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Chapitre I : Puissants sentiments

Je suis réveillé...

C'est ici que je commence chacune de mes journées.
Dans mon lit.
Et quand ça, me direz-vous ?
Très tôt.
Trop tôt !
Il est à peine cinq heures trente-sept...

Je bâille une fois puis je m'étire, en découvrant mon ventre à cause de ce haut de pyjama dont les manches sont trop étroites, tirant avec elles le bas du tissu quand elles sont tendues vers le haut.
Je me sors avec peine du lit, les yeux ouverts mais le cerveau embrumé.
Je retire mon pyjama, laissant apparaître des jambes et des bras dont la pilosité est aussi abondante qu'horripilante.
Des poils heureusement bruns mais gênants dans tous les sens du terme et qui ressemblent à des forêts de racines d'arbres entremêlées.
J'en ai aussi un peu sur le bas du ventre et ça m'énerve...

Je n'aime pas la plupart des parties de mon corps.
Et j'ai de l'acnée. Partout.
Dans le dos, sur les bras, dans la nuque, sur mon torse blanc et tout plat, sans aucun relief...

Je m'observe dans le miroir de la salle de bain. Je me passe de l'eau froide sur la figure avant de retourner m'habiller.
En premier lieu, une chemisette blanche et sans manches. Je ne sors quasiment jamais sans une seconde couche.
Un polo bleu, de la teinte la plus foncée possible, avec des manches courtes, un simple pantalon bleu auquel s'ajoute immanquablement une ceinture noire à la boucle en métal usagée, et mes chaussettes de marque à carreaux gris.

Je descends les escaliers tout en attrapant au passage mon natel qui chargeait.
Dix-sept messages.
Tous d'une seule personne.
Amaryllis.
Celle que j'aime...

Encore dans les escaliers, je m'empresse de lui répondre.
Elle m'envoie des messages le soir quand je dors déjà que je vois le lendemain matin et y répond quand elle, dort encore.
Je suis du matin et elle, du soir. Ma foi, on n'y peut rien...
Mais chacun y trouve son compte. Dès notre réveil, on a des messages de l'autre.
Parfois, cette avalanche de messages est impressionnante pour tout dire. Mais je prends vraiment du plaisir à lire et à répondre à ses messages.

Je déjeune seul.
Des tartines avec la confiture aux fruits rouges de ma grand-mère.
Tiens, mon portable s'allume.
Un message.
Amaryllis est réveillée.
Elle se lève plus tard, habitant plus près de notre gymnase.

Chaque jour pendant lesquels je peux la voir, tout se transforme en un réel bonheur pour moi.
Nous n'habitons pas tout près, dans des directions opposées si nous prenons notre gymnase comme centre, en guise de comparaison.
Je dois prendre le bus et elle, elle vient à pied. En dix minutes, elle arrive à parcourir la distance qui la sépare de notre lieu d'études.
Je sors de chez moi en fermant la porte à clé, je prends le bus après avoir attendu à l'arrêt trois minutes en plus, à cause des retards, puis après une vingtaine de minutes de trajet, j'arrive au gymnase.

Je retrouve alors ma chère Amaryllis sur le pas de la porte principale du gymnase, écouteurs dans les oreilles en m'attendant.
Je surgis comme un beau diable hors de sa boîte en m'écriant :
-Coucou !

Amaryllis relève le regard. Elle a à peine sursauté. Je suis déçu de ma médiocre perfomance.
-Comment ça va ? me demande-t-elle avec un sourire radieux, témoignant de sa bonne humeur constante.
-Très bien, et toi ?
-Bien, comme toujours ! me dit-elle en souriant de toutes ses dents.
On monte dans le bâtiment. Nous sommes bien trop tôt par rapport à notre horaire mais nous aimons nous retrouver seuls là, un petit moment avant de commencer les cours.
Ça nous permet de passer un petit moment de complicité qui ne déplaît ni à l'un, ni à l'autre.

De suite, elle me prend la main. Je ne suis pas addicte à cette pratique mais je me laisse faire.
-Qu'as-tu pensé de mon texte de l'autre jour ? me demande Amaryllis en me fixant de ses yeux noirs.
-Lequel ? Le fantastique ? La chute était peut-être un peu trop évidente mais sinon, super !
-Merci ! me sourit-elle. Mais je parlais de l'autre !
-Celui sur les loups-garous et les sorcières ? J'ai bien aimé, oui ! C'était génial !

