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Une Étude en John Watson

J'ai eus l'idée - et la pulsion soudaine - d'écrire cet OS suite à un commentaire de @Fingertips-Violin sur Les Amants de Baker Street ;)

Attention: FLUFF. BEAUCOUP. DE. FLUFF.

Relation établie :3

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-Voilà, souffla Watson, debout au milieu des caisses qui peuplaient le salon. Nous sommes prêts à partir. Quitter Baker Street...

Sa voix s'étrangla sur les derniers mots. Holmes laissa tomber la caisse métallique qu'il venait de tirer jusqu'ici et s'étira en grimaçant, sans lui prêter attention.

-Plus de mon âge... grommela-t-il.

-Je sais que nous serons bien, dans notre petit cottage, reprit amèrement Watson, et que c'est inutile de garder un appartement où plus personne n'habite... Mais je ne peux m'empêcher d'être triste. Ce fut notre foyer pendant si longtemps...

-Bah, répondit Holmes avec un geste de la main. Ce ne sont que des murs et des objets, Watson.

Le médecin soupira. Il était déjà nostalgique de ce lieu. Quitter Baker Street c'était... C'était quitter tout un pan de son existence, de leur existence, c'était laisser derrière eux leur jeunesse, c'était... C'était admettre que le temps avance, malgré tout, qu'il ne revient jamais en arrière. Que le passé est passé. Les aventures. Les enquêtes. Madame Hudson. Rien de tout cela ne reviendra plus. Ils n'étaient plus que deux compagnons à la retraite, leurs cheveux blancs et leurs rides se faisant douloureusement échos.

Watson chassa les larmes qui menaçait d'envahir son regard et chercha à distraire son esprit, n'importe quoi, en attendant que ceux qui devaient venir prendre les meubles et les caisses n'arrivent.

-Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-il en pointant du doigt la malle que Holmes venait d'apporter. Je ne me souviens pas l'avoir déjà vu.

-Oh, répondit Holmes, l'air ennuyé, c'est normal, je n'ai jamais souhaité que vous y fouillez. Et je sais que si je vous avais révélé ce qu'elle contenait, votre incurable curiosité vous aurait fait céder tôt ou tard.

-Merci pour cette confiance, grinça le docteur. Et que contient donc cette malle ? Maintenant, vous êtes bien obligé de me le dire !

-Mes plus grandes affaires irrésolues, répondit Holmes. Celle dont la solution m'a toujours échappé.

Aussitôt, comme il l'avait prévu, le regard de Watson se mit à luire de curiosité. Holmes laissa échapper un sourire affectueux.

-Si vous êtes sage, et que vous arrêtez de vous plaindre, je vous en conterais peut-être une ou deux...

-Comment ça, si je suis sage ?! s'offusqua le docteur.

Holmes allait répondre quelque chose lorsqu'un coup de sonnette l'interrompit.

-Ah, ce sont les hommes que nous attendions ! Je descends leur expliquer la situation.

Il avait à peine quitté la pièce que Watson s'était déjà précipité sur le coffre. Ça vous apprendra, mon cher ! Songea-t-il avec amusement en soulevant le couvercle, étonnement non verrouillé. On ne cache rien à son biographe !

À l'intérieur se trouvaient trois piles de dossiers, parsemés d'objets hétéroclites. Une figurine de dromadaire en verre. Quatre cuillères en argent. L'empreinte d'une main à laquelle il manquait un doigt prise dans le ciment.

La curiosité de Watson évanouie soudain, remplacé par une amertume compacte, qui tomba sur son cœur comme une masse. Holmes ne lui avait jamais rien dit de tout cela. En fait, il y avait tant de choses qu'il ignorait de celui qu'il connaissait pourtant depuis plus de vingt ans, et duquel il partageait le lit depuis une dizaine d'années.

Mais Holmes n'était pas l'être le plus communicatif du monde. Watson avait beau être celui qui était sans conteste le plus proche de lui, il prenait de temps en temps conscience qu'un gouffre les séparaient. Insurmontable.

