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Bad Trip

C'est toujours la même chose: je tape mon cours, mon esprit divague... et avant d'avoir réalisé ce qui se passe, voilà ce qui arrive! ;)
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-Watson ? Watson ?

L'appartement était vide. Et froid.

Une étreinte glacée se referma sur l'âme du détective. Il avait soudain du mal à respirer. Sa gorge était serrée, sa poitrine, son cœur, tout, tout son être était pressé dans cet étau infernal, cette angoisse abominable. Il était seul ! Seul ! Watson l'avait sûrement vu avec l'aiguille, oui, Watson en avait eu assez, Watson était partit, partit, partit, il ne reverrait jamais Watson, son Watson, son cher Watson, oh, ses yeux, sa voix, ses mains, son rire, tout, tout ce qui faisait lui, lui, Watson...

L'angoisse lui coupa les jambes. Il s'effondra au sol, couvert d'une sueur glacée, la respiration erratique, rauque. Les battements désordonnés de son cœur résonnaient comme des coups de canon à ses oreilles, avec le même écho horrible, avec la même odeur salé – celle des larmes – et le goût du sang, celui d'une blessure horriblement douloureuse...

Quelque part, au fin fond de sa conscience, une voix lui l'avertit qu'il était en train de faire une crise de panique, dû aux résidus de drogue dans son organisme.

Mais il ne l'écoutait plus, il était recroquevillé sur le sol, ses bras enserrant le vide, le vide où aurait dû se trouver Watson, mais Watson était partit...

Il gémit, et ce croassement résonna si fort à ses oreilles qu'il en eut les larmes aux yeux.

Un bruit sec. Un coup de feu ! Une porte ?

-Holmes, je suis ren... HOLMES !

Sa voix ! Sa voix, il entendait sa voix, mais il rêvait, il hallucinait, non, ça ne pouvait pas être vrai, Watson était partit...

-Holmes ! Holmes ! Bon Dieu, Holmes !

Et cette personne qui le serrait contre lui, qui lui murmurait des choses au creux de l'oreille, elle avait l'odeur de Watson, elle avait son odeur, et sa chaleur, et sa voix...

-C'est moi, Holmes, c'est moi, je suis là, je ne vous quitte pas...

-Vous êtes parti... sanglota Holmes.

-Non, non, Holmes, je suis simplement sortit marcher, je suis là, je suis avec vous...

-Vous allez partir, gémit Holmes en étouffant cette petite voix lucide, au fond de lui, qui lui clamait de se taire, parce qu'il ne savait plus ce qu'il disait, et qu'il se rendait ridicule, lui, la machine logique, à pleurer comme un gamin malheureux ! Qu'allait penser Watson ?

Mais Watson ne riait pas, et n'avait pas l'air de le trouver ridicule, non, Watson le serrait contre lui en murmurant gentiment :

-Ça va aller, Holmes, ça va aller. Je suis là. Ça va aller. Vous pouvez vous lever ?

Comme il ne répondait pas, Watson passa le bras du détective autour de ses épaules, et son bras autour de sa taille, pour le soutenir. Constatant que Holmes ne tenait toujours pas debout, il fit glisser son bras de sa taille à ses genoux, et le souleva d'un coup.

Holmes se terra contre lui comme un enfant terrorisé.

Il y avait des ombres plein la pièce, des ombres gigantesques, des ombres abominables, qui s'étiraient dans sa direction, qui essayaient de l'attraper, de le déchirer en morceaux ! Des ombres ! Moriarty ! C'était lui, cette silhouette grimaçante ! C'était lui ! Il riait ! Il riait ! Il devait être mort, non, que faisait-il ici ? Il était immortel ? Il n'avait pas le droit ! Il allait prendre Watson ! Il allait lui faire du mal, il allait l'emmener loin de lui...

-Personne ne m'emmènera loin de vous, Holmes, murmura gentiment Watson en le déposant sur son lit. Il fait vous reposer. Et boire de l'eau. Laissez-moi faire. Calmez-vous. Je suis là, Holmes. Je suis là. Avec vous. Chut...

Holmes s'accrocha à lui en tremblant, ses mains agrippées à ses habits comme un noyé se rattache à sa bouée.

-Watson...

-Je suis là, Holmes. Ça va aller. Vous verrez, tout ira bien...

-Watson...

Cette fois, sa voix s'était craquelée, sur la dernière syllabe, et il s'était remis à pleurer.

Lui qui n'avait pas versé une larme depuis son enfance ! Sangloter comme un enfant, à cause d'un délire de drogué ! Sa conscience se rebella un instant, tentant vainement de mobiliser son formidable esprit... Mais, finalement, Holmes n'était qu'un homme. Et les ombres étaient si menaçantes ! Moriarty ! Moriarty allait faire mal à Watson ! Il fallait qu'il retourne à Reichenbach ! Il fallait se jeter dans ces chutes, les horribles chutes !

-Non, Holmes, non... Murmura Watson en le serrant contre lui, assis au bord du lit. Personne ne retourne à Reichenbach...Personne.

Watson s'allongea à côté de lui, et l'enferma dans ses bras. Holmes se blottit au creux de sa chaleur, sa tête posée sous son menton, ses bras serrés autour de son torse. Watson posa ses lèvres sur le haut de sa tête.

-Je suis là, Holmes. Dormez. Je ne bouge pas. Je suis là.

-Watson...

-Chut... Ne vous agitez pas...

-Watson, souffla Holmes, et, cette fois, sa voix était redevenue lucide, quoique étonnamment fragile. Je vous aime.

Le Docteur allait répondre, lorsqu'il s'aperçut que son excentrique compagnon s'était endormis.

-Moi aussi, Holmes, murmura-t-il en posant un baiser sur son front. Moi aussi.

Et il ramena la couverture sur eux, pour que Holmes n'ait pas froid lorsqu'il se réveillerait, demain.

Avec un sourire plein de larmes et d'affection, Watson songea qu'il allait être d'une humeur exécrable.

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