Texte soumis à un concours d'écriture organisé par la région.

Quel est donc ce liquide noirâtre, attendant dans son fumet
Dans ce joli petit pot de porcelaine, ou son verre cartonné
Qu'il soit un pur extrait de chaussette comme l'eau claire
Ou serré, austère comme cette cravate de fonctionnaire 
Il est or noir pour le travailleur et le célèbre pilier de bar
On peut le prendre sur le zinc, ou une table le soir tard
Quel pied de nez à le boire dans un bon salon de thé
C'est ce que je fais, pourtant : je commande un café
D'entendre cette machine activée réveille mes sens
Je n'attends qu'une chose : saisir cette froide anse
Et de porter aux lèvres la chaude tisane caféinée
Ce nectar pourtant peu distribué en son godet
Me remplit d'une grande quantité d'énergie
Mais attention, malheureux que je suis ici
À ne pas laisser ce liquide s'éteindre
Car café froid, bon à répandre
Et café réchauffé, bon à jeter
Maintenant que vous avez compris duquel des liquides je voulais parler
Une envie vous prend de ce joli petit noir alors de déguster
Garçon, un rallongé, et l'addition s'il vous plait !