Chapitre 21: Le chambardement des émotions.
Chapitre 21:
Le vent était comme toujours depuis quelques temps, fidèle au rendez-vous. Bien que n'étant pas de plus intense, il restait dans une sorte de souffle discontinu qui finissait par geler le visage, le nez et les oreilles. Le soleil bien que présent dans le ciel, se contentait tout juste de se montrer à l'occasion, mais n'apportait en rien la moindre source de chaleur.
Sur la table de la cour du domaine, se trouvait une foule en tout genre de décoration de Noël. Les plus importantes sans doute étaient bien évidement les guirlandes de lumières don les couleurs et les formes étaient d'une très grande diversité. Il y avait aussi parmi tout cela des cartons remplies de grosse pommes de pins dorée, de boules de couleurs et de tailles diverses, ainsi que des anges lumineux qui soufflaient dans des trompettes dorées. Le plus intriguant était sans doute les très nombreux soldats casses-noisettes, et dont la dominance en couleurs était le rouge et le vert. C'était à croire que l'oncle Louis en faisait la collection. Certain d'entre eux par ailleurs portaient une sorte de tambour, et sur lesquelles étaient écrit en lettres courbée: " Joyeux Noël". Leurs tailles en toute franchise n'était pas des moindres, et bien évidement la langue bavarde d'Eren, ne put s'empêcher de faire une remarque, dès plus prévisible.
- Ils sont carrément plus grands que toi, sérieux, ria t-il avec sur le visage une expression typique de sale gamin.
Fronçant brièvement des sourcils Livaï roula durant un bref instant des yeux vers le ciel, tandis que l'oncle Louis continuait de vider sa caverne d'Ali Baba, qui à défaut de contenir des richesses, était encore envahi d'une multitude de décorations et de personnages géants et variées. Heureux de participer comme chaque année, ses deux ainées l'aidaient à sortir tout cela en riant ensemble. Ainsi ils chassaient les disputes de la veille, en les relèguent en un mauvais souvenir. Leurs visages aux joues rougies par le froid, gardaient un beau sourire de graver. Tout cela ressemblait en quelques sortes, à une espèce de tradition auquel les deux enfants tenaient plus que tout.
- Non, je ne veux pas me mettre à coté de ces machins là, nia vaguement du chef Livaï.
- Ooh allez ! S'il te plait ! Fait pas ton ronchon.
- Tu sais que tu es ultra pénible quand tu t'y mets ? Questionna le brun avec une lassitude presque semblable, à celle d'un parent doté d'enfant hyper actif. T'es au courant de ça au moins?
- Mouais, vaguement. Allez !! Positionne toi là..allez!! Aaah Voila, s'enthousiasma ce grand gamin de 1m83.
Il y eut une brève attente, un regard moyennement aimable de lancer en direction du photographe qui n'y prêta aucune attention, puis un geste grossier de la main qui fut fait au tout dernier moment. Fière d'avoir gâché la photo d'Eren. Un bref sourire de satisfaction s'installa sur les lèvres du patron du salon de thé, qui s'amusait franchement en entendant les jérémiades de son petit ami, et qui se mêlaient aux rires des deux enfants.
- M'en fiche j'vais quand même l'envoyer à Hansi.
- Bordel ! Le pire, c'est que je savais que c'est ce que tu voulais faire depuis le début.
A peine dit, cela fut fait. Livaï n'eut pas le temps de formuler d'avantage de paroles sans doute accompagnées de reproche, qu'avec fatalité, la réalité venait de frapper. Son fiancé venait d'offrir, en se paisible dimanche matin une belle occasion à Hansi de rire de lui. Le preuve fut faite, lorsque quelques minutes plus tard, Eren reçu en réponse.
" Ah ah ah, excellent ! En plus il est aussi aimable que le grinche, ou le père fouettard ! Hésite pas si tu en as d'autres, des comme ça je les collectionnes."
" Tu peux compter sur moi !"
Mais la caverne au trésor dont le contenu gardait encore en son sein, un jolie butin festif, avait encore bien des choses à délivrer. Les deux amoureux durent donc laisser tomber leur petite bataille verbale pleine de malice, et aidèrent à sortir tout ce dont Louis avait besoin. Oubliant encore une fois qu'il ne fallait surtout pas se fier à la taille du fiancé de son neveux, le viticulteur fut de nouveau surprit de voir à quel point ce dernier pouvait être costaud. Les deux enfants tout aussi surpris que leurs paternel, l'avaient vu sortir en direction de l'extérieur, quelques énormes cartons qui pourtant aurait demandé la force de deux hommes pour être soulevé. Là, aussi à ce sujet Livaï restait un mystère à part entière. Et quand la charge fut posée au sol, Martin attendit que les adultes discutent entre eux, pour tenter de soulever la chose sans pour autant y parvenir. Sa soeur le regarda faire, tenta ensuite de l'imiter dans y parvenir. Très vite une conclusion fatal se fit.
- Ouah, mais il est trop balèze en faite...s'exclama Martin en écarquillant ses grands yeux marron.
