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Chapitre 2

~ Nora ~
J'envoyais valser mon stylo dans le bureau, enragée. J'avais été transféré dans un bureau où j'étais seule. Et je regrettais déjà le mien avec Julien. Ouvrant mon ordinateur portable, je tapais rapidement le nom de mon nouveau patron. Je tombais aussitôt sur les articles de Sarah.

"Un patron jeune et millionnaire.
Nathan Carter excelle dans son domaine. Reprenant la société Carter et Co, le jeune prodige du journalisme ne laisse aucune place au hasard. Sortant d'une formation dans l'une des plus prestigieuses écoles américaine, le jeune français revient conquérir son pays après trois ans d'absence dans ses terres natales...."

Je passais le premier article pour tomber sur ses nombreuses frasques. Au bras d'une mannequin. D'une actrice. D'une journaliste sulfureuse trop connue dans le métier pour être passée sous le bureau pour avoir ses promotions. Je tombais sur un nouvel article. A nouveau de Sarah et co signé par Martin, un autre de nos collègues.

"Le jeune Carter de retour dans les starting-blocks. Après avoir vendu Carter et Co, le jeune prodige du journalisme n'en finit plus de monter dans les tours. Au sommet de la holding entreprise Paris Minutes, Nathan Carter écrase ses concurrents en s'imposant dans le monde journalistique. Ses articles et reportages aussi assassins que véritables, nous plongent dans les meilleurs intrigues et scandales du 21ème siècle. Ne ratant aucun de ses coups, le jeune homme d'affaire rappelle l'ascension qu'a connu..."

Je sautais à nouveau l'article. Aucune biographie de lui. Beaucoup de photos néanmoins. Ces yeux verts percuterent les miens alors qu'il posait dans un gala de charité, au bras d'une comtesse de Galles. Excusez du peu. Julien entra à ce moment, me tendant son article.

- Chère cheftaine. Mon article.

- Au moins un des deux qui a fini. L'autre connard veut que je lui en ponde un en une journée.

Un sourire narquois glissa sur les lèvres de mon ami alors qu'il s'asseyait en face de moi.

- Déjà des différends avec le patron ? Tu sais qu'il excelle dans son domaine ? Ce mec est une star montante du journalisme.

- Et un connard de première. Il licencie aussi vite qu'il change de chemise.

Ouais, ça aussi, je l'avais lu. Julien sourit malgré lui avant que je n'appercoive mon patron se dirigeait droit sur nous. Ma porte n'étant pas fermé, je me mis à paniquer et regardais Julien avec des yeux exorbités. Il fronça les sourcils alors que je reprenais plus bas.

- Alerte connard à midi ! Ne me laisse pas !

Mais avant que mon ami puisse répondre, Carter frappa un coup sec e entra dans mon bureau.

- Mademoiselle Milani, j'ai besoin de vous.

- Je suis en rendez vous avec l'un des journalistes de mon pôle. Cela ne peut pas attendre ?

J'avais repris je ne sais trop comment un air sérieux et Carter me fusilla littéralement du regard avant de hocher la tête vers Julien qui le regardait également. Il fallait dire qu'ils étaient à l'opposé. Julien était habillé d'un jeans, de basket et d'un t-shirt slim. Alors que mon patron était habillé d'un costume noir, tranché par sa chemise blanche, impeccable. Il me lança un nouveau regard, impassible.

- Tout de suite.

Je me levais en me mordant férocement la lèvre pour ne pas l'envoyer balader. Le suivant dans son bureau, j'attendis qu'il ferme derrière nous et revienne s'asseoir pour m'asseoir en face de lui. Son regard croisa le mien, me figeant.

- Votre article avance ?

- Vous savez que je n'ai rien.

- Une journaliste qui n'a rien ?

- J'ai pensé écrire sur le harcèlement en soirée. 

Un sourire amusé se glissa sur ses lèvres.

- Dommage que vous n'ayez aucune matière pour le faire. J'ai lu votre article sur le harcèlement dans le supérieur. Le témoignage est excellent. L'article l'est d'autant plus.

- Vous saviez qui j'étais, affirmai-je. N'est ce pas ?

