Chapitre 32
(En média, See You Again de Charlie Puth et Wiz Khalifa)
(PDV Luna)
Moi: Alors comme ça il t'a demandé de rester ici?
Elle hoche la tête.
Marine: Oui, excuse moi. Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Je suis enceinte, je dois partir dans un mois, Riley est le père, si je pars, Riley ne verra pas sa fille.
Sa fille? Ils pensent déjà que ce sera une fille? Ces gens m'éclatent. Et le pire, c'est que je pense pareil. Moi, je dis que c'est aussi une fille.
Elle pose sa tête dans ses mains.
Elle est arrivée ici il y a plus de dix minutes et depuis, elle ne fait que se noyer dans des excuses.
Moi: Ne t'excuse pas Marine. La question ne se pose même pas. Bien sûr que tu restes ici. Quel genre d'amie t'obligerais à venir avec moi alors que ta vie est ici maintenant.
J'essuie d'un doigt la larme qui s'échappe de son œil droit.
Moi: Ne pleure pas Marine. Tu as tout ce qu'il te faut ici. Riley va bien s'occuper de toi, ta famille sera ravie d'apprendre la nouvelle et-
Marine: Tu es sûre que ma famille sera d'accord?
Je me tape la tête avec ma main d'un air désespéré.
Moi: Bien sûr... Ils n'attendent que ça!
Marine: Comment tu le sais?
J'hausse les épaules.
Moi: Ils me l'ont dit.
Elle lève un sourcil.
Marine: Tu parles à mes parents toi maintenant?
Moi: En vrai, ils m'avaient demandé de t'assagir pour qu'ils puissent un jour être grands parents. Mais finalement, je n'ai même pas eu besoin.
Elle secoue la tête et souriant légèrement.
Marine: Tu l'aurais vraiment fait?
Moi: Non. T'es grande. Je savais que tu t'amusais et que tu allais trouver quelqu'un de bien qui te fera changer sans que tu t'en rendes compte. Et c'est sur Riley que c'est tombé. Et j'avoue qu'il ne pouvait pas mieux tomber. Et même si tout se précipite un peu, mais même si vous ne vous connaissez que depuis seulement deux mois, cela ne veut pas dire que vous n'allez pas réussir à faire de supers choses ensemble.
Ma mère m'a dit que c'est ce qu'il s'était passé avec mon père. C'est en quelque sorte grâce à elle qu'il est devenu sage. Enfin... Sage est un bien grand mot mais il est plus mature. Non, pas mature non plus. On va dire qu'il a mûri. Même si ce n'est pas un fruit, vous avez compris.
Dites moi que vous avez compris...
Elle me saute dans les bras en larmes. Et j'avoue que je le suis aussi.
Elle renifle dans mon tee-shirt. Je la soupçonnerai de carrément se moucher mais ce n'est pas grave, de toute façon, je fais pareil avec le sien.
Elle se détache de moi et me regarde un instant.
Marine: Tu vas me manquer ma chérie!
Elle replonge dans mes bras et je la serre fort contre moi.
Moi: A moi aussi!
Je renifle à mon tour.
Moi: Mais je ne pars pas encore Marine. J'ai encore un mois tu sais?
Marine: Oui mais c'est trop court!
Je lui caresse le dos pour la réconforter.
Étrangement, je ne pleure pas plus que ça. J'ai bien sûr les larmes aux yeux, mais je ne pleure pas. Je pense que je ne réalise juste pas que dans un mois, je devrais partir, seule, à l'aventure et sans Marine.
Et c'est seulement à l'aéroport que je me rendrais compte que je vais laisser Aaron, Marine et Riley. Ils me manqueront tellement tous les trois, non, tous les quatre en fait (avec la petite fille). Mais je sais qu'elles seront bien entourées. Ils vont bien s'occuper d'elles. Et dès que mon périple aura pris fin, je retournerai les voir. Ça, c'est sûr.
Moi: Hé! Tu ne m'as pas dit comment Riley a réagi quand tu lui as annoncé!
Marine: Très bien. Étrangement d'ailleurs. Mais après, il m'a expliqué que son père avait en quelque sorte forcé sa mère pour qu'elle avorte sauf qu'elle a refusé. Du coup, il est parti. Et il est né.