- Mais grave, répondit sa frangine en prenant le lourd carton en photo et ensuite Livaï avec non loin de lui Eren.
Très vite elle envoya le tout à ses copines en disant.
" Le fiancé de mon cousin est petit et pourtant, il est limite plus balèze que mon père ! Je vous JURE ! j'suis trop choquée là."
" Nan sérieux ? " Lui répondit-on, tandis que son père faisait une sorte de petite réunion de chantier.
- Mon but pour aujourd'hui est de faire en sorte, qu'entre l'entrée de la court, expliqua t-il de sa voix tonitruante tout en pointant l'endroit désigné, jusqu'ici on soit accompagnée. Je m'explique..J'veux que ce soit comme un comte de fée....Quand on arrive ici, on est plus à la campagne, on est dans un monde à part...Donc les soldats casse-noisette feront une sorte de haie d'honneur pour les visiteurs jusqu'à..ouais là-bas..au niveau de l'arbre juste là......ici on mettra ...
Debout les bras croisés sur le torse, Livaï écoutait cette sorte d'enfant géant parler avec sérieux et passion mêlé de son projet. Il visualisa plus ou moins ce que Louis désirait faire. Un long souffle fraie passa entre ses lèvres entrouvertes, et apporta une certaine fraicheur à ses poumons. Lui qui n'avait jamais pris la peine de faire attention à Noël, voulu pour une fois se laisser un peu embarquer par cette ambiance festive et pleine de joie en temps normal. Le projet de l'oncle Louis ne serait pas fait en une journée, ça c'était certain. Et sans doute faudrait-il plusieurs jours pour en venir à bout. Mais aider un peu n'était pas quelques choses qui au final lui parût contraignant, au contraire même. D'ailleurs quelques petites idées lui vinrent ici et là, quand à décorer son salon pour les fêtes de fin d'année, dans le but évident d'émerveiller les petits enfants, qui viendraient y prendre le goûter. Et pourquoi pas les grands aussi.
La matinée se passa donc dans un premier temps, à installer des guirlandes de lumières dans certains arbres proches de la maison. Pour cela Livaï qui savait bien bricoler, se proposa de grimper lui même aux arbres sous la surveillance experte de Louis, qui assurait de sa grosse voix qu'il n'avait pas s'inquiéter, qu'il le récupérait avant d'avoir touché le sol si il venait à chuter. Ce qui en soit était rassurant.
En le voyant ainsi au beau milieux des branches presque totalement nue, on avait l'impression de voire une sorte d'acrobate, ou de funambule agir à sa guise. Léger et souple, il agissait avec la même agilité que si il avait été au sol. Rapidement il bloquait grâce à des serre-joints les guirlandes, puis reprenait un peu plus loin, sous les indications du géant de la famille. En un rien de temps, un premier arbre fut comme enjolivé d'ampoules qui ressemblaient à des sortes de longues gouttes d'eau gelées.
- C'est dingue, marmonna Eren en tentant de démêler avec sa cousine l'une des nombreuses guirlandes lumineuses. De temps à autre, il levait les yeux en direction de son petit ami, qui continuait sa tâche sans aucun soucie. Il a l'air à l'aise comme un petit singe, alors qu'il est loin du sol...et pourtant dès qu'il fout les pieds dans un avion il a la gerbe, et est prêt à arracher son siège juste par angoisse.
- Sérieux, s'étonna Chloé en levant un sourcils surpris. Il a peur à ce point de l'avion ? Moi j'aime bien.
- Ouais, sérieux !
Pendant ce temps Martin arrivait non sans mal, car cela était assez lourd pour lui, à installer à l'endroit prévu deux soldats Casse-noisettes, et qui semblaient garder l'entrée de la maison. En les voyants ainsi, ils ressemblaient en quelque sorte aux gardes d'un palais magique.
- Plus à droite celui là..non l'autre, cria Louis au même moment...Encore un peu ...voilà c'est nickel.
La matinée passa a une vitesse vertigineuse, et bien qu'il y eut du boulot, l'équipe de courageux travailleur n'eut pas vraiment l'impression de faire grand chose. Sans doute était-ce aussi parce que durant, l'un des conciliabules des plus vieux du groupe sur un branchement, les cousins prirent la peine de faire les andouilles entre eux ? Peut-être. Néanmoins la bonne humeur étant bien présente, et collée au basque de chacun on prit bien des petites photos souvenirs, ou cette fois-ci Livaï évita de faire le moindre doigts d'honneur. Ce qui était un net progrès par rapport à la première photo. Midi arriva avec le grognement typique d'estomacs affamés. A s'agiter ainsi dans tout les sens, et dans la fraicheur de novembre, bien des bouts de nez étaient rouge tout comme les oreilles. Il y avait aussi ici et là, du moins pour le brun, quelques micro écorchures superficielle, qui ne lui firent même pas faire la moindre grimace de douleur. Pourtant grand-mère ne se priva pas de râler à ce sujet. Celas avaient sans doute été fait à cause des branches d'arbres dans lequel, Livaï était grimpé.
