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Chapitre XXXI : Impensable conflit

Je me fige d'incrédulité presque instantanément...
Je vois Amaryllis blessée, se tenant l'épaule, un loup bipède énorme devant elle et Anna affalée sur le sol à quelques mètres d'elle, le corps immobile, avec un gros impact au-dessus de sa tête. C'est probablement ce choc que nous avons entendu tout à l'heure. À son odeur, je devine qu'elle est encore en vie malgré un état peu glorieux.
Je fixe alors mon regard sur l'immense loup bipède devant Amaryllis. Il a aussi les yeux fixés sur moi. Je reconnais alors cet homme grâce à la photo dans le dossier des Minuit. C'est Alberto, qui était censé être mort...

Je prends alors en une seconde ma forme de loup bipède également. Il a bien deux têtes de plus que moi sous cette forme alors que je ne suis largement pas petit sous mes deux formes lupines mais s'il lui est arrivé la même chose qu'à Edward Gargow, il n'y a plus grand-chose de naturel dans son corps...
Sentant la menace émaner de mon corps, Alberto se jette sur moi. J'esquive avec agilité pour me précipiter sur lui, tous crocs dehors. J'arrive à le mordre violemment à l'épaule, il pousse un hurlement plaintif entre l'humain et le lupin et je me retire pour ne pas me faire déchiqueter par ses énormes pattes aux longues griffes effilées apparemment très acérées au vu de leur aspect...

-Encore un intrus...Pas bien...Deux intrus !
Sa voix gutturale et très grave me donne des frissons...J'ai confiance en ma forme de lycanthrope bipède mais cet être m'effraie aussi...Je ne crains pas pour ma vie mais celle d'Amaryllis qui est derrière lui.
Je ne pensais pas non plus me battre contre quelqu'un que je pensais mort. Je me demande ce qui s'est passé exactement. Les Minuit sont encore plus mystérieux que nous le croyions...
Je continue alors à esquiver ses coups brutaux, violents et extrêmement rapides avec agilité. Mon loup-garou, qu'il soit entièrement animal ou bipède, est plus porté sur l'habileté, l'agilité et la réflexion que la force brute et l'instinct comme la plupart des Primus, comme mes oncles, nombre de mes cousins et même mon père, bien qu'en humain, il soit plus futé que le reste de la famille.

Alberto commence à voir rouge à force de me voir m'échapper eu lieu d'essayer de lui porter un coup. Je décide à contrecœur de faire vite. Je suis censé être aux toilettes...Donc je ne dois pas m'absenter trop longtemps, ou alors ma famille et pire, Fabrizia, pourraient se douter de quelque chose.
Je saute alors en l'air de toute mes forces, autant que le plafond me le permet. Je retombe alors dans un mouvement de cloche et balance mes pattes postérieures musclées sur la visage de mon adversaire. Je lui assène un coup monumental et j'entends alors quelque chose craquer dans son corps.
Il chancèle, recule et arrive près de la ballustrade de l'escalier. Je me précipite sur lui de toutes mes forces, lui saute dessus pour le mordre à la nuque pour la fragiliser davantage et le pousse ensuite de mes pattes arrières puissantes au-dessus de la rambarde de bois. Alberto tombe brutalement sur les escaliers de bois recouverts d'un tapis rouge à la façon des célébrités, précipité par moi qui tombe avec lui, mes pattes arrières musclées poussant puissamment sur son visage et sa nuque.
Désemparé, Alberto chute avec moi sans pouvoir se préparer à l'impact et à ce moment précis, un bruit de craquement violent et étouffé se fait entendre. Sa nuque que j'ai fragilisée tout à l'heure s'est brisée sous le choc brutal de la chute...
Elle n'a pas tenu. Elle n'a pas survécu à deux chocs aussi violents à la suite, surtout en s'écrasant de tout le poids de son corps par-dessus, moi au-dessus appliquant une force supplémentaire, sur une marche dont le bord est bien droit et défini.
Mort en tombant dans les escaliers, n'est-ce pas ?

