Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 1 ~ "Vive les vacances !"

 Le mois de mai vient tout juste de s'achever depuis une bonne semaine et je suis, ô délivrance, enfin en vacances. Le papier me certifiant à quel point le grand, le fort, l'incroyable, l'absolu, Melvin Dupuy a obtenu sa modeste licence de lettres en main, je rejoins mon appartement, satisfait de l'obtention du sésame tant recherché.

Y a du soleil et des nanas...

Oh, permettez, c'est l'été. Enfin, bientôt. On ne sait plus trop. Comme disent les vieux, il y a vraiment plus de saison, en ce moment !

Mais aujourd'hui, il fait beau, le soleil brille, les oiseaux chantent, et je pense que je suis le mec le plus heureux du monde actuellement. Après Brad Pitt peut-être. Paraît-il, être gaulé comme un dieu à cinquante balais et se noyer dans des billets, ça aide.

Disons que ça change de ce trou du cul de Gary. Au moins, Brad ne s'étouffe pas avec sa pizza à l'ananas à quinze euros.

Quelle idée de manger ça, aussi ! Absolument impardonnable. Mon camarade faisant totalement honneur à l'animal de compagnie de Bob l'Éponge, dans une folle illumination, avait eu la merveilleuse idée de rajouter des ananas sur une pizza.

Alors que le prix des mangas augmente, ok ; qu'un canard orange soit président des Etats-Unis, passe encore... Mais qu'on mette de l'ananas dans le repas au sommet de la pyramide des repas, non, non, non !

Je souhaite de tout mon coeur que les impertinents qui pensent le contraire aient le délicieux bonheur de se cogner les doigts de pieds dans les meubles.

Tous les matins, évidemment. On ne plaisante pas avec les pizzas !

Je sens mon estomac grogner à ce simple mot. Douces sont les fragrances de la pizzeria ! Et horribles sont les tentations pour mon ventre déjà pas fameux ! Après un instant de délibération qui me prend à peu près deux secondes, je prends mon téléphone d'un geste vif et sans appel.

Ne me regardez pas comme ça ! Même la belle Aphrodite, qui je suis sûr n'a pas une graisse en trop sur son corps, ne résisterait pas à ce divin repas. Alors un mec faible comme moi, vous pensez bien !

— Encore une soirée pizza ?

— C'est vraiment la première chose que tu me balances, alors que dans toute ma bonté, ma générosité, ma...

— Mec, tu te lasses jamais ?

Et voilà le problème avec Gary, Riri pour les intimes. Il aime le changement. Un peu trop à mon goût. Je suis un chat d'appartement, comparé à ce mec. Bon, en même temps, ce n'est pas comme si ça faisait trois soirs d'affilée que je l'invitais pour qu'on se goinfre de ce plat créé par les dieux eux-mêmes... Hein ?

— Allez ! Viens, ce sera cool. Je t'assure.

— Mel, il faut que je te parle.

Quoi, comme dans Confessions Nocturnes ? Merci mais non merci ! Diam's, après, elle a appris qu'elle était cocu !

— Tu me diras ça à la maison. Puis bon, faut fêter l'obtention de notre diplôme ! Libéréééés, délivrééés !

J'entends Gary soupirer à l'autre bout du tel. Ce mec soupire tellement de fois par jour que je vous jure qu'il pourrait faire tourner un ventilo en sens inverse. Je suppose que c'est son petit côté blasé.

— Quoi, t'es pas heureux de quitter la fac ?

S'il me répond non, et il ne le fera pas, c'est que je suis probablement en train d'inviter un mec qui lui ressemble trait pour trait. Ou un extraterrestre. Ou un métamorphe. Oh mon dieu, je passe trop de temps sur Wattpad, moi.

— Je serai surtout heureux de ne plus entendre cette chanson, tête de bite.

— Ouais, mais je suis tête de bite préférée ! Bon, arrête de faire le difficile, t'es aussi faible que moi face à notre seigneur, la Pizza.