- Louis, va pas nous l'esquinter voyons, constata la vieille dame, en examinant une main de son chouchou.
- Vraiment , ce n'est rien grand-mère, vous...euh je veux dire ne t'en fait pas, oublia presque de la tutoyer Livaï. Ça ne me fait pas du tout mal.
- Si ça avait été moi, ou même l'un d'entre nous, commenta à son tour Eren en étant bras dessus, bras dessous avec ses cousins, t'aurait rien dit hein ? Pas vrai ?
- C'est pas bien de faire du favoritisme Grand-mère, ajouta Chloé.
- On compte pour du beurre à présent, reprit Martin. C'est carrément pas cool ça.
- Moi aussi, intervient Juju, qui n'avait pas du tout entendu la source même du " reproche", mais qui voulait faire comme les grands.
- Allons, allons, tempéra étrangement la doyenne. Vous avez tous raison ! Voila, comme ça pas de jaloux, hein ? Ricana t-elle avant d'aller faire de gros bisous sur chacune des joues de ses petits enfants. Mais vous savez bien que grand-mère vous aime !
Le sourire qui avait été présent sur ses lèvres le matin même, à peine eut-il ouvert les yeux, resta quoi que discret, mais toujours présent. Cette autre ambiance familiale qu'il découvrait, lui apportait en un sens une agréable source d'étude, et d'apprentissage. Mais aussi un confort de l'âme, dont avait bien besoin son esprit dernièrement soucieux. Le déjeuner du midi, fût comme la veille gargantuesque, et apporta un certain confort à ces travailleurs dominicale. On parla beaucoup, et on proposa ceci ou cela pour le projet de l'oncle Louis. Mais aussi on ria énormément, et on profita tout simplement de la joie simple d'être ensemble.
Dans l'appartement situé au dessus de salon de thé, Armin qui était rentré tard de sa sortie entre collègue, se levait tout juste. Le sommeil, il l'avait trouvé assez tardivement malgré ses nombreuses agitations dans le lit, dans le but évident de trouver LA position idéale, qui l'aiderait à se détendre assez pour s'endormir. Il avait essayé durant de longues minutes qui lui parurent infini, de chasser de son esprit, la moindre trace de pensée. Mais rien n'y fit. Irrémédiablement son cerveau un poile obstiné, se focalisait sur les messages vocaux laissait par Connie. Bien entendu, il se rappela aussi des vociférations de Jean derrière ce dernier, et qui hurlait sur leurs ami commun de bien vouloir se taire au sujet de ses problèmes.
Comment Jean, qui avait toujours écouté ses parents au point de suivre leurs ordres à la lettre par le passé, en était venu à se fâcher avec eux ? La réponse à cette question n'était pas un mystère en soit. Et bien que n'osant pas se l'avouer, Armin toujours aussi malin avait de sérieux doutes quand à la réponse à sa question. Souvent il avait pincé des lèvres, comme pour forcer sa bouche à ne rien dire. Parfois, son esprit savant était remonté à ce fameux soir, ou leurs liens à tous les deux s'était brisé, et ou le plus gros chagrin de sa vie l'avait submergé.
Il avait envi d'agir et de comprendre plus concrètement, pourquoi Connie avait jugé utile de faire appel à lui. Mais la peur, cette force négative parfois terriblement puissante, venait à chaque tour lui contracter l'estomac, et lui laissait à craindre l'arrivée d'autres blessures qui viendraient saboter son moral vacillant. La simple idée d'échanger quelques possibles paroles avec Jean, lui faisait manquer d'air et apportaient à ses yeux bleues par avance humides, des larmes qui démontraient que le chagrin n'était pas encore passé.
" Je dois dire qu'il picole sec même."
S'adonnait-il à l'alcool pour oublier ses propres soucies ? Jean buvait-il autant que ce que laissait à attendre Connie ? Cette simple idée avait de quoi chagriner quiconque éprouvait ne serait-ce qu'un peu d'amitié pour Jean. Même Eren qui pourtant s'était pris la tête un nombre incalculable de fois avec lui, aurait eu de la peine de le savoir aussi mal. C'était sûr et certain. L'idée d'appeler Eren lui avait souvent chatouillé l'esprit, mais très vite il avait renoncé. Son meilleur ami était en Week-end avec son fiancé, il n'allait pas les déranger avec ses petites histoires tout de même.
- Que faire, que faire, que faire...répéta plusieurs fois Armin, qui pour une fois avait opté pour un café bien noir afin de se réveiller comme il faut. Son dimanche déjà bien entamé, risquait de passer en un claquement doigts, à s'être levé aussi tard.
Armin voulait l'aider, et un en sens rassurer Jean si cela était possible, car sa nature bonne et généreuse, ne pouvait se laisser aller à l'idée, d'ignorer le fait qu'un ami souffrait d'une quelconque situation. Ses yeux bleue clair restèrent vaguement posée sur la surface du liquide sombre que contenait sa tasse. D'un traie il la vida puis reposa sa tasse avec une brusquerie involontaire. Jurant un coup, Armin comprit que ses soucies arrivaient à l'entraver jusque dans sa gestuelle.
