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2 _ Chapitre 6


Je revins à moi lentement. J'ouvris les yeux avec difficulté. On était sorti de la forêt et la nuit était presque là. Je voulus bouger mais... J'hurlai de douleur en sentant l'objet dans mon épaule.

_ « Reste tranquille. Je m'occupe de toi après, dit-il en retirant les provisions du cheval qui les portait.

_ ... »

L'animal était couché au sol.

_ « Qu'est-ce... Qu'il a... ? Demandai-je faiblement, étant adossé contre un rocher.

_ Il s'est cassé une patte. »

Il sortit son épée de son fourreau et il s'approcha du cheval.

_ « Qu'est-ce que tu fais... ?! Demandai-je avec inquiétude.

_ Un cheval avec une patte cassée, ça ne sert à rien. »

Le hennissement me brisa le cœur. J'eus les larmes aux yeux en réalisant qu'il venait de planter son épée dans le cœur du cheval. Il venait de le tuer, sans hésitation... D'un geste sec et puissant. J'arrêtai de respirer en le regardant. Il retira son épée et passa sa main entre les yeux vides de l'animal. Il la descendit sur ses naseaux et... Il prononça des mots incompréhensibles. Est-ce que c'était une prière ? Il se redressa et rangea son épée. Il prit alors une patte du cheval et avec ma force, il tira l'animal dans la forêt. Il disparut en trainant le corps entre les arbres. Je restai figé à cause de son geste impitoyable. Il ressortit quelques instants plus tard.

_ « Ca les occupera un moment, avant qu'ils ne sentent ton odeur, dit-il en équipant nos chevaux des provisions. Faut partir. Si je m'occupe de ta blessure ici, ils sentiront ton sang et ils viendront nous manger. »

Il me tira par l'autre bras et il me fit monter sur son cheval. Il attrapa les rênes du mien pour les attacher à la selle du sien. Puis, il marcha en tenant son cheval.

On marcha pendant des heures. Il faisait nuit et je ne pouvais plus tenir. Je me laissai tomber en avant sur son cheval sauf que... Je tombai sur le côté, au sol. La douleur n'était plus supportable. Je gémis car je me sentais de plus en plus faible. Je l'entendis râler.

_ « On s'arrête ici pour la nuit, dit-il en me laissant au sol.

_ ... »

Je le vis s'occuper de décharger les chevaux et de préparer le camp. Il prenait un malin plaisir à me laisser souffrir ! L'enfoiré ! J'allai le tuer ! Il prit même le temps d'allumer un feu ! Je fermai les yeux en faisant le mort, pour l'inquiéter, mais il semblait s'en foutre. Puis au bout d'un moment, il me prit enfin par le bras. Il me redressa et passa mon bras autour de son cou pour m'aider à marcher. On alla vers le feu et il me laissa tomber sur ma couverture. Je m'appuyai contre le tronc et il fouilla dans son sac. Il sortit un bandage et... Un objet en fer. Il s'approcha de moi et il mit l'objet en fer dans le feu. Qu'est-ce qu'il faisait ? Il me donna également un petit morceau de bois qu'il cala violemment entre mes dents.

_ « Je ne veux pas t'entendre, dit-il froidement.

_ ... »

Il me regarda intensément et... Il retira d'un coup sec le croc ! J'hurlai en serrant les dents sur le bout de bois ! Je respirai vite, en sentant que j'allai m'évanouir ! Avec un morceau de tissu, il appuya sur ma blessure et je risquai un œil. Je vis que je saignai énormément. J'allai mourir ? Il me regarda encore.

_ « Je sens que tu vas t'évanouir, dit-il.

_ Non... Dis-je en gardant le bout de bois entre mes dents bien serrées.

_ Tu crois ça ? »

Il retira le tissu et... Il sortit l'objet en fer du feu. Merde ! Il n'allait pas...

_ « HAAAAAAAAAA !!! » Hurlai-je en lâchant le bout de bois.

Il pressa bien le fer chaud sur ma blessure. J'hurlai de tous mes poumons et... Je m'évanouissais.

Il faisait froid. J'avais froid, mon corps était gelé. J'ouvris doucement les yeux en sentant le rythme régulier qui me berçait. Je vis le paysage défiler. L'herbe était moins verte qu'avant. Elle était recouverte d'une fine couche de gèle. Je l'entendis craquer sous les sabots des chevaux et sous les pas de Min. Je n'avais pas la force de me redresser sur le cheval. J'étais assis et mon torse était allongé en avant sur son cou. Mais étrangement, je ne tombai pas. J'essayai de me redresser doucement mais je remarquai que les nombreuses couvertures sur moi étaient attachées autour du cou de l'animal pour me maintenir. Je regardai alors Min. Il marchait un peu devant le cheval et je vis ses dents claquer. Il n'avait rien sur lui à part sa chemise fine. Est-ce qu'il m'avait donné toutes les couvertures ? Peut-être qu'il avait un cœur... Je continuai à le regarder trembler en marchant de plus en plus lentement. Il ralentit de plus en plus et s'arrêta complètement. Il hésita un instant et tomba à genoux. Je fus inquiet.

