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Chapitre 6 ~ "Un réveil pas comme les autres"

Une explosion, voilà ce qui me réveille, quelques heures plus tard, en cette douce matinée. Je me lève en sursaut. Qu'est-ce que c'est, ce bordel ? J'espère de tout coeur que ce n'est pas le sale petit monstre, parce que ça va barder. 

En fait, j'espère que ce n'est de la faute de personne en particulier parce que ce matin, je me sens d'humeur à dégommer tout le monde sur mon passage.

Mais, quand je sors de la chambre précipitamment, je tombe nez à nez avec mon petit frère, visiblement lui aussi réveillé, toujours en pyjama, les yeux à peine réveillés.

— Qu'est-ce qui se passe ?

Killian hausse les épaules. C'est ça, fais genre ça te préoccupe pas. Si un aigle plonge pour te voler ta manette ou ta console, ça ne me concernera pas non plus.

Mais t'es con ou quoi ? Y a pas d'aigle ici !

J'ignore la remarque de ma conscience et je me rends sur la terrasse.

— Mais qu'est-ce que...

Je n'arrive pas à en croire à mes yeux. Sur le côté du mobil home, il y a une échelle. Ou plutôt, un escabeau. C'est certainement ce bruit qui m'a réveillé. Et dessus, suspendue à la première marche, la personne que je n'attendais pas du tout. Mais alors pas du tout.

— C'est quoi, ce bordel ?

La fille d'hier est en train de grimper, de marche en marche. Je sors complètement, parce que visiblement, elle ne m'a pas entendu.

— On peut savoir ce que vous êtes en train de faire ?

Elle ne me répond que d'un grognement et continue de monter. Elle m'ignore. Je crois que c'est ça.

— Allô ? dis-je en arrivant à sa hauteur, cette fois-ci assez agacé.

— Oh, salut.

— Oui, bonjour. Qu'est-ce que vous faites ?

— Oh, euh... Je récupère un ballon qui a atterri sur votre toit. On jouait et...

Un ballon ? Elle m'a vraiment réveillé pour un ballon ? Une vulgaire baballe ?

— Vous n'auriez pas pu le faire après me l'avoir demandé ?

— Non.

Comment ça, non ? Elle se fout de ma gueule ?

— Puis j'ai essayé, mais impossible. C'est pas de ma faute si vous êtes sourd comme un pot !

— Je dormais, moi, merde !

— Oh, ça va ! ronchonne-t-elle. C'est qu'une balle et ça me prend cinq minutes !

— Bah quand même !

— Je t'ai dit que j'étais désolée ! crie-t-elle, maintenant presque sur le toit.

Ah, on passe au tutoiement, maintenant ?

— Si elle est sur le toit, c'est peut-être parce que tu ne sais pas tirer !

Elle se retourne et me fusille du regard. Je crois que je l'ai vexée.

Oups ?

— Pardon ? Tu peux répéter ?

Quoi, t'as pas entendu ? Je l'ai pourtant dit suffisamment fort, puisque la vieille pie d'à côté vient de sortir sa tête toute grasse et son corps bedonnant pour voir ce qui se passait.

— Si tu ne jouais pas comme un pied, le ballon ne serait pas perdu sur le toit !

— J'ai été championne, monsieur ! Alors si, je sais tirer !

— Championne d'où ? De ton école primaire ?

Au vu du regard qu'elle me lance... Un point pour Melvin, zéro pour la folle !

Je la vois tendre les bras. Maintenant que mes pauvres yeux se sont habitués à la lumière du soleil, je remarque qu'elle a de plus petits bras que je ne le pensais. Ce qui fait qu'à chaque fois qu'elle essaie, le ballon lui échappe. Je ne peux m'empêcher de ricaner.

— On peut savoir ce qu'il y a de si marrant ? me fustige-t-elle.

— Même le ballon semble te fuir, regarde à quel point il confirme ce que je t'ai dit !

Dites donc, t'as activé le mode "connard", ce matin ?

Je sais, mais elle a joué avec mes nerfs. Il y a deux choses sur lesquelles on ne plaisante pas avec moi : la pizza, et mon sommeil !

Après moult essais, elle finit par le rattraper, mais au même moment, l'échelle commence à bouger, ce qui fait lui perdre l'équilibre. Heureusement, mon tee-shirt Dragon Ball et moi l'aidons à ne pas tomber. Elle descend tranquillement et me regarde toujours aussi mal.