- Je peux toujours appeler Connie, pour lui dire au moins que j'ai bien écouté ses messages vocaux, ce dit-il à haute voix avant de lâcher un rire pour le moins moqueur à son encontre. Je me cherche des excuses, c'est si ridicule.
Pendant qu'il faisait sa vaisselle, il jeta un bref coup d'oeil à travers la fenêtre de la cuisine, qui était situé au dessus de l'évier. Voyant la dominance de gris présent dans les cieux, Armin ressentit comme un frison inné courir le long de son échine. Mettant ses pensées multiples de côté afin d'aller prendre un bain en toute tranquillité, il en ressortit après trois-quart d'heure à être resté à buller dans le fond de la baignoire remplie d'eau chaude. Les cheveux encore un peu mouillé, il ressortit de la pièce dont il laissa la porte ouverte afin de laisser l'humidité s'en échapper. Il déambula brièvement dans l'appartement, se posa dans le canapé, et observa d'un vague coup d'oeil les deux pierres identiques qu'Eren avait acheté presque 6 ans auparavant, et qui à présent étaient côte à côte.
Immédiatement une sorte de soupir envieux, s'échappa de ses lèvres et lui rappela combien lui aussi voulait aimer et être aimé aussi passionnément. Le portable en main, noyé dans le silence du salon, ou seul quelques bruits de rue se faisaient entendre, Armin hésita encore et encore quand à appeler ou non. Et puis sa logique, grand merci à elle, lui rappela qu'appeler un ami, en l'occurrence Connie, n'était absolument pas un crime. Et que rien de malheureux ne lui tomberait sur le nez si il faisait ça.
Secouant vaguement la tête, Armin jugea son attitude hésitante comme peureuse et ridicule. Ainsi il démontrait combien parfois il pouvait être sévère avec lui même. S'installant en tailleurs dans le divan, il ne fit pas attention au photo qu'Eren lui envoyait, et chercha le nom de Connie dans sa liste de contact. Après l'avoir trouvé, il enclencha l'appel puis se mit à tapoter du bout des doigts, ses genoux d'un geste assez nerveux. Son coeur se mit à battre avec force, et son regard parut durant quelques secondes ne pas savoir ou se poser précisément.
- Ah...allo Connie ? Bredouilla t-il avant de tousser un peu, afin de se redonner une certaine contenance.
- Oh Armin, s'exclama celui-ci d'une voix paisible. Attends...Murmura t-il rapidement. Juste un instant..
- Ah..euh ok...
Sans rien dire, le blondinet l'entendait à l'évidence marcher dans son appartement, puisqu'il n'entendait aucun souffle de vent, ni même le moindre bruit indiquant qu'il était en extérieur. A peine entendit-il Sasha, lui demander pourquoi il marchait aussi bizarrement. Un "chut" bien peu discret lui fut envoyé, tandis que la jolie gloutonne lâchait.
- Oh fait comme tu veux hein...Jean ! T'as bientôt fini avec la salle de bain ?
Une porte claqua, et le grincement d'un lit à ressort se fit entendre.
- Voila j'suis dans ma chambre. On va pouvoir parler tranquillement sans que personne ne nous entende. J'imagine que tu as écouté les messages que j't'ai laissé hier ? Supposa t-il d'une voix toujours aussi discrète, un peu comme si il avait peur d'être entendu par les murs eux même.
- Ouais J'ai écouté ça cette nuit. Désolé de ne pas avoir pu te répondre, j'étais au bowling avec des collègues de travail.
- Oh le bowling, c'est cool ça. J'adore ! C'était bien ? Questionna Connie avec une franche pointe de curiosité dans la voix.
- Ouais franchement, c'était une bonne soirée. Ça m'a fait du bien de sortir un peu ...ah mais..Peut importe, se reprit immédiatement Armin qui voyait leurs discussion digresser un peu trop. Il y eut un très bref silence avant qu'il ne reprenne la parole. Bon, j'ai compris plusieurs chose, dit moi si j'ai tord hein ? Mais Jean visiblement vous a parlé de ....de....de ce qu'il s'est passé entre nous, murmura t-il en sentant les joues de son visage surchauffer légèrement.
- Ouais c'est ça, confirma Connie. On a été assez étonné avec Sasha. Mais après je me dit..l'amour c'est l'amour, faut pas se prendre la tête avec ça...
En entendant la réaction plus que détendu du jeune homme, Armin eut un léger rire. Prendre les choses avec simplicité et tranquillité représentait bien là, le caractère de son ami à cheveux raz. Brièvement, il se rappela de la réaction qu'ils avaient eu avec Sasha lorsque Eren lui même leurs avait parlé de ses préférences, mais aussi de son petit ami plus âgé que lui. Rien ne les avaient dérangé, juste un petite surprise s'était peint sur leurs visage, avant que la curiosité amusante ne vienne prendre les devants.