— Man, t'es flippant, t'es encore pire qu'une secte. Tu vas finir par me sacrifier sur l'autel de la tomate. Mais ok, compte sur moi !

— A la bonne heure ! A toute, vieux. Et sois pas en retard !

Je raccroche, m'empêchant de l'entendre râler. Parce que oui, pour avoir un bon Gary, il faut : des muscles, beaucoup ; une pincée d'humour débile, et la meilleure capacité à n'en avoir strictement rien à foutre de tout. C'est aussi pour ça que ça a tout de suite collé entre nous.

Une heure plus tard, rythmée par du rangement qui s'est vite transformé en tour sur les réseaux sociaux et une bonne douche bien fraîche, j'entends la sonnette de l'appart. Je me lève de mon fauteuil, pose mon portable et ouvre la porte. Bien évidemment, c'est mon ami.

Brun, plutôt grand et ayant plus de muscles que de neurones, Gary est un peu un cliché sur pattes. Pourtant, les gens disent de lui qu'il est original. Et mon cul, c'est du poulet ? Ou alors je passe vraiment beaucoup trop de temps à lire des fanfictions où les gars ont tous une allure de dieu grec.

— Eh bah, t'as pas traîné à m'ouvrir ! T'étais si pressé de manger ou quoi ?

— Tu peux pas savoir à quel point. Je crève tellement la dalle que j'ai pas gagné une seule partie depuis quinze minutes.

— Ah ouais ! fait-il en se vautrant sur le canapé. C'est grave, là ! Oh, t'as déjà tout préparé !

— Je te l'ai dit, dis-je avec un petit sourire, faut fêter la fin de l'année.

— C'est trop dur de se bourrer la gueule, comme les autres ?

Je secoue la tête. Je sais bien qu'il plaisante. La dernière fois que j'ai essayé, je me suis retrouvé à dormir avec les fringues d'une collègue, et inversement. Je ne sais toujours pas ce qu'il s'est passé ce soir-là, et j'ai abandonné l'idée de l'apprendre, vu la tête que Riri tire dès que j'essaie d'évoquer le sujet. J'ai peur d'être accusé d'homicide parce que cet imbécile se sera étouffé en mourant de rire !

Gary et moi, on ne se connait pas depuis très longtemps. On n'est pas le cliché des amis d'enfance qui se sont suivis de l'école maternelle aux bancs de la fac. Non, je me suis juste contenté de m'asseoir à ses côtés le premier jour : sa flegme légendaire qui l'a amené dans l'amphi sans stylo a suffi.

Est-ce que c'était une grave erreur ? Oui !

Est-ce que je regrette ? Certainement pas ! Sinon, comment pourrais-je partager la pire pizza du monde avec le mec le plus charismatique de la fac ? Même avec un bout d'ananas entre les dents, il arrive à respirer la classe.

Mon dieu, je suis jaloux d'un mec qui porte le nom d'un escargot dans un dessin animé pour gosses. Ouais mais quel escargot quand même... Il se trimbale la plus belle coquille du campus.

— Tout va bien, Mel ? T'es encore plus pâle que de la crème fraîche.

— Hein ? Euh, ouais. J'ai failli avaler de travers.

Quoi, est-ce que j'étais sérieusement en train de le mater et de penser à quel point il est beau ?

Tu fantasmais sur ses abdos ! Ne mens pas !

Pourquoi faut-il que nos consciences remarquent tout ? Tais-toi donc et laisse-moi profiter de ma pizza ! Maudit cerveau, il est pénible à la fin ! Je déteste quand il me fait ça. Il mériterait que je le colle une bonne heure devant la télé-réalité du moment. Et puis je ne matais pas ses abdos mais ses épaules... Un peu de précision, que diable !

