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Chapitre IV : Une étouffante souffrance étouffée

L'automne commençait gentiment.
Et dans une semaine, ce sera l'anniversaire de mon bien-aimé.
On a déjà presque tout prévu.
J'irai chez lui et je dormirai sur place jusqu'au lendemain.
On n'avait pas encore les détails, mais avec lui, il est inutile de prévoir trop tôt quelque chose.
Sa mère nous laissera d'ailleurs la maison, le lendemain de son anniversaire.

Aujourd'hui est un jour banal, comme tous mes autres journées classiques de cours.
La seule chose qui change d'un jour à l'autre, ce sont mes amis et particulièrement Alexis.
Logique, non ?
Nous ne sommes pas des machines !
Lui et moi nous retrouvons comme d'habitude devant le gymnase.

Cependant, quelque chose est différent.
Cela fait près de cinq semaines qu'Alexis semble se retenir, comme s'il voulait étouffer ses émotions et ses sentiments. Je me demande pourquoi parce que, depuis que nous nous sommes mis ensemble, il n'a jamais cherché à cacher ce qu'il ressentait pour moi, alors le voir si strict avec lui-même pour se restreindre est surprenant.
De mon point de vue, il manque vraiment une part de lui quand il masque son désir et son amour.
Se cacher derrière un masque de personnalité était un peu une habitude pour lui, qui refoule aussi une certaine quantité d'émotions, mais ça ne change pas le fait que pour moi, le connaissant parfaitement, il change presque du tout au tout.

On arrive en haut avant de s'asseoir contre les casiers, main dans la main, comme toujours. Cependant, là encore une chose est différente depuis quelques temps.
À présent, quand je serre un peu plus fort sa paume entre mes petits doigts pour faire passer un quelconque message ou sentiment, il n'y répond plus. Sa main reste inerte dans la mienne.
Il ne fait plus rien vis-à-vis de moi...
Et quand il m'embrasse, c'est rapide, presque dénué d'amour...Comme s'il survolait ce moment, comme si cela ne comptait plus pour lui.
Ça m'attriste vraiment et je ne comprends pas ce qui se passe.
J'aimerais qu'il m'en parle, qu'il me fasse confiance...Je suis la personne qui ne le trahira jamais, qui est sincère avec lui comme avec personne d'autre alors pourquoi me cacher quelque chose qui lui coupe toutes les articulations, l'empêchant de bouger librement ?

Cela fait bien trois voire quatre semaines que je passe certains soirs à pleurer dans mon lit, seule, pour ne pas montrer ce genre de faiblesse aux autres.
Malgré tout ça, je l'aime.
Je ne vois pas ce qui pourrait m'empêcher de l'aimer...
Il est si parfait à mes yeux et à mon cœur...
Mais simplement, en ce moment, je souffre...J'ai mal.
Je ne sais pas si je dois aborder le sujet ou le laisser venir seul vers moi.
J'ai tendance à ne jamais dire à voix haute ce qui ne va pas. Parfois, je me berce de belles et agréables illusions et c'est ce qui mène à ma perte, en général.
Cette situation pourrait encore durer des mois et des mois, que je serais toujours aux côtés d'Alexis, avec mon invincible amour.
Mais j'ai quand même mal...

Quand je vois son visage, j'ai à la fois envie de sourire pour montrer à quel point je l'aime et envie de pleurer pour exprimer ma douleur.
Quand je le vois, mon cœur se serre de plus en plus violemment dans ma poitrine. Ça me fait mal.
J'aimerais qu'il me regarde au moins une fois encore avec les mêmes yeux pleins d'amour qu'avant...
Est-ce trop en demander ?

Bien évidemment, je ne me suis confiée à personne. J'ai écrit dans mon agenda, qui me sert aussi un peu de journal intime bien que je n'aime pas trop cette appelation, tout ce qui me passait par la tête et tout ce qui traversait mon cœur mais ni mes parents ni aucun de mes amis ne connaît ma situation sentimentale et émotionnelle actuelle.
Je me confie assez facilement pour toutes sortes de choses mais la limite que je ne dépasse jamais, c'est le sentiment d'amour. Je ne dirai jamais à une tierce personne quoi que ce soit sur mes sentiments et mes doutes amoureux.
Après tout, c'est mon droit.
Nos sentiments nous appartiennent, on les partage avec qui nous le voulons.
Et dans mon cas à moi, personne.
Sauf dans le cas présent, celui que j'aime.