- Je sais en tout cas, qu'il s'en veut énormément de ....de la façon dont vous vous êtes quitté la dernière fois que vous, vous êtes vu. Il nous l'a souvent dit le jour où il a déboulé à l'appartement. Je crois qu'il avait un gros besoin de vider son sac.
- Je crois...que cette fois là, on s'est vraiment fait mal tous les deux...bredouilla d'une voix un peu éloignée Armin, qui à nouveau fit en sorte de ne pas partir dans la tristesse, ou même dans ses souvenirs.
A ce moment là, il y eut le bruit typique de quelqu'un frappant à une porte.
- Ah..S'cuse deux secondes, souffla Connie. Ouais entrée.
La porte grinça horriblement, puis la voix mal assurée de Jean se fit entendre. Il parlait comme quelqu'un qui ne voulait pas hausser le ton. En l'entendant car, il arrivait à percevoir comme il faut sa voix, Armin eut l'impression d'entendre Eren, le lendemain d'une cuite. Un souffle fataliste passa sa bouche. Connie n'exagérait sans doute pas quand il disait que Jean buvait peut-être un peu trop dernièrement.
- T'as pas de l'aspirine ?
- Ah non, désolé mec, s'excusa Connie. T'as pris la dernière l'autre jour.
- Bon tant pis, marmonna Jean d'une voix maladive. Ah désolé, j'avais pas vu que tu étais au téléphone.
- C'est rien, assura celui-ci dans un sourire un peu crispé. Au bout du file, Armin attendait sagement de reprendre la conversation.
D'une main plutôt lasse, le blondinet avait pris l'un de coussins oranges qui était sur le divan, et s'amusait à l'aide de ses doigts à faire des dessins sur le velours. La porte grinça de nouveau, et démontra ainsi qu'ils étaient à nouveau tous les deux.
- Ah...tu vois ? Là, il a la gueule de bois. Je comprend parfaitement qu'il se sente pas bien en ce moment, vraiment je le comprends. Mais de là, à se foutre dans cet état....Alors on essaie de le raisonner avec Sasha, mais il nous lâche, des " arrêtez d'en faire des caisses," ou alors " vous en faite pas, c'est rien... je vais pas me laisser abattre..." ..bref tu vois le topo.
- Oui, je vois très bien. Mais tu peux me dire pourquoi, ses parents l'ont foutu dehors. Il a toujours tout fait pour eux. Rien que la filière scolaire qu'il a pris...C'était pas ce qu'il voulait à la base, tu te souviens ? Mais il l'a fait quand même pour eux..
- Bah, c'est ça le problème, marmonna Connie en se grattant la joue tout en fixant le plafond. C'est surtout sa mère qui est comme ça. Moi perso, elle me fait froid dans le dos à chaque fois que je la vois...Elle est rigide, tu vois ? Elle a pris l'habitude d'être écouté au pied de la lettre par son fils. Alors quand il se rebelle et ne plie pas le genoux pour une fois....bah ça la met en rogne. Et là doublement...vu ses "conviction."
- Connie dit moi sincèrement, bredouilla Armin qui " jouait " toujours avec ses doigts sur le velours orange du coussin. Une grimace brève s'imprima sur ses lèvres, et apporta un certain méprit en direction du ton un peu craintif qu'il prenait. C'est à cause de moi, si...si il est fâché avec ses parents ?
- Quoi..Euh non..non, paniqua le jeune homme...enfin pas vraiment..Mais ça aurait fini par pété entre eux, de toute manière.
- Connie, sérieux ! Tu peux me le dire sans prendre de gant tu sais. La dernière fois, Jean et moi on a compris que le nœud du problème venait de là...Enfin en plus de nos sentiments... Mais il y a surtout le fait, que jamais, jamais ses parents n'accepteront ça....et personne n'a envie de se mettre à dos ses parents, pas même pour une personne qu'on aime. Et je voulais pas provoquer ça...être une source de conflit...
Le tout avait été dis dans un silence parfait ou on entendit à peine la respiration de Connie. Tout au long de son explication, le blondinet avait senti une petite larme douloureuse rouler sur sa joue. D'un geste bref, il l'avait chasser d'un revers de main.
- C'est pour ça que je lui ai dis de partir..Ce ...ce jour-là. Parce que j'apportais trop de bazar dans sa vie...Et que moi même j'en souffrais beaucoup. Et finalement même quand on ne se voit plus...je continu de foutre la merde....
- Armin, ne dis pas de connerie voyons.
- Ah pardon, je me plains alors que c'est pas le sujet. Dit moi, qu'est-ce que...
La phrase si elle avait eu sa volonté propre, aurait surement aimer avoir une fin. Mais celle-ci ne vient pas, car la porte de chambre de Connie s'ouvrit à nouveau, mais avec beaucoup plus de brusquerie que la fois précédente.
- J'ai peut-être la tête en vrac, gronda Jean qui venait de débouler dans la pièce avec un regard des plus courroucé. Mais j'ai entendu son prénom....tu l'as encore appelé hein ? Raccroche et ne lui parle pas de mes putains de soucies. L'emmerde pas avec ça !
