Chapitre 10 ~ "Un tour en voiture"
Fier de cette nouvelle résolution, à savoir ne pas perdre mon temps avec des futilités comme cette Estelle pour profiter un maximum de mes vacances, je décide de quitter ce camping de malheur. Attrapant Killian par la main, je me mets presque à courir vers la voiture en ignorant les protestations de mon petit frère. J'ai bien dit que personne ne me ruinerait mes vacances : ni une tarée de ce camping, ni mon frère, et encore moins le sien, aussi amical soit-il !
En quelques foulées — j'ai bien fait de reprendre le footing ces derniers jours, moi —, je me retrouve face à la voiture. Killian, qui avait réussi à se dégager de ma poigne pendant la course, se massait les mains en grognant.
— Oh, ça va, je ne t'ai pas broyé la main non plus ! dis-je en levant les yeux au ciel.
— C'est toi qui le dis...
— Arrête donc de te plaindre et monte. En plus, je te ferai remarquer que c'est pour toi que je prends cette voiture.
— Quoi, on va aller dans un bordel ?
— Pardon ?
Je lui lance un regard noir. Je sais qu'il a douze ans, maintenant, mais ça me dérange vraiment de l'entendre parler comme ça. Et visiblement ce vocabulaire n'est pas au goût de tout le monde, puisqu'une petite mamie qui passait par là nous lance un regard outré.
C'est dans ce genre de moments que j'envie Tom Nook. Au moins, lui, il peut se cacher sous terre. Moi, non.
— T'inquiète, fait Killian. Je t'excuse.
— Quoi ?
— Bah, tu viens de me dire pardon, non ? Je t'excuse !
Je grince des dents, vraiment mécontent de sa remarque. C'est moi ou il est en train de gagner du terrain, ce petit con ? Il remporterait presque nos joutes verbales, maintenant !
Mais prends garde, manant ! Que je trépasse, si je faiblisse !
— Allô, mamie ?
— Non, non, non, s'il te plaît, me chuchote alors Killian à toute vitesse en agitant ses mains en guise de reddition. Je serai sage, promis !
— Promis ?
— Promis ! S'il te plaît, grand frère !
— Mon grand frère adoré.
— Mon... grand frère adoré ?
— C'est bien. On peut... Ah non, attends. Pas deux fois.
J'appuie sur un petit bouton sur le tableau de bord, et un clic sonore retentit. Killian me regarde, l'air mauvais.
— Pourquoi est-ce que tu verrouilles les portes ? Tu ne me fais pas confiance, mon grand frère chéri ?
— Laisser les portes ouvertes ? Certainement pas !
— Tout ça parce qu'une fois...
— T'as sauté de la bagnole alors que le feu était vert, putain !
— Ouais, et ?
Je préfère abandonner, conscient que ça ne nous mènerait nul part.
— Bah, c'est comme ça ici, et c'est tout. T'as mis ta ceinture ?
— Euh...
— Mets ta bretelle, mon lapin. On sait jamais. Pas envie de me taper une amende, on donne déjà assez de fric comme ça.
— Tu t'inquiètes plus pour ton pognon que pour moi ? s'indigne Killian.
Euh... Oups ?
— Mais non. Bon, t'es prêt ?
— Ouais.
— Alors c'est parti !
En voiture Simone, c'est moi qui conduis !
Malgré quelques idiots qui visiblement ont eu leur permis au fond d'un paquet de céréales, ce qui me vaut d'utiliser quelques expressions fleuries sorties de mon chapeau, le trajet se passe plutôt bien. Je soupire de soulagement en constatant qu'une place est encore libre. Je m'y faufile donc plus rapidement qu'une araignée qui veut échapper à une chaussure, la piquant sous le nez d'un petit vieux, lequel ronchonne, au point de me faire lui aussi un doigt d'honneur.
Dans ton cul, pépé !
— Qu'est-ce qu'on fait ?
— On va faire quelques achats.