Aujourd'hui, j'aimerais juste m'assurer d'une chose avec mon cher Alexis...
Je m'approche de lui et pose ma main au milieu de son torse.
Il a un petit frisson discret puis me regarde de ses yeux verts.
Il a ce même regard triste sur le visage depuis cinq semaines. Ce que je ne comprends pas, car s'il est triste, il devrait se confier à moi et je devrais être capable le rassurer. Mais là, rien...Il ne me dit rien.
Je monte ma main vers sa joue et il m'agrippe la paume pour la redescendre vers ses jambes en tailleur, sur le sol.
Il baisse alors les yeux sur nos mains liées, posées par terre et qui ne bougent plus.
Il ne dit toujours rien...

Je me mords la lèvre pour ne pas pleurer.
Il m'a clairement repoussée...
Gentiment mais clairement.
Je sens ma poitrine me faire mal comme jamais. Je sens mes larmes monter dans mes yeux.
Je murmure alors, presque inaudiblement :
-Alexis...Je t'aime...
Il relève alors les yeux vers moi, le regard un peu vide, et me répond d'une voix emplie d'une infinie tristesse :
-Moi aussi, je t'aime...
Ça me suffit.
Pour le moment, ça me suffit.
C'est quelqu'un de trop sincère pour me dire ça juste pour me rassurer.

Quand les autres arrivent, nous sommes main dans la main mais c'est tout.
On n'a pas de sourire, et pas de joie ni dans les yeux ni en voyant tous nos amis arriver.
Je sais bien, je vois bien qu'ils s'inquiètent pour nous mais ils n'ont encore rien demandé.
J'ai l'impression qu'ils savent que je suis triste de ne pas obtenir une quelconque réponse de la part d'Alexis...

À midi, je m'apprêtais à aller m'asseoir à côté d'Alexis, silencieux, pour manger mon repas prêt, comme d'habitude, quand je me fais soudain happer par Tina et Samuelle.
-Viens nous aider à choisir un truc à manger ! Faut aussi qu'on prenne pour Nadejda et James !
Je les suis alors sans me plaindre tout en jetant un bref regard à mon tendre Alexis.
Quand on fait la queue pour acheter le repas des filles, Tina me dit :
-Rassure-moi. Vous êtes toujours ensemble, avec Alexis ?
Je la regarde avec un air indéfinissable.
-Je crois, oui...
-C'est pas bon, comme réponse...me dit Tina en mettant une main sur mon épaule tout en prenant un air compatissant.
Samuelle renchérit :
-Vous ne vous dites plus rien, c'est surprenant. Vous avez toujours été très proches alors pourquoi d'un coup, tout va si mal ?
Je baisse les yeux et je regarde par terre. Tiens, elle porte des talons vachements hauts, la fille devant nous...
-Je ne sais pas. C'est Alexis qui a changé du tout au tout. Je ne sais même pas pourquoi. Mais à cause de ça et du fait qu'il ne me parle quasiment plus, notre relation en a pris un sacré coup...
-Je vois, dit Samuelle, désolée pour moi, en posant une main sur mon épaule libre.
Tina, de bon conseil dans ce genre de sujet sentimental, me dit :
-Tu ferais mieux de lui parler. Il y a toujours des hauts et des bas dans la vie et ça vous permettrait de sortir plus fort de ce bas-là.
Je souris faiblement.
-C'est vrai. Je vais lui essayer de lui parler.

Quand on revient à table, Samuelle lance le deuxième sandwich emballé qu'elle a acheté à Nadejda. Mais il passe à côté de son oreille avant de faire un ricochet contre le dossier de la chaise du voisin de derrière.
Nadejda s'excuse envers la personne, se penche pour ramasser le paquet tandis que James s'esclaffe :
-Samuelle, tu ne sais toujours pas tirer dis donc ! Faudra qu'on t'apprenne à viser un de ces jours !
Nadejda la rembourse avec un sourire amusé et Samuelle rougit un peu de gêne.