- Oh c'est pas vrai, tu écoutais à ma porte ?! Putain, ça se fait pas sérieux, s'indigna Connie qui se releva de son lit, dans un grincement de ressort à faire froid dans le dos. J'appelle, et je réponds à qui je veux Jean. T'as pas à m'interdire quoi que ce soit.
A l'évidence il y avait de l'agitation, et Armin qui était témoin auditif de tout cela, avait l'impression d'entendre une sorte de course poursuite. Très vite la voix de Sasha se fit entendre à son tour.
- Vous allez arrêter votre bazar tous les deux ? On va avoir des problèmes avec les voisins ! Pourquoi vous gueulez ?
- C'est ce crétin, qui rapporte tout mes soucies à Armin ! S'indigna Jean qui en se plaignant à sa meilleure amie, avec des airs de gros bébé. Raccroche sale chauve, c'est mes soucis, et mon problème tout ça.
- Je suis pas chauve merde! Je me rase les cheveux crétin !!! T'arrête avec ça.....
- Tout d'abord, reprit la jeune femme, d'une voix paisible qui tranchait avec l'agitation des deux garçons. Je t'ai dis dès le début de le rappeler. Là-dessus, je suis du côté de Connie.
- Ah ah ah, ricana avec fierté celui-ci.
- Comme c'est surprenant, ironisa Jean. Vous avez pas compris, que j'veux plus lui faire de mal merde !!!
- Idiot ! Arrête de gueuler et de dire des conneries. Armin t'entends....au cas ou tu l'aurais pas compris, car ton cerveau patauge dans l'alcool, le calma presque immédiatement Sasha. Il est toujours en ligne hein.. Nan mais quel nunuche quand tu t'y mets.
Le remu ménage, s'arrêta soudainement et apporta aux oreilles de chacun un silence assez bénéfique. Au bout du téléphone, Armin ne savait plus comment réagir. Il entendait dans la voix de Jean bien des souffrances et des peines mêlées. Et ce constat presque douloureux parût en moins d'une seconde passer au dessus de ses propres peines. Les secondes défilèrent sans que personne ne prennent la parole. A peine vit-on Connie qui vérifiait en un coup d'oeil rapide, si Armin était toujours en ligne. Et puis, la voix fine de ce dernier se fit entendre...
- Passe le moi Connie s'il te plait...
- Ok, fit celui-ci en tendant son téléphone en direction du plus grand de la bande, qui secouait la tête de droite à gauche. Jean t'es chiant sérieux ! Mais quel tête de mule, c'est pas vrai.
Il y eut des bruits de pas, puis très vite suivi d'un " outch " qui raisonna. Surpris Armin qui bien évidement ne voyait rien, ne put voir Sasha entrer dans la pièce et donner un coup de pied à l'arrière des genoux de Jean qui perdit ainsi l'équilibre et tomba à genoux. Rapidement Connie s'approcha de lui, et lui imposa son téléphone dans la main.
- Tu veux vivre selon tes envies, sans qu'on t'impose le moindre choix pas vrai ? Tu veux plus être un toutou obéissant, ça je comprends ! Affirma ce dernier. Alors accepte d'écouter une dernière fois l'ordre de quelqu'un. Parle à Armin !
- Jean ? Répéta plusieurs foi au bout du file celui-ci..Jean...répond moi...
Il y eut quelques secondes de vagues sans réponse ni bruit, et puis encore une fois la porte grinça, et fit grimacer le migraineux du jour, avant qu'elle ne se ferme tout à fait.
- S'il te plait répond moi..Demanda une nouvelle fois le blondinet. Je suis désolé que tu vives autant de chose compliqué en ce moment. Mais je t'en pris ne te laisse pas aller, tu es quelqu'un de fort et de solide. Tu l'as toujours été....garde confiance en toi.....
Il l'encourageait d'une voix ou la sincérité, était la plus pure des émotions. Il lui apportait un réconfort qui semblait à chaque parole prononcée, panser les blessures de son coeur. L'entendre l'appeler, lui parler, brisait en menu morceau, la carapace qu'il avait tenté de se fixer sur les épaules.
- Armin, bredouilla la voix à peine audible de Jean. Il y eut un hoquet très vite suivi d'un reniflement, qui fit fondre en un rien de temps le coeur sensible du blondinet.
- Ou....oui ? Répondit ce dernier son coeur battant à mille kilomètre heure au moins. Dit moi, tout ce qui va pas, dit moi tout...si je ..je peux t'aider de mon mieux. Je le ferai...je n'aime pas l'idée de te savoir aussi mal Jean et ...
- Alors donne moi le droit de te voir ! Hoqueta à nouveau Jean...laisse moi espérer à nouveau être la personne la plus importante à tes yeux...laisse moi, te prendre dans mes bras....Tu me manques atrocement..