— Quoi ? s'exclame Killian, au bout de sa vie. Mais tu sais que je déteste les magasins !
— Oh, allez, arrête de te plaindre. Je vais t'acheter un nouveau ballon de basket, puisque l'autre a fini dégonflé.
Et croyez-moi, personne ne veut savoir comment.
Je m'en veux un peu de lui imposer cette sortie, mais je viens apparemment de prononcer les mots magiques. Tellement d'étoiles se mettent à briller dans les yeux de mon frère que je me crois un instant sur le Walk of Fame.
Sauf que lui, il est célèbre pour ses conneries.
Je lui souris, m'assure d'avoir tout pris et fais signe au gosse d'avancer. Je profite qu'il me tourne le dos un instant pour jeter un coup d'oeil à mon téléphone. Je lève les yeux au ciel. A côté de la petite bulle, le nom de Sarah s'affiche.
N'a-t-elle toujours pas abandonné ? Elle ne me lâchera pas, même en vacances. Quelle plaie. Mais j'ai décidé que absolument rien ne me perturberait. Je resterai de marbre !
Alors en avant, moussaillon !
Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de me retrouver seul avec Killian dans un magasin, excepté la dernière fois pour faire des courses. Je n'avais jamais profité des adorables bienfaits de la crise d'adolescence en tant que spectateur, en plein magasin. Les soupirs s'enchaînent, dès que j'essaie de me rapprocher de lui, il essaie de gagner une sorte d'indépendance en s'éloignant de moi, dès que je regarde quelque chose, il en profite pour se barrer.
Un vrai plaisir !
— Pour la quatrième fois, non, Killian, on ne prendra pas ces lunettes de soleil !
— Mais elles sont trop belles !
— Je t'ai déjà pris ton ballon de basket et ça fait une heure qu'on traîne... Et pas que ton ballon de basket, en fait ! Cette casquette aussi, dis-je.
Je lui montre une casquette d'un rouge pétant que, personnellement, je trouve franchement laid. Internet considère qu'il s'agit d'un rouge pomme, un rouge qui rappelle celles des pommes bien juteuses de l'été.
C'est bon, les pommes !
Ouais bah moi, je me méfie des pommes, depuis que j'ai regardé Blanche-Neige !
Je soupire de chaud et d'agacement en même temps. Killian ne baisse pas les bras. Moi non plus, si bien que je finis par le tirer par l'oreille jusqu'à la sortie du magasin.
A qui veux-tu faire croire ça ?
Bon, j'aurais bien aimé. Non, je plaisante ! Je suis faible : j'ai bien évidemment cédé à ses caprices et j'ai fini par lui prendre sa casquette. Et ses lunettes. Et un nouveau maillot de bain.
Autant dire que mon banquier risque de me faire l'hôtel des culs tournés.
Mais ça en vaut bien la peine pour faire plaisir à Killian. Enfin... Pour avoir la paix.
— Ils peuvent pas mettre la clim, sérieux ? grommelé-je.
En sortant du magasin, je me rends bien compte à quel point je m'étais gourré. Je préfère encore l'air d'intérieur. Au moins, je suis sûr que je ne vais pas fondre comme une glace... Dehors, je risque de ne pas y survivre.
— On a bientôt fini ? me demande Killian. On peut rentrer ? S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît...
— Euh... On a le ballon, les maillots...
— S'il te plaît, s'il te plaît...
— Attends, je regarde... Alors, on a aussi les shorts, euh... quoi d'autre...
— S'il te plaît, insiste Killian, grand-frère... Allez Mel, s'teuplait...
— Bon, ça suffit ! Arrête ! Je te jure que si tu continues, je te vends au plus offrant, quitte à ce que ça ne me paye qu'une seule pizza. Et si personne ne veut de toi, je t'attache à un arbre dans la forêt, je te recouvre de miel, et je laisse les colonies d'insectes faire le reste. Est-ce que c'est clair ?