Un nouveau sourire se glissa sur son visage.

- Je connais toujours mes collaborateurs. Je n'avais seulement pas pensé vous rencontrer en soirée. Encore moins à devoir vous ramener complètement ivre.

- Je n'étais pas.... enfin bref. C'est ma vie privée.

Il haussa un sourcil alors que je cherchais à changer de conversation. Ce mec était déstabilisant.

- Merci. Pour l'article.

- Je vous en prie.

- Je peux y aller ?

- Non.

- Merc... Quoi ?!

- J'ai dit "non", répéta-t-il lentement.

Je le fusillais du regard en retenant un soupir. Il me donna mon article corrigé avant de me tendre une pochette avec au moins 15 articles.

- Étudiez les. J'en veux un classement ce soir. Je vous conseille donc de ne pas prendre de pause déjeuner.

- Pardon ?! Vous payez les heures supplémentaires, peut être ?

- On verra selon votre travail. Je les veux pour 18h vu que je n'aurais pas d'articles venant de vous.

- Vous savez que c'est impossible. Vous êtes autant journaliste que moi, grinçai-je.

- Je suis journaliste reporter, rectifia-t-il. Je ne compte pas mes heures. Mon boulot est toute ma vie.

- Et moi aussi ! Martelai-je. Pour qui me prenez vous, bordel ?!

- Pour mon employée, trancha-t-il. De plus, vous êtes la directrice de mon pôle faits divers donc j'attends de vous beaucoup plus que de mes autres collaborateurs. Surtout que vous êtes en période d'essai.

Je serrais les dents, sachant ce que cela impliquait. Je lui arrachais le dossier des mains en me forçant à lui sourire.

- Bien, monsieur Carter. Autre chose ?

Il me sourit, un air carnassier et amusé maintenant planté sur son visage angélique.

- Un café. Noir. Serré.

- Vous vous foutez de ma gueule ? Articulai-je lentement.

- Absolument pas. Vous avez 15 minutes.

Et comme pour me mettre la pression, il enleva sa montre et la déposa à côté de lui sur le bureau. Je me levais brusquement et filais hors du bureau, rageuse. En passant déposer rapidement mon dossier sur mon bureau, je faillis entrer dans Sarah qui m'évite de justesse.

- Mais où tu vas ?!

- Chercher un café à Sa Majesté !

Et avant qu'elle ne puisse répondre, je filais hors de l'agence pour foncer à notre café favori. Je saluais le barman qui me fit passer en priorité. En même temps, avec Julien, on devait représenter 50% de son chiffre d'affaire. Une fois le café commandé, je remontais les quatre étages qui me séparaient de mon bureau et de celui du tyran. Deux mois. Et je serais rédactrice en chef en CDI. Courage, chérie. C'est qu'un con.cest qu'un putain de con égocentrique ! Mais alors que je me répétais cette litanie en boucle, la porte du bureau de mon patron s'ouvrit, manquant de me faire trébucher. Un homme me percuta de plein fouet, mon front allant frapper son mâchoire. 

- Aie ! Désolée ! Je...

La personne me retint par le bras, sauvant je ne sais comment le café de mon patron. Je remontais le regard sur le visage du brun en face de moi, écarquillant les yeux.

- Victor ?! Vous aussi, vous êtes journaliste ?

Un rire lui échappa alors qu'il me redressait lentement. Je ramenais le café contre moi, soudain hypnotisée par les yeux bleus de mon interlocuteur. Était il si beau, hier ?! Ma mémoire semblait avoir éludé cette partie de la soirée.

- Non. Ravi de vous revoir, Nora. Vous vous êtes sauvée un peu vite, hier.

- Euh... j'étais... malade.

- Vous avez l'air pâle, en effet.

Je lui souris, soudain mal à l'aise. Il me relâcha lentement avant de sortir sa carte.

- Si vous avez quelques minutes... appelez moi.

- Pourquoi pas...

Il sourit encore, me laissant planter au milieu de l'entrée du bureau de mon patron. Je lui ramenais aussitôt son café, m'attirant un regard froid.

- 16 minutes.

- J'étais à l'entrée de votre bureau, lui rappelai-je.