Les larmes roulaient à gros bouillons sur le visages rougies du jeune homme au cheveux blond. D'un geste quasi nerveux, il frottait le bout de son nez, et essayait en vains de dire quelques choses. A cet instant c'était comme si on venait de lui tirer dessus au moins un millier de flèche d'amour, qui allèrent ensuite se figer tout droit dans son coeur.
- Ce qui me manque le plus dans la vie, c'est toi....articula avec plus de précision Jean.....j'ai réfléchie dernièrement, au point de ne plus trouver le sommeil...je me suis promis que si...Si il y avait un jour un " nous " entre toi et moi, je ne laisserai plus jamais le moindre regard entraver ma vie. Plus personne ne me dira quoi faire, quoi penser, ni comment agir.....Et je ferai tout pour me faire pardonner de la peine que je t'ai infligé. Armin, s'il te plait laisse moi te voir...
L'angoisse de ces derniers jours passés à étouffer sa peine, la peur de ne pas pouvoir remonter la pante comme on dit. La crainte d'être à jamais pétrifier dans sa tristesse, s'envolait tout doucement. Tel un oiseau blessait retrouvant petit à petit l'usage de ses ailes.
- Je t'en pris, répéta une fois de plus Jean, la voix oscillant toujours entre peine et volonté. J'veux te voir, je veux tellement te voir..même juste un instant..
Un gros sanglot plein de bouleversement se fit entendre. Sa bouche n'arrivait plus à articuler quoi que ce soit. Ce qui se passait là, était trop dingue pour Armin. Trop énorme. Et l'espoir de cet instant, paraissait briller plus intensément que le soleil lui même. Des bribes de paroles, passaient ici et là, sans avoir de début, ni de fin. Des soupirs pour un semblant de contrôle de soit, n'avait qu'une efficacité limitée. Et ces mots qui ne cessaient de lui venir aux oreilles, l'enivrait. L'amour passait de l'acide, à la douceur du miel.
- Tu me manques tellement Armin, je te jure.....
- Je ..veux te voir ...Jean. Renifla le jeune homme, avant de s'excuser pour ces bruits bien peu ragoutant. Tu....penses pouvoir..venir ?
- Oui ! cria presque ce dernier malgré son mal de crâne, avant d'être pris d'un doute ...ah mais..
- Ils sont chez tonton Louis...et....Et puis ici il y a de l'aspirine, essaya de plaisanter Armin, ce qui marcha plutôt bien.
- Ah ah ah, ria enfin Jean. Si tu as de l'aspirine, alors...raison de plus..
- Jean ..je..
-J'arrive !
Là-dessus il raccrocha en ignorant le tourbillon soudain de folie, qui saisissait Armin. Lui, qui avait l'impression depuis son réveil que quelqu'un jouait du marteau sur son crâne, eut malgré cette douleur franchement désagréable, la volonté de ne pas s'arrêter dessus. D'un pas pressé, il ressortit de la chambre de Connie, qui sous l'ouverture violente de sa porte qui par ailleurs claqua avec force contre le mur, fit faire un bon à ce dernier. Ses grands yeux dorés virent sur le moment Jean arriver dans sa direction, tel une menace avant de subir une grosse accolade qui le souleva presque du sol. Sasha elle aussi subie ce traitement, et ria joyeusement en réalisant que tout semblait s'être passé pour le mieux.
- Tu vas le voir ? Demanda t-elle d'une petite voix pleine de curiosité, tandis que Jean enfilait ses chaussures avec précipitation. Confond pas ta gauche et ta droite tout de même, se moqua t-elle gentiment.
- Ouais, ah merde...que je suis bêtes...fit celui-ci...Sérieux Connie je t'en dois une...toi aussi Sasha...ah merde mes clés...elles sont où...
Il tourna sur lui même encore et encore, telle un girouette ayant perdu le sens du vent. Et puis une petite main fine posa l'objet de ses recherches dans le creux de sa propre main. A la suite de cela, elle lui fit une petite tape sur la joue et lui sourit. Son bonheur faisait plaisir à voir. A nouveau les deux meilleurs amis subirent une accolade des plus bourrue. La porte d'entrée s'ouvrit dans une brusquerie qui fit entrer en un rien de temps, un horrible courant d'air froid. Elle claqua tout aussi rapidement, et le bruit même parut raisonner jusqu'à très haut dans les étages.
Dans l'appartement situé au dessus du salon de thé, l'agitation était tout aussi semblable, sauf que personne n'en était témoin. Nerveusement Armin ne cessait de passer encore, et encore ses mains dans ses cheveux blond, provoquant ici et là, de drôle de petit pic doré. Son impatience et la folie de l'instant le faisait trembler comme une feuille. Il voulu se détendre en attendant l'arriver de Jean. Mais pourtant il n'arriva pas une seconde à se concentrer sur les photos pourtant amusantes que lui envoyait Eren. Plusieurs fois, il alla se poster devant la fenêtre de la cuisine, et observa le bout de la rue par lequel normalement la voiture de Jean était censée arriver. L'attente fut insupportable, mais la fin arriva fort heureusement, avec la vision toujours aussi peu esthétique de la vieille bagnole grise.