Il me regarda en haussant un sourcil, mais finit, désintéresser, par regarder ailleurs. Je passe donc en revue tout ce que nous avons pris. Je dois m'assurer de ne pas y retourner tous les deux jours. Une fois de temps en temps, ça va ; mais je ne crois pas que je puisse supporter une virée en magasin trop souvent.
— Donc on a aussi un nouveau parasol, le charbon pour le barbecue... Ah ! Merde ! La crème solaire !
Comment ai-je pu oublier la crème solaire ? Je n'ai certainement pas envie de finir en glace vanille fraise sur la plage. Ça ferait trop plaisir au petit monstre qui m'accompagne. Je décide donc de retourner dans le magasin ; ça ne devrait pas me prendre plus de deux minutes...
Quand je me retourne pour l'annoncer à Killian, je le dévisage un moment, les yeux écarquillés. Je le vois bouger les lèvres silencieusement en prenant une expression exagérément sévère et, on peut se le dire, dégueulasse.
Je rêve ou il se fout de moi ?
Le petit monstre ne semble pas me voir, puisqu'il continue. Il commence à lever le bras dans ma direction, et je devine ses intentions. Heureusement pour sa survie, il remarque à temps que je le dévisage froidement. Il détourne les yeux. C'est bien, bon petit.
Shanks n'a qu'à bien se tenir, mon Haki des Rois devrait pouvoir rivaliser avec lui.
Je regarde avec un grand sourire mon tee-shirt à l'effigie de la meilleure oeuvre de fantasy de ce siècle. One Piece est pour moi un chef d'oeuvre, un trésor à lui tout seul. Une religion.
Bien mieux que les Adava Kedavra. One Piece balaye Harry Potter. Sans faire de mauvais jeu de mots.
Je voue un culte aux pirates, à la mer et à l'aventure. C'est pour ça que j'ai un chapeau de paille. C'est bien mieux qu'une baguette. Une baguette, c'est surfait. Il lui manque juste le béret, à Harry.
Harry Potter VS One Piece. Désolé pour la troisième guerre mondiale !
A vos arguments, messieurs dames !
T'as cru que ta vie était un roman Wattpad et que tu allais lire les commentaires ?
Je secoue la tête. C'est vrai que ce serait bien pratique...
— Bon, tu viens ou quoi ?
— Non, je vais rester ici.
— Tu ne fais pas de bêtise, hein !
— Mais non, mon grand frère chéri !
— Killian, s'il se passe quoi que ce soit, je t'assure que tu vas le regretter très cher !
— On ne dit pas "tu vas le payer très cher" ?
— Peu... Peu importe !
Je place mes doigts successivement devant mes yeux puis dans sa direction, l'air de lui dire qu'il ferait mieux de ne pas bouger. Pour sa survie. Puis, pensant que de toute façon, ça ne durerait pas trop longtemps, je m'engouffre dans le magasin.
Quelques longues minutes plus tard — pardon, mais je m'épargne le douloureux souvenir de la course à la crème solaire à slalomer entre les grand-mères alcooliques et les enfants braillards — je sors du magasin, avec de la crème solaire.
Melvin... L'honnêteté...
Oui, certes, je n'ai pas pris que de la crème ! Mais, dans ce noble pays, ce pays des Droits de l'Homme, ce pays de la libre expression, ce pays qui laisse tout le monde si libre que même quand tout va mal tout semble si bien aller, je m'interroge avec la plus sincère des sincérités.
Est-ce un crime de profiter de la crème solaire pour faire un détour par le rayon apéro ?
Dans ce cas, oui, je le dis devant le monde entier, je l'écrirais partout comme Eluard, sur les nuages, sur les routes, même dans les chiottes publiques ou sur le portail grinçant de l'entrée du camping : je suis un pirate.
Et le roi des fêtards, ce sera moi !
Et dans ce cas, oui, je suis un criminel, je l'assume, je le crie haut et fort : qu'on me condamne à la potence s'il le faut ! Qu'on me noie si le peuple le veut ! Mais qu'on me serve un dernier verre de rhum, que je parte le coeur léger.
