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Chapitre XXXII : La fin du calvaire

Je vois Alexis me faire un signe de la main au bout du couloir, puis il retourne dans le salon pour rejoindre son grand-père, son oncle et Fabrizia, et continuer leurs passionnantes discussions administratives.

Moi, avant de suivre ses conseils, je vais m'occuper d'effacer les éventuelles traces laissées par mon passage et ma blessure. Malgré elle, je vais me débrouiller pour le faire. Je cherche alors dans une pièce une salle de bains...Quand j'en trouve une, je repère les mouchoirs et en prend quelques-uns que je fourre dans mes poches avant de retourner vers le macchabée dans l'escalier à moitié détruit sous le poids et l'impact de sa chute, dont la puissance et l'onde de choc ont été encore augmentées par la force d'Alexis.
Je me penche vers les pattes antérieures et gigantestques d'Alberto et j'essuie les traces de sang sur ses griffes et, comme je peux, sur ses poils durs et secs. Il ne faudrait pas que je sois repérée plus que ce que je ne le suis déjà...
Ensuite, je remonte un étage pour rejoindre Anna. Je la vois toujours inerte et je vais alors essuyer les éventuelles taches de sang que j'aurais pu laisser sur mon passage suite à l'attaque d'Alberto que j'ai subie. Il y en a quelques-unes mais j'arrive à les retirer relativement facilement.
Quand j'ai fini, Anna rouvre peu à peu les yeux. Elle a l'air un peu perdue mais elle reprend vite ses esprits et s'exclame :
-Alberto !
Je souris tristement.
-Il est tombé dans les escaliers...Il ne bouge plus.
Je ne dis rien se plus. Autant attendre que Fabrizia découvre la chose...Je ne veux pas briser une enfant de dix ans même pas. La mort d'un proche est toujours dure...Anna reste silencieuse et me demande ensuite :
-Et toi, ça va ? Tu n'as pas trop mal ?
Je la rassure en souriant et en lui disant que je vais bien.

Soudain, Anna se fige, le nez frémissant. Elle me dit d'un air paniqué :
-Vite ! Enfuis-toi ! Va te cacher dans cette chambre !
Son ton est tellement stressé et haché que je lui obéis. Je vais dans la pièce qu'elle m'indique et je me cache derrière des meubles recouverts par des tissus. Je suis accroupie et vois à travers une fente dans le textile. Je n'ai pas les capacités visuelles optimales mais j'entends une voix familière :
-Mademoiselle Anna ? Que faites-vous donc là ?
Je sens mon sang se figer dans mes veines et mes artères...Je reconnais bien cette voix pour l'avoir entendue récemment...
Jeffrey. C'est Jeffrey Minuit...
Serait-il le serviteur de Fabrizia ? Ou même d'Anna ? Selon les documents officiels, Anna et Fabrizia ne sont-elles pas censées être les seules Minuit à habiter ici ? Quoique, je repense à tous ces scientifiques en bas et à Alberto, que l'on croyait mort. Et puis, peut-être Jeffrey, qui habite vraisemblablement sur le territoire de sa meute, passe juste ses journées ici avant de rentrer chez lui le soir. Je songe alors que ces dossiers officiels devraient vraiment être revérifiés une fois en tout cas de manière globale, bien que les informations dedans soient déjà très complètes. J'entends alors Anna répondre à son congénère de sa petite voix innocente :
-Rien. Je m'exerçais au combat avec mon grand frère. Mais je crois qu'il est tombé.
-Mademoiselle, vous avez du sang sur votre robe. Je vais vous aider à la nettoyer, suivez-moi. Je m'occuperai de votre frère après.
Je les entends marcher dans la direction de la salle où je me trouve. Je vois à travers la porte ouverte les ombres de Jeffrey et d'Anna se découper sur l'encadrement en bois de la porte. À mes oreilles parvient le son que Jeffrey produit en inspirant l'air attentivement, comme un animal sauvage qui renifle sa nourriture avant de la manger. J'espère juste que, malgré sa nature de lycanthrope, il n'est pas sauvage dans ce sens et aussi que je ne suis pas le prochain repas sur sa liste...
-Étrange...Il y a une odeur inconnue dans l'air...
Anna dit alors de sa voix toujours innocente :
-J'ai renversé le parfum aux fleurs de Maman dans la réserve avant...J'ai nettoyé mais peut-être qu'il reste encore des effluves.
-J'irai voir plus tard, mademoiselle. C'est bien d'avoir nettoyé votre bêtise de votre propre chef.