Je m'assure qu'Alberto ne se relèvera plus jamais et je me précipite vers Amaryllis en reprenant ma forme humaine. Elle se tient toujours l'épaule. Je lui improvise un bandage avec le top fin qu'elle portait sous son survêtement et je l'embrasse chastement.
-Pardon, mais je dois y retourner. J'ai déjà été trop long...
-Je sais...Va vite !
-Amaryllis...C'est bon, tu en as assez fait...Retourne à la voiture, cache-toi dedans et attends. On arrive !
Elle acquiesce puis elle descend les escaliers avec moi et, après avoir enjambé le corps sans vie d'Alberto, elle me voit remettre rapidement ma chemise blanche, ma cravate, mon gilet, mon pantalon et ma veste, perdus dans la course quand je me suis transformé pour aller la secourir. Après un signe de la main qui lui est tendrement adressé, je retourne dans la salle vers mon grand-père, mon oncle et cette horrible femme nommée Fabrizia.

J'espère de tout cœur qu'Amaryllis sait ce qu'elle fait. Il y a encore Anna et son réveil à gérer et il me semble encore avoir senti une odeur particulièrement familière et agressive à mes narines sensibles.
Quand j'entre dans la salle, mon grand-père s'interrompt et mon oncle me regarde avec des yeux rieurs, voire même moqueurs.
-Tu as été long !
Je fais la moue mais je dis avec une certaine noblesse :
-Veuillez excuser ma lenteur. À présent, je suis à vous pour la suite de l'inspection.
Fabrizia me sourit avec une sorte de sincérité propre à elle qui me semble être un air narquois et machiavélique...Je ne peux m'empêcher de darder sur elle un regard de feu que je ne peux jamais éteindre entièrement. J'observe par la même occasion son maquillage exagérément abondant. Ses paupières sont littéralement couvertes par de la couleur et on ne distingue plus un milimètre de ses lèvres tant elles sont recouvertes de couches de rouge à lèvres d'une couleur rouge vive et pétante. Son grain de beauté près de sa lèvre supérieure est mis en valeur par son teint d'albâtre probablement exagéré avec son fond de teint trop clair et ses joues sont marquées par des ombres et des jeux de maquillage. Je vais m'asseoir à côté de mon grand-père, comme avant, et ils poursuivent alors la discussion là où ils venaient de s'arrêter.

Avant que je revienne, ils étaient en train de discuter et presque marchander pour une partie de territoire appartenant à la meute voisine, les Brivel. Leur alpha avait besoin de quelques hectares de plus pour créer un nouveau bâtiment mais Fabrizia ne voulait pas céder cette partie de terrain pour une modique somme mais un gigantestque trésor, limite une offrande.
Leur territoire était déjà foncièrement grand pour une meute, même aussi puissante que la leur, alors elle ne faisait qu'embêter les autres avec sa manie de marchander le moindre bout de terrain ou n'importe quel objet. Les Brivel n'étaient vraiment pas chanceux d'être leurs voisins. Je compatis de tout mon cœur pour eux.
J'écoute la discussion avec un certain intérêt. Je suis très intrigué par ce débat. J'aime les débats mais je cherche aussi à résoudre la psychologie complexe de cette femme insaisissable. Cela nous aiderait peut-être à voir plus clair dans son jeu.

Je pense soudain à Amaryllis. J'espère qu'elle a pu s'échapper. Mes sens sont toujours en éveil au cas où mais il n'y a rien. Même pas un cri minuscule. Donc j'imagine, et surtout j'espère de tout cœur, qu'elle est de retour, saine et sauve dans la voiture.
J'ai eu tellement peur pour elle...La retrouver face à ce mastodonte rempli de muscles...J'ai eu peur de ce qu'il avait pu lui faire comme dommages. Elle n'a eu qu'une griffure, certes grande et étalée mais pas trop profonde, sa vie n'est très certainement pas en danger. Ça doit juste picoter un peu...J'espère que mon grand-père a pensé à prendre le désinfectant et la trousse à pharmacie...
Je m'en voudrais encore plus si elle mourrait après toute cette mission extrêmement périlleuse d'une bête infection...Ce serait très cocasse, extrêmement cocasse. Et j'aurais vraiment honte. Honte sur moi ! Et je m'en voudrais atrocement. Réussir à sauver ta chère petite amie d'un loup-garou bipède et probablement hybride mais ensuite, être impuissant face à une petite infection de rien du tout...Quelle galère !

