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Chapitre XXVIII : Fête et départ

On nous a demandé de ne prévenir personne. Ni amis, ni famille, ni parents...
Je me sens un peu coupable de mentir à mes chers parents ainsi, surtout que je les aime, je les respecte et j'ai leur confiance. J'ai beau être majeure dans quelques mois, je suis toujours aussi attachée à eux...

Pour l'heure actuelle, c'est Noël.
J'ai demandé à mes parents si je pouvais rester avec Alexis, disant que son père comptait aller quelques jours en France, en voyage.
En fait, ce sera un des oncles et le grand-père d'Alexis qui viendront mais de l'autre côté, je n'ai pas menti sur l'endroit et ils restent sa famille. Mais en revanche, j'ai tu le contenu et la globalité du voyage qui ne sera pas parmi les plus reposants...Une vraie balade de santé !

Qu'importe...
C'est le moment des cadeaux ! Alexis et moi nous offrons nos présents respectifs. Nous sommes vraiment reliés par la pensée, nous avons offert à l'autre le même type de présent. Un porte-clés. Le mien me paraît bien laid à côté du tout joli, tout mignon qu'il m'a offert, avec plusieurs petites décorations qui cliquètent à chacun de mes mouvements, mais il a l'air heureux et c'est le plus important dans un cadeau, quel qu'il soit. L'intention derrière et l'attention que vous a portée la personne en vous l'offrant.
Les deux plus jeunes des cousines d'Alexis ont reçu une bonne demi-douzaine de jeux de société. Celui qui semble les intéresser le plus pour le moment, c'est un cercle noir ressemblant à un donut électrique très chic avec quatre touches de couleur. À chaque coup, elles doivent réappuyer sur les touches pour reproduire la même mélodie que la machine composait pour elles.
L'objet semblait s'attirer de plus en plus les foudres de la famille Primus, à cause de leurs oreilles de loups-garous sensibles et surtout à cause de la répétition de ce jeu de mémoire, très vite agaçant.
Quand elles se lassent et finissent par déballer un jeu de société contenant de l'argent, elles sourient et s'en réjouissent. Manipuler des gros billets, même factices, est une source de joie et surtout dans un jeu comme celui-ci où il faut constamment acheter et vendre des choses...Elles demandent alors un peu d'aide à Alexis et moi qui les accompagnons dans leur jeu avec plaisir, sans pour autant jouer. Nous agissons avec, je dois l'avouer, une certaine pédagogie. Elles ont toutes deux la répartie cinglante et la langue bien pendue, surtout l'aînée des deux. Mais elles sont toutes mignonnes, de vraies jumelles alors qu'elles ne sont théoriquement que sœurs.
Un Noël dans une famille extravagante comme celle d'Alexis, tout le contraire de lui d'ailleurs, c'est très animé. Je m'amuse des histoires courtes, que je range dans la catégorie des blagues nulles, que débite un des oncles d'Alexis.
Cette fête est très familiale. Il y a tous les membres de la famille d'Alexis alors que moi, je n'ai toujours fêté Noël qu'en petit comité, avec mes parents et mes grands-parents maternels.

Je sais que nous partirons demain, après tout cela, cette ambiance festive et ces sourires de joie qu'on fait après qu'on ait reçu des cadeaux. Je souris et serre le porte-clés qu'Alexis m'a offert dans ma petite main. Je vois qu'il me voit et il pose sa main sur la cuisse pour me rassurer. Il commence à faire de rassurantes allées et venues avec sa paume sur le tissu de mon pantalon. Ça chatouille mais j'aime bien. Et puis, il cherche à me rassurer...
J'avoue que je suis un peu stressée à l'idée de me retrouver dans une maison inconnue, grande d'après ce que j'ai compris, et surtout, avec une histoire si sombre. Enfin, je dirais que la meute qui y vit est plus sombre et plus glauque que l'habitation elle-même. Disons même que le tout me fiche la trouille et je crains un peu de me faire prendre...J'ai peur pour moi, bien sûr, c'est normal. Jamais je n'ai autant mis ma vie en jeu mais j'ai surtout peur pour autre chose. J'appréhende beaucoup les conséquences qui pourraient découler pour les Primus si je me faisais prendre dans la maison des Minuit sans avoir été annoncée pour la visite...J'ai peur...J'ai vraiment peur...

