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Chapitre LXXI : Douce chaleur

Mes muscles s'engourdissent...
J'ai les membres meurtris et je perds mes sensations dans ces derniers. Je ne contrôle plus rien...
Je deviens une flaque flasque dénuée de nerfs et de terminaisons nerveuses, une poupée, un pantin...
Mon esprit s'en va aussi, de plus en plus...Je ne serai bientôt en mesure de réfléchir.
Quelle tristesse...Moi qui adore embêter les gens, si je ne peux plus réfléchir...
Je flotte dans le néant, dans rien, dans du vide, dans l'obscurité...
Mes muscles sont de plus en plus froids, je ne sens plus rien, je suis incapable de les bouger ne serait-ce que d'un milimètre...
Ma conscience s'efface d'elle-même et s'anihile toute seule. Je ne peux presque plus réfléchir...Mes lèvres paralysées sont incapables de lâcher un seul son et mes cordes vocales refusent de répondre correctement aux signaux de mon cerveau.

Je commence à sombrer dans un coma de plus en plus profond et de plus en plus assommant et abrutissant.
Mon corps flottant dans ce néant commence peu à peu à dériver et se laisser porter au gré des courants. Mais des courants de quoi ? D'air ? D'eau ? Électriques ?
Ma tête me fait mal quand je la force à réfléchir et mes méninges n'en peuvent plus de devoir donner des signaux d'ordres à mes organes.

Je n'en peux plus...
Je suis fatigué.
Très fatigué...
Symboliquement, mes yeux se ferment peu à peu, m'emportant dans un sommeil éternel dont je ne pourrais jamais me réveiller...
C'est étrange...J'ai l'impression de devoir laisser quelque chose de très important derrière moi en allant là où je dois aller maintenant...
Une vive douleur à ma tête rappelle à mon esprit que je ne dois plus réfléchir, seulement dormir.
Mes paupières se ferment peu à peu...Je tombe de sommeil et dsns un état de rigidification sûrement poussé...

Tiens, qu'est-ce donc ?
Une voix...
Une voix résonne dans ce noir infini.
Je crois la connaître mais je n'arrive pas à la replacer...
-Alexis...Alexis !
C'est une voix douce emplie de bonté et de gentillesse...C'est une voix féminine qui a l'air attristée...
Étrangement, cette voix, cette intonation...Tout cela m'est familier...Mais pourquoi ?
-Alexis ! Alexis...
Qui est ce garçon ? Pourquoi l'appelle-t-elle avec autant d'insistance ? Tant de questions se bousculent dans ma tête pourtant douloureuse...Je n'arrive pas à savoir ni même à comprendre...
-Alexis...Alexis, ne meurs pas ! S'il te plaît, ne meurs pas...
Je trouve la force pour porter une main à mon front et je serre les dents si fort que mes gencives s'en retrouvent durement sollicitées. Je ne trouce pourtant toujours pas la force de parler.
Alors que ma paralysie s'arrêtait petit à petit grâce à ça, elle me reprend et me tire encore plus prodondément dans les ténèbres...

Mais soudain, je ressens une vive chaleur sur mon corps...
Une chaleur douce et étrangement...
Humide ?
Je me concentre dessus.
Cette chaleur accompagnée d'un doux contact entre deux membranes, deux zones sensibles...
Je ressens la pression qui accompagne cette chaleur sur une zone très sensible de mon corps...C'est sur...
Mes lèvres ?

Soudain, avec stupeur, je ressens couler dans ma gorge un liquide froid, ou plutôt tiède...
Qu'est-ce que c'est ?
Que me donne-t-on ?
Est-ce qu'on m'oblige à prendre cette chose ?
Je n'aurais même pas la force de refuser ou riposter...
Mais étrangement, ce contact chaud sur mes lèvres et l'autre chaleur que je ressens sur mon épaule me rassurent et me soufflent implicitement que tout ira bien...
Je les crois.
Je décide avec le peu d'esprit qu'il me reste de les croire...

Cette chaleur qui m'entoure est si réconfortante et si agréable sur mon corps glacial, comme gelé.
Je me laisse porter par cette douce chaleur humide sur mes lèvres...

Je sens alors mes membres se revigorer un peu...
Une tiédeur confortable s'immisce dans mes membres frigorifiés et meurtris.
Je me sens soudainement plus...
Vivant !

Je m'étire dans ce néant qui commence à s'effriter de tous les côtés et laisse passer une faible lueur, une lueur qui me réchauffe, moi, mon corps, mon cœur battant, et me donne de l'espoir.
Mon corps se réchauffe et revient à une température normale...

Mais...
Une question trotte dans ma tête encore endormie...
Qui suis-je ? Et que suis-je ?
Quand soudain, mes capacités cérébrales et ma mémoire me reviennent comme un coup de vent...Une vraie bourrasque ! Un typhon !

Alexis...
Alexis, c'est moi !
Alexis Primus !
Et je suis un humain !
Et un loup-garou !
Et cette voix qui m'appelait, c'était...
Ma petite amie Amaryllis !

J'ouvre soudainement les yeux et le monde réel autour de moi...
Tout est encore flou mais ma rétine commence à faire la mise au point et je distingue alors plusieurs silhouettes à quelques mètres devant moi.
Ma famille.
Ma famille de loups-garous...
Tout m'est revenu.
Et la tête au-dessus de moi, ma petite amie...Ma tendre Amaryllis...

Elle pleure. Elle pleure toutes les larmes de son corps.
Elle a un filet de liquide bleuâtre qui coule sur le côté de sa bouche, s'échappant d'entre ses lèvres fines.
Quand elle me voit papillonner des yeux, son regard s'illumine d'un coup et elle se penche pour me prendre dans ses bras.
Je sens ses larmes mouiller mon haut élastique alors qu'elle serre son étreinte toujours plus fort autour de mon cou.
Je pose ma main avec une douceur influencée par ma faible énergie dans son dos et le tapote. J'entends ma petite amie sangloter dans mon dos, toujours appuyée sur mon épaule.
Je me sens toujours faible...

C'est quand je vois devant moi le corps étalé et sans vie de Fabrizia que tout me revient clairement dans les détails. Je me souviens...
Je lui ai pris un couteau au moment où elle m'a touché le flanc. J'ai mal calculé mon coup, je pensais pouvoir réussir à esquiver mais elle m'a eu et ça m'a coûté cher...
La douleur que ce poison m'a infligée était intense et vraiment constante...C'était tellement acide que ça a dissout une partie de mon haut...

Mon grand-père s'approche de moi alors qu'Amaryllis relève la tête, toujours en train de pleurer des torrents de larmes qui dévalent leur lit, c'est-à-dire ses joues. Il s'accroupit avant de me prendre une main dans les siennes et la presse sur mon front, tête baissée. Il a la voix tremblante quand il me dit, avec un air peiné :
-Alexis...Tu m'as fait si peur...Tellement peur...Heureusement que tu n'as rien...Et heureusement qu'Amaryllis était là...
Je regarde ma douce. Je ne remarque que maintenant que ma tête repose sur ses genoux et que c'est une de ses mains qui repose sur mon épaule.
C'est cette chaleur que je ressentais...
Je me redresse.
-Comment ça ? demandais-je.

C'est alors que je vois au côté d'Amaryllis un flacon vide avec des restes en forme de petites flaques bleuâtres. Ça me rappelle ce qu'elle avait vers la bouche tout à l'heure, avant qu'elle ne l'essuie.
Je la fixe intensément, avec de grands yeux interrogateurs.
Il est vrai que je n'étais pas censé pouvoir lutter contre ce poison. Et vu le comportement désespéré de Fabrizia, il n'y avait pas d'antidote, ou du moins pas mis au point.
Amaryllis me sourit tendrement et me révèle :
-Xavier...
-Quoi donc ?
-Xavier avait prévu cette éventualité...Avant de partir, on s'est donné rendez-vous pour mettre au point cet antidote un peu passe-partout. Je ne savais pas si ça allait marcher mais dans le doute, j'ai essayé. Et ça a marché. Puisque tu es toujours là !
-Je...Je vois...Mais...
-Je sais ce que tu vas dire, me coupe-t-elle en souriant. Je ne sais pas trop comment il a fait son antidote mais il me l'a confié. Tellement discrètement que même Yegram ne savait pas que je l'avais.
-Je confirme, acquiesce mon grand-père en souriant, me tenant toujours la main.
Je tire alors Amaryllis par le col et lui murmure alors doucement :
-Tu m'as fait...Du bouche-à-bouche ?
-Hors de question qu'une autre personne ne touche tes lèvres ! me dit-elle avec un clin d'œil, imitant la possessivité des loups-garous.

Nous retournons à l'hôtel. Sur ordre de notre alpha, c'est mon père qui me porte dans ses bras pour ne pas me forcer à faire des mouvements inutiles et fatigants pour mon organisme déjà assez sollicité avec mes anticorps. Amaryllis marche à côté en rythme en me tenant la main. Elle ne veut pas la lâcher depuis qu'elle a failli me perdre.
Je me suis montré imprudent mais j'ai mal calculé mon attaque et je l'ai payé cher.
Une fois de retour, mon père me pose sur mon lit dans ma chambre. Mon grand-père dit que demain, les choses vont changer. Ce soir, il va retourner avec mes oncles là-bas pour faire un dernier tour et tout revérifier pour s'assurer de tout le reste.
En attendant, mon grand-père m'ordonne :
-Alexis, tu restes ici alité. Pour toute la nuit. Amaryllis, s'il te plaît, tu veilleras si lui. Ne le laisse pas aller où il veut et assiste-le. Si ça ne va vraiment pas, appelle-nous ou ses cousins.
-Bien, dit-elle.

Ils s'en font et ferment la porte derrière eux.
Je tourne la tête et sursaute presque en voyant Amaryllis très proche de moi, un grand sourire étiré sur le visage.
-Que...Qu'y a-t-il ?
-Rien...
Elle s'allonge à mes côtés et pose sa tête sur mon torse avec une précaution extrême.
-Je me disais juste que je devrai remercier Xavier...Pour son antidote miraculeux...Sans eux, tu ne serais plus là et je m'en voudrais tellement...
Je caresse ses cheveux de ma main avec tendresse.
-Oui...murmurais-je. Tu devras le remercier. Et moi aussi, d'ailleurs...Je vous dois la vie à tous les deux.
-Comme si tu ne m'avais jamais sauvée d'une mort certaine...me sourit-elle en blotissant sa tête encore plus contre moi.

Poussé par mon instinct désireux de loup-garou, je demande à Amaryllis avec un petit sourire en coin :
-Je n'au pas bien senti tout à l'heure...Pourrais-tu me refaire ton bouche-à-bouche ?
J'accentue bien le dernier mot pour la provoquer un peu, alors son petit ami lupin est à moitié invalide. Elle me sourit avec un air sous-entendu.
Elle passe un bras autour de mon cou.
Le poison n'est apparemment plus un danger mais il me rend toujours faible et j'ai de la peine à bouger. Et Amaryllis le sait...
Elle se redresse et me regarde, à dix centimètres de mon visage. Je la fixe dans ses iris noirs comme le charbon ou une nuit inifinie sans étoiles. Je relève légèrement le menton pour exposer mon cou sans défense. Une caractéristique de la position de la soumission absolue...
Amaryllis sourit et se penche vers moi lentement mais inexorablement.

Elle prend alors possession de mes lèvres, les prend en otage...Elle m'embrasse alors avec une douceur inimitable dans laquelle je me laisse porter sans hésiter. Son baiser devient de plus en plus fougueux et je me laisse faire sans résister. Rien ne servirait de faire ça quand on peut à peine bouger...Et entre les mains d'Amaryllis, je me fiche bien de me laisser aller ou porter.
Après quelques longues secondes qui me paraissent quand même trop courtes, Amaryllis se sépare de mes lèvres et me sourit. Je lui rends son sourire et lui murmure, narquois :
-Je ne suis pas sûr que tu fasses un bouche-à-bouche comme ça mais...Ça me plaît !
Elle me sourit de plus belle.
Et elle...Qu'est-ce qu'elle l'est ! Belle...

Je lève un bras pour toucher sa douce joue de ma grande main chaude. Elle prend légèrement appui dessus et ferme les yeux pour montrer son calme et sa sérénité avec moi. Quand elle rouvre les yeux, elle se blottit à nouveau à mes côtés.
Elle est trop mignonne !
Je lui sauterais bien dessus mais...Je peux à peine bouger...
Je finis par m'endormir paisiblement en sentant son souffle sur mes côtes.

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