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Désolé du temps que prend la réécriture, mais ce livre à dû mal à m'inspirer et déjà que la réécriture prend du temps, ça fini de me décourager, mais je le fais surtout pour toi.
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Cette scène étrangement gênante fut rapidement effacée par une scène encore plus gênante dû à l'arrivée d'Adrien, hurlant dans les couloirs à la recherche de son ami pour pouvoir effectuer des parties de jeux vidéo. Mal à l'aise, il se décala légèrement avant de se diriger d'un pas rapide en direction des cris de mon frère.
L'heure de partir était enfin arrivé pour Julie, enfilant son manteau l'air boudeuse, la brune jeta un énième coup d'œil à son téléphone, comme si elle attendait une réponse ou un message mais rien. La déception se lisait ouvertement sur son visage, mais elle le camoufla très rapidement. Son sourire était légèrement forcé mais restait un minimum vrai et vu sa tête elle n'avait pas envie d'en parler. Rangeant ses affaires dans son sac, Julie prit le paquet de bonbon qu'elle m'avait volé puis ouvrit la porte, me rappelant une fois de plus que j'étais seule avec mon prof et mon frère.
- Elena ? Tu es sûr que tout va bien ? Tu viens de rire à voix haute ?
- Ah euh – désolé, la fatigue.
- Tel que je te connais, tu pensais certainement à des choses étranges.
- Roooh mais arrête, je ne pense pas à des choses étranges ! C'est toi qui a l'esprit tordu !
Julie ria de bon cœur avant de sortir de la propriété d'un pas lasse, marchant le regard dans le vide. Elle avait une fois de plus refusé ma proposition de passer la nuit ici prétextant un rendez-vous urgent demain matin avec quelqu'un mais sans plus de détails. Toujours dans mes pensées, je claquai doucement la porte avant de la fermer à clés mais sursauta à l'entente d'une voix grave et assez rauque.
- Julie est déjà partie ? demanda doucement le jeune homme.
- Oui, demain elle a un rendez-vous, elle ne peut pas rester.
Matt me répondit par un simple mais au combien magnifique sourire, passant sa main dans ses cheveux. C'était assez perturbant de se dire que le meilleur ami de son frère pouvait être son professeur. C'est une situation étrange et complexe et le fait qu'il lui plaisait n'arrangeait définitivement pas.
- Oh faite c'est bientôt ton anniversaire, non ?
Son regard émeraude se reposa sur moi, les yeux pétillant de joie à l'idée de prendre une année de plus, il fit son célèbre sourire en coin avant de me répondre, l'air fier.
- Oui, le 30.
Amusée par tout son cinéma, un léger rire s'échappa de ma gorge pour résonner dans la petite pièce de l'entrée. Avec un rictus, je lui demandai de me suivre jusqu'à ma chambre pour s'assoir sur mon lit. Certes c'était mon prof, mais en priorité le meilleur ami de mon frère.
- Tu as une idée de ce que l'on pourrait faire ?
- Je ne sais pas.
Au vu de la tête qu'il fait, je reste persuadée qu'il a une idée derrière la tête, alors en attendant qu'il se prononce, mon corps s'étale de tout son long sur le matelas, caressant les couvertures épaisses éparpillées sur mon lit.
- Alors on a qu'à se poser des questions l'un sur l'autre ? proposais-je avec un petit sourire.
- D'accord, si ça peut nous occuper le temps que ton frère revienne.
- Il est passé où encore ?
- Je ne sais pas, chercher quelque chose, c'est tout ce qu'il m'a dit avant de passer par la fenêtre de la cuisine.
Ah oui carrément.
Une question me trottait dans la tête depuis que je connaissais sa situation personnelle seulement c'était toujours assez compliqué d'aborder le sujet. Voyant mon état, il soupir avant de me proposer, un petit sourire aux lèvres.
- Bon, pose-là ta question, je vois bien que tu hésites depuis tout à l'heure !
- E n tout honnêteté, tu es vraiment amoureux de ta femme ?
Surprit par ma question, il reposa son regard sur moi pour m'analyser, sans doute pour savoir si j'étais sérieuse ou non. Mais aucune trace de plaisanterie ne pouvait se lire sur mon visage ou dans ma voix. Attendant surement que je poursuive, il me montre du menton.
- Simple exemple, mais si tu apprenais par pur hasard qu'elle te trompait, comment tu réagirais ? Tu seras jaloux ? Ou tu le vivrais bien ?
Matt semble réfléchir à mes questions, son bout de nez se retroussant et ses sourcils se fronçant sous le signe de sa réflexion profonde, la concentration se lisant sur son visage, puis dans un soupir il en vient à m'avouer en haussant les épaules.
- Alors honnêtement, je ne me suis jamais posé la question.
- Tu ne lui as jamais dit « je t'aime » ?
- Ce n'est pas ça ...