Elle est déjà aussi douée pour mentir sans avoir ni tremblement ni hésitation dans la voix. Elle doit avoir développé cette capacité avec celle qui se prétend être mère pour elle. Avec une femme aussi peu maternelle, tu m'étonnes, qu'Anna ait dû apprendre à manipuler sa voix, ses paroles et le sens de ses mots...
Et j'apprends par la même occasion que je sens la fleur...Je demanderai confirmation à Alexis plus tard. En attendant, j'entends les deux loups-garous au-dessus de moi, à l'étage supérieur. J'entends aussi la forte voix de Jeffrey percer à travers le sol, ou le plafond de mon point de vue, qui a l'air vachement mal insonorisé. Il parle de prendre soin de ses affaires. S'il savait...
Mais je dis tant mieux pour moi ! Comme ça, je sais qu'ils ne sont plus ici, à guetter ma sortie de la chambre et à vouloir me sauter dessus pour me déchiqueter. Je sors alors vite de ma cachette et détale à toute allure, aussi vite que me le permet mon épaule blessée, à travers les couloirs. Je n'ai plus trop besoin de carte mentale, je me repère presque déjà entièrement dans la maison tellement j'en ai fait le tour. Je descends les escaliers, je regarde une dernière fois le corps sans vie d'Alberto et file à la cave. Je ressors par la même fenêtre par laquelle je suis rentrée. Je la referme avec soin de l'extérieur avec un fil pour bloquer la fermeture manuelle. Une fois tout cela finit, je fonce à la voiture, tout en restant discrète dans les buissons. Normalement, aucun Minuit n'est censé me voir. Fabrizia est en bonne compagnie avec Yegram, Valentino et mon tendre Alexis et Jeffrey est occupé par Anna et sa robe, si je pars du principe qu'elle est de mon côté. Elle avait l'air sincèrement bouleversé quand elle a demandé mon aide. Je serre les dents.
Je veux élucider ces mystères qui tournent autour de cette famille de lycanthropes, toujours plus mystérieuse malgré toutes les nouvelles découvertes que nous faisons !

J'entre dans la voiture avec discrétion en refermant doucement la porte, histoire de ne pas attirer l'attention avec le bruit du claquage de la portière. Je fais ensuite basculer le siège en avant et je me glisse dans le coffre pour me cacher. Ainsi, aucun Minuit depuis la maison ne me verra. Je redresse le siège et fait basculer la protection du coffre pour permettre à la lumière de m'éclairer un peu. Je n'aime pas le noir complet.
En attendant alors Alexis et sa famille, je prends un carnet et un crayon et je commence à écrire une sorte de rapport, pas très structuré, parfois en longues phrases aux belles tournures mais aussi quelques fois en mots-clés, pour me rappeler de tous les détails de cette expédition pendant qu'elle est encore fraîchement ancrée dans ma mémoire.

Quelques dizaines de minutes plus tard, j'entends les portières. Je vois alors le siège de devant s'abaisser et je vois Alexis apparaître dans l'encadrement de l'objet temporairement disparu.
-Coucou ! me dit-il, avec un air relativenent enjoué. Je suis content que tu ailles bien !
Je me glisse comme je peux sur la banquette arrière. Ma blessure me lance mais nous serons bientôt à l'hôtel et je pourrais désinfecter cette foutue plaie. Alexis me serre dans ses bras. Il écrase un peu mon buste blessé mais je ne proteste pas. C'est trop bon de se retrouver dans les bras de l'être qui vous est cher après tant de stress, de montées d'adrénaline, de tortures mentales et de peur panique.
-Je suis heureux que tu n'aies rien ! me murmure-t-il à l'oreille.
Pourtant, il a parlé assez fort pour que l'ouïe surdéveloppée de son oncle l'entende.
-Ou presque rien ! rit-il.
-Ce n'est pas drôle ! dit Alexis. Ce n'est pas un loup-garou naturel que nous avons vu. Il était bien trop grand pour ça !
Yegram interrompt alors brusquement et avec fermeté leur échange en levant une main entre eux deux :
-Vous nous raconterez tout cela à l'hôtel. Maintenant, rentrons. Ne restons pas trop longtemps ici, statiques.
-Oui, acquiscent avec un peu plus de sérieux l'oncle et le neveu.
Nous démarrons. Je prends alors Alexis de court en lui demandant :
-Est-ce que je sens la fleur ?
Il me regarde, les yeux ronds de surprise.
-Je ne saurais pas dire exactement...Tu sens...Toi...Tu sens Amaryllis.
Il plonge sa tête dans mon cou. C'est vrai que c'est là que notre odeur est en grande partie concentrée.
-Ça peut y ressembler, oui...murmure-t-il en soufflant sur la peau de mon cou avec douceur.
En quelques minutes, on se retrouve à l'hôtel. Nous sortons du véhicule avec un soupir de soulagement et entrons vite dans le bâtiment avant de foncer dans nos chambres respectives. On ne sait jamais si un espion à la solde des Minuit nous surveille...Yegram nous donne rendez-vous dans sa chambre dès que nous aurons fini de soigner ma blessure.

