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Chapitre LXX : La vérité

Je tiens du bout des doigts le boîtier qui était dans le dos d'Anna que je lui ai arraché dans sa chute tout à l'heure quand elle a été projetée sur moi. Comme elle a hurlé, ça a dû faire mal, mais au moins, elle est débarassée du contrôle et du joug de Fabrizia.
Cette dernière est en train de nous faire une grosse crise de nerfs. Elle ne supporte apparemment pas la défaite mais à ce moment, la victoire paraît assez mal engagée pour elle...
-Anna...Tu es ma petite chérie...Je t'ai élevée, nourrie, tout appris...Et tu oses me trahir comme une ingrate ?

Fabrizia se rue alors sur Anna. Cette dernière saute pour l'esquiver mais l'alpha anticipe et lui donne un coup dans le ventre et la projette avec une violence sans nom contre le mur de pierre. Anna se laisse tomber et sa tête heurte un meuble qui se trouvait sous elle dans sa chute.
Elle ne bouge plus. Je me précipite vers elle. Elle respire encore, ses jours ne sont apparemment pas en danger. Je prends son pouls et il a l'air correct alors je ne me fais pas plus de souci que ça.

Greg et Renfir arrivent vers nous. Ils ont terminé de se débarasser de ces hybrides robots aussi collants que tenaces. Fabrizia secoue la tête.
-Non, non, non ! Ça ne devait pas se passer comme ça...Vous avez tout gâché, bande de chacals !
Elle se rue sur moi comme une folle avant que mon petit ami Alexis ne se dresse devant moi avec rapidité et lui envoie un coup de patte postérieure dans la mâchoire, où ses dents inférieures se cognent contre celles du haut sous la violence du choc provoquée par sa force.
-Merci Alexis, dis-je.
-Mais de rien, me répond-il en souriant. Toujours là pour protéger l'élue de mon cœur !
Je lui souris malgré la gravité de la situation. Fabrizia se relève, essuie ses lèvres poussiérieuses avant de nous regarder, toujours plus enragée.

Puis soudain, elle prend une expression faciale toute mignonne et sa voix semblable au raclement d'une craie sur un tableau noir passe à un ton mielleux horriblement niais et qui plus est, est laid et sonne affreusement mal avec cettte personne...Elle minaufe alors avec cette hideuse voix affreusement doucereuse :
-Alexis...Mais vous tous aussi, Renfir, Greg, ma petite Amaryllis...Savez-vous ce que votre très cher alpha a fait ? À ma famille ? Ma famille la plus proche ?
Comme nous ne bougeons pas une oreille ni quoi que ce soit, elle continue de sa voix insupportablement hypocrite :
-À mon mari ? Vous savez ?
Yegram ne bouge pas. Il a comme l'air apeuré de ce que Fabrizia pourrait nous révéler au final. Fabrizia a toujours ses yeux injectés de sang, digne d'une folle assoifée de vengeance et de sang :
-Vous savez ? Qu'il l'a tué ? Sous mes yeux ? Vous le saviez ?
Elle fait des phrases très courtes pour bien augmenter l'impact de sa révélation.

Greg et Renfir se figent.
-Quoi ? hurlent-ils les deux à l'unisson.
Personne n'a jamais entendu parler d'une quelconque rumeur qui aurait couru et dit que Yegram, l'alpha des alphas, aurait tué un membre des Minuit.
Fabrizia fixe toujours Alexis et moi avec un air de folle. Elle a l'air d'attendre notre réaction.
Malgré tout, nous ne sommes pas choqués. Nullement.
-Oui ! lâche Alexis avec un ton neutre et on ne peut plus calme, tout en me prenant les épaules. Nous le savions.

Fabrizia perd d'un seul coup, en une fraction de seconde, de sa superbe.
Elle ne s'attendait pas à avoir le choc de sa révélation en retour dans la figure.
C'est ce que nous avons lu sur le dossier il y a quelques temps. Le dossier tombé par inadvertance par terre. Et que nous avons lu. Par pur hasard.
Alexis tourne alors la tête vers son grand-père.
-Grand-Papa...Dis-nous tout. Nous te connaissons. Tu n'es pas un mauvais alpha, loin de là. Tu ne tuerais pas juste par plaisir. Raconte-nous ta version des faits.