J'aime la voir sourire. Elle a une expression tellement douce quand un sourire illumine son visage à la mâchoire ronde comme la pleine Lune.
Je m'exclame, la faisant cette fois-ci presque sursauter :
-Mais oui ! Tu parles de loups-garous, ça me fait penser ! Hier, mon cousin a encore fait un truc bizarre !
-Quoi donc encore, amateur de surnaturel ? me dit Anaryllis avec un sourire amusé et entendu à la fois.
-Quand Loki se gratte à quelque part, il bouge sa main tellement vite et se gratte si fort qu'on dirait un chien, ou alors, si ma théorie se révèle juste, un loup, qui se gratte le cou avec une de ses pattes postérieures ! Ou encore un de mes oncles qui parle au chien de la voisine !
-Tiens donc...sourit Amaryllis, aimant bien rentrer dans mes délires.

Elle était bien la seule à pouvoir supporter vingt-quatre heures sur vingt-quatre mes délires aussi incessants qu'inutiles et ridicules.
Je m'amuse à dire que ma famille côté paternel est composée de lycanthropes, autrement dit, de loups-garous, mais parce que c'est drôle.
Je vois plein de petits indices à longueur de temps, au quotidien, et particulièrement avec mes deux oncles et mes cousins.
J'ai quatre cousins et trois cousines et parmi ces sept énergumènes, seules deux cousines, les plus jeunes, ne donnent pas de signe de lycanthropie.
Mais après tout, mon imagination débordante doit sûrement s'amuser avec mon esprit et moi...

-Salut, les tourtereaux !
Amaryllis et Alexis tournèrent la tête.
-Salut, Tina ! Salut, Heiling !
Nos deux amies s'asseillent vers nous.
On commence à discuter quand le reste de la bande arrive.
Les uns derrière les autres, Samuelle, James, Lou et Nadejda.

-Alors, encore à faire vos petits secrets ? me dit Nadejda avec un sourire clairement sous-entendu.
-Mais arrête ! lui dis-je avec de l'indignement plein la voix.
-Arrête de les embêter ! dit Lou, la meilleure amie de Nadejda.
-Tu veux que je t'embête toi, alors ? lui répondit Nadejda avec un sourire pervers.
Oui, Nadejda aimait bien faire sa fourbe et embêter les autres. Un peu comme Tina, en somme...
-Arrête, c'est déjà assez dur de vivre loin de son amour !

Oui, Lou avait son petit ami Stéphane dans un autre gymnase et il habitait à environ cinquante kilomètres de chez elle.
Parfois, c'était dur d'avoir son amour loin de soi mais ça pouvait aussi être bénéfique.
Pas de grands risques de se lasser vu qu'on ne se voit pas tous les jours, un vrai plaisir et une réelle joie quand on se voit...
C'est même mieux un peu de distance, finalement...

Mais moi, je suis heureux avec Amaryllis.
On a eu des hauts et des bas comme dans chaque couple mais on se soutient mutuellement et on s'aime sincèrement.
Les cours commencent. On se lève et on entre en classe.
Tout se passe bien.
Je suis toujours assis à côté d'Amaryllis.
James toujours avec Samuelle.
Les deux inséparables sont Nadejda et Lou et les deux autres inséparables sont Heiling et Tina.
Je vois Amaryllis prendre des notes d'une main rapide avec une écriture liée et allongée.
Elle écrit vite.
Je reviens à mon cours avant de trop m'attarder sur Amaryllis, parce que sinon, je ne pourrais jamais me sortir de cette contemplation !

Midi sonne.
La cloche qui signale la fin des cours est accompagnée du soupir de soulagement des étudiants.
Je soupire aussi et m'étire.
-Amaryllis !
En m'étirant, j'ai découvert mon ventre à cause de ce foutu pull qui remonte, et elle en a profité pour poser le bout d'un de ses doigts froids sur ma peau nue.
Elle a presque toujours les mains froides. Moi qui ai toujours une température corporelle élevée contrairement aux autres personnes, elles me sont bien utiles et très précieuses.
Quand elle pose ses paumes fraîches sur mes joues bouillantes, je fonds de plaisir et de détente...

Pendant que certains vont réchauffer leur repas au fond de la cafétéria, je vais avec Lou et Samuelle, qui n'ont pas de repas tout comme moi, acheter un panini.
On revient vers notre groupe, déjà assis à la même table, en se brûlant les doigts avec notre panini chaud. On commence à manger.
Amaryllis est à ma droite et je suis en bout de table. Je fais des miettes en mangeant mon pain grillé.

-Tu as une miette là...
Amaryllis me retire un bout de pain tout petit que j'avais près des lèvres.
C'est malin !
J'ai envie de l'embrasser maintenant !
Quand on a fini notre repas, on se lève et on va en salle d'informatique.
On a un exposé à finir pour la semaine prochaine et on préfère s'y prendre assez à l'avance.
-Ne faites pas de bêtises, surtout ! nous lancent Nadejda et Tina en même, les deux avec une expression sous-entendue.
-Ça va ! je leur dis en retour.
J'avoue, personne ne sait jamais quoi dire devant ce genre d'attaques...Et notre répartie tombe au niveau zéro...

