Chapitre 2
« Tu rentres quand ? »
Loïse prit le temps de répondre à son père par un : « Bientôt je termine de sortir Cooky » et rangea son téléphone pour reprendre sa petite balade en compagnie du dénommé Cooky qui, tête baissée reniflant diverse chose, frétillait sa petite queue noire de bonne humeur.
-Est-ce que Papy et mamie t'on sortit au moins aujourd'hui ? demanda-t-elle au bâtard, mi- chiwawa mi- pinscher nain.
Bien entendu elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui réponde mais elle appréciait lui parler après tout, les animaux ne sont pas si idiots que cela enfin du point de vue de Loïse.
-Ah. Nous y voilà.
Ils arrivèrent dans un petit parc sablé, caché à la vue de tous par quelques buissons nus de leurs feuillages. Ce petit parc était encerclé d'un petit muret en pierre un peu plus petit que Cooky qui une fois enjambé nous présentait une herbe verdoyante et jonchée de déchet animalier ainsi que quelques bouteilles vide et sac plastiques. Loïse soupira, détacha l'animal à la robe feu qui se dirigea en vitesse vers le seul coin d'herbe du petit parc, par-delà le muret, et elle commença à ramasser ses bouteilles et sac plastiques pour les mettre dans une poubelle. Elle se demandait ce qui poussait l'Homme à détériorer tout ce qu'il approchait, pourquoi ne pouvait-il pas respecter la nature après tout c'était elle qui permettait à l'Homme de vivre sa petite vie. Certes, lui, avait appris à la manipuler, la dresser mais il fallait la respecter c'était le respect mutuel qui permettait une parfaite cohabitation. Pour Loïse la nature était comme un animal, il avait besoin d'être chouchouté et dorloté par l'Homme pour pouvoir s'épanouir et montrer tous les bons côtés de son être.
Cooky accouru rejoindre Loïse qui s'était assise sur un banc au bois moisi et s'allongea près d'elle, elle lui sourit et se mit à caresser ses côtes. Ce chien adorait les caresses et Loïse était la seule personne qui s'occupait de lui, alors, naturellement il lui donna sa pleine confiance et lui obéissait. C'était elle sa maitresse et non ses grands-parents qui oubliait une fois sur deux de le nourrir. Pauvre bête, si Loïse le savait je crois que toute l'estime et l'amour qu'elle portait pour ses grands-parents s'effondrerait car après tout il s'agissait des parents de son père et ils étaient comme lui sauf qu'elle ne se l'avouait pas.
Une fois rentré chez elle, après avoir ramené Cooky à ses maitres, Loïse se mit à son piano. Le repas n'était pas encore prêt et son père s'était endormis ; si elle le réveillait il s'énerverait et si elle préparait le repas il la disputerait à sa manière. On ne touchait pas à -sa- cuisine c'était son endroit à lui et Loïse comprenait que l'on puisse détester que quelqu'un touche à ce que l'on chérît ; elle réagirait de la même façon si quelqu'un approchait de près ou de loin son piano.
Elle ferma les yeux et laissa son moi intérieur, celui dicté par les émotions que personne ne pouvait atteindre, prendre le dessus. Ses doigts pianotaient de leurs propres griefs créant une mélodie indescriptible qui emplissait la chambre de Loïse, elle ne se rendait pas compte que cette mélodie représentait ce qu'elle était. Entendre Loïse jouer du piano était le seul moyen de pouvoir rencontrer, connaître la vraie Loïse, la plus pure. Quand elle jouait elle se mettait à nue et malheureusement personne ne pouvait profiter de cette mélodie car elle ne laissait jamais personne entrevoir cette partie d'elle. Elle gardait pour elle ces magnifiques mélodies qu'elle créait. Laissant seulement la solitude devenir sa véritable amie.
***
La soirée était passée, le repas avait été silencieux et la journée se déroulait simplement. Les cours venaient de se finir, Loïse discutait avec des camarades du prochain devoir maison de langue à rendre, l'anglais n'était pas son fort même si elle se débrouillait, son cœur se compressait sans qu'elle ne s'en rende compte. A chaque fois elle renfermait au plus profond, dans une boite inaccessible, ses peurs, ses doutes et ses tourments ; la seule clef existante était le piano et seul Loïse en avait la clef. Il n'y avait qu'elle qui détenait en main la clef de son destin malheureusement elle l'ignorait ou l'oubliait pour apaiser cette crainte d'abimer son destin car il est plus simple de penser que quelqu'un abime son futur plutôt que de s'avouer que nous sommes les seuls bourreaux de nos malheurs. Alors Loïse se mentait à elle-même effritant peu à peu son avenir.
Ils étaient à l'arrêt de bus, Rosa l'amie excentrique, Brandon un camarade de classe, Marion une fille rêveuse et Loïse, discutant d'histoires de jeunes Hommes quand quelque chose attira son regard. C'était sur la route, petit, doré, et brillant ; cela piqua sa curiosité. Qu'est-ce que c'était ? Loïse fut prise d'une envie intense de réaliser ce nouveau désir qui l'envahissait, elle tapotait du pied, se retenant comme elle pouvait de lâcher la conversation pour aller récupérer cette petite chose brillante. N'y tenant plus elle s'élança, se baissa et constata qu'il s'agissait d'une bague.
Une fine bague, élégante, doré, formé par deux fils dorés s'enlaçant et fusionnant pour devenir une pierre translucide d'un blanc entourée de petite pierres précieuses noirs. Loïse examina cette bague, elle en était si absorbée qu'elle n'entendit pas Rose lui hurler de bouger car un bus arrivait sur elle.
***
Quelque part en Corée, au milieu d'arbres et de temples, se trouvait un jeune homme en pleine réflexion. Il tenait dans ses mains quelque chose d'une grande valeur à ses yeux. Il pria. Quoi ? Je ne sais pas, ce que je sais en revanche c'est que quelque chose lui manquait. Je sais qu'il demanda à quelqu'un de plus puissant que lui, que nous, que l'Homme de lui trouver cette chose. D'un geste vif il lança ce qu'il avait dans la main, il visait une coupole placée sur une petite colline mise en avant là où l'Homme ne pouvait se rendre. On racontait qu'en lançant une pièce ou un objet cher à notre cœur qui atterrirait dans cette coupole sacrée; cela exaucerait un vœu. C'était une légende qui amusait beaucoup de monde, des touristes s'y essayaient, des personnes en quête de réponse ou de miracle s'y mettaient.
C'était un anneau qu'il lança, il visa juste. Un sourire heureux et épanoui apparu sur son doux visage, étirant ses lèvres charnues et rose. Il se mit à espérer.
Quelqu'un arriva derrière lui, les cheveux violets, il attirait le regard, il lui sauta joyeusement dessus et l'emmena ailleurs là où le devoir l'attendait.
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Voici le 2ème chapitre, surtout n'hésitez pas à me laisser vos impressions :)
Bye bye
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