_ « Min ! »

Je me redressai en allant détacher mes couvertures. Je les gardai sur moi et je descendis du cheval. Je tombai aussi à genoux. Mon corps était faible... Je sentis un bandage à mon épaule. Min avait pris soin de moi. Je m'approchai de lui et... Je le pris contre moi, par derrière. Je l'encerclai de mes bras pour ramener les couvertures sur lui. On resta à genoux dans l'herbe, tous les deux dans les couvertures. Jamais je n'aurai cru ça possible. Je le prenais dans mes bras, pour le réchauffer.

_ « ... Dégage... Souffla-t-il faiblement.

_ N'imagine rien, lui dis-je, un peu mal à l'aise. Je veux récupérer mon corps et TaeHyung, alors tu dois rester en vie. »

Je le resserrai contre moi. Au bout d'un certain moment, la fatigue se fit ressentir. On se laissa tomber sur le côté, pour rester allongés par terre, l'un contre l'autre, emmitouflés dans les couvertures chaudes. Je le sentis arrondir le dos comme un chat, à la recherche de la chaleur de mon corps. Je me mis alors en position fœtus, donc lui aussi. Puis, on s'endormi.

Je me réveillai en sursautant ! J'ouvris vite les yeux et la première chose que je vis furent les cheveux noirs de Min... Enfin, mes cheveux. Il sortit doucement de son sommeil mais je remarquai quelque chose d'anormal.

_ « HwangJe ? » Fit une voix grave.

Je relevai vite la tête et... Jae ?! Le... Le chef des mages ! J'eus un sourire et je retirai les couvertures de nos corps. Min ne bougea pas pendant que je me levai pour me courber devant Jae, avec un sourire immense sur le visage. Pourquoi j'étais aussi heureux de le revoir ? Peut-être parce que je savais qu'on n'était pas en danger avec eux.

_ « Je suis heureux de vous revoir ! Lui dis-je.

_ ... »

Il ne répondit rien et posa sa main sur mon front. Soudain, je vis mes derniers souvenirs défiler devant mes yeux. Il remonta jusqu'à notre capture à son village. Oui... J'avais oublié que je n'étais pas dans mon corps. Il retira sa main et me regarda intensément.

_ « Partons, dit-il à ses hommes.

_ ... Quoi ? Attendez !! Criai-je.

_ ... »

Il se retourna doucement.

_ « Tu ne veux pas de notre aide, dit-il.

_ ... Quoi ?

_ Tu as une quête, une raison d'accepter cette situation. Tu dois la mener à bien.

_ ... Aidez-nous... Le suppliai-je. On meurt de froid...

_ Nous ne pouvons pas l'amener au nouveau village. Nous ne pouvons pas perdre d'autres amis et frères.

_ ... »

Je baissai la tête et risquai un œil à Min. Il resta assis par terre, regardant les mages avec crainte et peur. Il avait peur d'eux ?

_ « Il nous craint, fit une voix cristalline dans ma tête.

_ ... Pourquoi ? Me demandai-je dans mes pensées en espérant que ça fonctionne.

_ Parce que nous sommes le seul peuple qui peut les vaincre. Puis, il est de sang noble alors il a peur de mourir, comparé aux vampires noirs sous évolués. Si tu n'avais pas besoin de lui, je l'aurais déjà tué et on serait allé montrer son corps à son peuple et son Roi pour en finir avec ses vermines.

_ Ils retiennent TaeHyung, Sila et Mori, lui dis-je.

_ Rentre chez toi et tue-le. De toute façon, tes amis sont déjà certainement morts.

_ ... Non... Ils m'ont juré que...

_ Ils n'ont aucune parole, HwangJe.

_ ...

_ Adieu. »

Il se retourna et les autres le suivirent. Ils partirent en remontant sur leurs chevaux. Je les regardai en me disant qu'ils auraient pu nous aider à avancer. Mais je pouvais le comprendre. Il ne voulait plus mettre son peuple en danger. Min se releva enfin.

_ « Tu connais les mages ? Demanda-t-il.

_ ... Connaissais, dis-je méchamment en ramassant les couvertures.

_ Ce peuple est faible, dit-il avec mépris.