Mais en attendant c'est certainement Killian qui va passer sur la potence. Devant la voiture, un homme est en train de discuter... Enfin, discuter... C'est un bien grand mot. Je m'approche donc, un peu précipité, tandis que l'homme soupire et fait les cents pas :
— Les gosses, de nos jours ! Qu'est-ce qu'ils sont mal éduqués !
— Oh, qu'est-ce qu'il se passe ? demandé-je, sourcils froncés.
— Pourquoi, ça t'intéresse ? C'est entre lui et moi.
— Alors non, je suis son grand frère, je suis avec lui. Donc je repose la question : qu'est-ce qu'il s'est passé ?
— Je me suis garé deux minutes ici et il est venu m'agresser et me reprocher que je ne devrais pas, je le cite, chier ma bagnole !
— Mais il s'est foutu sur une place handicapée ! C'est interdit, putain !
— J'en ai pour deux minutes, c'est bon, j'avais pas vu !
— Et alors ?
Je regarde tour à tour Killian et le voleur de place. Apparemment, il s'agit encore d'un de ces cas sociaux qui prennent tout pour acquis, y compris aux dépens de gens qui n'ont pas mérité de croiser sa route.
— Alors c'est pas une raison pour me dire de dégager mon crâne d'oeuf d'ici, à défaut de bouger mon gros cul, comme il le dit si bien !
— En même temps, il lui manque des cheveux, je ne vais pas t'appeler le chauve pour te faire plaisir !
— T'as de la chance que je sois patient sinon...
— Sinon quoi ? dis-je.
Autant, je peux comprendre que l'insolence de Killian soit agaçante, autant, je ne supporte pas qu'on s'en prenne à ma famille.
— D'autres lui en auraient déjà collé une.
— Bon, écoute, mon petit monsieur. Nous sommes en vacances. Je ne veux pas insulter ton intelligence, mais les vacances sont là pour se reposer, c'est-à-dire être détendus, au calme. Et donc ne pas se prendre la tête pour des broutilles.
— Mais...
— Je n'ai pas fini ! Je suis en vacances ! Alors il est hors de question que quiconque, que ce soit le péquenaud du coin ou la Reine d'Angleterre, ne vienne me les foutre en l'air, surtout pour une putain de place sur laquelle tu n'aurais pas dû te garer ! Quinze mètres de plus, qu'est-ce que ça coûte ? Rien, tes jambes devraient pouvoir le supporter, normalement, même si c'est visiblement compliqué là-haut. Ce n'est pas la mort, une minute de marche en plus. Alors oui, mon frère t'a peut-être mal parlé et on en rediscutera. Mais il est hors qu'un incident vienne gâcher mon plaisir pendant ces vacances, est-ce que c'est clair ?
Je crois que j'ai haussé un peu trop le ton, parce que le gars me lance un regard noir.
— Toi...
— Tu veux peut-être qu'on appelle la police ? Je suis sûr qu'elle sera ravie de t'expliquer avec une jolie amende.
On ne peut pas dire que l'état soit très pédagogue puisqu'il ne sait que taper sur le porte-monnaie, mais ça a le mérite d'être efficace. Le presque sexagénaire prend ses courses et se retourne :
— Bande de sales petits branleurs, vos parents ne vous ont pas foutus assez de raclée, moi dans le temps...
— Désolé pour le dérangement. Allez, oubliez donc cet incident, vous allez perdre le peu de cheveux qu'il vous reste.
Il me présente le sale petit boudin vieilli qui lui sert de majeur et finit par débarrasser le plancher en répétant à qui veut bien le savoir que nous n'étions que de sales petits cons, sans évoquer son infraction, bien sûr... C'est trop compliqué venant de la part d'imbéciles piquant une place handicapée. Je vous jure, les gens comme ça qui se croient tout permis...
J'espère que vous vous planterez un cactus dans le cul et que la seule route que vous pourrez emprunter pour vous soigner sera jonchée de Legos.