Quand on arrive dans la salle vide, on commence.
Le diaporama est bientôt prêt et notre texte aussi. Amaryllis tape vraiment vite sur un clavier...Ça fait des petits bruits réguliers. Mais on a bien avancé tous les deux.
Il reste cinq minutes avant le début des cours de l'après-midi.
Amaryllis quitte sa session et éteint l'ordinateur dont on entend le bruit d'activité se taire progressivement.

Je regarde alors Amaryllis mettre ses cheveux derrière son oreille et découvrir légèrement son cou.
Je sens soudainement monter en moi un sentiment indescriptible et irrépressible.
Ça part du ventre et ça arrive jusque dans ma poitrine...
Qu'est-ce qui m'arrive ?
Amaryllis remarque mon état soudain tendu :
-Alexis, ça va ?
Elle s'inquiète. Pour moi. C'est mignon. Trop mignon.

Alors ne me contrôlant plus, je la prends dans mes bras avec force et vigueur, la surprenant totalement.
-A...Alexis ?
Je l'embrasse dans le cou avant de mettre mon visage face au sien.
Dans ses yeux brillent une lueur d'amour et de surprise.
Une main sur sa joue, je prends ses lèvres avec fougue.
Elle se laisse faire.
Je ne sais pas pourquoi mais un sentiment bizarrement satisfait m'envahit...
J'enfouis mon visage dans son cou pour y déposer des baisers quand soudain, une envie me prend...
Une envie qui ne serait pas correcte...Que je ne peux pas m'avouer...

Je repousse gentiment Amaryllis.
Je suis essoufflé, j'halète un peu sans le vouloir.
Qu'est-ce qui m'arrive ?
-Pardon...lui dis-je. Je t'ai surprise. Excuse-moi...
-Ça va, me dit-elle avec son éternel gentil sourire. Tu sais que je t'aime, n'est-ce pas ?
-Oui, je sais...murmurais-je. Moi aussi, je t'aime ! Je ne veux pas te perdre.
-Moi non plus, me dit tendrement Amaryllis.
Je lui donne alors une douce étreinte, contrastant alors avec celle que je lui ai faite il y a à peine deux minutes.

Cet après-midi, je n'ai pas pu me concentrer sur les cours.
Ce moment me revenait sans cesse en tête, il passait en boucle dans mon esprit et m'obsédait.
Littéralement !
Mes pulsions m'ont réellement possédé pendant un court instant. Je n'étais plus vraiment moi-même...
Ce sentiment qui m'a envahi...Une sorte de mélange entre une volonté de posséder absolument Amaryllis et de puissantes pulsions amoureuses...
Et ce sentiment, cette impression qui est née dans mon ventre et qui est remonté dans ma poitrine, c'était quoi ?
Un long frisson me parcourt brièvement tout le corps...
Mais qu'est-ce qui se passe ?
Qu'est-ce qui m'arrive ?

Le soir, je suis sur mon natel, comme tous les soirs, en train de discuter avec ma chère petite amie.
On a pas réabordé le sujet de me perte de contrôle de midi.
Finalement, je décide de remettre moi-même le sujet sur la table.
Amaryllis doit être trop gênée pour l'aborder elle. Et je peux parfaitement comprendre ceci.

Je lui écris :
-À midi, tu sais, je ne voulais pas être si brusque avec toi...Encore désolé...
Sa réponse est immédiate :
-Ça ne fait rien tu sais. Malgré tout, c'était très mignon !
Je souris tout seul. Elle accepte tout avec le sourire. C'est vraiment une fille géniale ! Je lui écris donc à mon tour :
-J'aimerais t'avouer quelque chose...
-Oui ? me répond-elle.
-Quand je t'ai embrassée dans le cou, j'avais...
Je m'interromps quelques secondes après avoir envoyé ce premier message pas terminé. Je ne sais pas si c'est une bonne idée de lui dire ça...
Je réfléchis à mille à l'heure. Mon cerveau va surchauffer, si je continue à ce régime-là.
Je finalise alors mon message :
-J'avais envie de te...Mordre...

******
Merci d'avoir lu !
Merci pour vos lectures et vos éventuels votes si ça vous a plu !

Et une petite précision pour nos amis francophones ni suisses ni romands :
Le natel est le téléphone portable et le gymnase, l'équivalent du lycée (France, entre autres) ou du collège (Genève).

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