_ C'est pour ça que tu as gardé ton cul au sol car tu allais te pisser dessus ?!! M'énervai-je en le défiant du regard.

_ Ne crois pas que j'ai peur d'eux ! Dit-il en me poussant.

_ C'est ça, ricanai-je. Ils ont intérêt à tous vous tuer... Me dis-je à moi-même.

_ ... ! »

Il m'attrapa à la gorge et me la serra fortement. Je tenais son poignet en manquant d'air.

_ « Manque encore de respect à mon peuple et je te jure que je te tue.

_ ...

_ Tu te crois fort, mais je te rappelle que tu n'as plus aucun pouvoir. Je peux t'écraser comme une mouche, je peux te tuer, t'arracher les membres et te laisser agoniser comme un vulgaire animal. Tu n'es rien, tu es insignifiant et misérable. Toi et ton beau royaume, nous allons vous détruire, vous allez obéir à nos ordres, devenir nos esclaves et nos jouets. Tu verras tes amis, ta famille mourir sous tes yeux comme vous l'avez fait pour nous. Alors ose me parler à nouveau ainsi et je te jure que tu peux dire adieu à tes amis et adieu à ton monde si parfait. Le sang coulera et tout sera de ta faute. Compris ?

_ ... »

Je lui fis comprendre que oui par un mouvement de tête. Il me lâcha enfin et je tombai au sol. Je n'avais jamais eu aussi peur de quelqu'un. Il attrapa les rênes du premier cheval et il le tira fortement. Il partit sans m'attendre. Je me frottai la gorge et je regardai dans la direction où les mages avaient disparu. J'allai surement me faire tuer par Min avant d'arriver au château... On reprit notre chemin et je restai silencieux. Je l'avais aidé en dormant contre lui mais finalement, j'aurai dû le laisser mourir de froid ! D'ailleurs, le froid... On avait chacun une couverture sur les épaules mais le froid était de plus en plus présent.

Alors qu'il ne faisait pas encore nuit, Min décida qu'on devait s'arrêter. Je l'écoutai, sans dire un mot. Il alluma un feu. On s'installa tous les deux autour, en mangeant un peu de légumes mais honnêtement, ça ne nous suffisait pas. J'avais envie de sang. De sang encore chaud. Mais on ne pouvait pas chasser. On ne savait pas ce qu'il y avait dans ces forêts. Enfin, moi je ne savais pas mais Min devait être au courant.

_ « Il n'y a rien à manger dans la forêt ? Demandai-je.

_ ... »

Il me regarda, surpris.

_ « Tu manges des animaux ?

_ Leur sang... J'ai soif, dis-je en soupirant.

_ ... Ils vont bientôt mourir, dit-il en regardant les chevaux.

_ Quoi ?!

_ L'herbe va être de plus en plus gelée donc ils n'auront plus rien à manger. On peut en tuer un maintenant. Le sang nous donnerait un peu plus de force.

_ Mais on ne peut pas le tuer ! Il est encore en vie et il va bien, alors...

_ Tu préfères les laisser mourir de faim ? Ok. »

Il croqua dans une carotte crue en me regardant. Je serrai les dents. Il avait raison ! Mais je ne voulais pas qu'un autre cheval meurt. Je devais calmer ma soif.

_ « Je vais pisser » Dis-je en me levant.

Je partis derrière les gros rochers et je me soulageai. Mon corps me manquait... Tout était différent chez Min : ses mains, ses doigts, ses muscles et même sa soif. J'avais toujours la gorge sèche depuis que j'étais dans ce corps. Je n'avais pas bu une goutte de sang mais le manque commençait à se faire sentir. Une fois mes affaires finies, je me retournai vers la forêt. Il n'y avait vraiment rien à tuer là-dedans ? Je m'en approchai de plus en plus à la recherche d'une forme animale. Je m'arrêtai à la lisière en voyant deux yeux brillants dans un buisson. La bête sembla toute petite donc je me mis à genoux pour l'amadouer et la faire venir à moi. Sauf que... Les yeux disparurent et quelque chose me bondit dessus ! Ca ressembla à un gros chat qui cherchait à me bouffer. Il ouvrit grand la gueule et je vis ses petites canines. Je pouvais le tuer facilement mais c'est alors qu'une sorte de tentacule épineux sortit du fond de sa gorge. Je fus horrifié car le tentacule s'ouvrit comme pour m'aspirer. De la bave dégoulina sur mon visage et la bête poussa un cri effrayant ! J'allai appeler Min pour lui demander de l'aide mais je le vis attraper la bête par le cou et lui tordre sans hésitation. Il jeta le cadavre au sol et avec un regard méprisant...

_ « Tu l'as ton sang. »

Il retourna au campement sans rien ajouter.

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