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➢ 𝙻𝚊 𝚕𝚎𝚝𝚝𝚛𝚎

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CHAPITRE 2

La lettre


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| 2 novembre 1981 |


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Je reposai la lettre, décidant de l'ignorer pour l'instant car mon mauvais pressentiment de la veille me revint brusquement et je sus d'instinct que le contenu de cette missive ne me plairait guère.

Je décidai de porter toute mon attention sur l'enfant qui pleurait à pleins poumons. Je me sentis impuissante face à cette nouvelle situation. Comment calmait-on un enfant ?

Je retirai les couvertures qui enveloppaient le bébé et notai mentalement qu'elles étaient assez fines pour une période aussi froide qu'était l'automne avant de le bercer dans mes bras.

Combien de temps avait attendu cet enfant sur le pas de ma porte ? Qui était assez cruel pour abandonner ainsi un être aussi fragile ?

— Tout va bien, mon amour, lui dis-je tout en le berçant. Je ne sais pas ce que tu veux. Tu as faim ? Qu'est-ce qu'on donne à manger aux enfants ? D'ailleurs, quel âge peux-tu bien avoir ?

Je le regardai et essayai de deviner son âge mais il m'était impossible de le définir avec certitude puisque je n'avais jamais élevé d'enfants !

— Si j'attrape celui qui m'a mise dans une telle situation... grommelai-je, exaspérée.

Je me rendis à la cuisine et ouvris le réfrigérateur à la recherche de nourriture consommable par un bébé qui n'avait que six dents. J'attrapai tant bien que mal deux œufs que je posai sur la table et eus un éclair de génie en remarquant le bol de lait. Je m'assis avec l'enfant dans les bras et portai le bol à ses lèvres. Il cessa aussitôt de pleurer et se mit à boire.

Je soupirai, enfin soulagée de ne pas me faire saigner les tympans par ses pleurs.

— Bois doucement, mon cœur.

Il finit assez vite le contenu du bol et j'attendis qu'il se mette de nouveau à hurler mais il n'en fit rien. Il gigota dans mes bras et je le regardai d'un air perdu.

— Que veux-tu ? demandai-je.

Il essaya de se défaire de mon étreinte et je n'étais pas certaine d'avoir compris ce qu'il voulait mais il me semblait qu'il voulait être laissé au sol.

— Euh... tu sais marcher ? Ou... peut-être marches-tu à quatre pattes ?

Il tourna la tête vers moi et nos regards se croisèrent pour la première fois. Je plongeai mes yeux dans ses prunelles émeraudes si semblables aux miennes mais qui me rappelaient étrangement le regard de ma sœur cadette.

Je posai l'enfant sur le sol de la cuisine et il se mit aussitôt à gambader dans la pièce, examinant attentivement son environnement.

— Eh bien, il semble que tu saches marcher.

Son regard vola dans toute la pièce et il toucha tout ce qui était à sa portée. Je fus soulagée de constater qu'il semblait quelque peu autonome. Qu'il sache marcher m'éviterait sûrement de devoir constamment le porter.

Je pris une pomme que je lui remis et il la porta tout de suite à sa bouche, plantant ses petites dents dans le fruit. Je ne pus m'empêcher de sourire à cette action.

— N'est-ce pas un magnifique gourmand que nous avons là ? fis-je en souriant.

Il croqua à nouveau dans sa pomme tout en explorant la pièce. Je ne connaissais rien aux enfants mais était-ce normal qu'il ne pleure pas plus que cela ? J'étais une étrangère pour lui, ne devrait-il pas se méfier et rechercher la présence familière de ses parents ? D'où venait-il et pourquoi avait-il été abandonné ? Surtout, pourquoi avais-je l'impression que le visage de cet enfant me paraissait familier ?

Je me perdis dans mes réflexions et remarquai à peine l'enfant qui commençait à s'étouffer sous mes yeux. Je me tournai vers le petit garçon et bondis vers lui lorsque je remarquai que son teint pâlissait dangereusement à vue d'œil et qu'il éprouvait des difficultés à respirer. Je le pris par les jambes et le renversai, la tête en bas puis lui assénai une grande tape dans le dos. Il expulsa un gros morceau de pomme qu'il avait eu du mal à avaler et se mit aussitôt à hurler. Je le remis sur ses pieds avant de le reprendre dans mes bras.

— Chut, mon cœur. Tout va bien maintenant, tentai-je de l'apaiser.

Il continua de pleurer et aucune de mes paroles ni berceuses n'avaient d'effets calmants sur lui. Il me semblait au contraire que plus je parlais ou essayais de le bercer, il pleurait de plus belle.

— Tu veux boire ? Tu veux quoi, chéri ?

— Ma, pleura-t-il. Ma... ma... ma

Je me figeai subitement lorsqu'il se mit à appeler sa mère. Je ne sus pourquoi mais mon cœur fut enserré dans un étau douloureux qui me coupa le souffle. Ce mauvais pressentiment de la veille fit dresser les poils de mes bras et un souvenir sur ma sœur cadette fit brusquement surface dans mon esprit.

Mon sang se glaça dans mes veines et l'envie terrible de m'assurer qu'elle allait bien me prit aux tripes. Mon instinct me chuchotait, me hurlait que quelque chose n'allait pas.

J'ignorai les hurlements de l'enfant qui se débattait dans mes bras pour poser mes yeux sur l'enveloppe et je n'eus guère besoin d'un miroir pour savoir que mon visage ferait pâlir de jalousie un zombie. Cette écriture, ce genre d'enveloppe...

« — Papa, maman, ça y est ! J'ai reçu ma lettre ! Je vais à Poudlard !