Après la fête de Noël, on va dormir chez l'oncle d'Alexis, Valentino. On nous case dans une chambre d'amis au sous-sol où le réseau ne passe pas et Renfir, qui nargue son fils, va dormir seul dans une chambre à l'étage en nous disant qu'on pourra passer une bonne nuit.
Oui...En omettant le fait que je me sente aussi stressée avant ce qui m'attend dans quelques temps...Alexis essaye d'argumenter pour qu'on puisse changer de chambre où on pourra avoir un peu de réseau, un contact avec le monde extérieur, mais non, Renfir lui dit alors :
-Vous êtes en bas mais à deux. Moi, je suis en haut mais tout seul, alors c'est moi qui vais sans doute m'embêter le plus. Vous pourrez vous distraire, à deux. Alors bonne nuit !
Alexis tire une tête désappointée et de désaccord le plus total mais Renfir nous salue et monte les escaliers pendant que je rigole devant le désarroi haineux et rancunier de mon petit ami.

Quand on se retrouve en bas, on se douche dans la belle salle de bains chacun son tour puis on finit par se retrouver assis, dans le lit double de la chambre d'amis, silencieux, le duvet jusqu'à la taille. Il parle le premier pour rompre cette atmosphère lourde, à la fois d'appréhension et de sens :
-Alors ? Prête pour cette mission ?
Je déglutis. Doucement, mais je suis sûre qu'il m'a entendue...
-Oui, on peut dire ça comme ça...je dis avec un petit sourire crispé.
-Pas trop de pression ? me demande Alexis en tentant de prendre un ton détaché pour me détendre.
À vrai dire, cela ne marche pas trop...Je me sens tellement minuscule et tellement ridicule...Je suis entrée dans un monde inconnu dont j'ignorais totalement l'existence jusqu'à il y a quelques mois à peine et dans une meute des plus prestigieuse...Des fois, je crois juste rêver. J'ai peur que tout s'efface en un claquement de doigts ou en un battement d'ailes ou de cils...À cause de ces pensées négatives, je serre le duvet du lit dans mes mains, mais aussi à cause de la frustration et de ce sentiment d'impuissance. Là, je pourrai enfin agir utilement pour la meute de mon bien-aimé !
Alexis remarque mes mains crispées et tremblotantes sur les draps et me dit alors :
-Amaryllis ? Tu es sûre que ça va ?

De fines larmes se mettent à couler sur mes joues.
-Alexis...je murmure comme je peux en sanglotant.
Il rapproche son visage de moi pour mieux me détailler.
-J'ai peur...J'ai vraiment peur...
Il me prend alors avec vigueur et fougue dans ses bras fins. Il est inquiet, je le sens. Il me serre contre sa poitrine et j'y sens son cœur battre fort, encore plus que le mien. Il se fait beaucoup de souci pour moi...C'est mignon. Je me soucierais beaucoup plus de ce détail si je n'étais pas aussi peu sereine...La chaleur du torse et du corps de lycanthrope d'Alexis me rassure et commence à me tranquiliser. Je respire plus lentement et mes larmes cessent de couler. Il me prend alors le visage entre ses deux mains et plante alors ses yeux verts dans les miens pour me dire :
-J'aurai les sens en alerte constamment. S'il y a le moindre problème, je viendrai te rejoindre sans plus tarder ! D'accord ?
Je souris difficilement de manière naturelle mais j'y arrive quand même.
-D'accord !
On s'endort alors gentiment, dans les bras de l'autre, plutôt sereins, après une petite séance de baisers courts et tendres.

Le lendemain matin, on est sur le point de partir. En voiture.
C'est Valentino qui va conduire, avec son propre père à ses côtés et Alexis et moi, derrière sur les sièges des passagers.
J'ai laissé une lettre dans ma chambre, cachée dans un tiroir sous un bloc de feuilles, au cas où je ne reviendrais pas vivante de cette mission périlleuse et dont la réussite et le bon déroulement sont précaires. Dans ma lettre, je parle de quelques détails à mes parents et je parle des héritiers de certaines de mes affaires au cas où je venais à ne pas m'en sortir. Une sorte de testament, en somme...Et puis, je brûlerai cette lettre en revenant, si c'est le cas, et je l'espère.