C'est à ce moment que tous les membres de la famille débarquent. Ils en ont fini avec les hybrides au sous-sol dans le laboratoire secret de Fabrizia. Yegram serre les poings et s'adresse alors à Fabrizia, à notre grande surprise à tous :
-Fabrizia. Je suis désolé si j'ai tué un de tes proches. Ton mari. Mais je n'avais pas le choix...
-Comment ça, pas le choix ? explose Fabrizia en gesticulant dans tous les sens et en hurlant comme si sa propre vie en dépandait. Pas le choix ? Tu aurais pu le laisser vivre ! Vivre avec moi et nous laisser en paix !
-En paix ? répète Yegram en fronçant les sourcils et en durcissant le ton. C'est vous qui avez lancé une offensive contre nous. Nous étions les victimes. Il est normal que nous nous soyons défendus.
-Alors ? fait Fabrizia, toujours dans sa folie. Tu aurais pu le laisser vivre ! Mon cher et tendre époux...
Yegram semble sur le point de craquer. Il hausse encore le ton et dit d'un ton ferme :
-Et tu voulais que je laisse vivre cette furie alors qu'elle souffrait ?
-Mon mari ne souffrait pas...avance Fabrizia, sûre d'elle.
-Bien sûr que si ! lui répond Yegram sur le point de perdre le peu de contrôle sur soi qu'il lui reste. Il souffrait ! Comme tous tes hybrides ici souffrent !
Alexis et moi nous figeons. Nous nous regardons. Est-ce que ce serait possible que...
-Il a été ton premier cobaye, ta première expérience, ton premier hybride ! De cette manière, je l'ai sauvé, je lui ai retiré toute cette souffrance !

Tout le monde est sidéré. Cette femme peut-elle être aussi vile, au point d'utiliser son propre mari pour s'adonner à de telles activités ?
Ignoble créature...Elle ne mérite même pas son nom de louve-garou et encore moins son appelation d'alpha !
Je sens les mains de mon Alexis serrer de plus en plus mes épaules de frustration. Il me dégage avec douceur et lui tend mes mains. Il les prend et les serre sans retenue. Il est en colère. Ça se lit sur son visage parsemé de signes de sa nature de loup-garou, comme ses iris et ses canines.
Fabrizia hurle alors sa rage envers le monde des loups-garous et extériorise des années de frustration d'échec en insultes toutes plus variées les unes que les autres. Jamais je n'aurais pensé entendre une personne crier aussi fort avec de simples cordes vocales, quoique celles de lycanthrope peuvent quelque peu aider dans les hurlements à longue portée...
Quand Fabrizia se met alors à insulter les Primus de tous les noms, Alexis a une impulsion violente de force dans les mains que je ressens à travers les miennes. Il me lâche alors et se rue vers Fabrizia qui hurle de rire jusqu'à en avoir des larmes de folie qui coulent sur ses joues blanches. On dirait qu'elle est possédée tant cette vision paraît suréaliste.

Anna s'approche de moi et serre mon pantalon dans sa main encore organique.
-Ça va aller ? me demande-t-elle d'une petite voix toute timide.
Je souris pour me montrer rassurante alors que je ne suis moi-même pas rassurée du tout.
-Oui, ça va aller...Alexis est fort. Il est devenu plus fort que n'importe quel lycanthrope en si peu de temps...
-Je veux bien le croire, m'avoue Anna en serrant encore plus ses doigts autour du tissu de mon pantalon.

Alexis et Fabrizia rentrent alors dans une confrontation sans limite de violence, avec une telle conviction et de telles expressions que je n'en avais jamais vus.
Le combat fait rage entre les deux. Ils se prennent coup sur coup sans broncher, en donnent en rafale et se métamorphosent petit à petit en loup bipède, le meilleur compromis entre l'habileté des articulations d'un humain et la vitesse, l'instinct et les réflexes d'un loup.
Alexis assène un violent coup de patte postérieure dans la mâchoire de son ennemie qui recule, vacille et se masse l'os avec une patte attentive. Elle grogne avant de se ruer à nouveau sur Alexis qui pare le coup de justesse avec les bras en croix devant lui, mais cela le fait reculer de quelques pas, ce qui donne un avantage de quelques dizièmes secondes à Fabrizia qui le projette au sol avant de sauter à pieds joints sur son ventre.

Alexis pousse un hurlement de douleur que je ne lui connaissais pas et crache un filet de sang sous la force du puissant choc.
Ce hurlement m'a tellement fait mal au cœur que je l'ai presque senti se briser dans ma poitrine aux parois animées par les tambourinements incessants de mon organe vital.
Alors que Fabrizia saute à nouveau pour prendre son élan et lui atterrir à nouveau en plein abdomen, une ombre jaillit de nulle part et vient frapper la louve de plein fouet.
-Grand-Papa !
-Ça va, Alexis ?
-Oui, oui...répondit-il avec une moue un peu haineuse à l'égard de Fabrizia tout en se relevant. Merci pour ton aide mais je veux la terminer moi-même. Je veux la battre de mes mains ! Tous, s'il vous plaît, ne vous mêlez pas de ce combat !
-Bien, acquiesce Yegram.
Si l'ordre vient de l'alpha, ils ne feront rien, sauf si leur sena moral est esquinté. Ce qui devrait l'être depuis un bon moment déjà.

