquer toute la timeline, et le nettoya en sifflotant, attendant un signal de son partenaire et mari pour lui indiquer qu'il avait fini de son côté. Signal qui lui arriva, quelques minutes plus tard, sous la forme d'un soudain éclairage venant de la façade ouest du rempart du château. Elle leva les yeux au ciel. Fallait toujours qu'il prenne son temps.
La voyageuse se dirigea vers la lumiere, non sans une certaine nonchalance, vers la source de la lumière, pour y trouver son mari, une lampe torche et les clés du château à la main, qui fronça les sourcils face à son accoutrement.
"Qu'est-ce que t'as encore foutu, Lina? On avait dit, juste éliminer le garde avec la manipulation mentale!
-J'ai eu... Un petit contretemps.
-Bien sûr."
Baku haussa les épaules, pas dupe.
"Un petit contretemps causé par ta négligence et qui t'a conduite à massacrer toute la troupe en repos? Franchement, Lina...."
Oups, grillée. Lina se mit à siffloter, un petit air coupable imprimé sur son visage. Baku grogna, lassé.
"Je te connais trop bien. Bon. Je balance les clés à l'extérieur et on file.
-T'es sûr que c'est une bonne idée?"
Agacé, le jeune homme montra du doigt la foule qui arrivait à toute vitesse.
"-Lina, ces gens-là ne pourront jamais entrer sinon. Et je préfère foutre les clés dehors par un heureux hasard plutôt que de forcer un deus ex machina avec les gardes qui massacrent la moitié de la foule avant de comme par hasard faire tomber les clés sur le cadavre pas tout à fait mort de ce faiblard de leader, ou je ne sais trop quelle connerie. Et je sais qu'en les jetant dans cette direction, je les ferai tomber dans ton bordel."
Sur ces mots, il balança les fameuses clés dehors, d'un grand geste, pour ensuite se tourner vers sa femme en souriant.
"Mission accomplie. Rentrons."
Lina soupira, mais obtempéra. Un portail plus tard, le joli couple se retrouva devant la porte de la confrérie, car, comme chacun sait, on n'ouvre pas de portail directement chez les gens. C'est malpoli.
La première chose qui frappa les yeux de Lina, c'est l'incommensurable désordre du hall d'entrée. Entre les meubles renversés, l'eau répandue au sol, les bouts de papier et autres trucs non identifiables qui traînaient partout, et le demi loup-garou étalé pitoyablement dans un coin, y'avait de quoi gueuler un immense "C'est quoi ce bordel?!?" capable de réveiller un mort.
Garm avança à sa rencontre, des bouts de bois partout dans les cheveux et un air absolument agacé devant tout ce désordre.
"Créateur merci, Lina. Ton prétendant favori a pété un plomb. On t'attendait pour le calmer."
Grognement collectif des deux arrivants. Encore lui. Ça commençait à devenir relou là.
"Explique, lança Lina. Et vite. J'ai pas que ça à faire."
Garm acquiesça.
"Disons que ce cher Mairù a remarqué votre absence. Et personne n'était en mesure de le renseigner sur votre location, Asura étant, hem, occupée. Donc, il est allé directement dans sa chambre, a délogé son prétendant, qui a fini d'ailleurs assez malmené entre les crocs de Cyno transformé, ça les a énervés, Asura a attaqué, Mairù a répliqué, Cyno s'est jeté comme un con dans la mêlée, et ça a fini en un tel bordel que le bâtiment a réagi tout seul et les a expulsés chacun dans une pièce au hasard. Ça vous suffit?"
Devant les grands yeux ronds et le silence de Lina, Garm en conclut que oui, et retourna s'asseoir sur son canapé sur une dernière remarque:
"Mairù est dans votre chambre, au fait. Suffisamment furax pour tout casser. Baku, tu peux gérer Asura pour qu'elle puisse remettre tout ça en ordre? Steuplait."
Lina grogna de frustration.
Encore un boulot pourri.
Après un regard agacé échangé avec Baku, la jeune femme se dirigea vers la chambre attribuée au jeune couple. Comme Garm l'avait annoncé, elle suintait la magie par tous les trous de la porte. Super. Encore des emmerdes en perspective.
Lina souffla et ouvrit la porte. Et effectivement, c'était la grosse merde. Le lit éventré, les armoires en pièces au sol, de l'eau et des traces de brûlure partout, la surcouche antiMGA en pièces au sol, et un indescriptible fouillis fait de chaos et de destruction. Et au centre de tout ce bordel, assis en tailleur sur tout ce qui restait de la tête du lit, l'instigateur de ce champ de ruines, une mine boudeuse sur le visage, tirait sur un reste de plastique fondu qui.... Qui.... Ressemblait étrangement.... À un reste de préservatif.