Wow. Ça a dû être pour Riley de grandir sans une présence paternelle. Je sais que je n'ai pas eu mon père pendant mes quatre premières années. Je ne m'en rappelle pas mais ma mère m'a dit que je lui posais souvent beaucoup de questions sur mon père, où il était, s'il m'aimait, si j'allais un jour le voir. Et même, tous les hommes que je voyais je les appelais papa. Et même mes camarades d'école se demandais comment ça se faisait que je n'avais pas de papa.
Alors j'imagine pour Riley. Lui c'est depuis qu'il est tout petit. Ça me brise le cœur. Je comprends sa décision. Il ne veut pas faire subir à ce futur bébé la même chose qu'il a vécu.
Moi: D'ailleurs, Aaron te présente ses félicitations. Je ne sais pas s'il a eut de temps de te les présenter vu qu'il travaille beaucoup en ce moment, donc comme ça c'est fait. Mais je suis sûre que lorsqu'il te croisera, il le fera pour toi.
Marine: Tu le remercieras.
Je souris.
Marine: Tu sais, j'ai pensé à un truc...
Moi: Ouais vas y.
Marine: Hum... Je me disais que tu pourrais demander à Aaron de venir avec toi pour finir ce tour du monde.
Oh punaise. Je n'y avais même pas pensé.
Il faut que j'aille lui demander de suite!
~~
Aaron finit son service dans deux minutes.
Je l'attends, assise au bar, un verre de Cosmopolitan à la main.
Aaron: J'arrive dans deux minutes Loulou, juste le temps que j'attende le serveur qui va prendre ma relève.
Moi: Pas de soucis, prends ton temps.
Je bois une gorgée de ma boisson alcoolisée en regardant les gens se pavaner en maillot de bain dans le camping. Des familles, des couples, des enfants, des amis, des adolescents...
Aaron: Je suis là! J'espère que tu n'as pas trop attendu.
Moi: Mais non, ne t'en fait pas, tu fais ton travail.
Il me sourit et se prend une boisson pour lui.
Aaron: Alors? Qu'est ce que tu voulais me dire?
Moi: Hum... Tu sais, Marine est enceinte. Et du coup, Riley lui a demandé de rester et elle a dit oui.
Aaron: Ah oui? Du coup toi aussi tu restes?!
J'étire mes lèvres pour essayer de former un sourire. Son enthousiasme pour que je reste me fait trop de la peine. C'était sûr qu'à un moment donné, nous serions obligés de nous séparer.
Moi: Non. Je ne peux pas rester.
Son sourire s'évapore mais il hoche la tête en signe de compréhension.
Aaron: Oui, c'est normal. Tes parents ont payé le voyage. Je comprends t'en fait pas.
Moi: Mais j'ai peux être une solution pour qu'on ne soit pas séparés.
Il lève le regard de sa bière pour les poser sur mon visage.
Aaron: Sérieux?!
Moi: Oui. Tu pourrais prendre la place de Marine pour le voyage.
Il fronce les sourcils.
Moi: Je veux dire, tu prends sa place. Genre, on part au Japon ensemble, en Chine, Etats Unis, Brésil, Argentine et toutes les autres destinations. Et tout ça, ensemble.
Il se frotte le visage vivement.
Aaron: Je sais pas Luna... Ce n'est pas une décision qu'on prend à la légère...
Moi: Hum... Je sais bien mais je pensais que tu pourrais trouver quelqu'un qui puisse te remplacer et je sais pas moi, qu'on puisse passer ce temps ensemble...
Aaron: Mais tu n'as pas perdu ton passeport?
Je fronce les sourcils. Je lui en avais déjà parlé ou pas? Je ne sais plus. Probablement vu qu'il est au courant.
Moi: Oui, mais je l'ai commandé et il risque d'arriver dans les jours qui suivent.
Il hoche la tête et boit une nouvelle gorgée de sa bière.
Aaron: Non Luna, je ne peux pas. Je ne peux pas désolé.
Je baisse la tête. Mon cœur s'accélère. C'était la seule solution pour qu'on puisse être ensemble. Pour qu'on ne soit pas séparés.
Je ne sais pas pourquoi, j'étais sûre qu'il allait dire oui. Je m'étais faite à l'idée qu'il accepte et qu'on puisse vivre notre amour à travers le monde.
Il pose sa main sur la mienne et y fait une légère pression avec ses doigts.