Quand Alexis a finalement pris son bus en fin de journée, je serre le poing dans la poche de ma fine veste tout en rentrant chez moi d'une démarche si rapide qu'on aurait dit que j'allais au pas de course.
On est vendredi.
J'ai donc tout le week-end pour réfléchir à ce que je veux dire exactement à Alexis.
Il faut que je sois assez claire pour lui faire comprendre que ça ne va pas mais aussi rassurante pour lui montrer que tout n'est pas fini entre nous.
D'ailleurs, la rupture serait la pire issue possible pour moi...

J'essaie de songer à plusieurs formulations, de réfléchir à quelques tournures de phrases, de chercher les synonymes de certains mots...
Je n'y arrive pas.
C'est au-dessus de mes forces.
Je regarde le cadeau d'anniversaire que je lui ai acheté, qui trône dans mon étagère, pas encore emballé.
Mon esprit s'embrume, ma poitrine se serre en même temps de mon corps déjà éprouvé, des gouttes salées me montent aux yeux...
Je me couche sur mon lit, en larmes.
Je n'en peux plus...
Je dois lui parler.
Cette situation est de plus en plus pénible, de plus en plus insupportable pour moi.
Je l'aime tant mais je souffre à cause de cette situation...

La semaine suivante, quand Alexis arrive au gymnase avec sa tristesse apparente, je m'avance vers lui. Il me regarde quand soudain il écarquille les yeux de surprise !
Je l'ai tiré par le col et embrassé.
Il reste interdit puis je baisse les yeux. Je regarde sa veste que je tiens encore à deux mains, pour ne pas fixer son expression, même si je sais qu'il est surpris, même choqué. Je commence alors à parler :
-Alexis...S'il te plaît, écoute-moi...

Au final, je n'ai rien préparé. De tout le week-end, j'essayais plutôt de ne pas penser à cette scène qui se déroule maintenant sous mes yeux.
Tout me vient sur le coup.
Les larmes me montent aux yeux mais ne coulent pas encore. J'ai juste les yeux un peu humides.
-Je...J'aimerais te parler. Depuis quelques temps, tu es passif, tu n'es plus comme avant. Tu es l'ombre de celui que je connais et dont je suis tombée amoureuse. S'il te plaît...Redeviens comme avant !
Ça y est. Une larme perle le long de ma joue...
-Si tu as besoin de parler, tu sais que je suis là pour t'écouter, pour te consoler...Mais je t'en prie ! Ne te mure pas dans un silence pareil !

Alexis paraît un peu secoué par ce que je viens de lui dire.
Soudain, avec une force et une rapidité insoupçonnées jusque-là, il me prend dans ses bras. Je ne vois plus son visage. Je sens juste sa respiration dans mon cou. Elle est chaude, rassurante...
C'est alors qu'il se met à parler d'une voix légèrement tremblante :
-S'il te plaît...Ne me quitte pas. Ne me laisse pas...Je ne le supporterai pas...

Je lui rends alors son étreinte en lui chuchotant dans le creux de l'oreille :
-Bien sûr que non, je ne te laisserai pas tomber. Et pas non plus à quelqu'un d'autre ! Je t'aime tel que tu es et rien ne changera pas mon avis !
Alexis se détache de moi pour me fixer dans les yeux avec un air touché, attendri mais que je sens encore un peu meurtri...
Il prend ma main dans la sienne et la serre fort avant de la poser sur son propre torse.
Je comprends et souris.
Je monte ma main vers sa joue et cette fois, il ne me repousse pas. Je la caresse du bout de mes petits doigts quand il se penche vers moi, sa main sur le côté de mon cou, et m'embrasse fougueusement, comme si tout ce qu'il avait contenu pendant ces cinq semaines ressortait maintenant. Je sens avec un indescriptible bonheur ses lèvres sur les miennes. Enfin !
Ces cinq semaines ont été les plus longues de ma vie.

-Pardon. Je suis vraiment désolé. Je ne t'ai pas vue souffrir, excuse-moi. Ce n'est pas digne d'un petit ami.
Je lui souris puis il répond alors à ma question silencieuse :
-Je t'expliquerai une fois...
Je souris encore plus et lui prends affectueusement la main.

Quand nos amis arrivent et nous voient tout sourire collés l'un à l'autre, ils rient, rassurés.
-Tout est réglé, on dirait ! nous lance Tina avec un immense sourire.

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