Il soupira en prenant le café.

- Vos badinages, c'est hors de mon agence. Maintenant dehors. Vous avez du travail.

Et bipolaire en prime. Je soupirais en retenant une nouvelle slave de remarques acides et sortis de son bureau en prenant le soin de bien claquer la porte. Je ruminais encore quand je claquais à son tour la porte de mon bureau et balançais le dossier sèchement sur le centre de mon bureau. Avec 1h de correction par article, j'en aurais peut être fini avant la minuit, raillai-je malgré moi en prenant le premier. Ce fut d'abord un article sur un règlement de compte sur les abords de paris et un compte rendu de l'enquête. Puis il y eut un meurtre. Un incendie avec le témoignage des pompiers qui pensaient que c'était sûrement un oubli d'une des locataires, âgées de 83 ans. 8 blessés dont deux graves. Un soupir m'échappa.

- Fais chier..

Il voulait la guerre ? Il allait l'avoir.

~ Nathan ~
Les collègues de cette chère mademoiselle Milani partirent l'un après l'autre en pause. Je la voyais gribouillais encore sur ses feuilles telle une acharnée depuis que l'un de ses collègues avait laissé la porte ouverte en allant lui donner un article. Elle soupira, lâchant enfin le crayon qu'elle avait entre les lèvres. Une feuille vola au sol qu'elle ramassa d'un air agacé. Je ne pus m'empêcher de rire avant d'expédier l'article que je tenais entre les mains depuis quelques minutes. Inintéressant. Nul. Sans fond. Je le renvoyais dans le pôle qu'il avait quitté, barré d'un grand trait rouge et de quelques remarques acerbes. Mon portable vibra, attirant mon attention. Victor.

- "Tu ne m'avais pas dit que tu travaillais avec Mlle Canon !", 13h34.

Super. Même quand je me remettais au boulot, mon pote prenait un malin plaisir à me rappeler ma nouvelle directrice de pôle aussi incompétente qu'insolente.

- "C'est l'une de mes rédactrices en chef.", 13h40. 

Sa réponse ne se fit pas attendre.

- "Tu crois que je peux tenter ? Elle est plutôt mignonne !", 13h42.

- "Vic, tu mets ta bite où tu veux. Je m'en contrefous. Surtout avec elle.", 13h45.

- "Super ! Je passerais t'aider pour les conseils juridiques que tu m'as demandé ! Je demanderai à mon chef ce qu'il en pense 😉 ! Et je passerai voir ma petite Nora 😉 !", 13h50.

Ma petit Nora. A gerber. Je lui répondis un vague "oui" et me remis au travail. Aux alentours de 15h, elle vint me déposer des papiers dans le bureau et repartis aussi sec. Je me contentais de jeter un vague coup d'oeil vers eux avant de la fixer. Mais elle avait déjà refermé sa porte. L'un de ses collègues la rejoignit pourtant à ce moment, un sandwich et une canette de Coca et d'oasis dans la main. Il entra dans le bureau de sa rédactrice en chef en souriant avant de lui tendre le sandwich et l oasis et d'ouvrir le coca. Le seul avantage de mon bureau est qu'il était composé pour moitié de vitres apparentes. Parfois, je m'en passerais bien. Elle lui sourit avec soulagement avant de replonger dans ses papiers tout en continuant à lui parler. Elle se foutait de moi ?! Il fallait que je l'accable de travail pour qu'elle comprenne ? Elle releva la tête dans ma direction à cet instant et percuta mon regard avant de se figer. Une once de colère traversa son regard avant qu'elle ne le masque. Je me contentais d'une mine implacable et détournais ensuite les yeux en haussant les sourcils, faussement exaspéré. Je voulais lui mettre la pression. Et je reussissais toujours ce que je voulais. Mlle Milani... J'ai le regret de vous dire que dans cet entreprise, vous allez être mon souffre douleur. Un sourire se glissa sur mes lèvres alors que les heures avançaient et que j'étais quasiment convaincu qu'elle ne pourrait pas me rendre son travail à l'heure. Et ce n'était que le début.