Il ne doutait pas que Holmes ait de l'affection pour lui, mais, parfois, lorsque ses pensées prenaient des sentiers trop sombres, il venait à douter qu'il y ait plus. Parfois, il avait l'impression que Holmes partageait sa vie et son lit par habitude, et qu'il évoluait dans une autre sphère, un autre monde, d'où il lui était à jamais inaccessible.

-Vous ne m'avez jamais dit que vous m'aimiez, murmura Watson, si bas qu'il eut lui-même du mal à l'entendre.

Il allait refermer la caisse lorsqu'un mot attira son attention. Son nom, écrit sur le devant d'un dossier. Intrigué, il s'en saisit.

« Une étude en John Watson »

Malgré son cœur gros, un rire lui échappa. Mais qu'avait-bien pu inventer son excentrique amant ? Il ouvrit la première page.

« RIRES. John Watson possède vingt-sept rires différents répertoriés à ce jour.

-Lorsque quelqu'un qu'il aime rit, et qu'il rit par empathie : rire franc, tête rejeté en arrière, pointe d'affection

-Lorsqu'il se trouve face à une situation absurde : rire bref, désabusé, mais amusé tout de même, pour dédramatiser la situation

-Lorsque j'ai fait un jeu de mot particulièrement malin au dépend de quelqu'un : rire dissimulé, retenu, avec une part de fierté

-Lorsque je dis quelque chose de particulièrement drôle : petit rire affectueux

-Lorsque nous comprenons quelque chose en même temps et que nous échangeons un regard qui échappe à notre interlocuteur : rire retenu, yeux brillants, joues rouges

-Lorsque je me trouve dans une situation ridicule : rire à gorge déployé, débordant d'affection

-Lorsque je suis pris de court par une situation inattendue (impliquant fréquemment les conventions en société) : rire bas, gentils et affectueux, suivit d'une aide de sa part

-Lorsqu'il est parfaitement heureux : rire libre, yeux mis-clos, gorge déployé, joues rouges. Fréquemment, après l'amour. Suivis de baisers. »

Watson arrêta là sa lecture, complètement bouleversé. Il tira une autre page, au hasard, dans le dossier.

« QUALITÉS - classées par domaines.

MÉDECINE : bon praticien, solide culture, se tient au courant de la plupart des avancées, à l'écoute des patients, bon instinct, garde toujours son calme, sait opérer en situation de crise.

PHYSIQUE : excellent tireur, bon combattant à main nues, se débrouille honorablement avec une cane, lors de temps sec peut courir longtemps et vite, doigts très habiles. Il est beau. Excellent amant.

AMOUR : incroyablement patient, attentif, observateur (à sa façon), très bon instinct, extrêmement affectueux. Devrait plus exprimer ses désirs.

TRAITS DE PERSONNALITÉS : courageux, brave, humble (trop), patient, accommodant, malin (plus qu'il ne le croit), pragmatique, beaucoup trop honnête pour son bien, sait exactement quand se taire et quand parler. M'aime. »

La ligne suivante disparu, noyé dans une larme.

-Watson, lui parvint la voix lointaine de Holmes, qui montait les escaliers. Ces idiots n'ont pas prévu un véhicule assez grand ! Ils repasseront ce s... Watson ?

Il venait d'entrer dans le salon. Watson, assit par terre, les feuilles du dossier étalées devant sur le sol, releva la tête vers lui.

-Vous pleurez ? s'inquiéta le détective en se laissant tomber à ses côtés pour effacer du bout des doigts la larme qui venait de naître.

-Holmes, souffla Watson, la voix légèrement étranglée, en lui désignant le dossier. Qu'est-ce que c'est que ça ?

-Quoi don... Watson ! Vous êtes impossible ! Votre curiosité n'a pas tenu une minute !

Il se pencha pour regarder quel dossier avait bien pu mettre son docteur dans cet état.