Je me reprends en main et recentre ma concentration sur la discussion qui se fait entre l'alpha et la dominée, donc mon grand-père Yegram Primus et Fabrizia Minuit.
On aborde le côté financier de la meute. Ils ne sont, comment dire pour ne pas être impoli ? Ils ne sont pas, mais vraiment pas, à la rue, dira-t-on. Comment se fait-il que les Minuit possèdent une si grande fortune, apparemment amassée depuis peu de temps avec la seule activité qu'ils nous décrivent ?
Nous soupçonnons bien la meute de vendre des drogues et d'être au centre d'un immense réseau commercial et illégal, surtout au vu des antécédents de la meute, qui sous certaines alphas, ont déjà mené un commerce de ce genre. Mais nous n'avons pas de preuve concrète, aucune tangible, sur leur culpabilité et nous ne pouvons pas nous permettre de mettre des bâtons dans les roues de cette meute sans raison.
Ce ne serait pas un comportement digne de l'alpha des Primus ! J'ai appris avec le temps que nous sommes plutôt honnêtes, pour des dirigeants suprêmes. Oui, ce terme est peu modeste mais c'est quand même un peu ce que nous sommes, je ne vais pas trop me voiler la face ou je ne tiendrai pas deux secondes de plus dans ce monde sauvage et parfois hostile à mon égard. À celui d'Amaryllis aussi, des fois, malheureusement...

Je cesse mes réflexions interne et me contente de suivre le bon déroulement de la vive conversation, du marchandage vigoureux entre Fabrizia et mon grand-père. Je vois du coin de l'œil mon oncle bâiller d'ennui. D'un point de vue, je le comprends. Ces discussions ne sont pas des plus palpitantes mais je devrai apprendre de plus en plus à les faire, vu qu'il incombe au rôle de l'alpha, à moi, de les mener à bien.
Je me demande aussi si mon grand-père n'a pas fait exprès de prendre mon oncle Valentino avec nous. Avec sa sorte d'humour détaché et des propos de loin pas toujours sérieux, comme ses remarques sur mon passage aux toilettes par exemple, tout en devinant que je n'y suis pas réellement allé, il est clair qu'on nous donne un avantage psychologique. Fabrizia pourrait bien ne pas se rendre compte que mon oncle ne dit que des bêtises ou alors si elle le sait, elle est quand même influencée inconsciemment par ce qu'il dit, ânerie ou pas.

Quand on a terminé les discussions administratives pour de bon, mon grand-père se lève, remercie Fabrizia pour son accueil et lui serre la main. Elle est aussi debout comme nous, nous faisant face, seule contre trois loups-garous. Son regard ne me revient pas mais elle ne tente rien d'hostile à notre égard. Ce serait stupide d'attaquer seule son alpha accompagné de deux membres de sa famille. Jamais quelqu'un de sensé ne serait aussi stupide ou tenterait quelque chose d'aussi suicidaire.
Fabrizia nous raccompagne dans l'immense hall où elle nous a accueillis tout à l'heure. Je frissonne sous le silence de cette maison. Ce silence en devient presque lugubre tant il est pesant...
L'alpha des Minuit s'incline alors devant nous et nous déclare avec ce petit sourire en coin qui m'insupporte tant :
-Mon cher Alpha Yegram, futur alpha Alexis, fils de Yegram Valentino, je vous souhaite à tous les trois une agréable soirée et un bon retour chez vous !
-Merci à toi, pour ton accueil et ta rigueur au travail, Fabrizia. Salue Anna de notre part.
-Merci beaucoup, répond Fabrizia avec le même sourire figé sur ses lèvres rougies par les couches de maquillage.

Quand nous arrivons dans la voiture, je retrouve Amaryllis recroquevillée dans le coffre. J'espère qu'elle va nous expliquer tout ça, qu'on puisse reconstruire ce puzzle de mystère qui entoure les Minuit, leur meute et la maison de leur alpha.
Soudain, nous entendons alors un hurlement puissant et retentissant déchirer l'air, nous glace le sang dans nos veines...
J'imagine que Fabrizia a dû découvrir le corps sans vie d'Alberto.

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