Il se mordit la lèvre inférieure, comme gêné, un secret se cachant là-dessous. Avec un sourire encourageant, je l'invitai à se confier, ce qu'il finit par faire quelques minutes plus tard.
- Pour être franc, c'est uniquement pour mon arrière-grand-mère, elle tenait beaucoup à la mère de Clémence et nous voyait ensemble depuis longtemps. Comme je n'avais pas le temps de sortir pour rencontrer quelqu'un, et que c'était le souhait de mon arrière-grand-père à l'époque, alors je ne me suis pas posé de questions, elle est jolie et supportable alors ça va.
- Et elle ? Elle t'aime ?
- Oui, elle me l'a déjà dit-elle cependant, mais je n'ai pas su quoi répondre.
Que répondre à ce genre de discours ? « Oui tu es avec une fille qui ne te mérite pas et qui va accessoirement voire ailleurs quand tu as le dos tourné ? » Par pitié, il ne me croyait pas en plus de ça. Il ne la larguera jamais, il faut que tu voies la réalité en face Jen.
- C'est ce que je comptais faire, et assez rapidement. Ses crises de jalousies sont de plus en plus répétitives et de moins en moins supportables.
Mes deux mains se plaquèrent devant mes lèvres, j'avais encore une fois parlé à voix haute sans m'en rendre compte. Un tel don pour se mettre dans des situations aussi gênantes devrait être compensé par une sacrée dose de pâtes au fromage !
- Bref passons à une autre question, as-tu déjà eu des sentiments pour quelqu'un ? Vu qu'on est dans ce domaine-là.
- Il ne me semble pas, je n'ai jamais eu cette étincelle. Mon frère dit que je suis bien trop compliquée pour finir avec qui que ce soit car personne ne pourra me supporter.
Commençant doucement à partir en dépression en m'imaginant plus tard avec des chats, le rire de Matt me sortit de ma transe avant de répliquer :
- Je vois très clairement ce que tu imagines mais ça serait trop horrible.
Un petit sourire vient orner mes lèvres à ses mots réconfortants avant qu'il ne termine sa phrase.
- Ses pauvres petites bêtes.
Son sourire en coin était si moqueur que s'en était devenu insultant. Vexée, ma main agrippa le premier coussin que je trouvai et lui envoya en pleine poire. Il voulut répliquer, mais une voix féminine s'égosilla dans la maison, résonnant dans toutes les pièces de la maison.
- MA CHÉRIE C'EST MAMIE ! JE VIENS ARROSER LES PLANTES ET RÉCUPÉRER DES VÊTEMENTS POUR TA PETITE SŒUR ELLE DORT CHEZ MOI !
A cette heure-ci ? Mais ma grand-mère est ravagée.
- OUAIS.
Après quelques minutes d'attentes en silence, nous entendons la porte claquée, signe du départ de ma grand-mère. Matt explosant de rire à la seconde d'après.
- Arrête !
Son rire devient de plus en plus fort tandis que, d'une main particulièrement experte, je lui frappe violemment le bras. Mon frère ne tarde pas à nous rejoindre, un paquet de pop-corn en main, s'étalant entre nous deux, me lançant une clé usb.
- Y'a un film dessus, vas-y lance sœurette, merci.
Levant les yeux au ciel, je la branche à l'ordinateur et lance le film sans poser plus de question. Malgré tout, impossible de me rappeler du nom du film ou de faire un résumé de celui-ci, mon esprit était bien trop occupé ailleurs. Le fait d'avoir une histoire avec le meilleur ami de mon frère ne me dérangeait pas, s'il n'était pas mon prof, tout irait bien mieux. Frustrée, mes yeux commençaient à se fermer face à l'écran, le film arrivant à sa fin. Quelques minutes après, mes yeux se ferment définitivement, m'emmenant dans un sommeil profond, au même moment, je sens une couverture se poser sur mon corps et quelque chose de doux toucher mon front mais je ne mis attarde pas, sentant les Bras de Morphée m'envelopper.
**************
Le 30 janvier ne tarda pas à arriver, emmenant avec lui de bonnes nouvelles. Les cadeaux étaient tous posés sur la grande table du salon tandis que Julie et Adrien finissaient de mettre la table, enfin Julie, car Adrien s'était vautré dans le canapé et avait mis Riverdale mais il avait assez de mal à suivre étant donné que Julie poussait des hurlements avec deux secondes d'intervalles entre chacun, pour qu'il revienne l'aider mais rien n'y faisait.
Adrien n'en avait rien à foutre.
- Alors qu'est-ce que tu en penses ? demanda Julie quelques minutes après être retournée en cuisine pour faire goûter son plat aux autres.