Il faut dire qu'entre le basket, le tennis et la natation, le petit Gary sait s'y prendre pour conserver son corps d'athlète. Et encore, ce ne sont que les sports de cette année... L'année dernière, c'était basket, escrime et athlétisme. Et puis il y a moi à côté, qui crache mes poumons à chaque fois que je suis en retard en cours. Bon, j'exagère un peu. Je fais du sport, mais pas autant que lui. En même temps... Je ne vois pas qui est plus sportif ici que ce mec.

— Tu sais ce que tu vas faire cet été ? me lance-t-il d'un coup.

— Me prendre des vacances. De bonnes grosses vacances. Lézarder au soleil, cocktail, plage, et lire sur des transats à l'ombre. Rien de plus, rien de moins.

— Même pas l'amour ?

— Gary, évite de faire des clins d'oeil. Je t'assure, on dirait la version maléfique d'un BN.

Mon camarade balaie cette comparaison de la main, comme s'il chassait une mouche, mais je vois bien son sourire en coin.

— Et tu pars où ?

— Je retourne en Charente-Maritime.

— Cool !

— Ma tante m'a prêté son mobil home, il est pas loin de la mer. Mon gars, je vais pouvoir enfin souffler, je suis trop content sérieux !

— Calme-toi, ce serait dommage que tu nous fasses une crise cardiaque avant de partir te prélasser au soleil.

— Bon, et toi, tu fais quoi ?

Il suspend sa part de pizza en l'air et reste silencieux un instant, l'air de réfléchir.

Le con, il va me sortir qu'il a une compèt' de basket et qu'il va partir traîner son cul sur la Côte d'Azur alors que moi je vais me taper le camping pourri du coin paumé de France. Allez, je lance les paris : 15 euros et ma part de pizza à couper qu'il va me sortir ça !

— Bah écoute, je vais sûrement participer au tournoi de Tennis près de chez mes parents. Et on part en Corse, après.

Merde, à un cheveu j'avais raison !

J'acquiesce avec un petit sourire. Une question me trotte dans la tête, quand même.

— Combien ?

— Combien de quoi ? me questionne-t-il, surpris. Oh !

Eh oui, parce qu'en bon sportif, Gary est du genre à se servir de ses muscles tout l'été.

Tous ses muscles, si vous voyez ce que je veux dire.

— Je serai calme, promis ! Peut-être une ou deux...

— Modeste. Plus sérieusement, tu n'as jamais rêvé d'une relation plus longue ?

— Moi ? Si. Mais souvent, ça ne marche pas. Alors j'ai fini par m'y habituer. Et par y prendre goût. Tu le sais très bien, Mel.

Je n'approuve pas le comportement de Gary. Mais je ne peux pas m'empêcher de le comprendre. De toute façon, il ne se comporte jamais en tant que connard, et il ne cherche des partenaires que si elles sont d'accord et ont le même état d'esprit que lui.

— On a déjà eu cette discussion cent fois. T'as Alzheimer ? me charrie-t-il.

— Non. Si c'est ça qui t'inquiète, je n'oublierai pas de te prendre un petit truc en revenant. Je sais que t'aimes mes petits cadeaux de vacances.

— Ouais, ils traînent quelque part sur une étagère.

— Fais pas genre. J'sais très bien que tu les embrasses chaque nuit avant de dormir. Tu crois que je les ai pas vus sur sur le banc de remplacement à ton dernier match ? Eh, aïe ! Je me suis fait un bleu l'autre jour et tu me tapes dessus, c'est pas loyal.

— C'est le jeu, ma pauvre Lucette !

Je ne réponds rien, me contentant de profiter du plat saint qui me remplit l'estomac. Je ne peux quand même pas m'empêcher de lorgner du coin de l'oeil le fruit interdit qui recouvre la part de mon ami. Quel renégat !

— J'ai été accepté dans mon master, sinon, m'apprend-il entre deux bouchées.

— C'est vrai ? C'est super, ça !

— Ouais...

— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu tires une de ces tronches, Riri. On dirait qu'on t'a séparé de Fifi et Loulou.