Lorsque c'est le cas, Alexis me garde un long moment en silence dans ses bras. Je ne vois pas son visage mais il finit par me chuchoter :
-Pardon...Je n'aurai jamais dû te parler et pire, t'impliquer autant dans cette mission ! Je suis tellement désolé...Je m'en veux...
Je souris. Il est mignon, quand il s'inquiète autant. Et je ne tiens pas à ce qu'il soit rongé par les remords, cela l'entraverait dans ses mouvements et ses capacités de réflexion d'alpha.
-Ne t'inquiète pas. Je ne t'en veux pas du tout. C'est moi qui ai voulu venir, tu ne m'as jamais forcée à m'impliquer dans quoi que ce soit.
-Mais tu as été blessée. C'est par ma faute. Si je ne t'avais rien dit au départ, on ne t'aurait pas emmenée et tu n'aurais pas été blessée...
-Ce n'est pas grave. Je préfère avoir une petite blessure mais que tu sois sincère plutôt qu'indemne mais que tu me mentes ou caches des choses. Crois-moi.
-Une petite blessure ? répète Alexis avec un air outré en se redressant pour me regarder de face mais en me tenant toujours les épaules. Ce n'est pas petit, ça...Surtout pour une humaine...
Il effleure du bout des doigts mon bandage. Je souris.
-Ça va, je te dis ! Je vais bien !

On finit par rejoindre Yegram et Valentino dans leur chambre. Ils paraissent solennels, surtout le grand-père d'Alexis. Mon petit ami aussi a un air très sérieux.
Nous nous asseyons sur les lits dans cette petite chambre et nous commençons alors à discuter. C'est Yegram qui prend la parole le premier :
-Amaryllis...Le bruit sourd que nous avons entendu quand nous étions dans la maison en train de discuter avec Fabrizia...C'était toi ?
-Non, dis-je d'une voix claire malgré mon esprit un peu chamboulé. C'était Anna.
-Fabrizia avait donc raison ? me demande Valentino en me fixant de ses yeux aux pupilles dilatées.
Alexis intervient :
-Non. Je ne sais pas pourquoi elle était avec Anna, qui je pense venait de sortir du salon où nous étions, mais elle et Amaryllis sont tombées sur un loup-garou, à mon avis aussi artificiel que le défunt Edward Gargow au vu de sa taille démesurée et pas naturelle pour deux sous.
-Qui donc ? demande Yegram calmement en tournant son regard vers son petit-fils, malgré son bouillonnement interne que je vois à travers ses mains jointes et tremblotantes.
-Alberto. Alberto Minuit, dis-je avec un ton grave.
-Comment ? s'exclame Yegram.
J'explique ensuite comment la bataille s'est passée et quand Alexis est intervenu, jusqu'au moment où nous nous sommes séparés. Et je rajoute simplement qu'après, je suis retournée au plus vite dans la voiture, comme Alexis me l'avait vivement conseillé, voire ordonné tant il se faisait du souci pour moi. Yegram hoche la tête de manière automatique, pensif. Puis il relève ses yeux vers moi et me demande avec les yeux plissés :
-Et que faisais-tu avec Anna ?
-Vous n'allez jamais me croire...je soupire en souriant tristement.
Je raconte ce qu'Anna m'a dit quand elle m'a surprise avant de révéler ce que j'ai vu depuis le bureau de Fabrizia à travers ce qu'on penserait être une fenêtre couverte par un rideau.

Yegram, Valentino et Alexis sont tous les trois plus choqués les uns que les autres.
Je les comprends. Moi aussi, j'ai eu de la peine à croire mes yeux, et mon cerveau, quand j'ai assisté à ces scènes.
-Mais c'est horrible ! fait Alexis avec un air outré.
-Je suis totalement de ton avis, confirme Yegram en regardant son propre fils qui hoche la tête lui aussi avec vigueur pour montrer son effroi.
Alexis me prend une nouvelle fois dans ses bras.
-Ça a dû être terrible à voir...Pardon !
-Je ne t'en veux pas, je t'ai dit ! je ris un peu en espérant soulager un peu mon cher et tendre petit ami inquiet. Je veux vous aider du mieux que je peux pour résoudre les mystères que contiennent cette maison et les secrets que cachent les Minuit !
Yegram me sourit.
-Tu es une fille courageuse, doublée d'une incroyable curieuse. Alexis a de la chance de t'avoir !
Je souris sincèrement à l'alpha des Primus et déclare :
-Et moi, j'ai de la chance d'avoir Alexis et d'avoir pu entrer dans ce monde fantastique en même temps que lui !

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