Aaron: Je suis désolé Luna. Je ne peux pas. Ce n'est pas que je ne veux pas. C'est que je ne peux tout simplement pas. Je suis le directeur du camping. Je ne peux pas laisser mes employés seuls pendant un si long temps. C'est impossible.
Je renifle. Et voilà que je me mets à sangloter.
Il pose sa main sur mon épaule et me rapproche de lui à ce que mon dos touche son torse. Il m'embrasse doucement sur la tempe.
Aaron: Je suis désolé ma chérie. Je ne peux tout simplement pas.
J'hoche la tête.
Moi: Je comprends... Tu vas me manquer.
Il me r'embrasse et sourit.
Aaron: Tu vas me manquer à moi aussi ma Loulou. Je t'aime.
Je me sépare de son contact, me lève en sautant du tabouret.
Moi: Bon! Arrêtons de nous morfondre. Je ne pars que dans un mois. Nous avons encore le temps de profiter l'un de l'autre.
Il se lève à son tour et récupère nos verres qu'il pose sur le comptoir près du robinet.
Aaron: Tu as raison, allons faire un bébé!
Il me prend directement la main pour m'emmener je ne sais où.
Je rigole et m'arrête.
Moi: Non non non, on ne va rien faire du tout.
Il lève un sourcil en croisant ses bras musclés sur sa poitrine.
Aaron: Tu veux faire quoi alors?
Moi: Tu m'avais parlé au début de notre rencontre de cours de visage.
Aaron: De visage? Je peux t'apprendre à embrasser mais tu le fais déjà très bien...
Mon dieu... Mais qui m'a refilé ce boulet?
Moi: Mais non... Tu m'avais dit qu'après m'avoir appris le surf, tu m'apprendrais le basket.
Aaron: Ah oui! C'est vrai! Ne bouge pas, je vais chercher mon ballon.
Il m'embrasse et s'en va vers chez lui.
~~
C'est cinq minutes après qu'Aaron arrive en faisant des dribbles.
Ça me fait penser à mes parents qui adorent se défier au basket les week-ends. Oui, mes parents sont carrément bizarres...
Quand je vais lui dire que j'ai fait du basket, elle va vraiment m'arracher la tête... Toutes les fois qu'elle m'a proposé d'aller avec elle s'entraîner où j'ai refusé...
Avant le surf, maintenant le basket... Bientôt ça sera quoi? La course? Le foot? Le rugby?
Je pense qu'elle va envoyer des fleurs à Aaron pour le remercier de me faire bouger le cul. Alala, toutes les fois où elle m'a proposé d'aller faire du sport, ou même d'aller s'entraîner dans sa salle de sport où je préférais rester dans ma chambre regarder des séries ou réviser mes cours...
Il me fait la passe mais je lui revois comme je peux dès que je le reçois.
Il éclate de rire en me voyant si peux expérimentée.
Je le suis jusqu'au terrain qui caché dans la verdure.
Moi: Waouh! C'est magnifique! Je ne savais même pas qu'il y avait un terrain ici!
Il m'offre un sourire éclatant.
Aaron: Il y a plein de choses que tu ne sais pas chérie...
Je secoue la tête. Irrécupérable cet homme...
Aaron: Bon, pour commencer, on va juste s'entraîner à viser dans le panier. Tu vas voir, une fois que t'as compris, c'est facile et tu n'as plus à réfléchir à ça.
Il me passe le ballon et je teste le plus près du panier pour ne pas rater mon premier lancer.
Je vise, tire.
Et bah voilà...
Je l'ai raté.
Aaron: T'es encore plus nulle que ce que je pensais...
Je lui jette le ballon dans les mains.
Moi: T'as raison. Allons faire des bébés.
Je lui prends la main et l'emmène loin de ce terrain.
Encore un sport où je suis nulle. Mais je sais très bien que si j'ai réussi à amadouer Aaron pour cette fois-ci, je n'y arriverai pas pour les prochaines fois... Je ne pensais pas qu'une personne encore plus acharné dans le sport pouvait exister si ce n'était ma mère.
Mais non, Aaron est ici pour vous servir.
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Alors?
Est ce que ce chapitre vous a plu?
Il est sorti plus tôt que d'habitude mais vu qu'il était écrit, je ne voulais pas vous faire attendre plus.
Gros bisous et je fais le plus vite que je peux pour sortir le prochain chapitre 💙💙
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