~ Le soir même, Nora ~
19h. C'était 19h. Je finis de barrer une ligne du dernier article et refermais la pochette avant de lâcher mon stylo rouge. Un soupir m'échappa alors que je me levais pour aller rejoindre le bureau de mon chef. Ce gars m'exaspérer. Je frappais un léger coup avant d'entrer sans attendre sa réponse.

- Les articles que vous m'avez demandé de corriger, monsieur.

- C'était pour 18h.

- Vous les avez maintenant, m'excusais-je. C'est mon premier jour en tant que rédactrice en chef.

- J'en ai rien à foutre de vos excuses, mademoiselle Milani, lâcha-t-il en levant enfin le regard vers moi.

Je serrais les dents avant d'essayer de prendre sur moi.

- Je ferais mieux la prochaine fois.

- J'y compte bien. Pour la peine, vous vous occuperez de distribuer les articles dans votre pôle demain matin.

- Mais ce n'est pas mon rôle ! M'ecriai-je.

- C'est exact, grinça-t-il. Sauf que votre rôle, pour l'instant, vous ne l'effectuez pas. Donc vous ferez ce que je vous dis, c'est clair ?

- Vous m'avez prise pour votre boniche ou quoi ?!

- En parlant de ça, ricana-t-il. Demain, vous m'apporterez mon café. Et si vous êtes en retard, je vous assure que je vous fais faire la fermeture, mademoiselle Milani.

- Et ce n'est pas ce que je fais la, peut être ? Grinçai-je plus fort. Regardez autour de vous, tous les bureaux sont éteints sauf le mien et le votre !

Il planta son regard émeraude dans le mien, me renvoyant une dureté qui m'effraya quelque peu.

- J'en ai rien à foutre de vos excuses ! C'est fini de vous prélasser avec vos collègues et attendre que le boulot vous tombe sur les bras, Mlle Milani ! Je veux des journalistes qui vont sur le terrain, qui me ramènent du concret et qui font exploser les ventes du Paris Times ! Je ne veux pas d'une incompétente dans mes pattes qui n'est pas foutue de me rendre quelques malheureux articles en quelques heures ! Alors maintenant si vous tenez à votre poste et à votre misérable carrière de journaliste, donnez moi une bonne raison de ne pas vous virer !

Je me retins de le gifler, les larmes au bord des cils. Ma misérable carrière de journalisme ?! Pour qui, il se prenait ce connard ! Je fis volte-face pour partir mais sa main m'arrêta aussitôt en s'abattant sur mon poignet. Je faillis trébucher et dus me retenir à son bureau, le regard brûlant de haine. Il déversant une nouvelle slave de rage sur moi sans que je ne le regarde.

- Une dernière chose. Ne me tournez jamais le dos. C'est moi qui vous congédie. Pas l'inverse. Rappelez vous qui est le patron entre vous et moi, Mlle Milani. Un seul mot et votre carrière est définitivement finie dans le monde du journalisme. Dégagez maintenant.

Il me lâcha, me libérant sans que j'en ai eu conscience d'un poids. Je me tournais vers lui, le regard meurtrier et finis par ouvrir brutalement sa porte. Je me retournais sur le pas de la porte alors qu'il avait déjà rebaissé les yeux sur son dossier. Et j'explosais.

- Vous savez quoi ? J'ai mérité d'être à ma place, quoi que vous puissiez dire. Mon travail est fait, même si ce n'est pas dans vos horaires de dingues ! Je le fais parce que mon boulot, c'est toute ma vie. Vous n'êtes qu'un gosse de riche pourri gâté qui n'a rien d'autre à foutre que ruiner la vie des gens ! Vous voulez ruiner ma carrière ? Je vais ruiner votre vie, monsieur Carter. Bonne soirée et à demain !

Et alors que je claquais une nouvelle fois la porte, je me rendis compte de ce que je venais de dire. Oh. Putain. De. Merde. Ces quelques phrases venaient de signer mon arrêt de mort. J'allais être licencié des le lendemain, c'était certain !

~ Et voilà pour le chapitre 2 ! A vos commentaires, vos votes et vos ce que vous voulez !
Que va faire Nathan ? Comment va se passer la journée du lendemain ?
La suite est pour bientôt ! Des bisouuuus ~

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