Renfir fait presque des adieux à son fils, alors que nous ne partons que quelques jours et que lui ne risque pas grand-chose, et je pense au fait que si je ne sors pas vivante de cette aventure, j'aurais au moins bien salué mes parents et dit que je les aimais avant de partir.
On démarre. Le voyage va être long. Très long.
Valentino allume la radio, diffusant alors une chanson tranquille dans le véhicule qui nous détend un peu avec Alexis. On se tient la main et on serre fort celle de l'autre entre nos doigts. Nous sommes stressés et puis, il faut bien l'exprimer d'une manière ou d'une autre...
On bascule notre boîte crânienne en arrière sur le siège et puis on finit par appuyer nos têtes l'une contre l'autre pour se sentir un peu mieux, blottis dans une sorte de cocon de chaleur, d'amour et d'affection, rassurants par rapport à la future mission qui nous attend dans quelques heures...

Yegram a décidé de ne pas nous faire dormir chez les Minuit comme cela se fait parfois dans les meutes qui doivent se faire contrôler et inspecter, ce serait trop dangereux. Surtout que, comme je les accompagne, ce serait annoncer en hurlant mon infiltration censée être secrète. Révéler une information à celui à qui n'est pas censé la recevoir, c'est comme danser au clair de Lune nu avec une guitare dans les mains en essayant de chanter une chanson d'amour pour essayer d'invoquer un démon. En un mot, ça ne sert à rien...
Nous passerons donc cette nuit qui vient dans un hôtel proche de la maison familiale des Minuit. Yegram et Valentino auront une chambre et Alexis et moi, une autre. En temps normal, je rirais en pensant à ce que Nadejda pourrait dire de cette situation, comme quoi laisser deux amoureux dans une chambre d'hôtel, seuls, c'est une condition très propice aux bêtises et aux bricoles en tous genres mais en ce moment, mon esprit, tout comme celui d'Alexis, est occupé, voire même torturé, par bien autre chose.
Dans la voiture sur le chemin de l'aller, Alexis somnole sur son siège, la joue posée sur sa main et son coude appuyé sur la bordure au bas de la fenêtre. Moi, en attendant, j'apprends pour la énième fois le plan de la maison des Minuit. Je ne dois surtout pas me perdre sur un territoire inconnu, ou encore pire, une demeure ennemie. S'ils me trouvaient dedans à errer, après le départ d'Alexis, Yegram et moi, ce serait une catastrophe. Pas une catastrophe, mais la catastrophe ! La catastrophe absolue !
Je regarde les couloirs et leurs escaliers au bout pour s'enfuir plus vite, les chambres et leur contenu connu ou supposé, les moindres petits recoins...J'ai l'impression que les plans de cette maison ont été faits exprès pour dérouter les éventuels fouineurs. Il n'y aucune logique à toute cette architecture ! Mais peut-être est-ce parce que je me casse sans cesse le crâne dessus depuis quelques jours que je pense ceci...

Dans l'après-midi, on arrive finalement à l'hôtel. Yegram nous donne rendez-vous pour le repas du soir et quartier libre le temps que cette heure dite arrive.
Alexis et moi allons nous promener aux alentours de l'hôtel. Yegram nous a conseillés de ne pas trop s'éloigner de l'endroit pour ne pas attirer les regards sur nous. S'il y a des loups-garous dans le coin, Minuit ou pas, ils savent à quoi nous ressemblons tous les deux. Le grand-père d'Alexis nous a aussi conseillé d'éviter dans la mesure du possible les lycanthropes que l'on pourrait croiser. Alexis a l'odorat suffisamment développé pour différencier les humains et les loups-garous rien qu'au nez.
Pendant notre petite promenade dans le jardin intérieur de cet hôtel, Alexis me prend la main. Lui qui d'habitude n'aime pas ça quand on marche...Je suis contente. Très contente. Je sens mes joues chauffer. Je ne rougis pas souvent mais ça n'empêche pas mon corps de réagir. Je serre sa main fort dans la mienne.
J'ai peur. Peur de ce qui va se passer demain...

Alexis me prend alors dans ses bras, tendre et rassurant dans son geste.
-Ça va. Tout ira bien...Je te le promets...
Je sais qu'Alexis ne fait que très rarement des promesses, car on ne sait jamais ce qui va se passer. J'apprécie d'autant plus ce qu'il vient de me dire. Je le serre encore plus fort dans mes bras, mes mains à plat sur son dos.
Et comme c'est lui, je le crois. Je décide de le croire. Et demain comme à l'avenir, advienne que pourra...

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