— Heureusement que le Soleil est là, j'aurais du mal à croire que nous sommes en plein été et qu'il fasse beau, dit-elle.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Un sourire, c'est trop dur, peut-être ?

— Oui. Je t'ai aidée, tu crois quand même pas que j'allais le faire en chantant la chanson des Bisounours, quand même ? Surtout pour un foutu ballon !

— Eh bah, charmant, balance-t-elle, ironique.

Mais je t'emmerde, moi ! Non... Rappelle-toi, Mel. Pas d'énervement. T'es en vacances. Mais un coup de pelle, c'est rapide ? Non ? Et tu comptes rester combien de temps ?

— Pourquoi ? Est-ce que ma présence te gêne, Baloo ?

Hein ? Que... Comment ? Plaît-il ? Est-ce que je viens vraiment de penser à voix haute ? J'espère que non ! Ma douce personne est trop innocente pour finir en prison ! Et elle m'a appelé Baloo, là, non ?

— Quoi ?

— T'es bouché ? Tu me poses une question, je te demande pourquoi. Tu veux que je le répète en morse ?

Bon, visiblement, je lui ai juste posé la dernière question. Je secoue la tête, histoire de me remettre les idées en place.

— Non, ça va aller, pas besoin d'utiliser ta langue maternelle.

Et bim ! Un autre point pour l'incroyable Melvin !

— Dommage, j'aurais pensé que tu comprendrais, vu que t'es sur tes défenses depuis le début.

Eh, c'est qu'elle a du répondant, la petite ! Intéressant ! Mais je ne me laisserai pas faire pour autant. C'est que je mords, moi aussi, quand on me cherche !

— Bon, et tu peux répondre à ma question ?

— Et toi à la mienne ?

Bien vu, Lulu.

— Vu comment j'ai été réveillé, j'aimerais savoir si mon sommeil durement mérité va être perturbé par une volée de ballons mal tirés encore longtemps.

— Pas de chance, je compte bien rester au moins un mois. Va falloir prendre sur toi, mon vieux !

— Ah.

Ouais, mes proches m'appellent Denis Brogniart.

— On dirait que ça te fait plaisir, sourit-elle. T'inquiète, moi aussi. Monter sur le toit d'un ours mal léché, c'est pas le plus beau des programmes.

— Excuse-moi d'hiberner.

— En plein été ?

Oui, bon, hein, euh... Je suis un ours déréglé !

Je la vois prendre son ballon. Elle le fait passer d'une main à l'autre, et m'observe avec un petit sourire.

— J'ai loupé mon créneau d'hibernation.

— Si tu le dis.

Je reste muet un long moment, me contentant de l'observer. Et elle semble faire pareil. Elle me détaille de la tête aux pieds, silencieusement, sans cligner des yeux. Soudain, elle prend un air presque choqué :

— Ah, mais c'est toi, le psychopathe !

— Le psychopathe ? m'écrié-je.

Elle est gonflée, celle-là ! Alors que c'est elle qui m'attaque, elle ose m'insulter ?

— Ouais, le mec chelou sur sa terrasse quand on est arrivés ! Tu tirais une de ces tronches, on a cru que t'allais nous tuer !

— Eh, je ne te permets pas ! Et faut me comprendre ! Tu conduis comme tu joues au foot !

— Quoi ? Je suis pas venue en vacances pour me faire insulter !

— Je suis pas venu en vacances pour qu'on m'emmerde !

S'il y avait des éclairs qui sortaient de nos yeux, je pense qu'on ferait griller le sol, vu toute la tension qu'il y a entre nous.

Et pas ce genre de tension, avec de gros guillemets, là ! Même pas en rêve !

— Bon, j'ai récupéré mon ballon, c'est tout ce qui compte, finit-elle par me lancer. Tu vois, je suis civilisée, alors je m'excuse.

— On ne s'excuse pas, malpolie, on demande pardon.

— Tu veux que je te lèche les pieds, aussi, pendant qu'on y est ?

Sans façon, je finirais avec des mycoses, sinon.

— Tu m'excuseras, donc, ce n'est pas que ta compagnie m'ennuie, mais j'ai des choses à faire, et me prendre la tête avec un ourson grognon n'est pas dans mes plans. A plus, Winnie !

Et elle me tourne le dos sans plus de cérémonie. Quelle mal élevée, celle-là ! Non mais ! On ne me dérange pas pendant mon sommeil, mon si précieux sommeil ! La prochaine fois, je lui crèverai son ballon, ça lui apprendra !

Qu'est-ce que je raconte ? J'espère qu'il n'y aura pas de prochaine fois !

