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Le Dévoreur de Mondes

Le Royaume des Dieux était en temps normal animé comme jamais, entre les dieux majeurs des six strates et leurs Serviteurs, êtres plus mineurs, mais non moins bruyants. En temps normal, il n'était pas rare de voir Guerre courir en strate une pour se disputer avec un des dieux primordiaux, ou même pour le simple plaisir de démarrer un combat. En temps normal, il n'était pas rare de voir Amour ricaner en se penchant sur les mortels, admirant la dernière oeuvre de son sentiment mortel. En temps normal, il n'était pas rare de voir Mort penchée sur le bassin divin, son livre ancestral posé à côté d'elle, scrutant dans l'onde étincelante le devenir de Kage.

En temps normal.

Car en temps normal, le palais divin de la première strate n'était pas recouvert d'un liquide dans lequel se disputait un vaste échantillon de couleurs. Du violet au doré, toutes les nuances se rejoignaient dans des flasques qui, au jugé de l'odeur métallique, auraient dû être vermillon. Un vermillon couleur de Vie, un vermillon couleur de mort. Car il n'y avait plus que la Mort qui régnait dans le palais divin. Tellement ironique, n'est-ce pas, lorsqu'on voyait son corps transpercé gir au creux d'une marche d'escalier, ses yeux écarquillés ne fixant plus que le Néant?

La Mort côtoyait en son sein quantité d'autres corps, de toutes tailles, de toutes formes. Un labrador au poil autrefois brûlant de soleil, aux côtés d'une femme à la peau piquetée d'étoiles. Une femme aux cheveux roses arborant un sourire ricanant. Une autre de carnation sombre, autour de laquelle les dernières traces de vie, des fleurs plus écarlates encore que son propre sang, se fanaient au fur et à mesure que la lumière baissait.

Le Crépuscule descendait, plus terne que jamais il ne fut, et illuminait de ses derniers rayons l'unique trace de vie du royaume divin. Un homme l'air sans âge, aux cheveux auburn et lisses lui retombant sur le front, revêtu d'une chemise boutonnée à la perfection. Tout en lui inspirait la sophistication, tout, sauf les joues, striées de larmes, et le visage, tordu d'une douleur abyssale, la douleur de celui qui a perdu l'être aimé.

Temps, divinité du temps, était l'unique survivant des dieux primordiaux, seul à avoir échappé au fléau qui s'était abattu sur le panthéon. Fléau qu'il ne voulait pas connaître, tout occupé qu'il était à sauver sa vie, et celle de sa douce, de sa Mort, de la seule personne qui lui avait jamais importé dans ses dizaines de milliers d'années de vie. Mais aujourd'hui, recroquevillé devant le corps sans vie de la Mort, seul à son monde et seule chance d'arrêter l'ultime destruction, Temps était emmuré dans sa souffrance.

Qui avait fait ça? Qui avait eu la puissance suffisante pour ôter la vie à la Mort elle-même? Qui avait osé couper la seule attache du dieu à son monde? Il ne savait pas, couard comme il était, et ne savait plus. Il ne savait plus si il voulait mourir ou éliminer l'importuner. Il ne savait plus que choisir entre la mort et la mort, entre la survie et la destruction. Il ne savait plus rien, plus rien d'autre n'était certain que le poids du corps sur ses genoux, le froid glacial de la peau, le sang violet qui teintait son pantalon. Il ne voyait plus que sa souffrance.

Même le bruit d'une porte qui s'ouvrait, des bottes marchant dans le sang, ne le firent réagir. Seuls, une rapière posée sur sa gorge, et le murmure atone d'une voix qu'il connaissait bien, le firent sortir de sa transe de douleur.

"Bien pathétique que le dieu du Temps...."

Il releva la tête, piqué au vif. Pour croiser les yeux noirs, plus vides encore que les siens, pour voir les courts cheveux blancs encadrer un visage lumineux tellement peu en accord avec le rouge qui le recouvrait. Pour voir les traces de sang violet sur le mznteau de l'intrus, et le reconnaître pour ce qu'il était, une créature non-divine qui avait surpassé sa condition. Un déicide.

Akira Claro, en face de lui, n'avait plus le sourire qui le caractérisait, ni l'air satisfait que Temps lui connaissait. Il semblait aussi vide que le dieu, les yeux morts, le corps relâché, une expression neutre décorée de sangs sur le visage. Il ne faisait que tenir Temps en respect, mais ce dernier avait compris qu'il allait le tuer. Deux génocides, des milliers de déicides, tout pour en arriver à ce moment, où le dernier dieu primordial survivant fixait le tueur de dieux au fond des prunelles. Ce moment ou chacun savait qu'un seul sortirait vainqueur de ce combat. Et Temps avait une petite idée de qui.

Aucun laps de temps ne s'était écoulé, pourtant Temps était déjà loin, le corps de Mort dans les bras, avec en face de lui Akira transpercé par des milliers de lames. Il allait mourir, se disait-il, mais pas avant de lui avoir fait payer. Il ne lui faudrait rien pour que sa tête se décolle de ses épaules, pour qu'au monde soient rendues les essences divines. Rien du tout, pensait-il. Il était le dieu du Temps. Un mortel, même aussi puissant que le dernier des Claro, ne pourrait rivaliser.

Pourtant, il n'avait fallu rien à Akira pour inverser les rôles.

Et sans même que Temps comprenne, c'est lui qui était au sol. Avec en face de lui, la figure vide du tueur de dieux.

Ce dernier soupira.

"Pathétique, en effet...."

Temps ne comprenait pas. Comment, pourquoi, par quel moyen Akira avait il réussi à le démembrer et le larder de coups sans même qu'il ne le remarque? Avait-il gaspillé sa chance lorsqu'il l'avait recouvert de lames? Non, pourtant. C'était bien pire que ça. Les lames qu'il avait cru employer pour tuer Akira, elles s'étaient retournées contre lui, le vidant de son sang et l'envahissant d'une terreur abjecte. Et le bourreau était à côté, sans trace de blessures, sans même les vêtements déchirés. Et avec aux lèvres cette insupportable expression vidée de tout ce qui faisait les êtres sentients.

"Je suis un maître des cauchemars, pauvre fou. Je suis l'incarnation de tes pires peurs et de la noirceur de ton âme. Tu as cru me tuer. Tu étais tombé dans mon piège depuis longtemps."

La terreur comprimait plus encore ce qui restait du cœur de Temps, qui se délitait à chaque battement. Pourtant, ce qu'il lui restait de lucidité comprit. Un simple jeu d'illusions. Couplé à un afflux de sa propre souffrance. Il n'avait eu qu'à le berner avant de l'achever, et pour de bon cette fois.

La rapière s'abattit, et le cœur cessa de battre.

Dans une strate couverte de sang, aux côtés d'un dieu désormais déchu, le tueur de dieux poussa un profond soupir, un simple bruit qui en disait long.

Le destructeur de mondes était en marche.

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J'ai fait cette nouvelle sur mon téléphone en voiture, ce qui explique sa piètre qualité : Je déteste écrire sur téléphone. Donc attendez-vous à la voir réécrite dans le tome deux.

C'est le canon azilien de la mort de Temps.

Quelque peu inspiré par la chanson en média oui. J'aime beaucoup trop Eater of Worlds.

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