- Merde, merde, merde.....s'exclama Armin le visage écarlate.. Je fais quoi ? Se questionna t-il inutilement, en courant malgré tout comme un fou furieux, à travers l'appartement.
Dans une glissade incontrôlé, il tomba sur le dernière pile devant la porte d'entrée, mais cela en rien ne le freina, puisqu'il se releva comme si on venait de lui piquer les fesses avec une aiguille. Il prit ses clés posée dans un bol, puis sous son pas pressé les marches des escaliers parurent hurler leurs douleurs. Armin ouvrit la porte avec une fébrilité compréhensible...le vent sembla lui filer une paire de gifle froide. Ses joues rougir en moins d'une seconde alors qu'enfin, l'objet de son amour, et de la douleur de ces derniers jours était là, devant lui, visiblement prêt à appuyer sur le bouton de la sonnette.
Ses cheveux étaient en bataille, et son regard saturé de fatigue...Au coin de la bouche de Jean, il y avait encore une trace de dentifrice qui lui avait échappée. Armin leva la main, pour chasser à l'aide de son pouce cette dernière. A peine fit-il le geste que son poignet fut doucement saisi.
Leurs regards se croisèrent, le silence régna un court instant, tandis que le blondinet le faisait entrer dans le vestibule du bas. La porte claqua, les clés s'agitèrent. Et puis, et puis..le bouleversement typique que l'on ressent lors de retrouvaille, les saisirent. Ils se prirent dans les bras avec des larmes aux yeux, et des pardons à la bouche, pour les souffrances de l'un et de l'autre, mais surtout un bonheur presque surréaliste de se voir à nouveau.
- Je suis tellement désolé, de ne pas avoir fait ce qu'il faut plus tôt..je te demandais beaucoup alors que moi..moi...je...bégaya Jean.
- Peut importa, bredouilla Armin en posant les mains sur ses joues. Là, tout de suite c'est la chance de ma vie, de te le dire enfin..je peux plus le taire, ni le garder en moi...Je t'aime..ça fait des semaines, non des mois que j'ai conscience de ça...j'osais jamais te le dire, ni me l'avouer...et ensuite j'ai tellement regretter de n'avoir pas pu te faire l'aveu. Je t'aime Jean..tu es si important pour moi....j'ai cru survivre depuis..enfin...et là je vie enfin parce que tu es là....
- Moi aussi je t'aime Armin, se fut dit dans un souffle...mais un souffle trop discret.
Pas dénué d'émotion. Mais plutôt dans un souffle qui traduisait la fin d'une souffrance intense, et le début d'une joie peu quantifiable. Dans les bras l'un de l'autre, et dans cette obscurité causé par les lumières vacillantes, et bien peu éclairante, les deux garçons subissaient avec plaisir le meilleurs vaccin dont ils avaient besoin. Leurs regards plein de larmes se croisèrent ..et puis un sourire de joie et de soulagement mêlé s'ajouta au tout, tandis qu'un baisé un peu simple mais si tendre et sincère fut échangé. Enfin, leurs destins se liait à nouveau.
Ailleurs, tandis que l'obscurité de la nuit continuait de tomber de plus en plus tôt, petits et grands observaient avec de gros sourires sur le visage, le travail fait durant la journée. Les belles lumières festives, blanche et bleuté annonçaient un début de décorations dès plus prometteuse pour le jour-J. On se mit à applaudir en toute simplicité. Et tous aimèrent ce qu'ils voyaient là.
Deux mains se tenaient en gardant leurs doigts entrelacées, un baisé tout frai fut déposé sur une joues sens cesse fouettée par le vent ce jour-là. Pour une fois, pour la toute première fois en plus de trente ans, une envie forte de profiter des fêtes de fin d'années, sans avoir en tête l'envie que ça passent au plus vite, le saisissait. Cette année décidément apportait à Livaï un bouleversement dans sa vie, et dans ses émotions qu'il n'aurai jamais cru vivre. Un sourire franc et beau s'étira sur son visage tandis que ses doigts glissaient dans la chevelure lisse et libre.
- Je t'aime tellement Eren.
- Moi bien plus que toi ! S'amusa celui-ci toujours aussi taquin toujours aussi adorable.
Ce dimanche au final ne fut pas si banal. Il ne fut pas aussi semblable à tout ceux déjà écoulé, car il y avait en ce jour de repos, une émotion forte et puissante qui ressorti grande vainqueur. L'amour, la sensation la plus vive et la plus forte qui soit. Parfois elle fait rêver, parfois, elle fait pleurer, de bonheur ou de peine. Mais aujourd'hui elle apportait une joie vive à ceux qui en avaient besoin.
*****
Et voila pour le chapitre 21, ou tonton Louis a réussi à embarquer dans son train de fêtes, Livaï qui s'étonne lui même de son propre amusement et laissé allé.
Connie joue les entremetteurs, et cela lui va plutôt bien au vu des résultats.
En tout cas merci pour votre lecture. J'espère que ce chapitre vous a plu.
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