Oui.
Entendant du bruit, le jeune homme releva brusquement la tête. Un petit air coupable s'afficha sur son visage, tandis qu'il grattait, nerveusement, son sceau.
"Je t'avais pas entendue rentrer..."
Un des rares cadres intacts explosa sous la tension imposée par l'embarassement du maître de la magie, faisant rager Lina intérieurement. C'était la photo de leur mariage.
Et le pire, c'est qu'il continuait de tirer sur son bout de plastique, qui lui fondait limite dans la main droite.
Lina se frappa le front, ulcérée par le comportement de son stalker attitré, et fonça lui arracher l'objet litigieux des mains. Mairù n'eut même pas le temps de relever la tête, et encore moins de préparer un bouclier magique, avant qu'un magistral coup de pied aux fesses ne l'éjecte en dehors de la pièce, non sans un cri de colère du jeune homme. La porte claqua sur cette magnifique démonstration de vol en confrérie.
Démonstration à laquelle venait d'assister Baku, un sourire en coin devant le calvaire de son frère et la perspective d'avoir une vengeance pour la destruction de la chambre. Parce que bon. C'est pas tout le monde qui peut envoyer Mairù en vol plané de la sorte sans risquer la vaporisation pure et simple. Et surtout pas son cadet.
Il aurait bien aimé lui filer un coup de pied, tant qu'il y était, sauf que le jeune maître s'était téléporté ailleurs à peine son expérience en apesanteur terminée. Pas de chance. Il décida donc de rentrer dans la chambre, au moment même où Asura, plus loin, venait d'ordonner au bâtiment de réparer les dégâts. Il put donc assister, tranquillement, à la remise en place du mobilier de sa chambre avec Lina à côté qui tentait d'esquiver les esquilles volantes. Cela avait beau être dangereux, Baku ne s'inquiétait pas trop non plus. Il savait pertinemment que si un seul morceau la blessait, il serait juste à côté pour arrêter l'hémorragie et refermer la blessure.
Le médecin sourit, et se dirigea vers Lina une fois l'intégrité de la pièce rétablie. Cette dernière titubait déjà sur ses jambes, accablée par la fatigue de la mission, et en plus, elle puait le sang et la transpiration. Pas très agréable pour ses narines sensibles. Il n'osait imaginer l'effet sur le flair animal de sa femme adorée. Malgré l'odeur, toutefois, il se pencha vers elle pour coller son front au sien et lui replaça, non sans douceur, une mèche rebelle derrière l'oreille.
Lina étira un mince sourire, invisible à son mari qui s'était lové dans le creux de son cou, sentant sa main lui caresser les cheveux comme un chat.
"Baku, faudrait peut-être que j'aille prendre ma douche d'abord nan?
-Chhhht. J'essaie de te convaincre de me laisser t'accompagner."
Ils rigolèrent tous les deux, le sous-entendu bien présent n'ayant pas échappé à Lina. Toutefois, cette dernière secoua la tête.
"Même pas en rêve. J'ai besoin de le décrasser, pas de me faire écraser contre un mur."
Boudeur, Baku ne tarda pas à répliquer.
"Je t'écrase jamais d'abord."
Sa femme lui pinça la joue moqueusement avant de se dégager doucement de l'étreinte piégeuse et de filer s'enfermer dans la salle de bain. Le garçon soupira avant de se diriger vers son armoire. Son vieux T-shirt avait pris assez cher durant la mission, il lui fallait une nouvelle tenue.
Quelques minutes s'écoulèrent, durant lesquelles Lina se nettoyait tranquillement et Baku, quant à lui, cherchait un truc assez confortable à mettre. Jusqu'à ce que la poignée de la porte qui séparait les tourtereaux tourne et que cette dernière s'ouvre.
"Baku, j'ai fini de... GOD DAMN IT METS UN T-SHIRT!"
Le jeune homme se retourna brusquement, soudainement conscient qu'il ne portait qu'un caleçon, pour voir une Lina contrariée, une fine serviette dissimulant ses flancs.
".... Un problème Lina?
-Absolument rien. Je me méfie juste de tes abdos. Mets un T-shirt avant que je ne retourne dans la salle de bain!"
Baku éclata de rire.
"Tu portes justes une serviette, t'es plutôt mal placée pour parler, chaton!
-Rien à foutre. Habille-toi."
Énervée, Lina tapait du pied. C'est pas qu'elle était dérangée, nooooon. C'est juste qu'il était très difficile de discuter avec un Baku torse nu pour deux raisons évidentes.