Alors pourquoi suis-je en train de sourire bêtement ?

— Ah ouais, canon ! Tu t'es fait une nouvelle copine ? Tu vas essayer de la pécho ?

Ah oui, après la tigresse mal lunée, voilà que c'est au tour de l'âne farceur de me taper sur le système. Je me retourne pour voir Killian. Il est assis sur la table. Ah bah oui, les chaises, ça n'a jamais servi, après tout ! Toujours en pyjama, il me dévisage avec un petit sourire en coin.

Y a des claques qui se perdent. S'il s'imagine devenir tonton à son âge... Attends, pourquoi je pense à ça ? Hors de question ! Et surtout pas... Ah ! Non !

— Quoi ? Certainement ! Enfin non ! Certainement pas ! Certainement pas !

Oups... Lapsus révélateur !

Je maudis mon cerveau. Pourquoi faut-il qu'il me joue ce genre de tours maintenant ? Je suis sûr que Killian va me narguer avec ça tout l'été maintenant ! D'ailleurs, ça ne tarde pas. Stupide gamin !

— Melvin est amoureux ! Melvin est amoureux ! chantonne-t-il, guilleret.

— Tais-toi.

— Le mariage, il est pour quand ? C'est beau l'amour ! Mon frère est amoureux !

— Non !

Ouh, le menteur ! Il est amoureux !

— Mel est amou...

En deux enjambées, je le rejoins et le toise de toute ma hauteur. Je peux remercier mes rares séances de sport de me donner de bons réflexes, qui me permet de tenir tête à mon frère, même si le gamin est du genre à chercher la confrontation et à ne pas mentir.

— Killian, je te jure que si tu ne la fermes pas, je t'enferme à clefs dans ta chambre pour le reste des vacances. Et il se peut même que je te laisse là-bas jusqu'à mon prochain passage !

Il hoche la tête doucement. Je me recule et pars m'asseoir sur une des chaises, l'air ronchon. Je n'ai même pas pris mon café du matin, et j'ai déjà eu droit à ma dose de gens pénibles !

Je suis tenté d'appeler Gary pour lui raconter ce qui vient de m'arriver, mais je me ravise. Tel que je le connais, il est parti traîner son cul dans tous les bars de la ville jusqu'à l'aube, et si je le réveille à cette heure, je suis sûr qu'il va me raccrocher au nez en grognant une insulte de sa composition.

Je n'ai donc personne à qui me plaindre. Super ! Je soupire, l'esprit complètement embrouillé. Il me faut du temps pour me reprendre. Du café ! Voilà la réponse à tout.

Je me lève et commence à rentrer à l'intérieur, quand je constate que le petit monstre n'a toujours pas bougé et qu'il me fixe du regard, narquois. Je grince des dents. Qu'est-ce que je hais ce regard !

C'est ce regard que Gary m'a lancé quand j'étais en train de me plaindre de la fac et d'insulter les profs dans un supermarché, alors qu'il y avait ce connard de doyen juste derrière.

— On peut savoir ce qu'il y a ?

— Tu... T'as vraiment mis ce vieux pyjama ?

Je baisse le regard. Mon slip orne fièrement les couleurs de Pikachu, sauf qu'il y a marqué, sur mon joli derrière, le slogan favori de la licence.

Attrapez-les tous !

C'est en captant l'expression ironique de Killian, qui se met à regarder vers le reste du camping, que je comprends où il veut en venir. Comme dans les dessins animés, je peux presque sentir la goutte de sueur couler sur mon front. Attendez, si je comprends bien, ça veut dire que...

— Tu veux vraiment la draguer en caleçon ?

Hein, quoi ? La draguer ? Non mais... Il n'a jamais été question de ça ! Ce serait signer mon arrêt de mort. Il est hors de question qu'il se passe quoi que ce soit entre nous. Il faut que je clarifie ça le plus vite possible. Je prends une grande inspiration :

— Je ne suis pas amoureux d'elle !

Sur ces paroles plus criées que dites posément, je rentre à l'intérieur du petit salon en marchant comme un éléphant. Vite, un café, ou je vais commettre un meurtre !

On se demande lequel est le plus vieux, parfois.

Et après avoir tué mon frère, je pense que j'essaierai d'en finir avec mon propre cerveau. Il dit trop de conneries, le pauvre ! Mais ça, c'est parce que je n'ai pas encore eu mon café du matin. Après, j'oublierai cette fille et j'arriverai à supporter ce petit monstre.

C'est mignon de croire au Père Noël à cet âge !

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