-Oh, fit-il en lisant le libellé. Une étude en John Watson. Dire que j'avais trouvé ce titre drôle, à l'époque, soupira-t-il. Mais vous n'avez pas le droit de m'en vouloir, Watson, vous avez fait la même chose, après tout, et bien avant moi ! Au moins, j'ai eu la délicatesse de ne pas l'appeler « John Watson, ses limites ».

Watson eut un petit rire.

-Je ne savais pas que vous m'étudiiez, dit-il doucement. Je ne pensais pas être un si bon sujet d'observation.

-Pas un bon sujet ? Mais, mon cher Watson, vous êtes le dossier le plus remplie ! Je crois que j'ai passé les vingt dernières années de ma vie à vous étudier.

-Vingt ans ? Avant qu'on ne commence...

-À coucher ensemble ? Oh, oui. Depuis un jour de février, lorsque Stamford est entré dans mon laboratoire pour me présenter une vieille connaissance...

Watson en resta un instant esbaudi.

-Mais pourquoi m'avez-vous rangé dans la malle des affaires non résolu ?

-Parce qu'il se trouve, mon cher Watson, dit tendrement Holmes en lâchant le dossier pour poser ses mains de chaque côté de son visage, que je n'ai jamais pu faire le tour de ce fascinant sujet d'étude. C'est bien pour ça que je continue à l'étudier. Ardemment. Oh, Watson, pourquoi cet air triste ? Aie-je marqué quelque chose de blessant, dans ce dossier ? Est-ce le fait que je l'ai constitué sans vous dire ? Est-ce...

-Vous m'aimez, lâcha Watson, la voix vibrante de bonheur.

Holmes mit une seconde à interpréter correctement cette information.

-En effet, mon cher Watson, cela me semble une bonne déduction. Vous voulez dire que vous en doutiez ?

Watson rougit et baissa le regard, se sentant soudain ridicule.

-Vous ne l'aviez jamais dit, murmura-t-il.

Holmes fit la grimace. Puis lâcha un soupir.

-Je suis désolé, Watson. Vous savez que les mots sont compliqués, pour moi, lorsqu'ils touchent aux sentiments. Je vais donc vous le dire, histoire que vous en soyez définitivement convaincu : je vous aime. Depuis que je vous connais. Vous êtes heur...

Un baiser mangea la fin de sa phrase. Le détective glissa ses doigts dans les cheveux de son Watson pour le presser plus fort contre lui, afin de goûter toutes les nuances du goût de ses lèvres (trente-quatre).

-Je vous aime, souffla Watson en se séparant.

-Je sais, répondit Holmes en souriant.

Watson sourit en retour, et ils restèrent un instant immobiles, face à face, à savourer la saveur de leur affection.

-Et... reprit Holmes, un peu gêné, à propos de Baker Street... Je suis triste aussi. Ce ne sont que des murs et des meubles, mais... Mais ce sont les nôtres.

-Vous savez quoi, mon cher Holmes ? Notre vie n'est pas terminée. Pas du tout. Nous disons au revoir à Baker Street et au temps de notre jeunesse, car ce sont des choses qu'on ne peut pas rattraper. Mais y a un cottage qui nous attends, perdu quelque part, dans le Sussex. Avec des ruches, dans le jardin. Et un bureau, sur la terrasse, pour écrire lorsqu'il fait beau. La solitude et l'isolement, permettant d'agir comme on le souhaite, de se réveiller dans le même lit le matin, de manger côte à côte, de s'embrasser au milieu de la journée... Nous n'avons pas fini d'être heureux.

-Très bonne observation, mon cher, confirma le détective avec un sourire. Maintenant, comme je vous l'ai dit, les déménageurs ne reviendront que dans quelques heures, et, malheureusement, nous avons déjà emballé toutes nos affaires. Qu'allons-nous bien pouvoir faire pour nous divert...

Un baiser lui répondit. Il se dépêcha donc, en bon scientifique qu'il était, de focaliser son attention sur son objet d'étude favoris.

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