J'étais en cours, l'autre jour, et je notais docilement ce que disait le prof, quand soudain ma main a dérapé et j'ai accidentellement écris ça...
J'ai hésité à le poster parce que c'est très court, puis je me suis dit que ça ne ferais de mal à personne ^^
--------------------------------

-Mon cher Watson. J’ai bien étudié la question. Bien entendu, j’étais, dès le début, persuadé de la réponse. Mais un esprit logique ne peut se résoudre à pencher pour une thèse sans en avoir examiné toutes les autres possibilités. La preuve par l’absurde. Je me suis donc prouvé à moi-même qu’envisager autre chose est totalement ridicule, avant d’admettre pleinement ma conclusion. Avoir tant tergiversé à me l’admettre, en fait, et même plutôt pathétique.
-Et quelle est donc cette exceptionnelle conclusion ? s’amusa le docteur.
-Je vous aime.
-Oh.
Il y eut un instant de silence.
Un silence profond, infiltré au plus profond de leurs âmes. Un silence qui avait touché leurs pensées, leurs pauvres pensées qui tournaient à vide, tentant de se rallier les unes aux autres comme des animaux perdus, ou des enfants égarés, pour former un raisonnement cohérent.
-Vous… bégaya Watson. Vous…
-Je vous aime.
-Oh, répéta le docteur.
Holmes sourit tout doucement. Un sourire débordant d’une tendresse qu’il laissait rarement transparaître, et parsemé de peine. Son cher ami n’avait apparemment jamais ne serait-ce qu’envisagé cette possibilité.
-Ce n’était qu’une constatation, mon cher. Il m’a semblé juste de vous en faire part. Je ne vous demande rien, comprenez bien.
-Vous ne me demandez rien ?
-Je ne vous demande pas de m’aimer.
-Hein ? Comment ça ?
Holmes sourit devant l’air perdu du docteur.
-Je me doute que mes sentiments ne sont pas réciproques mais…
-Pas réciproque ? Dieu du ciel, Holmes ! Comment pouvez-vous douter un seul instant que je vous aime ?