Celui-ci sourit encore plus, et referma lentement l'armoire en tirant la langue à sa charmante épouse. Sauf que quand celle-ci tourna les talons pour retourner à la salle de bain, il fut plus rapide et l'attrapa par le poignet pour la coller à lui et l'empêcher de réagir.
Lina grogna.
"Mari indigne.
-Dis plutôt que tu refuses d'avouer que je te fais de l'effet...
-Pourquoi avouer un mensonge?"
Le fin souffle d'air provoqué par son soupir vint chatouiller l'oreille de la jeune femme, lui provoquant un frisson involontaire. Elle n'avait pas senti qu'il était si proche.
"Quel mensonge?"
Lina se raidit à la sensation de lèvres collées à son oreille.
Trop proche.
Un petit rire secoua le jeune homme tandis qu'il lui embrassait la joue avec douceur. Il savait pertinemment qu'elle mentait. Rien que ses réactions indiquaient le contraire de ses paroles.
Raison évidente n°1: Il est davantage motivé à faire des câlins.
Pas décidée à rendre les armes pour un sou, Lina se dégagea doucement et s'assit sur le lit, toujours en serviette. Il l'y suivit et l'assit doucement sur ses genoux, face à lui, tout en la fixant avec un léger sourire béat. Sa prisonnière fit la moue. Il était vraiment trop proche.
Ils passèrent un moment comme ça, oublieux du temps qui passait. Lui, un regard amoureux posé sur elle et une main parcourant son corps, et elle, le front appuyé contre son crâne, les yeux fermés. Elle sentait sa résistance s'émousser à chaque fois que les doigts de son mari effleuraient une portion sensible de peau. La serviette tenait bon, mais elle ne protégeait pas grand-chose. Le prochain geste était susceptible, à tout moment, de la faire tomber.
Tout à son travail de massage, Baku pouvait sentir sa victime frémir sous ses doigts. Souriant, il bénit leur demisexualité respective. De la sorte, il savait très bien qu'il était le premier et seul à provoquer cet effet là chez Lina, et inversement. Et c'était des plus réjouissants, songeait-il. Dans cette confrérie peuplée de rivaux, savoir qu'il était à ce point privilégié le faisait sourire toujours plus.
Du côté de Lina, la tension montait. Elle appréciait les sensations offertes, mais restait un peu lucide. Elle ne voulait pas le faire ce soir. Elle était fatiguée, énervée à cause de Mairù, et en plus la dernière fois remontait à seulement une semaine. Mais lorsqu'un certain mari capricieux décida de venir se coller au plus près d'elle, faisant glisser la serviette, dernier rempart entre leurs deux corps, au niveau de l'abdomen, elle sentit l'une de ses dernières barrières s'effondrer.
Raison évidente numéro deux: L'abscence de vêtements favorise le contact et donc la perte de volonté.
Elle se laissa embrasser, se morigénant intérieurement pour faire aussi peu preuve de volonté et apprécier la douceur du moment, et laissa même échapper un petit soupir lorsque les baisers descendirent vers la base de son cou. Encore un peu et elle allait céder pour de bon. Il lui fallait une distraction, vite.
"Asura m'envoie vous dire, non sans un certain énervement, que le dîner est prêt et... Je vous dérange peut-être?!?"
La voix furieuse de la personne qui venait d'ouvrir la porte présenta aux yeux de Lina un petit miracle personnel, puisque Baku, distrait, venait de relever la tête pour fusiller son frère du regard. Lina se retourna à son tour, et, faisant fi de l'expression crispée de Mairù qui semblait difficilement retenir sa rage, annonça d'une voix forte:
"On arrive. Donne nous trente secondes.
-Et sors. Gêneur."
Baku rageait intérieurement. Il était tellement bien lové dans les bras de Lina... Il fallait toujours que son abruti de frère les interrompe. Mais c'était trop tard pour espérer quoi que ce soit de plus ce soir, ce foutu stalker avait ruiné l'humeur et en plus, à peine la porte refermée, Lina s'était dégagée pour attraper un pyjama tout ce qu'il y a de plus couvrant.
Grognant pour lui-même, le jeune homme frustré enfila un pyjama qui traînait dans le coin et suivit sa femme dehors. Celle-ci lui fit un petit sourire moqueur et se dirigea vers la salle à manger d'un pas bondissant. Pas le choix, il fit de même, plus naturellement.
Une journée tout ce qu'il y a de plus ordinaire, en somme.
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Fiouuuuu.....
On dirait pas, mais écrire cet OS a été assez difficile.
Surtout la fin, ouais.
Mais bon.
Voilà, cadeau pour les shippers en série.
Et ne ragez pas trop contre Mairù, il a aussi produit le miracle de m'empêcher d'écrire un lemon (j'y arrive juste pas.) ...
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