Julie fit goûter ses plats à tous les autres mais étant assez nul en cuisine, personne n'ose prendre le risque de prendre une bouchée d'un de ses plats. Ma mère repousse doucement l'assiette loin d'elle tandis que mon frère rit si fort qu'il pourrait se pisser dessus. Matt quant as lui, me fixe intensément de ses beaux yeux émeraudes, provoquant de vives couleurs rosées sur mes joues, me donnant violemment chaud.
- Elena ! tu es aussi rouge qu'une tomate ! Cri ma sœur ce qui attire l'attention de tout le monde
Bordel mais Mad tais-toi ! Gênée face à cette situation, mes yeux se détournent de leur trajectoire pour fixer le sol. Malgré tout, je prends mon courage à deux mains et décide de questionner mes parents par rapport à Adam.
- Alors pour Adam ? Quelles sont les nouvelles ? Il va bien ? l'inquiétude et l'impatience vibraient dans mes cordes vocales.
- Normalement, il devrait s'en sortir. Hier soir, il s'est réveillé et semblait être en pleine forme bien qu'un peu fatigué, ce qui est normal. Tu devrais aller lui rendre une petite visite, ça pourrait lui faire du bien et lui changer les idées.
- J'irais le voir rapidement, merci de m'avoir donné de ses nouvelles.
- Qui est cet Adam ? demanda Matt en fronçant légèrement les sourcils, curieux.
- Un garçon. Répondis-je un sourire en coin.
- C'est ton petit-ami ?
Un violent fou-rire prit possession de moi et je me mis à rire sans pouvoir m'arrêter. Cette blague est la meilleure que l'on met faites depuis des années, mais voyant qu'il était réellement sérieux, je finis par me calmer, non sans efforts.
- Quoi ? Me demande-t-il froidement
- Adam est mon meilleur ami depuis le collège, alors non, je n'ai aucun sentiment à son égard. Tu vires fou là Matt.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tes parents s'en occupe ?
- Les parents d'Adam sont mort dans un accident il y a quelques temps.
- Comment ? demanda-t-il surprit
- Dans un accident de voiture, ses parents n'étaient pas particulièrement en bon terme mais un jour ses parents ont eu une violente dispute sur un trajet avec pas mal de travaux et .. enfin tu vois où je veux en venir..
La douleur qui enserrait mon cœur revient de plus belle, sa mère était comme une tante à mes yeux et de savoir que plus jamais je ne la reverrais me rends... je n'ai même pas de mots. Ravalant la crise de larmes qui menacent de s'échapper à tout moment, je m'éclaircis la gorge avant de déclarer, les yeux remplis d'eau.
- Alala mais quel temps splendide dehors !
- Elena, il pleut. Me fait remarquer Matt.
Merci de m'enfoncer encore plus, continu ça ne me gêne pas.
- Ah ... Et bien la pluie aussi c'est beau ! Puis ça fais un bruit très relaxant haha..
Mon faux rire lui fait arquer un sourcil et je finis par abandonner, laissant tomber ma tête contre la table dans un fracas assourdissant faisant sursauter tout le monde.
- Putain mais elle a un soucis cette fille
- Ferme-là toi.
- On ne parle pas de la sorte à son prof !
Mes yeux le fixèrent d'un air blasé avant que ma mère ne reprenne la parole pour annoncer le moment le plus attendu et stressant de cette soirée.
- Bref on s'en fou aller les cadeaux !
Me rappelant que celui que je lui ai acheté est toujours en haut dans ma chambre, je me lève rapidement de table et me dirige vers ma chambre, l'attrape d'une main experte et redescend. La chance ne m'accompagnant pas souvent, mon pied glisse sur un caleçon à mon frère présent sur les escaliers et mon corps tombe violemment dans un cri.
- OH BORDEL SALE BÉCASSE !!
Dans un soupir las, mes yeux se posent sur mon frère qui manque de s'étouffer avec sa salive à force de rien. J'ai mal et lui ris de ma souffrance, mais qu'est-ce que c'est que ça encore comme manque de respect ?
- La bécasse elle t'emmerde couillon. Dis-je en attrapant la main de Matt pour m'aider à me relever.
Soupirant une dernière fois, je me tourne en direction de Matt pour lui tendre mon cadeau, souriant légèrement, les joues rouges. Le sourire chaleureux qu'il me rend après avoir ouvert le cadeau me rend toute chose, affolant grandement les battements de mon cœur qui menace à son tour de s'échapper de ma cage thoracique tant son rythme est saccadé. D'un mouvement gentleman, sa main enveloppe la mienne pour la porter à ses lèvres et y déposer un tendre baiser, alors que je me sens fondre sous son regard terriblement intense.
- Merci Elena, elle est magnifique.
Les yeux écarquillés, je reprends soudainement le contrôle de mon corps dans un rire nerveux, me frottant doucement la nuque en le voyant ouvrir le reste de ses cadeaux, sous le regard attendrit de mes parents et du chat des voisins.
Je déteste ce que je commence à ressentir pour lui.
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