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Chapitre XLI : L'échec dont on se relève avec détermination

Je rentre, dépité et déprimé, déçu de moi-même.

J'ai fui Amaryllis. J'ai couru, cachant les larmes qui me montaient aux yeux. Elle ne doit rien avoir compris.
Je m'en veux. Terriblement...
Comment ai-je pu laisser mes émotions me faire prendre mes jambes à mon cou ? Je ne sais pas...Encore un mystère de la vie lié à ma tendre Amaryllis.

Demain, je ne saurai pas la regarder dans les yeux...

Quand je passe la porte de mon logement, mon père m'accueille avec un grand sourire avant de remarquer ma mine plus que déconfite.
-Alexis, ça va ?
Gary sort alors en une seconde de la cuisine.
-Alexis, tu...
-Ça...Ça a marché ? demande mon père avec un dernier pet d'espoir.

Je lève vers lui des yeux vidés de toute vie dans un regard sombre, aussi obscur que la cave chez mes grands-parents.
-Non. Non...Ça n'a pas marché...

Mes sentiments se mêlent ensemble et me troublent. J'assène alors un coup de poing d'une violence inouïe sur la table en bois de la cuisine, qui se brise sous la force du choc soudain, et je laisse ma rage, ma colère, ma haine, ma frustration et ma tristesse infinie hurler à ma place.
-Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ça a échoué ? Pourquoi ça n'a pas marché ? Pourquoi ? Pour quelle raison ? Amaryllis...Amaryllis !
Je me mets soudainement à pleurer à chaudes et abondantes larmes, des gouttes d'eau salée sincères et montrant que mon cœur a été profondément blessé. Je vais m'asseoir sans réfléchir dans un coin de la cuisine et mets mes paumes devant mes yeux se vidant de leur eau, mouillant mon haut et mes joues. Je hurle. Les sons deviennent sourds autour de moi. Je n'entends pas, je n'entends plus ce que me disent mon père et Gary, inquiets pour moi.

J'ai mal, très mal, j'ai l'impression qu'on m'a arraché le cœur...En entier, lentement, comme une torture inévitable...Ma poitrine me fait souffrir aussi, elle me brûle de passion et de rage mêlées.
Je sens mes yeux et mes canines de demi-loup apparaître et je hurle toujours plus fort, mes cordes vocales aidées par cette semi-transformation en loup-garou.

Mon père et Gary, comprenant qu'il ne pouvaient rien faire pour réellement me rassurer et me consoler, vont s'asseoir sur les chaises de la cuisine, devant une table de bois détruite et ses débris voltigeant un peu partout, le temps que je me calme un peu.
Une fois cela fait, bien que je hoquète toujours un peu à cause de mes pleurs, je me lève avec difficulté et vais vers eux.
-Pardon, Papa, pour la table...
-Ça va, grommèle-t-il un peu tout en me faisant comprendre que je ne devrais pas me laisser aller à mes pulsions. Tant que c'est sur un objet inanimé que tu passes tes nerfs...On ira racheter une table demain.
-Oui, j'acquiesce avec humilité.
Je m'assieds sur une des chaises qui trône au milieu des déchets de bois de la table cassée en mille morceaux.
-Ça va aller ? se soucie Gary. Tu peux nous raconter ?
-Oui, je...Je crois, bredouillais-je un peu.
Mon père me fixe alors, insistant du regard. Je commence alors mon récit, souvenir dur pour moi à évoquer :
-Ça a échoué. Je l'ai mordue, elle saignait...J'ai fait comme Xavier m'a dit de faire. Mais ça n'a pas marché.
Je sens encore mes larmes me monter aux yeux, des yeux encore mouillés de tout à l'heure.
Xavier Iyatus est un des scientifiques les plus renommés dans le monde des loups-garous. Il fait partie d'une meute mais tout le monde sait qu'il est plutôt du type loup solitaire qhe solidaire. Il est au service des Primus, et particulièrement de son alpha actuel, mon grand-père, depuis des années. C'est lui qui a fait les recherches concernant la mémoire de Gary, disparue puis ressurgie après la confrontation inattendue avec mes oncles et mon père.

-Mais pourquoi ? demandais-je en levant les yeux tour à tour vers mon père puis vers Gary.
Gary prend un air embarassé et mon père dit :
-Je ne comprends pas non plus. Pourtant, les analyses de Xavier sont formelles.
-Je sais...C'est ça, le pire ! dis-je en mettant mon visage dans mes mains, désespéré.
Mon père reprend alors, avec un ton de professionnel de la santé :
-Xavier était très clair. Dans le sang et la salive des Primus, il y a leurs gènes et donc des anticorps spécifiques qui apparemment neutralisent les effets d'une certaine quantité de poisons et toxines, dont beaucoup artificiels. C'est aussi ce que Gary nous a confirmé. N'est-ce pas ?
Mon père jette un regard en biais à ma doublure qui s'empresse de confirmer :
-Oui ! Avant de me faire respirer une matière toxique dans un mouchoir, j'ai vu Amaryllis et entendu le scientifique fou dire que si j'allais tout oublier, c'est parce que je n'avais ni sang si salive des Primus.
Mon père se renfrogne et moi, je joins mes mains sous la table et serre fort mes doigts les uns contre les autres. Je me sens de moins en moins bien.

-Alexis, tu es bien sûr de l'avoir mordue ?
-Je peux pas l'avoir plus fait...Déjà que je me sens coupable, ne me faites pas plus culpabiliser de lui avoir fait mal...Elle saignait beaucoup, je l'ai bien senti à l'odeur aussi...Mais ça n'a pas marché...Elle n'a pas retrouvé la mémoire...
Je renifle et remets mon visage dans mes mains.
-Je n'en peux plus...
-Mon fils, ressaisis-toi !
Mon père qui s'est levé et dirigé vers moi m'assène un violent coup dans le dos qui me fait sursauter. Je le fixe, un peu abruti par le coup sur le moment.
-C'est ta compagne, oui ou non ? Tu l'aimes, oui ou non ? Alors tu ne dois pas hésiter ! Ne laisse pas Amaryllis entre les griffes des Minuit !
-Mais elle a tout oublié de nous. Et elle ne va pas se rappeler, vu que...Gary non plus, ne se souvenait pas de nous quand on lui en parlait, même par sa famille !
Mon père baisse imperceptiblement les yeux.
-Garde espoir, mon fils ! C'est tout ce que je peux te dire. Et que je te soutiens.

Le lendemain en allant au gymnase, je suis déprimé mais je me sens soudainement bien plus heureux de voir qu'Amaryllis m'attend à l'endroit habituel, avant sa perte de mémoire.
Je souris. Sans doute m'excitais-je pour rien, qu'elle n'a pas récupéré ses souvenirs et qu'ici, c'est juste un endroit plus stratégique qu'autre chose au vu de la localisation du gymnase mais je m'en fiche. À croire que j'aime me bercer d'illusions magnifiques et irréelles...Mais tant que c'est beau, pourquoi est-ce que ce serait interdit, de rêver les yeux ouverts ?
Ma journée se passe, comme d'habitude. Mais Amaryllis a de petits gestes qui ne me font qu'espérer. De petits gestes qu'elle ne faisait que du temps où elle se souvenait pleinement de moi. Je me suis donc mis à espérer. Probablement inutilement mais à espérer quand même.

À la fin de la journée, Amaryllis me raccompagne tout naturellement à mon arrêt de bus. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. C'est une habitude qu'elle avait perdue après cet incident, je suis tellement heureux ! Mes cousins me diraient sûrement de ne pas m'exciter trop vite et de laisser encore ma queue entre mes jambes, comme un loup blessé et honteux, mais je ne peux pas m'en empêcher. Et après tout, l'espoir fait vivre non ?

-Pourquoi m'as-tu raccompagné ?
-Ça me paraît normal, de vouloir passer plus de temps avec les personnes à qui on tient ! me dit-elle avec un sourire.
-Tu...commençais-je.
-Oui, je tiens à toi ! me dit-elle avec un petit sourire mignon et gêné. Je crois pouvoir te dire que tu es une des personnes à qui je tiens le plus dans mon entourage.
Je suis consterné tandis qu'elle pose une main sur la mienne, sur le banc de l'arrêt. Avec ces phrases et cette attitude, j'en viendrais presque à croire qu'elle a retrouvé ses souvenirs et que ma tentative d'hier n'a pas totalement échoué...Je sens mes larmes monter à mes yeux déjà éprouvés à cause d'hier.
-Mais tu...Tu pleures ?
-Pardon...dis-je en essuyant mes yeux du revers de ma main libre. Je suis juste...Juste très ému !
-Mais quel cœur d'artichaut ! me dit-elle avec un sourire en riant un peu.
Elle me donne un long câlin auquel je participe timidement, de peur de perdre à nouveau le contrôle de mes pulsions sauvages qui composent les loups-garous.
-J'avais peur que tu me fuies à cause de...De ce que je t'ai fait hier. Encore pardon...
-Ça va ! me dit-elle sur un ton léger. C'est presque guéri !

Amaryllis se dénude alors l'épaule en abaissant son col, révélant alors sa peau blanche. En effet, il me reste que de petites plaies ridicules. Comment a-t-elle pu guérir si vite ? On dirait presque une régénération, cela dit très faible, de loup-garou...
J'avance la main mais avant de toucher la peau douce de ma tendre, je me ravise. Je ne suis plus censé avoir de droit sur elle, dans le sens qu'elle ne se souvient pas de moi, ma nature et la relation que nous avions. Ou avons toujours en dépit des actuels événements, bref, tout ceci est compliqué à expliquer...Mais le regard de mon interlocutrice, clair et limpide comme de l'eau brillant sous les étoiles un soir sans Lune, me pousse à quand même lui frôler l'épaule de mes doigts. Elle ne frissonne pas, au contraire, elle sourit.
-Tant mieux, murmurais-je alors simplement. Tant mieux s'il ne reste presque plus rien...
Mes mots se perdent dans le vent, comme un souffle inexistant.
Anaryllis remet son haut en place en me regarde avec un sourire. Cette expression tellement unique, que j'aimerais garder pour moi seulement, pour laquelle je voudrais me vanter d'être le seul à la pouvoir voir, être le seul à pouvoir profiter de cela...

-Je peux...Je peux te faire un câlin ? demandais-je avec une mine légèrement suppliante.
Amaryllis me regarde toujours en souriant. Elle me dit :
-Les personnes auxquelles on tient ont toujours droit à des câlins !
Je souris alors de toutes mes dents et la serre dans mes bras avec force. Involontairement, je l'étreins plus violemment que ce que je voudrais mais je laisse juste ma frustration ressortir au mauvais moment.
Je voudrais tellement pouvoir claquer des doigts pour lui rendre tous ses souvenirs, quitte à partager les miens en deux, qu'elle recouvre la mémoire et tous ses souvenirs concernant les Primus, me concernant, qu'elle redevienne la complice et douce Amaryllis que je connais et dont je suis tombé amoureux bien malgré moi, sous son charme naturel et sa joie de vivre incessante presque inaltérable...
Si je continue, je vais réellement pleurer...Je mets fin à notre étreinte à contrecœur alors que je voudrais qu'elle dure éternellement...Amaryllis affiche son inlassable sourire joyeux. C'est plus fort que moi, je l'aime. Point. Il n'y a pas à discuter.
Il faut qu'elle recouvre la mémoire ! Il le faut !

Quand mon bus arrive, je salue ma petite amie, ou amie, tout dépend du point de vue actuel, et monte dans le véhicule avant de la voir s'en aller. Mon bus démarre. Je m'assieds. Je suis tellement troublé ces temps que je ne vais même pas à ma place habituelle...Il en faut vraiment beaucoup pour que cela arrive...Alors je commence à m'inquiéter.
Lorsque j'arrive chez moi, je sens une rengaine de colère et de motivation gonfler ma poitrine. Je commence alors mes exercices physiques de loup-garou sur mon tapis de sport bleu. Je veux pouvoir faire quelque chose pour Amaryllis, mais pour le moment, je ne peux rien faire, alors autant faire quelque chose qui peut servir plus tard dans un quelconque sauvetage, un quelconque combat. Alors je m'entraîne. J'entraîne mon corps en même temps que mon esprit oublie temporairement cette tristesse qui m'habite...

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