Un calme relatif plane sur le parking. Je me tourne vers mon cadet. Il avait l'air de trouver le bout de ses chaussures plus intéressants.
— Et toi, on ne peut pas te laisser cinq minutes tout seul sans que tu causes du grabuge, hein ?
— Mel... Je suis désolé...
— Je te préviens : la prochaine fois que t'es si peu inventif quand tu crées des problèmes à un con pareil, ça va barder !
— Hein ?
— Crâne d'oeuf ? T'as douze ans, Kiki ! Tu peux vraiment trouver mieux comme répartie.
— Mais...
— Kiki, ce n'était qu'un bouffon juste bon à voler des places à des personnes qu'il estime plus faibles que lui pour se sentir exister. Ce mec n'a aucune valeur. Tu veux vraiment que je sois sérieux, si ça peut soulager ta conscience ?
Il agite la tête vivement, l'air de dire que ça se pourrait, effectivement.
— Ne cherche pas des noises à n'importe qui.
— J'aime pas les gens comme lui. C'est comme les gens qui se moquent de Jonathan à l'école. Ce ne sont que des crétins.
— Je sais. Et je te félicite de défendre les droits de personnes qui comptent pour toi et pour beaucoup de monde. Tu as totalement raison. Mais... C'est terriblement égoïste, ce que je m'apprête à te dire, mais il faut que tu prennes conscience que, même si ce gars était un sac à merde de la pire espèce, il n'a pas levé la main sur toi. Ce que d'autres n'auraient pas hésité à faire. T'imagines ?
— Je... Ouais...
— Tu m'as fait peur. S'il te plaît Kiki, juste... quand tu te confrontes à ce genre d'imbéciles ou que tu fais des bêtises, n'oublie pas ça dans un petit coin de ta tête.
Je pose une main sur sa tête et lui ébouriffe les cheveux. Il grimace un peu, mais ne fait aucun commentaire.
— Puis les vieux me tueraient si tu ne revenais pas en un seul morceau.
— Dis plutôt que c'est ça qui t'inquiètes !
— Ouais, ouais, c'est exactement ça ! ris-je.
Je soupire. Je vais faire une crise cardiaque avant l'heure.
Je suis trop jeune pour mourir... Laissez-moi connaître la fin de One Piece, au moins !
— Bon, allez, dis-je. Dans la bagnole, et que ça saute ! Et puis t'as de la chance, je suis de bonne humeur.
— Ce qui veut dire... ? se méfie mon frère, alors qu'on s'engage sur un rond point.
— Que je t'abandonne dans la forêt la plus proche !
Il se retourne encore plus brusquement qu'une girouette balayée par une tornade et me regarde avec des yeux d'hamster affolé.
— Quoi ? Mais t'es complètement givré !
J'éclate alors de rire. S'il y a bien un truc que j'adore, c'est lui faire croire n'importe quoi. Qu'il ait cinq ou douze ans, ça marche toujours aussi bien...
— Mais non ! Je plaisante, ne t'inquiète pas. T'as toujours pas nettoyé la voiture, je t'abandonnerai quand tu l'auras lavée. Et fait la vaisselle.
— T'es sérieux ?
Je laisse planer un petit silence. Histoire qu'il se questionne encore un peu... Qu'il se demande si c'est du lard ou du cochon.
Ou comment passer maître dans l'art — si vous voyez ce que je veux dire — de faire tourner en bourrique les gens. Reste à savoir s'il s'agit d'un cochon ou un cochon d'Inde...
— Non. Ce soir, je suis de bonne humeur. Ce qui veut dire ? Pizza, bien sûr !
— Ouais ! s'écrie mon frère en levant les bras en l'air.
— Mais tu connais la règle, n'est-ce pas ?
— Oui, pas l'ombre d'un ananas sur notre sainte pizza !
— C'est bien. Alors allons-y, frérot !
Aussitôt dit, aussitôt fait, nous roulons vers notre destination de rêve en éclatant de rire.
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