Fabrizia se relève et revient à la charge avec de la rage comme carburant. Elle réussit à griffer Alexis dans le feu de l'acion et ouvre sa peau. Grâce à sa nature de lycanthrope, la plaie se referme bien vite et il a le temps de lancer la contreattaque avec fougue et vigueur. Fabrizia se prend un coup de poing bien placé dans le ventre et suffoque quelques secondes avant de se reprendre et repartir à l'attaque.
Les deux loups-garous se battent de nombreuses minutes, passant d'un bout du couloir à l'autre et en se donnant tous les coups possibles et imaginables. Ils sont rapides et aucun d'entre eux ne montre le moindre signe de fatigue. Alexis a eu un dur entraînement et Fabrizia a eu des expériences de vie bien avant la naissance de son adversairea actuel.
Chaque fois que j'entends un couinement, un jappement ou un faible aboiement d'Alexis, mon cœur se serre.
Une horrible pensée me traverse l'esprit...
Si Alexis...Perdait ?
Ou pire...
Mourrait ?

Mon pauvre cœur déjà beaucoup sollicité depuis quelques heures se serre encore plus, tout comme ma main autour d'un objet imaginaire qui ne se trouve pas dans sa paume.
Tirée hors de mes pensées par un bruit de crocs, je reporte toute mon attention sur le combat qui fait toujours rage face à moi.
Alexis vient de mordre Fabrizia à l'épaule. Entravée, elle est clairement handicapée dans ce combat avec un bras en moins, surtout qu'elle et Alexis se battent à un niveau plutôt égal.
Elle a encore plus la hargne de décapiter Alexis avec ses propres dents. On le sent bien...Dans l'air et sur sa tête. Elle possède tellement de haine dans son corps fin et tout menu qu'on verrait presque une aura noire de pouvoir tout autour de son corps vêtu de rouge et noir...

Le combat reprend quand..
J'entends soudainement un bruit de lame...
Comment ça, une lame ?
Je vois Fabrizia avec une série de couteaux dans les mains et elle vient de transpercer le flanc d'Alexis avec un de ces armes blanches.
Quand je vois le tissu se rétracter et fondre à moitié, je me doute que les lames ne sont pas ordinaires...
-Tu vas mourir, Alexis Primus ! De mes mains et mes petits bijoux ici présents ! Ces petits bijous empoisonnés spécialement pour que les anticorps des Primus ne fassent pas encore des leurs !
Alexis grince des dents. Ça a l'air de bien piquer...Je fais un pas en avant pour le rejoindre, mon épée en avant quand Alexis a un rictus nerveux et dit avec narquosité :
-Empoisonnés, dis-tu ?

Un hurlement de Fabrizia se fait entendre et résonne dans tout le couloir...
Elle tombe au sol, immobile, un couteau planté dans la poitrine enfoncé jusqu'à près de la moitié de la lame.
-Non...Pas possible ! Quand ?
-Il faut faire attention à ranger ses jouets une fois qu'on a fini de jouer avec...la nargue Alexis avec un œil fermé à cause de la douleur de sa blessure. Sinon, le grand frère va passer pour les utiliser aussi et s'amuser avec !
-Impossible ! Espèce de raclure de bas étage ! crache Fabrizia.
Les deux reprennent leur forme humaine à cause du poison et de leur faiblesse progressive. Le corps de Fabrizia se fige de plus en plus. Elle ne peut pas lutter contre son poison...Apparemment, elle n'a pas d'antidote...Quelle tristesse...
Alexis semble résister plus longtemps, probablement grâce à ses anticorps plus résistants et plus compétents mais ses membres s'affaissent quand je me précipite vers lui, affolée.

Les larmes aux yeux, je lui parle d'une voix douce et triste à la fois :
-Alexis...Bats-toi, ne me quitte pas !
-Ne pleure pas, Amaryllis...me murmure-t-il, de plus en plus faible.
Il trouve la force d'encore lever sa paume pour me toucher la joue, déjà trempée de mes larmes qui coulent sur son poignet puis son bras. Il sourit faiblement.
-Ne pleure pas...Je serai toujours là...Avec toi...
Sa main glisse et tombe sur ma poitrine.
-Là...Je serai là pour toujours...
Les battements de mon cœur se transmettent à travers sa paume avant qu'elle ne glisse encore plus bas et s'affaisse sur le sol.
J'ai la tête d'Alexis sur les genoux et je tiens son corps bientôt sans vie dans mes bras. Mes larmes ne cessent de couler.
Fabrizia est déjà morte...Elle ne respire plus.
J'ignore tout autour de moi. Rien n'a plus d'importance par rapport à Alexis...
-Ne meurs pas...Alexis, ne meurs pas...Je suis là...Pour toi...Ne meurs pas !

Dans ma tristesse infiniment grandissante et mes larmes dégoulinantes sur mon visage, je hurle son prénom dont l'écho résonne puis se perd dans l'immensité de cette bâtisse.

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