— Non, c'est pas tout à fait ça. C'est juste qu'il y a de fortes chances que...

Il s'arrête en pleine phrase, l'air de douter. Il se fiche de moi ? Je le vois déjà me dire d'attendre le prochain épisode !

— Que quoi ? Accouche !

— Que Sarah soit avec moi.

Je me crispe à l'entente de ce prénom maudit — toutes mes excuses aux demoiselles qui le portent et qui ont subi tous les jeux de mots possibles. Sarah est mon ex-meilleure amie et également ex-petite copine, enfin, même si ça a duré à peine quelques semaines. On était dans la même fac, jusqu'à ce qu'elle change de ville. Sauf que la dernière fois que je l'ai vue, les cartons de pizza ont volé.

Attention, un Carton Objectivement Non Naturel Envolé ! Vive les C.O.N.N.E !

Mon subconscient en rigole, mais il faut croire qu'il ne se souvient plus que Gary l'a ramassé à la petite cuillère, la dernière fois. Lui, en revanche, s'en rappelle très bien. Et moi aussi.

— Tu l'as revue ?

— Oui... Elle est de retour.

Comme les méchants des films d'action. Le retour du méchant. Si on avait une série à notre effigie, elle s'appellerait C.O.N.N.E. J'ai quand même un doute, je ne suis pas sûr qu'elle fasse un carton. Le premier opus ? L'invasion des mégères. Et là, le retour de Sarah.

Sauf que dans 100% des cas, la suite est pire que le premier volet. Et rappelons que le premier round a été un échec cuisant.

— Je sais, en fait. Enfin, je suppose. Mon répondeur est saturé de messages de sa part. Je me disais que ça puait en ce moment. J'aurais dû m'en douter.

— Tu vas faire quoi ?

— Lui foutre un vent si violent que même Katrina prendra des cours auprès de moi. Attends, t'as cru quoi ? Elle ne va pas me gâcher mes vacances durement méritées !

Non mais !

Nous changeons rapidement de sujet. Sarah ne mérite à peine qu'une page de pub pour des mouchoirs. Parce que vu le nombre de messages qu'elle me laisse, je ne doute pas qu'il lui faut un paquet de mouchoirs pour éponger ses larmes de crocodile.

Et pas de crocodile Lacoste, vu le label "contrefaçon" qu'on pourrait lui coller sur le front.

J'écoute d'une oreille distraite Gary me parler de ses cousins qu'il reverra une fois arrivé en Corse, et à quel point il avait hâte de les revoir et de profiter du soleil de son île natale. Deux heures et quelques bières plus tard, après avoir écouté ses multiples anecdotes sur ses cousins et sa famille, il finit par se lever pour rentrer.

— Tu pars quand ?

— Demain, dis-je.

— Merde, je sais pas si je vais pouvoir te revoir. Bon, tu connais tout le tralala : fais attention sur la route, mets bien ta ceinture, prends pas ton tel au volant, évite de mettre du diesel à la place de l'essence...

— Papa, sors de ce corps.

— Et surtout, une règle d'or : éclate-toi bien, mon pote !

Sur ces mots, il me prend dans ses bras et me tape vigoureusement l'épaule. Je lui rends son étreinte guerrière et le laisse partir, les larmes aux yeux. Quand je referme la porte, je pousse une petite grimace.

Putain, c'est qu'il m'a fait mal, ce con !

Je me vautre sur mon canapé après avoir pris soin de tout débarrasser. Je prends mon téléphone et ignore totalement les messages de Sarah. J'allume la télé, parce que c'est toujours agréable d'avoir un bruit de fond, mais je prends mes écouteurs, cherchant dans mon téléphone une petite chanson sympa à me glisser dans les oreilles.

Et quoi de mieux qu'une bonne vieille chanson de Dorothée pour fêter le début des vacances et pour passer ma soirée à lire sur Wattpad ?

Vive les vacances !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro