Chapitre 3
~ Nora ~
- Vous savez quoi ? J'ai mérité d'être à ma place, quoi que vous puissiez dire. Mon travail est fait, même si ce n'est pas dans vos horaires de dingues ! Je le fais parce que mon boulot, c'est toute ma vie. Vous n'êtes qu'un gosse de riche pourri gâté qui n'a rien d'autre à foutre que ruiner la vie des gens ! Vous voulez ruiner ma carrière ? Je vais ruiner votre vie, monsieur Carter. Bonne soirée et à demain !
Et alors que je claquais une nouvelle fois la porte, je me rendis compte de ce que je venais de dire. Oh. Putain. De. Merde. Ces quelques phrases venaient de signer mon arrêt de mort. J'allais être licencié des le lendemain, c'était certain !
~ Nathan ~
Cette petite conne se barra suite à ses remarques assassines. Sans se retourner. Je retins une longue inspiration avant de me remettre au boulot sans plus lui prêter attention. Mais mon cerveau resta bloquer sur ses paroles. Elle avait raison. Je l'exploitais et voulais ruiner sa vie. Elle m'énervait, cette débile. C'était moi, le patron après tout ! Pas elle ! Je lui demandais seulement de faire son boulot après tout ! Mon téléphone vibra, m'irritant. Je décrochais sans regarder le nom.
- "Carter".
- "C'est comme cela que tu réponds à ton père ?" ricana la voix narquoise de mon père.
- "Papa..., soupirai-je en m'adossant à mon siège. Comment ça va ?"
- "Comme d'habitude. Toi par contre..."
Je balayais sa remarque de la main même en sachant qu'il ne pouvait pas me voir et repris d'une voix ferme.
- "Comment va maman ?"
La voix de mon père se tut. Quelques secondes de trop. Je savais ce que cela voulait dire mais me retins de tout commentaire.
- "Elle va bien. Tu devrais venir la voir."
- "Tu sais que c'est compliqué".
- "Nathan....", gronda sa voix sombre.
Et malgré mon âge, je me retrouvais tel l'enfant que j'avais été. Mon père avait toujours eu cet effet sur moi. Après tout, c'était mon père. Et tous les garçons prenaient leur père pour leur héros. Moi plus que les autres surement. Alors que ma mère était la femme de ma vie.
- "Je passerais demain soir, c'est promis".
- "Je préfère."
- "Papa, j'ai 24 ans, tu sais ! M'exclamai-je. Tu pourrais arrêter de me sermonner comme un gosse de 10 ans !"
- "S'il le faut, Nathan... Je viendrais te chercher moi même dans ton entreprise pour te tirer par la peau du cul devant tous tes employés", ricana-t-il avec amusement.
Un ricanement m'échappa à mon tour, le visage de cette connasse de Milani s'imposant dans mon esprit.
- "Je suis sûr que tu n'hésiterais pas, en effet".
- "A demain, mon fils", rigola-t-il franchement.
- "A demain, papa."
Un sourire resta sur mes lèvres alors que j'avais raccroché depuis près de dix minutes. Je baissais les yeux sur le dossier que j'étais en train de corriger et le fermais avec rapidité avant de le ranger dans mon attaché-case. C'est l'heure de rentrer à la maison. Je filais rapidement retrouver ma voiture et un nouveau sourire se glissa sur mes lèvres quand je vis mon audi R8. C'était Milani qui baverait. La voiture d'Iron Man... Cette femme était une gamine. Des tonnes d'idées me passèrent par la tête pour lui rendre la vie impossible, après sa provocation de tout à l'heure et m'arrêtais sur un plan démoniaque. Je soupirais en me la chassant une nouvelle fois de la tête. Rentrant chez moi, je poussais la porte de ma maison et regardais le salon avec absence. Retournant dans mn bureau, je délaissais le plat qui m'attendait sur le comptoir - surement un cadeau de ma chère sœur - et partis finir mes corrections. S'il y avait quelque chose qui me vidait la tête, c'était bien mon boulot après tout...
~ Nora ~
Je passais la porte de l'agence avec Julien, deux cafés dans la main. Julien était venu avec moi quand j'étais partie en chercher un à mon patron, lui expliquant l'incartade d'hier. Du coup, cela faisait dix minutes qu'il se foutait littéralement de ma gueule.
- Tu lui as vraiment dit cela ? Me demanda-t-il pour la troisième fois. Tu m'étonnes qu'il va t'en faire voir de toutes les couleurs !
- Tu pourrais me soutenir ! Râlais-je. C'est moi ton amie, pas lui !
- Nora, tu devrais voir ta tête quand tu parles de lui ! Il a fallu que tu te prennes en grippe le seul mec de l'entreprise qui fallait laisser tranquille. Ce mec est milliardaire. Il vient d'une famille aisée, certes mais il a construit son empire tout seul, je te rappelle.
- Ca va, les partisans de Carter, très peu pour moi... Bougonnais-je.
Un rire échappa à nouveau à mon ami alors que je percutais violemment quelqu'un.
- Merde ! M'écriais-je. Désolée, dis-je aussitôt.
Et relevant la tête, je me rendis compte que mon café venait de se déverser sur la magnifique chemise blanche immaculée de mon patron... C'était un complot... Julien essaya de ne pas ricaner alors que je me crispais aussitôt, le regard noir de Carter me fusillant du regard.
- C'est quoi votre putain de problème, Mademoiselle Milani ?
- Je n'ai pas fait exprès ! M'écriai-je. Je ne suis pas inconsciente au point de risquer de vous brûler et je me suis excusée, ruminai-je.
- C'est vrai que votre café n'est absolument pas chaud, grinça-t-il avant de m'arracher les serviettes que j'avais sorti de mon sac à main.
- J'étais allée vous chercher un café, râlais-je. Je ne voulais pas vous salir !
- Vous savez combien coûte ma chemise ? Ricana-t-il.
- Je l'amènerai au pressing, c'est bon ! M'écriai-je. Vous allez faire des manières pour une chemise, maintenant ?
- C'est 500 euros que vous venez de bousiller, pauvre idiote !
- Je vous... Quoi ?! M'écriai-je aussitôt. Mais pourquoi vous mettez des chemises aussi chère aussi ?!
Mon patron se contenta de soupirer avec agacement avant de regarder Julien qui se composa aussitôt un visage sérieux. Je le fusillais du regard. Aucun soutien, merci l'ami !
- Monsieur Bonnet, votre article corrigé est sur votre bureau. J'en parlerai bien avec vous mais votre rédactrice en chef n'a pas eu d'autres merveilleuses idées que me balancer son café dessus. Je vous attends à 9h dans mon bureau.
- Bien sûr, monsieur Carter. Vous pouvez m'appeler Julien, lui sourit-il encore.
Je le fusillais une nouvelle fois du regard alors que pour la première fois depuis que je le connaissais, Carter se mit à sourire. Il était grand. Il faisait environ 1m80. Un bel homme. Une barbe de trois jours lui collait au menton alors que ses yeux verts impénétrables mettaient particulièrement en avant son visage. Ses cheveux étaient en bataille depuis que je le connaissais, soit 3 jours... Son costume impeccablement repassé était totalement bleu foncé sauf sa chemise blanche/marron. Son regard revint vers moi, me tirant de mes pensées.
- Vous. Dans mon bureau. Tout de suite.
Je grimaçais avant d'acquiescer lentement. Il disparut dans mon dos, allant surement se changer alors que Julien se rapprocher de moi. Je lui lançais un regard assassin.
- Traître, murmurai-je.
- Ce mec t'adore, chérie !
- Tu n'es qu'un double traître ! "Appelez-moi Julien", l'imitai-je d'une voix nasillarde.
Un rire lui échappa alors qu'il passait sa main dans mes cheveux, me décoiffant volontairement. Je le repoussais, tel un enfant et le laissais repartir dans son bureau. Posant mes affaires dans le mien et remettant un minimum d'ordre dans mes cheveux et mes vêtements - un jeans noir, un haut bordeaux près du corps et mes converses noires -, je filais dans le bureau de mon patron. Ce dernier me rejoignit 5 minutes plus tard, une nouvelle chemise blanche sur lui.
- Vous avez les corrections de vos articles ? Commença-t-il abruptement.
Je lui tendis la pochette que j'avais prise avec moi, acquiesçant lentement de la tête. Il les retira de leur protection avant de les regarder rapidement. Puis me tendant une feuille et écartant celles que je venais de lui donner, il posa ses mains à plat sur son bureau, tout en me regardant sombrement.
- Je veux votre projet pour la fin de mois sur mon bureau avant ce soir. Et un article pour cette fin de semaine.
- Mais je n'ai pas...
Mon portable vibra à ce moment, tout comme le sien. Nous baissâmes nos regards en même temps avant de voir l'alerte s'allumer : "Ecroulement d'un immeuble dans le 10ème. Pompiers déjà sur place." Mon patron haussa ses sourcils avant de me fixer d'un air narquois.
- La chance vous sourit visiblement, mademoiselle Milani. C'est dans le malheur des uns qu'on fait le bonheur des autres.
Je me tournais pour voir Julien quitter son bureau pour venir rejoindre le mien, me cherchant du regard. Son calepin dépassait encore de son sac.
- Mais Julien peut y aller..
- C'est qui la rédactrice en chef, cassa t il ?
J'allais répliquer que c'était mon équipe mais mon patron soupira brusquement, se levant violemment. Il m'attrapa le bras, me tirant en avant. Nous sortimes de son bureau, moi plutôt traînant derrière lui.
- Laissez tomber le rendez vous, Mr Bonnet. On se voit à mon retour. Nous partons sur l'effondrement avec Mademoiselle Milani.
- Vous avez besoin de...
- Je suis reporter aussi, lui rappela mon patron dans un sourire.
Nous quittames aussitôt l'agence et je lançais un regard ahuri à mon patron avant de le faire me lâcher.
- Montez dans la voiture, me rabroua-t-il aussitôt.
Je m'executais inconsciemment avant de le fusiller du regard.
- Je ne suis pas une gamine ! Vous auriez pu me laisser y aller avec Julien.
- Le patron, c'est moi. Pas vous. Donc vous la fermez, claqua-t-il en faisant crisser les pneus de sa voiture.
Un violent à-coups me projeta contre le siège passager, me rappelant de mettre ma ceinture. Di minutes oui suffire pour se frayer un chemin dans les rues parisiennes, évitant les bouchons. Lorsque nous arrivâmes devant l'effondrement, j'ecarquillais les yeux devant l'horreur qui nous attendait.
- Vous n'allez pas me faire aller la dedans quand même ?
- Vous êtes journaliste ou quoi ?! S'écria-t-il.
- J'ai même mes gestes de premiers secours, le rabrouai-je. C'est juste que ça n'a pas l'air si sécurisé que ça !
Au même moment, un bloc de l'immeuble qui était encore debout de décrocha littéralement, venant s'effondrer sur la chaussée, 6 étages plus bas, à 1m de nous. Je me tournais vers mon patron, livide.
- C'est justement pour cela que je ne veux pas y aller ! Vous cherchez à me tuer ou quoi ?!
Mon patron hésita, regardant droit devant lui. Puis levant les yeux vers moi, il siffla entre ses dents et sortis de sa voiture. Il s'avança vers les lieux de l'accident, imposant sa prestance. Je soupirais avec agacement avant de sortir à mon tour de la voiture et de claquer violemment sa porte. C'était décidé ! Ce mec voulait ma mort !
~ Quelques heures plus tard, au bureau. Nora ~
Je sortis de la voiture à mon patron, couverte de poussière. Son costume était ruiné egalement. Il ouvrit son coffre et prit une petite valise d'où il en sortit une nouvelle tenue. Il avait sa maison ou quoi dans sa bagnole ?! Je pensais déjà à demander à Sarah de me passer des affaires à elle, sachant qu'elle en avait toujours en rab' au boulot quand mon patron me piqua.
- Je suppose que vous n'avez pas de rechange dans votre voiture.
- On n'est pas tous préparé à la guerre, le cassais-je.
- Vous resterez comme cela toute la journée, me rembarra-t-il aussitôt. Je veux cet article pour la fin de la journée, elle paraîtra en première page demain. Réécoutez les enregistrements. Et rien que pour cela vous en avez pour quelques heures, ricana-t-il. Donc à votre place, je ne sortirais pas de mon bureau. Et faites moi en un bon article !
- D'accord..., soupirai-je déjà lassée.
- Je me fous de savoir si vous êtes d'accord ou pas, me rembarra-t-il une nouvelle fois. Ça doit être fait avant ce soir, 19h.
Il partit après cela, me laissant comme une conne au milieu du parking de l'agence. Mon téléphone sonna juste après, affichant le nom de ma meilleure amie.
- "Iris, comment ça va ?"
- "Tu es au courant de l'effondrement ?"
- "Oui bien sûr, souris-je avec amertume. Tu as besoin d'aide ce soir ?"
- "Si tu peux ! Rien que pour les habituels"
- "Je serais là à 19h30. Ça te va ?"
- "Viens quand tu peux, Lara ! Me rassura-t-elle. C'est déjà super que tu puisses m'aider à l'hôpital".
Je lui souris et raccrochai rapidement avant de m'épousseter rapidement les manches. Comme si cela changeait quelque chose... Je regagnais rapidement mon bureau sous le regard ahuri de mes collègues alors que mon patron, dans le couloir avec Julien était encore une fois impeccable. Je grincais des dents, sentant l'énervement me frôler les tempes. Julien se retourna à ce moment là, écarquillant les yeux.
- Nora... Putain !
- Je sais, grinçai-je.
- Tu veux aller chercher des affaires ?
- J'irais voir Sarah, soupirai-je. On se retrouve à 19h ?
- Oui, bien sûr.
Mon patron se racla la gorge, faisant se tourner mon ami. Je le foudroyais une nouvelle fois du regard, le faisant sourire. Ce mec voulait réellement la guerre ! Je partis dans mon bureau et envoyais rapidement un message à mon ami avant de me mettre au boulot. Le temps que Sarah arrive, j'avais l'impression d'avoir balancé un sac de farine dans mon bureau.
~ 18h56, Nora ~
J'imprimais enfin mon article et clignais des yeux, mes rétines me brûlant. Je tirais sur le tailleur que j'avais passé de Sarah, regrettant presque mes vêtements enfarinés. Je tirais sur sa jupe noire, m'arrivant aux genoux. Étant légèrement plus grande qu'elle, cela n'arrangeait rien. Ma poitrine était comprimée dans son haut d'un bleu clair, masquant tout de même mes sous-vêtements. J'avais au moins pu récupérer mes bottes noires qui allaient avec ma tenue dans un miracle parfait. Je partis directement dans le bureau de mon patron, l'article à la main. Sa porte étant ouverte, je ne cherchais pas à taper et me retrouvais face à une brunette d'à peu près ma taille, aussi fine que moi et plutôt bien foutue. Elle avait des yeux marrons clairs et était visiblement à ses aises dans le bureau de mon patron.
- Euh... désolée, commençai-je, faisant tourner Carter et l'inconnue vers moi. Voilà l'article que vous vouliez.
Il m'arracha littéralement l'article des mains quand je m'avançais vers son bureau avant de me déshabiller rapidement du regard.
- On ne vous a jamais appris à frapper ? Répliqua-t-elle sèchement.
- Nathan ! Le sermonna aussitôt la brunette.
- Mia, gronda-t-il aussitôt, la faisant taire.
Super le couple. En plus d'être tyrannique au boulot, c'était un salaud à la maison. Je souris à la brunette comme pour la remercier avant que mon patron ne reattire mon attention en tournant la page de mon article.
- Vous avez fait 3 pages ?
- Vous m'avez demandé un article et la reprise des enregistrements !
- J'espère qu'il est construit, grinça-t-il.
- Si je suis rédactrice en chef, c'est que je suis un minimum compétente, le rembarrai-je froidement. Vous n'avez plus besoin de moi ? J'ai une vie à l'extérieur du boulot aussi.
Son regard froid me fusilla littéralement du regard alors que la brunette partait en éclat de rire, s'attirant à son tour le regard froid de mon patron.
- Mia, tu te fous de moi ou quoi ?!
- Oh, range ta fierté ! Vous êtes cool comme nana !
Je n'eus pas le temps de lui répondre que mon patron me prenait déjà par le bras pour me sortir de son bureau en quatrième vitesse. Son regard revint sur mes jambes, me faisant me crisper.
- J'espère que ce que vous voyez vous plaît, claquai-je sèchement.
- C'est passable, me nargua-t-il.
Je levais les yeux au ciel avant qu'il se fasse demi tour sans plus me regarder.
- Je vous enverrais mes conclusions.
- J'ai laissé mon mail sur l'article.
- J'ai votre numéro de portable, mademoiselle Milani. Rentrez chez vous.
Et avant que je ne puisse répondre, il retourna dans son bureau et claqua la porte. Je restais ébahie dans le couloir pendant quelques secondes avant de secouer la tête et de me barrer de cette agence qui allait finir par me rendre folle. Je n'avais pas mangé depuis mon café de ce matin, mon dernier repas remontait à hier soir et je commençais à péter littéralement les plombs. Je rejoignis ma meilleure amie à l'hôpital et enfilais une de ses blouses. C'était déjà 19h45. Iris était infirmière et il m'arrivait de l'aider en tant que bénévole à l'hôpital. Quand elle me vit, elle me donna quelques dossiers après m'avoir fait un long câlin.
- Tu es sure que ça va toi ? S'inquièta-t-elle aussitôt. Tu as une petite mine.
- Ouais ! Souris-je. Le boulot, quoi. Par quoi je commence ?
- Il faudrait que tu changes la perfusion de la 1156. Et après, que tu fasses juste un contrôle normal à la 1173. Après retrouve moi à la salle de pause !
- Yep !
Je la saluais d'un signe de main et filais dans la première chambre. Arrivée à la seconde, je crus vivre un remake de l'heure d'avant en tombant nez à nez avec la même brunette que celle dans le bureau de Nathan.
- Vous ?! M'exclamai-je.
- Oh, bonsoir ! S'étonna t elle. Mais vous ne travaillez pas avec Nathan ?
- Euh... Si, pour Monsieur Carter. Je suis bénévole à l'hôpital de temps en temps. Mais vous aussi vous êtes journaliste ?
- Certainement pas ! Ria-t-elle. Je suis dans le marketing. Je vous laisse faire alors. Ma mère semble paisible, me sourit-elle.
- Votre...
Je baissais les yeux sur le dossier que je tenais sans comprendre. Et le lien se fit. Patiente : Abigael Obrian. Admission : accident de voiture, coma depuis le 7.09. Oh putain. Et alors que je regardais à nouveau ladite Mia, un homme se rapprocha d'elle, les tempes grisonnantes. Je n'eus pas besoin de temps pour comprendre qui c'était.
- Monsieur Obrian ! Couinai-je. Euh.. Je.. vais juste faire des tests à votre femme.
- Bien sur, répondit-il de sa voix grave.
Oh putain de merde. J'étais l'infirmière de madame Obrian ! La chef d'entreprise la plus connue de Paris et peut être même de la France au côté de son mari. Et cette Mia était visiblement leur fille et sortait avec mon patron. Enfin je crois... Je m'avançais vers la perfusion de la femme couchée sur le lit, soudain intimidée. Mes mains tremblerent alors que Mia s'asseyait près d'elle.
- Vous faites cela depuis longtemps ?
- Depuis presque un an, lui souris-je. Mais je n'ai jamais été en traumatologie. C'est d'habitude Iris.. enfin l'infirmière Braun qui s'occupe de vous. Enfin de votre.. votre mère.
- Est ce que ça va ? S'inquièta la jeune brune.
- Oui ! Couinai-je à nouveau un peu trop rapidement.
La jeune femme me sourit comme pour me rassurer avant de se tourner vers son père qui prenait la parole.
- Vous vous connaissez ?
- Oui ! Enfin, non. Je viens de croiser... euh...
- Nora, me forçai-je à articuler.
- Nora, sourit-elle avant de revenir sur son père, dans le bureau de Nathan. Elle travaille à l'agence.
Je finis enfin de changer cette foutue poche de médicament et allais sortir de la chambre après avoir salué LE Nick Obrian mais percutais la porte de plein fouet, alors que la porte venait de s'ouvrir à la volée.
- Désolé ! S'excusa aussitôt une voix. J'ai été retenu par le... Encore vous ?!
Je relevais les yeux sur l'homme qui venait de franchir la porte en me frottant le front, sonnée. Mr Obrian crut bon de m'apporter le coup de grâce.
- Tu viens de défoncer le crâne de ton employée qui vient de s'occuper de ta mère. La moindre des choses est que tu t'excuses, Nathan, tu ne crois pas ?
Et cette fois ci, j'ecarquillais les yeux en me tournant vers Nick Obrian. Puis revenant sur mon patron, je finis par faire le lien entre lui et Mia.. bordel de merde, ils étaient frères et soeurs ! Les articles que j'avais lu me revinrent violemment en tête : la même réussite que.. "son père". Nathan Carter avait la même réussite que son père, Nick Obrian. Iris passa à ce moment la porte et fronça les sourcils en me voyant au sol.
- Nora ? Ton front, ça va ?!
Elle me releva mais je chancelais violemment, ma tête bouillonnant. Elle posa sa main sur le haut de ma tempe gauche, m'arrachant un cri. Je m'arrachais aussitôt à son étreinte, soudain mal à l'aise.
- Euh.. Oui. Oui. On y va ?
Iris voulut répondre mais je la dépassais, fuyant mon patron. Sauf qu'une fois dans le couloir, la tête me tourna violemment et alors que ma meilleure amie m'attrapait le bras, je n'eus le temps que de lui dire quatre mois.
- Je vais m'évanouir !
Et le sol se précipita à une vitesse vertigineuse vers moi alors que le noir m'enveloppait brusquement.
~ Et voilà pour le chapitre 3 !
Je vous laisse à vos votes et vos commentaires, vos petits claviers et vos souris !
Voilà ENFIN le lien avec notre chère Abigael et notre cher Nick ! En espérant que cela vous plaira.. 😏😏 !
Des bisouuuus ~
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