Je l'entendis sauter de joie dans le salon avant qu'elle ne se précipite à l'étage et n'ouvre brusquement la porte de ma chambre, ses yeux verts rayonnant d'une immense joie.

— Tunie, j'ai la preuve que Severus ne nous avait pas menti. Je vais étudier à Poudlard. J'ai reçu ma lettre. Tunie, je suis une vraie sorcière ! s'exclama-t-elle toute enjouée.

Elle se précipita vers moi, le bonheur irradiant de tout son être. Elle plaça la lettre dans mes mains et me dit :

— Lis ! Severus n'a pas menti, Tunie. Je suis une vraie sorcière.

Elle éclata soudainement d'un rire empli d'allégresse.

— Te rends-tu compte de ce que je pourrais faire dans cette école ? Je pourrais y pratiquer de la magie. Ça existe vraiment, Tunie. Merlin a vraiment existé. Tu avais raison quand tu disais que les légendes ne sont pas que des légendes et qu'il y a toujours une part de vérité dans chaque conte pour enfants.

Je l'écoutai à peine babiller et lus la missive qu'elle avait reçue qui confirmait que le garçon étrange dont nous avions fait la rencontre il y a peu de temps avait eu raison dans ses affirmations. Ma sœur était bel et bien une sorcière.

Je lui remis sa lettre, heureuse pour elle.

— Et moi ? N'ai-je pas reçu ma lettre ?

— Ta lettre ? Pour Poudlard ? me demanda-t-elle, confuse.

— Idiote, si tu es une sorcière, cela veut dire que je le suis, moi aussi. Nous sommes sœurs, lui dis-je en roulant des yeux.

Lily me regarda, perplexe.

— Et ben, oui ça se tient mais il n'y avait pas de lettre pour toi dans le courrier d'aujourd'hui. Peut-être que le tien arrivera plus tard. Ou, nous pourrions demander à Severus. Il connaît mieux Poudlard et pourrait nous expliquer comment ça fonctionne. Qu'est-ce que tu en dis ? Allez, viens, on va voir Severus !

Elle ne me laissa guère le temps de lui donner une réponse qu'elle m'entraîna par la main hors de la chambre en direction du parc où nous avions fait la connaissance de Severus. »

Mon cœur battit dans ma poitrine sous une effroyable violence qui me laissa étourdie. Je chancelai et dus m'accrocher à l'une des chaises pour ne pas m'écrouler sur le sol avec l'enfant dans mes bras.

Je posai le petit garçon et fis abstraction de ses pleurs qui faisaient saigner mes tympans. D'une main tremblante, je déchirai l'enveloppe et l'écriture si familière, autrefois honnie blessa ma rétine.

Chère Pétunia,

C'est avec une immense tristesse et un profond chagrin que je t'informe du décès de Lily, ta sœur et de son époux, James.

Comme tu le sais, Lily était une sorcière et elle avait choisi de rester auprès des siens après l'obtention de son diplôme. Elle m'avait fait part de vos querelles passées ainsi que des tensions qui minaient vos relations.

Lily était ta sœur cadette et malgré la rupture de vos liens, elle n'éprouvait à ton égard qu'une profonde tendresse. Elle aurait souhaité pouvoir améliorer vos relations mais hélas, le destin fut cruel.

Lily a dû te parler de Voldemort et de ses partisans qui sèment la terreur et la mort dans notre monde.
Il l'a assassiné, elle et son mari, mais il a également tenté d'assassiner Harry, leur fils.

Lily est morte en laissant derrière elle un petit garçon nommé Harry James Potter. Il est un sorcier tout comme ses parents et tu es la seule famille qui lui reste à présent.

Tu dois le protéger, Pétunia. Il ne peut rester qu'à tes côtés car Lily s'est sacrifiée pour que son fils vive. Il a survécu au sortilège de mort grâce à l'amour que lui portait sa mère et cet amour perdure dans le sang qui coule dans tes veines.

Ton sang est l'ultime protection contre Voldemort et ses partisans car bien qu'il ait été défait cette nuit-là, Voldemort reviendra et voudra se venger. Harry est désormais une cible qu'il voudra abattre.

Te rappelles-tu de la lettre que tu m'as envoyée lorsque tu avais douze ans ? Dans cette lettre, tu souhaitais être une sorcière comme ta sœur et devenir toi aussi une élève de Poudlard. Tu n'es peut-être pas une sorcière mais tu es la sœur de Lily. Tu as le pouvoir aujourd'hui de veiller sur son fils et de lui accorder une protection contre laquelle Voldemort serait impuissant.

Prends Harry et garde-le sous ton toit. Lorsqu'il aura onze ans, lorsqu'il aura l'âge d'aller à Poudlard, je tâcherai de faire de lui un grand sorcier.

En attendant, prends soin de lui.

J'ai toujours eu beaucoup d'estime et de considération pour ta sœur. C'était une sorcière brillante et courageuse. Tu peux être fière d'avoir eu une sœur comme elle.

Nous garderons d'elle sa bravoure, son sourire et sa bienveillance.

Mes pensées les plus sincères t'accompagnent dans cette douloureuse épreuve.

Albus Dumbledore.

Je pouffai de rire, incapable de contrôler les larmes qui se mirent à ruisseler sur mon visage.

— Morte, dis-je d'un rire creux. Elle est morte et il me l'annonce dans une putain de lettre.

Mon rire s'intensifia et ma rage aussi. Je rigolai à en perdre le souffle et ne remarquai pas que ma vision s'assombrissait au fil des secondes, ignorant mon corps qui basculait dangereusement vers l'avant.

Je crus entendre des cris d'enfant mais ce fut tellement lointain que je n'en étais pas certaine. Je me rappelai simplement de chaque mot écrit sur cette fichue lettre qui bouleversa à jamais mon existence.

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